Enquête sur les voyages internationaux (EVI)

Information détaillée pour quatrième trimestre de 2017

Statut :

Inactive

Fréquence :

Trimestrielle

Numéro d'enregistrement :

3152

L'objectif premier de l'Enquête sur les voyages internationaux (EVI) est de produire des données statistiques sur les voyageurs à destination et en provenance du Canada, sur les caractéristiques de leurs voyages et sur le niveau de leurs dépenses.

Date de la parution - 28 mai 2018, 24 juillet 2018 (provisoire annuel); 30 juillet 2019 (final annuel)

Aperçu

Les questionnaires électroniques et l'Enquête sur les départs aériens (EDA) font partie de l'EVI, au même titre que l'Enquête sur le dénombrement à la frontière (EDF) (numéro de l'enregistrement : 5005). Menée par Statistique Canada depuis 1972, l'EVI vise à répondre aux exigences de la balance des paiements (BDP) du Système de comptabilité nationale du Canada. Elle permet de produire un ensemble complet de données statistiques sur les voyageurs internationaux (soit les visiteurs se rendant au Canada et les résidents canadiens rentrant au Canada), dont les caractéristiques détaillées de leurs voyages, par exemple leurs dépenses et activités, les lieux visités et la durée de leur séjour.

En plus de répondre aux exigences de la BDP, les données recueillies dans les questionnaires sont utilisées par le Compte satellite du tourisme (CST), l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), Destination Canada, les organismes provinciaux de tourisme, le département du Commerce des États-Unis, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), des banques, des sociétés de placements, d'autres entreprises du secteur privé et des chercheurs indépendants. Elles servent également à produire des rapports à l'intention d'organismes internationaux tels que l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l'Association de tourisme du Pacifique-Asie (ATPA).

L'EDA pour les visiteurs d'outre-mer (lancée en 2000) et des États-Unis (lancée en 2011) a pour objectif premier d'améliorer l'exactitude et la fiabilité des estimations sur les voyages et les voyageurs d'outre-mer qui arrivent au Canada en avion en provenance des pays principaux et des pays émergents.

La composante de l'enquête «questionnaire électronique» a commencé en 2013 avec la distribution des cartes d'invitation à tous les voyageurs (canadiens, américains et d'outre-mer) qui sont entrés par un des 137 bureaux d'entrée canadiens désignés.

Activité statistique

L'enquête est administrée sous le Programme de l'Enquête sur les voyages internationaux (EVI). Statistique Canada mène l'EVI depuis les années 1920 pour répondre aux besoins du Système de comptabilité nationale du Canada (Balance des paiements (BDP)). Au fil des ans, le besoin de données sur les caractéristiques détaillées des voyageurs pour les études de marché et la planification dans l'industrie du tourisme a été graduellement intégré au Programme EVI. Aujourd'hui, l'EVI offre une gamme complète de statistiques sur le nombre des voyageurs internationaux, avec caractéristiques détaillées de leurs voyages comme les dépenses, les activités, les lieux visités et la durée du séjour.

Période de référence : Il s'agit du trimestre durant lequel le voyageur a traversé la frontière (résidents canadiens : trimestre de retour d'un voyage à l'étranger; voyageurs étrangers : trimestre d'arrivée au Canada).

Période de collecte : De brèves « périodes d'enquête » ont lieu tous les mois, durant chaque trimestre, dans les bureaux d'entrée aériens et terrestres à travers du Canada.

Sujets

  • Voyages et tourisme
  • Voyages internationaux

Sources de données et méthodologie

Population cible

Population cible
L'Enquête sur les voyages internationaux (EVI) vise tous les résidents canadiens rentrant au pays et tous les résidents des États-Unis et des pays d'outre-mer entrant au Canada, à l'exception des diplomates et de leurs personnes à charge, des réfugiés, des immigrants reçus, des militaires, des membres d'équipage et des anciens résidents canadiens. De pair avec l'EVI, l'Enquête sur les départs aériens (EDA) vise aussi les voyageurs américains et d'outre-mer rentrant directement aux États-Unis ou dans les pays d'outre-mer sélectionnés. Les pays visés sont ceux qui nous apportent le plus grand nombre de voyageurs.

