Mesures de la productivité et des variables connexes - National et provincial (annuelles) (MFP)

Information détaillée pour 2021

Statut :

Active

Fréquence :

Annuelle

Numéro d'enregistrement :

1402

Le programme annuel de la productivité multifactorielle décompose la croissance de la productivité du travail en ses principaux facteurs déterminants : l'intensité du capital (ou variations du montant de capital par heure travaillée), l'investissement dans le capital humain et la productivité multifactorielle, qui comprend le changement technologique, l'innovation organisationnelle et les économies d'échelle.

Date de la parution - 18 avril 2023

Aperçu

La productivité mesure l'efficacité avec laquelle les ressources sont utilisées au cours de l'activité économique. Les données annuelles sur la productivité sont particulièrement attendues par les analystes, les responsables de l'élaboration de politiques et les chercheurs pour quantifier la contribution de la productivité à la croissance économique et au niveau de vie à long terme.

Activité statistique

Les comptes canadiens de productivité (CCP) sont responsables de la production, de l'analyse et de la diffusion des données officielles sur la productivité de Statistique Canada, ainsi que de la production et de l'intégration des données sur l'emploi, les heures travaillées et les services de capital compatibles avec le Système des comptes économiques nationaux. À cet effet, les CCP comportent trois programmes. Le programme trimestriel fournit des estimations courantes de la productivité du travail et des coûts de la main-d'oeuvre au niveau agrégé pour 15 regroupements d'industries. Le programme annuel de la productivité multifactorielle fournit des estimations annuelles de la productivité multifactorielle et des mesures connexes (production, entrée de capital, entrée de travail et entrées intermédiaires) pour les principaux secteurs de l'économie de même que pour les industries aux échelons national et provincial (voir Mesures de la productivité et des variables connexes - National et provincial [annuelles], numéro d'enregistrement 1402). Enfin, le programme provincial annuel, qui fait partie intégrante des comptes économiques provinciaux et territoriaux, fournit les estimations des emplois, des heures travaillées, de la productivité du travail et des coûts de la main-d'oeuvre, selon l'industrie, pour chaque province ou territoire (voir Mesures de la productivité du travail - Provinces et territoires [annuelles], numéro d'enregistrement 5103).

Période de référence : L'année civile

Période de collecte : L'année suivant la période de référence

Sujets

  • Comptes de la productivité
  • Comptes économiques

Sources de données et méthodologie

Population cible

La plupart des estimations ne s'appliquent qu'au secteur des entreprises et à ses composantes sectorielles et industrielles. Cependant, des estimations de l'emploi et des heures sont également disponibles pour le secteur non commercial.

Élaboration de l'instrument

Cette méthodologie ne s'applique pas.

Échantillonnage

Cette méthodologie ne s'applique pas.

Sources des données

Les données proviennent de diverses enquêtes de Statistique Canada et/ou d'autres sources.

Dans le programme annuel des comptes canadiens de productivité (CCP), la production de l'ensemble du secteur des entreprises est mesurée en tant que valeur ajoutée aux prix de base, laquelle est calculée au moyen de l'approche « ascendante » qui consiste à agréger toutes les industries dans le secteur des entreprises. Cette mesure diffère de la mesure de la production de l'ensemble du secteur des entreprises qui est établie dans le programme trimestriel des CCP (voir le numéro d'enregistrement 5042). Dans le programme trimestriel, la production de l'ensemble du secteur des entreprises est fondée sur le PIB aux prix du marché, lequel est calculé selon l'approche « descendante » qui consiste à soustraire de la demande finale plusieurs composantes du secteur non commercial. Ces deux approches se traduisent par des taux de croissance qui sont légèrement différents à court terme, mais identiques à long terme.

La différence qu'affiche la production de l'ensemble du secteur des entreprises dans le programme annuel et dans le programme trimestriel des CCP est attribuable à plusieurs facteurs. Premièrement, la production à valeur ajoutée de l'ensemble du secteur des entreprises est évaluée aux prix de base dans le programme annuel, alors qu'elle est évaluée aux prix du marché dans le programme trimestriel. La différence entre la valeur ajoutée aux prix du marché et la valeur ajoutée aux prix de base correspond aux impôts sur les produits moins les subventions sur les produits.

Deuxièmement, la valeur ajoutée réelle calculée au moyen de l'approche ascendante et de l'approche descendante comporte l'agrégation de différentes composantes selon la technique en chaîne de Fisher. La valeur ajoutée réelle fondée sur l'approche ascendante est calculée par l'agrégation des estimations de la valeur ajoutée au niveau des industries, alors que la valeur ajoutée réelle fondée sur l'approche descendante est calculée par l'agrégation des diverses composantes de la demande finale. Par conséquent, les deux estimations ne sont pas identiques.

Troisièmement, les deux estimations de la production de l'ensemble du secteur des entreprises n'ont pas le même cycle de révision. Ces estimations sont provisoires et sont révisées pour la période allant de l'année des tableaux d'entrées-sorties les plus récents à l'année de référence pour laquelle des estimations annuelles sont possibles. Les estimations de la production et de la productivité calculées selon l'approche descendante sont révisées chaque année en mai, alors que celles calculées selon l'approche ascendante sont révisées en novembre.

