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Un nombre record de bovins et de porcs
Le nombre de vaches laitières diminue, mais
la production demeure stable
Le nombre de porcs augmente
Plus de moutons dans plus de fermes
Les espèces animales non traditionnelles
de plus en plus populaires
Un nombre record de bovins et de porcs
Les agriculteurs et agricultrices ont déclaré un nombre record de bovins
et de porcs le 15 mai 2001. Le nombre de bovins dans les fermes canadiennes
a augmenté de 4,4 % entre 1996 et 2001 pour atteindre le nombre sans précédent
de 15,6 millions de têtes. Quant aux porcs, leur nombre a aussi atteint
un sommet inégalé, soit 13,9 millions un bond de 26,4 %.
Depuis 1986, les bovins de boucherie sont à l’origine de l’augmentation
du cheptel bovin (qui comprend les bovins de boucherie et les vaches laitières).
Le nombre moyen de bovins par ferme est passé de 105 en 1996 à 127 en
2001.
La plus grande partie de cette augmentation provient de l’Alberta, qui
comptait presque 673 000 bovins de plus en 2001 qu’en 1996. Le cheptel
albertain représentait 43 % du cheptel canadien; la Saskatchewan suivait
avec moins de 20 %.
La demande accrue pour le boeuf combinée à de sérieuses conditions de
sécheresse dans certaines parties de la province ont des conséquences
sur l’utilisation des terres. En Alberta, la superficie des terres en
jachère a diminué de 14,0 %. La majeure partie de ces nouvelles terres
productives semble être consacrée à la culture fourragère, comme le foin
ou la luzerne, qui ont augmenté de plus de 30 %. On a d’ailleurs observé
une hausse de 16,5 % des pâturages « améliorés » en Alberta.
L’industrie des parcs d’engraissement a été prospère au cours de cet
intervalle de cinq ans, grâce aux conditions favorables du marché, tant
à l’intérieur qu’à l’étranger. Les exportations de boeuf du Canada ont
crû de plus de la moitié depuis 1996, surtout celles vers les États-Unis,
l’Asie, le Mexique et l’Argentine. La réputation du Canada en tant que
fournisseur de boeuf de bonne qualité de même que l’abondance des approvisionnements
en céréales fourragères et la faiblesse relative du dollar canadien par
rapport au dollar américain favorisent les exportateurs canadiens.
Au chapitre du cheptel bovin, le déplacement de l'est vers l'ouest amorcé
en 1991 s'est poursuivi, mais à un rythme moins rapide. En 2001, on retrouvait
dans l'Ouest plus de 86 % des 4,8 millions de bovins, une légère augmentation
depuis 1996.
Le nombre de bovins et de veaux atteint un sommet inégalé; la taille
moyenne des troupeaux augmente
Le nombre de vaches laitières diminue, mais la production
demeure stable
La tendance vers une diminution du nombre de vaches laitières s'est poursuivie
en 2001, alors que le nombre de fermes ayant déclaré des vaches laitières
a décliné de 29,2 % et le nombre de vaches, de 13,6 %. Malgré cela, la
production est demeurée relativement stable.
Au Canada, la production laitière est réglementée au moyen de la gestion
des approvisionnements. Au fur et à mesure que les vaches laitières deviennent
plus productives grâce à des méthodes de reproduction et d'alimentation
améliorées et à des traites plus fréquentes, moins d'animaux sont nécessaires
pour produire la même quantité de lait. Le système de quota, généralement
fondé sur la taille de la population et la demande des consommateurs,
explique aussi pourquoi la production demeure surtout concentrée au Québec
et en Ontario.
Moins de vaches, mais plus de lait...
Le nombre de porcs augmente
Le nombre de porcs a augmenté de façon marquée en 2001 pour atteindre
13,9 millions un bond de 26,4 % depuis le dernier recensement.
Depuis 1976, et plus particulièrement entre 1976 et 1981, puis entre 1996
et 2001, la demande d'exportation a fait croître considérablement la production
porcine. La forte demande des entreprises d'engraissement américaines
spécialisées dans la finition a fait augmenter l'exportation de porcs
vivants de 57,0 % lors des cinq années se terminant en décembre 2000,
tandis que la demande accrue des États-Unis et du Japon pour la viande
de porc a fait grimper les exportations de viande de 76,3 % en 2000 par
rapport à 1996.
En janvier 2000, les droits compensatoires sur les porcs exportés aux
États-Unis ont diminué pour la première fois depuis près de 15 ans. En
1995, l'Accord sur l'Organisation mondiale du commerce a établi que les
tarifs pour les exportations vers l'Asie (exception faite du Japon) chuteraient
de 30 % à 60 % entre 1995 et 2004.