La population observée à l'aide de l'enquête par des questionnaires électroniques diffère légèrement de la population cible. Les questionnaires sont distribués auprès des voyageurs internationaux qui ont recours à des moyens de transport populaires pour entrer au Canada et qui y entrent par des bureaux d'entrée où le trafic des voyageurs est important. Par conséquent, des questionnaires sont distribués dans 137 bureaux d'entrée désignés. Ces bureaux d'entrée représentent environ 53 % de tous les bureaux d'entrée canadiens, mais la plus grande partie de l'ensemble des voyageurs internationaux qui entrent au Canada ou des résidents canadiens qui reviennent au pays. Les cartes d'invitations sont distribués aux voyageurs qui entrent au Canada par l'un des moyens de transport suivants : l'automobile, le transport aérien commercial, le transport par autobus commercial ou le transport par bateau commercial (au port maritime de Vancouver seulement). Près de 97 % de l'ensemble des voyageurs internationaux entrent ou reviennent au Canada par l'un ou l'autre de ces moyens de transport. Pour chacun des bureaux d'entrée, un échantillon proportionnel au nombre de voyageurs ayant franchi la frontière l'année précédente est constitué, en utilisant les données de l'Enquête sur le dénombrement à la frontière.

En l'an 2000, l'EDA a été ajoutée afin de recueillir des données sur les voyageurs non-résidents internationaux qui quittent le Canada par vols directs vers des pays autres que les États-Unis. Le nombre d'interviews planifiées dans chaque aéroport pour un mois donné et un pays particulier est à peu près proportionnel à la racine carrée du nombre de voyageurs de ce pays ayant franchi la douane à ce bureau d'entrée au cours du même mois l'année précédente. Sur la base des tailles d'échantillons cibles établis selon le bureau d'entrée, le mois et le pays de résidence, on consulte les horaires de vols commerciaux afin de choisir un échantillon raisonnablement représentatif de vols en vue d'établir le meilleur équilibre possible entre les transporteurs canadiens et étrangers, les vols nolisés et les vols réguliers et les jours de départ. Les aéroports visés sont : Halifax, Montréal, Toronto, Calgary et Vancouver.

En août 2011, l'EDA a été élargie pour inclure les voyageurs des États-Unis par avion commercial dans les salles d'embarquement des aéroports de Toronto, Vancouver et Montréal. En janvier 2012, elle a été élargie aux aéroports d'Ottawa et de Calgary (jusqu'à décembre 2013 pour Calgary). En février 2012, elle a été élargie à l'aéroport d'Halifax.

En 2017, 24 606 enregistrements de voyageurs non-résidents et 35 213 enregistrements de voyageurs résidents ont servi à produire les estimations, incluant les questionnaires électroniques et les questionnaires en papier de l'Enquête sur les départs aériens. En octobre 2017, l'EDA a été élargie à cinq aéroports supplémentaires (Québec, Winnipeg, Saskatoon, Edmonton et Victoria).

En 2017, des tests pilotes ont été menés pour évaluer l'efficacité de la prise de contact avec les voyageurs internationaux, non seulement aux frontières, mais aussi dans d'autres centres d'intérêt, notamment les galeries nationales et les musées, les centres d'information et autres sites touristiques. Un total de 262 questionnaires électroniques de l'EVI reçus de voyageurs non-résidents proviennent de ces sites touristiques.

