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Les exploitations agricoles canadiennes au XXIe siècle
Le nombre
de fermes a diminué dans toutes les provinces
L'évolution
des pratiques de gestion des terres augmente la productivité
Le nombre de fermes a diminué dans toutes les provinces
De 1996 à 2001, le nombre de fermes a diminué d'au
moins 10 % dans toutes les provinces, exception faite de l'Alberta
et de la Colombie-Britannique, où on a enregistré un déclin
moins marqué. Depuis 1996, ce déclin se chiffre à
29 625 fermes au Canada.
Le nombre de fermes diminue depuis cinq décennies, un reflet des
changements technologiques rapides et de la productivité accrue.
Le plus fort déclin jamais enregistré est survenu entre
les Recensements de 1956 et 1961, alors que le nombre de fermes a diminué
de 94 116 ou 16,4 %. Une autre baisse de 15,0 % a été enregistrée
entre 1966 et 1971. Le taux de déclin avait ralenti entre 1991
et 1996.
À l'échelon provincial, c'est l'Île-du-Prince-Édouard
qui a connu la plus forte baisse en pourcentage du nombre de fermes, suivie
du Manitoba.
|
2001 |
1996 |
Variation absolue |
Variation en % |
Canada |
246 923 |
276 548 |
-29 625 |
-10,7 % |
Terre-Neuve-et-Labrador |
643 |
742 |
-99 |
-13,3 % |
Île-du-Prince-Édouard |
1 845 |
2 217 |
-372 |
16,8 % |
Nouvelle-Écosse |
3 923 |
4 453 |
-530 |
-11,9 % |
Nouveau-Brunswick |
3 034 |
3 405 |
-371 |
-10,9 % |
Québec |
32 139 |
35 991 |
-3 852 |
-10,7 % |
Ontario |
59 728 |
67 520 |
-7 792 |
-11,5 % |
Manitoba |
21 071 |
24 383 |
-3 312 |
-13,6 % |
Saskatchewan |
50 598 |
56 995 |
-6 397 |
-11,2 % |
Alberta |
53 652 |
59 007 |
-5 355 |
-9,1 % |
Colombie-Britannique |
20 290 |
21 835 |
-1 545 |
-7,1 % |
Sept des 10 exploitations agricoles qui avaient été dénombrées
en 1996 étaient toujours là en 2001, tandis que trois avaient
quitté le secteur agricole. En outre, 50 000 fermes (soit un cinquième
de toutes les fermes) avaient fait leur apparition depuis 1996, un taux
conforme aux tendances à long terme.
Parmi les provinces, c'est à l'Île-du-Prince-Édouard
qu'on a enregistré la baisse relative la plus marquée depuis
1996 pour ce qui est du nombre de fermes. C'est aussi là qu'on
a enregistré la plus petite proportion de nouvelles fermes. Seulement
16,6 % des fermes de cette province s'étaient ajoutées depuis
le dernier recensement. En outre, les fermes de l'Île-du-Prince-Édouard
étaient en moyenne 18,2 % plus grandes qu'en 1996; il s'agit de
la plus forte hausse relative parmi toutes les provinces. Les fermes de
l'Île-du-Prince-Édouard ont une superficie moyenne de 350
acres, comparativement à 296 acres en 1996. C'est au Manitoba qu'on
a enregistré la deuxième plus forte hausse pour ce qui est
de la superficie moyenne des fermes, avec 13,6 %. La ferme manitobaine
moyenne compte 891 acres, comparativement à 784 acres en 1996.
La Colombie-Britannique se trouvait à l'autre extrémité
du spectre : plus du tiers (35,7 %) des fermes dénombrées
dans cette province le jour du recensement étaient nouvelles.
Parmi les fermes de cultures et les fermes d'élevage de
bétail, particulièrement de porcs, celles ayant quitté
le secteur agricole entre les recensements possédaient une superficie
moyenne ou un troupeau plus petit que ceux des fermes étant demeurées
dans le secteur agricole ou s'y étant joint depuis 1996.
Un peu moins de la moitié des fermes ayant des revenus inférieurs
à 25 000 $ et qui avaient été dénombrées
en 1996 avaient quitté en 2001. Parmi les fermes ayant des revenus
plus élevés, un quart de celles ayant des revenus entre
25 000 $ et 100 000 $ avaient quitté.
Les fermes ayant des revenus agricoles bruts de 250 000 $ ou plus (au
prix de 2000) représentaient 13,8 % de toutes les fermes en 2001,
une proportion équivalant au double de celle enregistrée
en 1991. Leur part avait plus que doublé entre 1981 et 1991. Il
s'agit de la seule catégorie de revenus ayant enregistré
des augmentations à l'échelon national.
Le nombre de fermes diminue tandis que les revenus agricoles bruts
moyens et la suerficie moyenne des fermes augmentent dans toutes les provinces
(aux prix de 2000) (1996-2000)
L'évolution des pratiques de gestion des terres augmente
la productivité
Au pays, les agriculteurs ont déclaré posséder 89,9
millions d'acres en cultures en 2001, en hausse de 4,2 % par rapport au
recensement précédent. La ferme moyenne au Canada a augmenté
sa superficie de 11,2 %, passant de 608 à 676 acres.
Une grande partie de cette augmentation de la productivité des
terres en culture s'explique par le déclin de 25,2 % enregistré
du côté des terres en jachère. La superficie des terres
en jachère a continué à diminuer, en partie parce
que les agriculteurs et agricultrices utilisent davantage de méthodes
novatrices de travail du sol, comme le semis direct, ce qui permet au
sol de garder son humidité; par conséquent, le besoin de
garder des terres en jachère pendant une année diminue.
La plupart des terres en jachère se trouvent dans les Prairies.
Au fur et à mesure que le nombre d'animaux en pâturage
augmente, les agriculteurs et agricultrices déclarent davantage
de terres «améliorées». Les terres non «améliorées»
ont diminué d'un demi-million d'acres, une partie étant
convertie en terres «améliorées» afin d'en
augmenter la productivité.
Des années de sécheresse consécutives ont incité
les agriculteurs et agricultrices à accroître la superficie
consacrée aux pâturages et aux cultures fourragères
afin de répondre aux besoins en alimentation de leurs troupeaux
de bétail. La superficie des terres «améliorées»
était en hausse de 10,5 % en 2001, tandis que celle consacrée
à la culture de la luzerne avait augmenté de 25,2 % et celle
des autres foins cultivés, de 7,6 %, comparativement à la
superficie enregistrée en 1996.
Les superficies cultivées augmentent mais le nombre de fermes continue
de diminuer
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