Un facteur important ayant contribué au réalignement du secteur porcin
aura été la demande des producteurs en animaux répondant à des normes
de qualité très strictes. La production d'animaux ayant une taille, un
rapport graisse-viande et d'autres exigences uniformes est plus efficacement
réalisable dans les grandes exploitations que dans les petites. Du point
de vue des transformateurs, les meilleures affaires se font avec plusieurs
grands producteurs et productrices au lieu d'une douzaine de petits.
L'intervalle entre les deux recensements a masqué l'effondrement du
prix des porcs en 1998, un événement qui a accéléré les changements structurels
déjà amorcés dans le secteur porcin. Les plus grands producteurs et productrices
ont fait leur apparition et plusieurs petites exploitations ont quitté.
Près de 5 000 fermes élevant des porcs en 1996 avaient quitté en 2001;
la taille moyenne des cheptels était de 396 animaux, comparativement à
523 en 1996.
Le Québec et l'Ontario occupaient toujours le premier et le deuxième
rang pour ce qui est du nombre d'animaux en 2001. À elles seules, ces
deux provinces comptaient plus de la moitié de tous les porcs du Canada.
Plus de porcs que jamais, sur des fermes plus grosses
Plus de moutons dans plus de fermes
Le secteur de l'élevage de moutons a enregistré des hausses tant pour
ce qui est du nombre de fermes que de la taille des effectifs. Les agriculteurs
et agricultrices ont déclaré 1,3 million de moutons en 2001, en hausse
de près de 50 % comparativement à 1996. Cette hausse était toutefois bien
en dessous du sommet de 3,6 millions déclaré en 1931.
La tendance à retrouver plus de moutons dans plus de fermes est apparue
en 1991 et s'est poursuivie en 2001 : parmi les fermes, environ 12,2 %
de plus qu'en 1996 ont déclaré élever des moutons. Environ 27 % des moutons
se trouvaient en Ontario, puis en Alberta (24 %) et au Québec (20 %).
Au Canada, les moutons sont davantage élevés pour la viande que pour la
laine. La majorité de la demande provient de la population ethnique toujours
croissante, particulièrement dans la région du Grand Toronto, de même
que de ce que les producteurs appellent « le marché urbain haut de gamme
». On s'attend à ce que les envois dans la région du Grand Toronto augmentent
de 20 % cette année.
Le nombre moyen de fermes d'élevage de moutons augmente en
même temps que le nombre de bêtes
Les espèces animales non traditionnelles de plus en plus populaires
La recherche de produits plus diversifiés et de nouveaux marchés a continué
à faire augmenter l'élevage d'espèces animales non traditionnelles, une
tendance qui a émergé en 1991. Par exemple, on retrouvait 182 851 chèvres
dans les fermes canadiennes en 2001, en hausse de presque 45 % depuis
1996. La chèvre, un animal polyvalent, est élevée pour la saine qualité
de sa viande et de son lait et, chez certaines races comme l'angora, pour
la qualité de sa laine. En outre, la demande pour le fromage de chèvre,
jadis une denrée rare dans le menu des restaurants et les supermarchés,
est particulièrement forte.
Le nombre de bisons et de lamas, les espèces non traditionnelles les
plus populaires dans l'Ouest, a plus que triplé. Des questions liées à
la santé expliquent cette augmentation pour ce qui est des bisons. Les
foyers de maladie de la vache folle en Europe ont ouvert des marchés pour
la viande de bison en France, en Belgique, en Allemagne et en Grande-Bretagne.
La viande de bison, plus maigre que celle du boeuf, est également attrayante
auprès des personnes préoccupées par leur régime alimentaire.
En ce qui concerne les lamas, leur laine constitue le principal attrait.
Plusieurs la comparent d'ailleurs au cachemire en termes de douceur. La
moitié des lamas se trouvent en Alberta.
Les chevreuils et élans se retrouvaient davantage en Alberta, qui en
comptait 39 635 têtes, et en Saskatchewan, qui en comptait 38 283. Le
cheptel albertain a plus que triplé entre les deux derniers recensements.
La viande de l'élan, tout comme celle du bison, est plus faible en gras,
en calories et en cholestérol que celle du poulet ou du boeuf. Les élans
sont aujourd'hui plus populaires que les chevreuils. Le velours des bois
des deux animaux constitue également un ingrédient des médicaments holistiques,
produits en Amérique du Nord et exportés dans les pays côtiers du Pacifique.
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