Élaboration de l'instrument

En août 1999, pendant la mise au point de l'EDA pour les visiteurs d'outre-mer, certains essais ont eu lieu dans différents aéroports. Dans le cadre de ces essais, le temps à consacrer pour effectuer les interviews, la qualité des données obtenues grâce à la distribution des questionnaires par les intervieweurs de Statistique Canada par rapport aux interviews sur place, le taux de réponse potentiel et les aspects logistiques de l'organisation des interviews ont été les principaux points observés. On a donc préféré les interviews sur place à la distribution de questionnaires. En janvier 2000, on a commencé à recueillir les données de l'EDA.

En 2011, on a mis l'EDA à l'essai pour les visiteurs américains; l'enquête consistait alors à tenir des interviews informelles sur place avec les répondants qui attendaient leur avion à l'Aéroport international d'Ottawa. Une équipe de quatre intervieweurs approchait les voyageurs et invitait les résidents non canadiens à répondre au questionnaire. À la fin du questionnaire, les répondants ont aussi répondu à quelques questions complémentaires pour approfondir leurs réponses. En janvier 2017, l'utilisation des tablettes électroniques pour la collecte des données de l'EDA a été testée à Toronto Pearson et Ottawa.

En 2011, on a également commencé à remanier l'EVI, dont la nouvelle version a été mise en oeuvre en 2013; on a réduit de cinq à deux le nombre de questionnaires imprimés et lancé le questionnaire électronique. Les questionnaires à retourner par la poste ne sont plus utilisés depuis 2014.

Des membres de l'équipe du projet ont soumis à des essais approfondis la version électronique du questionnaire en papier avant la mise en oeuvre. La première phase des essais comportait des cas types préparés expressément pour vérifier certaines fonctions de l'application. Dans la deuxième phase, on a saisi les données correspondant à de vrais voyages, pour tester à la fois le rendement et la convivialité de l'outil. Le Centre de ressources en conception de questionnaires (CRCQ) de Statistique Canada a conduit l'essai cognitif du questionnaire électronique à Ottawa et Montréal. Un essai pilote a eu lieu entre le 26 et le 31 mars 2012. Les objectifs de l'essai pilote consistaient à tester les procédures opérationnelles et l'application de réponse en ligne et à estimer le taux de participation.

Échantillonnage

Il s'agit d'une enquête transversale par échantillon.

L'Enquête sur les voyages internationaux est une enquête par échantillonnage qui vise tous les résidents canadiens rentrant au pays et tous les résidents des États-Unis et des pays d'outre-mer entrant au Canada (avec les exceptions déjà mentionnées). L'information concernant les voyageurs entrant au Canada est basée sur les données historiques qui sont extraites du système de dénombrement à la frontière. Ce système fournit de l'information détaillée sur le nombre de voyageurs qui sont arrivés au Canada par les différents bureaux d'entrée (bureaux terrestres, aéroports, bureaux maritimes). C'est à ce niveau des bureaux d'entrée que la distribution des questionnaires électroniques, ou que les interviews de l'Enquête sur les départs aériens peuvent avoir lieu.

Sources des données

Il s'agit d'une enquête à participation volontaire.

Les données sont obtenues directement auprès des répondants.

L'enquête permet de recueillir des données trimestrielles sur les caractéristiques de voyages et des voyageurs internationaux. Parmi les détails recueillis figurent le but du voyage, la taille du groupe de voyage, les lieux visités, les activités, la durée du voyage et les dépenses de voyage. Cette composante de l'enquête sert à mettre à jour la balance canadienne des paiements internationaux. De plus, des estimations trimestrielles et annuelles des caractéristiques des voyages et des voyageurs internationaux sont utilisées par les gouvernements fédéral et provinciaux, le secteur du tourisme, les entreprises et le grand public.

Les questionnaires sont obtenus en utilisant deux modes : les questionnaires électroniques soumis via Internet par les voyageurs qui ont reçu une carte d'invitation et l'Enquête sur les départs aériens des visiteurs au Canada remplie sur des tablettes électroniques par les intervieweurs de Statistique Canada dans les aéroports canadiens sélectionnés. Dans certaines situations, des questionnaires papier ont été utilisés en 2017. Avant 2017, seuls les questionnaires papier étaient utilisés.