Au niveau des industries, diverses mesures de la production répondant à des besoins analytiques différents (production brute, valeur ajoutée et production sectorielle) sont utilisées par le programme annuel des CCP. Les données sur la production brute et la valeur ajoutée sont produites par la Division des comptes des industries alors que la production sectorielle est produite par les CCP pour faire en sorte qu'elle demeure comparable à celle des États-Unis.

Le programme annuel de la productivité multifactorielle est responsable de la construction de données sur le travail et de données d'entrée de capital compatibles avec le cadre de production du Système de comptabilité nationale du Canada, en utilisant une variété de sources de données disponibles à Statistique Canada, parce que d'autres sources de données d'entrée de travail et de capital disponibles à Statistique Canada ne satisfont pas complètement cette exigence. Pour plus de détails, consultez la série Documents sur la méthodologie de l'analyse économique : Comptes nationaux, disponible à partir du catalogue en ligne (no 11F0026MIF, gratuit).

Détection des erreurs

Cette méthodologie ne s'applique pas à ce programme statistique.

Imputation

Les données sur le revenu du travail dans le cas des travailleurs autonomes ne sont pas disponibles auprès de la Division des comptes économiques nationaux, comme c'est le cas pour les données sur le revenu pour les emplois rémunérés. Le revenu des travailleurs autonomes est donc établi par imputation. L'imputation repose sur l'hypothèse que la valeur d'une heure travaillée d'un travailleur autonome est égale à la valeur à la fraction de la valeur d'une heure travaillée d'un travailleur rémunéré (au taux moyen) de la même industrie. La valeur relative d'une heure travaillée d'un travailleur autonome et d'un travailleur rémunéré est calculée en utilisant de l'information provenant du recensement de la population.

Estimation

Le programme annuel de la productivité multifactorielle des comptes canadiens de productivité (CCP) fournit des données sur les indices de volume en chaîne de Fisher et des valeurs nominales de production, d'entrée de capital, d'entrée de travail et d'entrées intermédiaires pour l'ensemble du secteur des entreprises et pour les industries. L'indice en chaîne de Fisher de la valeur ajoutée, du produit brut, du produit sectoriel et des entrées intermédiaires est estimé à l'aide des tableaux des ressources et des emplois des comptes d'entrées-sorties de Statistique Canada. À partir des tableaux des ressources et des emplois en dollars courants et constants, les indices des prix implicites sont calculés pour les produits et les entrées, puis l'agrégation de Fisher est employée pour estimer l'indice en chaîne de Fisher.

La méthode de mesure des entrées de capital et de travail employée par les CCP reconnaît que différents actifs immobilisés et types de travailleurs possèdent différentes caractéristiques de production. Dans le cas des entrées de capital, ceci revient à dire que les actifs corporels ont différents taux de dépréciation, différentes durées d'utilisation, différents traitements fiscaux, et, ultimement, différents rendements marginaux. Les taux de croissance de différents types d'actifs immobilisés sont fondés sur des indices en chaîne de Fisher pondérés par leurs prix de location correspondants pour calculer les estimations d'entrées de capital. Les actifs immobilisés qui font partie des mesures du programme de productivité multifactorielle national comprennent les machines et le matériel, les bâtiments et ouvrages de génie ainsi que les terrains et les stocks. Les actifs immobilisés du programme de productivité multifactorielle provincial ne comprennent que les machines et le matériel ainsi que les bâtiments et les ouvrages de génie.

Tout comme les estimations de l'entrée de capital, qui prennent en compte les substitutions entre les catégories d'actifs, les estimations de l'entrée de travail utilisées pour mesurer la productivité multifactorielle incorporent les substitutions entre les différents types de travail hétérogènes (les travailleurs recoupés par âge, éducation et expérience). Les taux de croissance des différents types de travail sont fondés sur des indices en chaîne de Fisher pondérés par leurs salaires correspondants.

Les entrées de capital et de travail sont mesurées par industrie et agrégées à différents niveaux d'agrégation utilisant, respectivement, les parts du revenu du capital et de la rémunération du travail dans le PIB.

Les mesures de la productivité au niveau des industries proviennent d'un ensemble de comptes sur les industries. Selon cette approche, une variété de mesures de la productivité au niveau des industries est construite en utilisant différentes mesures de la production aux prix de base - valeur ajoutée, production brute et production sectorielle - et les mesures correspondantes des entrées. Les données sur la production et les entrées au niveau des industries permettent de construire une mesure de la productivité multifactorielle du bas vers le haut pour les principaux sous-secteurs (par exemple, les services et les industries productrices de biens). La productivité multifactorielle de ces principaux secteurs est une moyenne pondérée du taux de croissance de la productivité des industries où les poids correspondent au rapport entre la production en dollars courants d'une industrie et le PIB en dollars courants d'un sous-secteur en particulier.