Le questionnaire électronique est une enquête par échantillonnage, c'est-à-dire que les cartes d'invitations ne sont distribuées qu'à une partie de la population de voyageurs. Les agents de l'ASFC remettent les cartes d'invitation aux voyageurs à leur entrée ou à leur retour au Canada. Les cartes d'invitations sont distribuées aux résidents des États-Unis ou de pays d'outre-mer en visite au Canada et aux résidents canadiens rentrant d'un voyage à l'étranger.

On demande aux voyageurs ayant reçu la carte d'invitation de remplir le questionnaire en ligne, lorsque leur voyage est terminé, en utilisant l'adresse web fournie sur la carte.

Une méthode de distribution des cartes a été mise au point afin d'enquêter les voyageurs internationaux en fonction des données de l'année précédente. Cette méthode de distribution consiste à fixer une période de plusieurs jours pendant lesquels les cartes d'invitation doivent être remises aux voyageurs visés. Chaque bureau participant reçoit, pour chaque période, une quantité déterminée de cartes et se voit attribuer une date où il doit en commencer la distribution. C'est à partir de cette date que les agents remettent de façon continue les cartes aux voyageurs appropriés, jusqu'à l'épuisement des cartes. Le nombre de cartes d'invitation envoyées par l'ASFC aux fins de distribution en 2017 était d'environ 400 000 pour l'ensemble des voyageurs canadiens et étrangers.

Des questionnaires supplémentaires sont aussi obtenus des voyageurs des États-Unis et d'outre-mer qui rentrent directement dans leur pays d'origine par air commercial (l'Enquête sur les départs aériens des visiteurs au Canada (EDA)).

Dans les aéroports internationaux de sept villes (Halifax, Montréal, Ottawa, Toronto, Calgary, Edmonton et Vancouver), les intervieweurs de Statistique Canada interrogent en personne des voyageurs d'outre-mer en attente de leur vol de retour dans certains pays visés. Ces interviews sont effectuées chaque mois et la période de collecte dure de 5 à 7 jours. En 2017, environ 7 800 interviews ont été complétées. Les pays visés sont ceux dont les citoyens viennent en plus grand nombre au Canada. Il s'agit principalement du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne et de l'Australie ainsi que d'un certain nombre de marchés émergents comme la Chine, le Japon, l'Inde et la Corée du Sud. L'équipe est constituée d'intervieweurs qui possèdent des compétences linguistiques variées, ce qui fait que les interviews peuvent se tenir autant que possible dans la langue des voyageurs. Le questionnaire est disponible en 10 langues. En mars 2017, l'EDA a mis en oeuvre la collecte de données via des tablettes électroniques, en utilisant des questionnaires papier comme sauvegarde.

En 2011, l'EDA a été élargie pour inclure les voyageurs des États-Unis par avion commercial. Les aéroports participants sont Halifax, Québec, Montréal, Ottawa, Toronto Pearson, Winnipeg, Saskatoon, Calgary, Edmonton, Vancouver et Victoria. En 2017, environ 2 800 interviews ont été complétées.

Voir le(s) Questionnaire(s) et guide(s) de déclaration.

Détection des erreurs

Le traitement de l'enquête permet de rendre les données compatibles pour la tabulation et pour produire des estimations. Les étapes sont : la vérification des données, le codage et l'imputation. Tous les questionnaires électroniques et les questionnaires de l'EDA sont saisis, codés et vérifiés.

Dans le cadre de l'initiative de modernisation de l'EVI, on a mis au point un nouveau système de vérification davantage axé sur l'automatisation. On n'intervient manuellement que lorsque les données sont rejetées dans les contrôles de vérification et qu'il n'existe pas de solution automatisée.

Des erreurs peuvent survenir dans la saisie des données; par exemple une entrée de donnée erronée ou encore une donnée manquante dans le questionnaire. Ces erreurs doivent être localisées et corrigées. Les règles de vérification sont conçues pour s'assurer sont cohérentes avec des caractéristiques connues, et que les données du questionnaire représentent des valeurs valides considérant les questions.

Par exemple, des bureaux d'entrée au Canada n'acceptent que certains modes d'entrée. Si un voyageur indique dans son questionnaire un mode invalide (une automobile dans un aéroport), alors les données seront corrigées. Selon le cas, soit le bureau d'entrée sera modifié, sinon ce sera le mode de transport.

En plus, si tous les coûts de transport sont inclus dans le coût d'un forfait, mais que des coûts sont aussi indiqués dans les tarifs pour quitter et pour revenir au Canada, alors ces données sont corrigées afin d'éliminer la duplication.

Des variables ont été dérivées à partir du fichier de données en combinant des éléments du questionnaire dans le but de faciliter l'analyse des données. Par exemple, les dépenses de voyage rapportées dans les forfaits doivent être séparées par composantes et les données rapportées pour des voyages multiples (plusieurs entrées au Canada) doivent être séparées.

Lorsque l'information concernant les dépenses est requise par catégorie ou encore par pays visité, toutes les dépenses doivent être rapportées de cette façon. Cependant, l'EVI demande aux répondants de fournir de façon séparée, l'information concernant les forfaits et les voyages « tout-inclus ». Ces dépenses ne sont pas rapportées dans la section correspondante sur les dépenses de voyage en dehors du Canada. Conséquemment, les forfaits doivent être ventilés selon les composantes appropriées.

Il faut aussi revoir les questionnaires de répondants qui pourraient avoir inclus plusieurs voyages dans un même questionnaire. Selon la définition de l'EVI pour un voyage, toutes entrées multiples au Canada par un répondant correspondent à des voyages différents. Il faut donc faire le tri des données déclarées pour chacun des voyages.

Enfin, toutes les variables dérivées à partir de variables rapportées doivent être créées et calculées

Imputation

Certaines données sont imputées dans le cadre de l'EVI. On impute les tarifs de transport manquants et/ou les dépenses totales de voyage, dans les cas où tous les autres champs du questionnaire sont valides. On effectue aussi de l'imputation lorsqu'un nombre insuffisant de questionnaires est reçu pour rencontrer les objectifs de l'EVI.

Dans l'enquête sur les voyages internationaux, la population cible (Américains, Outre-mer et voyageurs Canadiens internationaux) est divisée en groupes d'imputation selon le bureau d'entrée (GFBE), et les caractéristiques des voyageurs telles que le pays de résidence, le mode d'entrée et la durée du séjour.

On a recours à l'imputation totale (c.-à-d. à l'imputation de questionnaires complets) pour tous les groupes d'imputation, aussi appelés « groupes de facteurs par bureau d'entrée » (GFBE), où un nombre insuffisant de questionnaires a été reçu pour un trimestre.

Les estimations étant produites par GFBE, un nombre minimum de questionnaires doivent être présents pour fournir des estimations de qualité. Dans les cas où le minimum n'est pas rencontré avec les questionnaires reçus durant le trimestre, un nombre suffisant de questionnaires est sélectionné parmi les questionnaires du même trimestre reçu au cours des 5 dernières années, pour le même GFBE. Ces questionnaires sont ajustés et ajoutés aux questionnaires reçus pour le trimestre. Pour 2017, les taux d'imputation totale sont : les résidents canadiens 98,8 %, les résidents des Etats-Unis 85,5 %, et les résidents des pays d'outre-mer 13,3 %.

On a recours à l'imputation totale pour les GFBE qui ne font pas partie du champ de distribution des questionnaires (train, avion privé ou bateau privé, motocyclette, bicyclette, piétons, etc.) ou des bureaux d'entrée qui ne participent pas à la distribution des questionnaires. Il y a 52 GFBE canadiens pour lesquels Statistique Canada ne reçoit aucun questionnaire. Ceux-ci représente moins de 3 % de la population cible.