Évaluation de la qualité

Trois critères sont utilisés pour évaluer la qualité des estimations :

A) la qualité des sources de données, y compris les dégonfleurs;
B) la nature des bris (le cas échéant) dans les séries;
C) la volatilité des séries.

La combinaison de ces critères devrait être considérée comme une condition nécessaire à la qualité; toutefois, aucun critère ne peut à lui seul être une condition suffisante de la qualité. Sur la base de ces critères, toutes les variables ont une cote de qualité fondée sur une échelle de trois valeurs : 1- fiable; 2- modérément acceptable; 3- non fiable.

A) Qualité des sources de données et des dégonfleurs

Une variable ne peut obtenir la cote de qualité 1 (fiable) si :

1) les séries en prix courants sont peu fiables (pas d'enquêtes ou pas de sources administratives), car elles sont le résultat de données imputées;

2) la variable ne possède pas de dégonfleur approprié pour construire une série fiable en prix constants.

Si la série semble « raisonnable » malgré les faiblesses 1 et 2 décrites ci-dessus, une cote de 2 (modérément acceptable) lui est attribuée. Autrement, elle est considérée comme non fiable (cote de 3), par défaut.

B) Bris dans les séries

Quelques exemples : des chocs macroéconomiques ou des chocs spécifiques à l'industrie ont un effet transitoire ou permanent; des changements associés à l'environnement dans laquelle l'industrie mène ses activités (réglementation, etc.) et des changements associés à l'infrastructure statistique (classification, sources, concepts et méthodes).

Si les bris qui ont une incidence sur les séries sont explicables, autrement dit, s'ils font partie de la liste d'exemples énumérés ci-dessus, alors la série peut recevoir la cote 1 (pour peu que les autres critères de qualité soient satisfaits).

Si les bris ne sont pas explicables, la série ne peut obtenir la cote 1.

C) Volatilité dans les séries

Le changement de la volatilité des séries au cours du temps suggère-t-il un changement des fluctuations cycliques ou un changement dans les méthodes d'estimation des données? Il existe un consensus entre économistes : les fluctuations cycliques sont plus accentuées depuis 1973. On s'attend donc à ce que la volatilité des séries soit plus importante durant la période de 1973 à aujourd'hui comparativement à la période datant d'avant 1973, et non l'inverse.

En général, on devrait aussi s'attendre à ce que les estimations du capital soient moins volatiles que celles du travail. Le capital étant un concept de stock, il doit donc afficher une croissance lente, conséquence d'une longue période de gestation. Cependant, le flux des investissements peut parfois présenter des variations discrètes, auquel cas on devrait s'attendre à des variations plus importantes dans le stock de capital.

Contrôle de la divulgation

La Loi interdit à Statistique Canada de rendre publique toute donnée susceptible de révéler de l'information obtenue en vertu de la Loi sur la statistique et se rapportant à toute personne, entreprise ou organisation reconnaissable sans que cette personne, entreprise ou organisation le sache ou y consente par écrit. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupements de données reconnaissables.

Les comptes canadiens de productivité utilisent le modèle de confidentialité développé par la Division des comptes des industries. Ce modèle utilise une méthode de suppression des cellules sensibles.

Les données sont aussi supprimées lorsqu'une cote de qualité non fiable leur est attribuée.

Révisions et désaisonnalisation

Les données pour ces estimations sont révisées pour les quatre années précédentes, suivant les procédures du Système de comptabilité nationale du Canada. Les données pour les quatre années les plus récentes sont toujours considérées comme préliminaires.

Exactitude des données

Les données pour le secteur des entreprises et pour les sous-secteurs à l'échelon national sont présumées fiables selon les principes de l'évaluation de la qualité présentés dans la section « Évaluation de la qualité ». Pour plus de détails, consultez le document intitulé Le programme de productivité de Statistique Canada : méthodologie 2000, de la série Les Comptes canadiens de productivité : méthodes et concepts (produit no 15-002-MIF2001001 au catalogue). Pour le moment, il n'existe pas de cote de fiabilité des données s'appliquant aux mesures de productivité du travail à l'échelon provincial.

Documentation

  • Guide de l'utilisateur pour le Programme annuel de la productivité multifactorielle de Statistique Canada
    Une description de la méthode de calcul des mesures de la productivité est comprise dans le Guide de l'utilisateur pour le Programme annuel de la productivité multifactorielle de Statistique Canada, qui fait partie de la collection La revue canadienne de productivité (15-206-X), laquelle est accessible à partir du module Parcourir par ressource clé du site Web de Statistique Canada, sous Publications.

    Dernière révision : 6 décembre 2007
  • Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques
    Ce guide fournit des explications détaillées de la structure, des concepts et de l'histoire du Système canadien des comptes macroéconomiques.

    Dernière révision : 22 juin 2018
  • La révision des comptes de productivité multifactorielle
    On peut trouver de la documentation au sujet des révisions apportées aux estimations de la croissance de la productivité multifactorielle dans le document « La révision des comptes de productivité multifactorielle », qui fait partie de la collection La revue canadienne de productivité (15-206-X) accessible à partir du site Web de Statistique Canada.
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