Pour ces GFBE qui sont hors du champ de l'enquête, les caractéristiques des voyageurs sont estimées en utilisant l'imputation totale. Ces questionnaires imputés sont des copies de questionnaires qui ont été recueillis en 1990 pour le même trimestre et le même GFBE. Lorsque de l'imputation totale est utilisée de cette façon, la qualité des estimations peut être compromises à cause des limites du nombre de questionnaires disponibles qui peuvent être amenés des années antérieures. Par exemple, s'il y a très peu de questionnaires disponibles dans les trimestres antérieurs, les estimations du trimestre en cours peuvent être de pauvre qualité.

Estimation

Pour les besoins de l'estimation, les réponses obtenues à partir des questionnaires sont traitées comme un échantillon aléatoire simple de l'ensemble des voyageurs dans chaque strate. Toutefois, la méthodologie de sélection de l'échantillon est généralement celle de l'échantillonnage de la période d'enquête, qui est une durée prédéterminée au cours de laquelle l'activité d'échantillonnage se déroule. Les groupes de calibration (post-strates)sont définis par trois éléments : 1) le bureaux d'entrée ou le groupe de bureaux d'entrée; 2) le type d'entrée, formé des combinaisons du moyen de déplacement (automobile, avion ou autre moyen), de la durée du séjour (départ le même jour ou séjour d'une nuit et plus), du trajet d'entrée au Canada (directement des États-Unis, directement d'outre-mer, ou d'outre-mer en passant par les États-Unis); et 3) du trimestre du voyage. Les données peuvent en fait être soumises, dans une certaine mesure, à un « biais de distribution », puisque les catégories de voyageurs ne sont pas toutes représentées dans la distribution des questionnaires, ou encore à un biais de non-réponse, parce que les répondants ne sont pas nécessairement représentatifs de la population des voyageurs.

Également, puisque nous savons que les voyageurs effectuant de longs voyages ont tendance à moins répondre que ceux qui font de courts voyages, nous apportons un calage appelé « ajustement de biais » afin de corriger ce problème pour certains voyageurs qui se déplacent sur des lignes aériennes commerciales. Pour apporter cet ajustement, nous utilisons les renseignements obtenus dans les cartes d'information douanière E311, que remplissent tous les voyageurs arrivant au Canada sur des vols commerciaux. On obtient une distribution des voyageurs selon le but (raisons personnelles ou professionnelles) et la durée du voyage : courte (une semaine ou moins), moyenne (une semaine ou deux) ou longue (plus de deux semaines). Cette distribution permet d'ajuster les estimations de l'enquête de manière à mieux les harmoniser avec les données des cartes de déclaration douanière E311 (données sur le dénombrement à la frontière pour la population). La mise en oeuvre progressive des bornes d'inspection primaire [BIP] par l'Agence des services frontaliers du Canada, qui a commencé en mars 2017, changera la façon d'ajuster les biais.

Pour les voyageurs des États-Unis entrant au Canada en voiture en passant par les bureaux d'entrée terrestre les plus fréquentés et dotés du système Ligne d'inspection primaire intégrée (LIPI), nous procédons à un autre calage lié aux États, qui repose sur l'information relative à l'immatriculation des véhicules dans les États américains et extraite du système LIPI. Cet ajustement vise à mieux tenir compte, dans les estimations de l'EVI, de la distribution des voyageurs selon l'État de résidence, en particulier les États d'où provient le plus grand nombre de voyageurs.

Depuis 2013, une variante généralisée de la méthode itérative du quotient sert à ajuster la pondération des voyageurs d'outre-mer. Cette méthode de programmation linéaire assure une correspondance exacte avec les différentes contraintes spécifiées par pays de résidence, groupes de but de voyage-durée et combinaisons de région et mode d'entrée. La région d'entrée est incluse puisque la majorité des voyageurs d'outre-mer arrivent à un petit nombre de petits aéroports.

Les tableaux suivants (voir le lien « Documentation complémentaire » ci-bas) présentent pour les résidents canadiens, pour les voyageurs américains, et pour les voyageurs de pays d'outre-mer, les groupes de calibration (ou post-strates) qui sont utilisés lors de la pondération. Il y a 153 groupes de calibration pour les résidents canadiens, 154 groupes de calibration pour les visiteurs américains, et 81 groupes de calibration pour les visiteurs de pays d'outre-mer.

Pour chaque strate (groupe de calibrations), aussi appelée Groupe de facteur de bureaux d'entrée (GFBE), il est ossible d'obtenir le nombre de voyageurs arrivant au Canada, à partir du système de dénombrement à la frontière. Ces totaux de contrôle servent pour la pondération des questionnaires retournés par les voyageurs internationaux entrant ou rentrant au Canada.

Dans le cas des essais pilotes des principaux points d'entrée, il y avait un biais de distribution, car ce ne sont pas tous les visiteurs au Canada qui ont eu la possibilité de recevoir une carte d'invitation. Afin de compenser le biais, les questionnaires reçus dans le cadre de la distribution aux principaux points d'entrée ont dû être pondérés séparément par rapport aux dénombrements de visiteurs à chaque endroit particulier.

Après avoir obtenu les poids de chaque endroit particulier, ces questionnaires pondérés ont été intégrés à la pondération globale de l'EVI afin d'assurer l'uniformité avec les dénombrements à la frontière. Le système de pondération actuel utilisé dans le cadre de l'EVI permet déjà d'utiliser des poids particuliers pour certains questionnaires.

Évaluation de la qualité

La distribution supplémentaire des questionnaires de l'Enquête sur les voyages internationaux s'est déroulée de janvier 2010 à août 2013 dans les principaux bureaux d'entrée terrestres tels que Fort Erie, Niagara Rainbow, Windsor, Sarnia et Sault Ste-Marie en Ontario, Lacolle au Québec, ainsi que Douglas et Pacific Highway en Colombie-Britannique. Il s'en est suivi un nombre significativement élevé de questionnaires de l'Enquête sur les voyages internationaux a été complété et retourné par les voyageurs pendant cette période.

Cela a permis de produire de meilleurs estimés des caractéristiques et des dépenses des voyageurs internationaux à ces bureaux d'entrées ce qui cause un impact sur leur comparabilité aux estimés des années précédentes et subséquentes. Il faut faire preuve de prudence lorsqu'on veut analyser les séries chronologiques pour les provinces en question et au niveau national.

L'élargissement, en août 2011, de l'Enquête sur les départs aériens pour y inclure les voyageurs par vols commerciaux des Etats-Unis, a amélioré la qualité des estimations actuelles liées aux voyageurs par vols commerciaux des États-Unis à destination du Canada par rapport aux estimations historiques. Par conséquent, les comparaisons entre les estimations actuelles et historiques des déplacements ces voyageurs doivent être interprétés avec prudence.

Certaines variables comme la durée du séjour et le but du voyage sont révisées en tenant compte des données apportées par l'EDF. Dans ce contexte, l'ajustement de biais « révisé » s'entend de l'ajustement apporté dans la production des poids. Ces poids sont ajustés pour tenir compte des repères obtenus à partir des données administratives servant à produire le dénombrement à la frontière. Puisqu'on obtient de l'information supplémentaire pour une certaine partie de la population (par exemple, le but et la durée des voyages pour une sous-population de voyageurs aériens ou l'État d'origine des visiteurs américains entrant au Canada en voiture), on peut ajuster les estimations pour tenir compte de ces catégories, ce qui permet de corriger les biais qui pourraient se trouver dans les échantillons de questionnaires.

Vu les conditions actuelles, la taille des échantillons est telle que l'on peut estimer les dépenses trimestrielles pour l'ensemble du pays et les dépenses annuelles pour certaines provinces, à condition de respecter assez fidèlement l'hypothèse d'un biais négligeable. Toutefois, un certain nombre de données concernant les niveaux d'agrégation inférieurs et les classements recoupés ne peuvent être publiées régulièrement en raison de leur manque de fiabilité.

Tous les trimestres, on évalue de façon systématique la qualité des données. On produit un ensemble de tableaux statistiques pour fins d'analyse, lesquels sont ensuite comparés à des sources de données connexes. On produit aussi une liste d'indicateurs servant à vérifier si les tendances générales du secteur touristique sont semblables à celles de l'EVI. De plus, Statistique Canada travaille en étroite liaison avec Destination Canada et les ministères provinciaux du tourisme, lesquels nous apportent des points de vue et des sources d'information supplémentaires, ce qui nous aide à évaluer la qualité des données à un niveau géographique plus désagrégé.

Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de divulguer toute information recueillie qui pourrait dévoiler l'identité d'une personne, d'une entreprise ou d'un organisme sans leur permission ou sans en être autorisé par la loi. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

Pour cette raison, le fichier de micro-données à grande diffusion (FMGD) ne comporte ni d'identificateurs ni de données associées à certaines variables sociodémographiques qui auraient pu permettre d'identifier les répondants. D'autres variables sociodémographiques qui se trouvent dans le FMGD ont été regroupées en grandes catégories. Avant la communication officielle du fichier de micro-données de l'EVI, son contenu doit être évalué puis approuvé par le Sous-comité de la diffusion des micro-données de Statistique Canada.

Révisions et désaisonnalisation

Les résultats trimestriels provisoires de l'EVI seront révisés lorsque les révisions des dénombrements à la frontière de 2017 seront achevées. Les estimations annuelles finales pour 2017 devraient être accessibles au milieu de 2019.

Exactitude des données

Parce que Statistique Canada ne contrôle pas la distribution des questionnaires ou des cartes d'invitation confiée aux agents de l'ASFC, il est impossible de calculer les taux de réponse de l'EVI. Nous savons que le nombre de questionnaires, en particulier dans les points d'entrée très achalandés, est parfois faible. En 2000, 54 600 questionnaires distribués par l'ASFC ont été remplis et retournés dans le cadre de l'enquête; ce nombre a baissé à 14 000 en 2012. Ainsi, pour la période correspondante, le nombre d'enregistrements imputés est passé de 39 900 en 2000 à 57 200 en 2012. Ce problème n'est pas aussi important pour le fichier des résidents d'outre-mer puisque, grâce à l'EDA auprès des voyageurs d'outre-mer, les questionnaires remplis et retournés sont nombreux. Ce problème est aussi moins important dans le cas des voyageurs américains en raison de l'EDA (États-Unis) et de la distribution supplémentaire de questionnaires. L'imputation est proportionnellement plus élevée pour le fichier des résidents canadiens. Une première analyse des tendances dans le fichier des voyageurs des États-Unis a révélé qu'une grande partie de l'imputation porte sur les voyages de courte durée et que la tendance, pour ce qui est des dépenses, ne change pas beaucoup du fait de l'imputation. Statistique Canada travaille en collaboration avec l'AFSC pour améliorer la distribution des questionnaires et tâche d'élaborer d'autres méthodes d'imputation.

Il n'est pas possible d'établir la portée du biais de non-réponse. Toutefois, le faible taux de retour des questionnaires à retourner par la poste a amené les responsables de l'EVI à remettre en question la fiabilité de certaines données. En 2008, dans le volet de l'enquête par questionnaires à retourner par la poste, près d'un million de questionnaires ont été transmis pour distribution à l'Agence des services frontaliers du Canada, alors que l'échantillon comportait environ 36 600 questionnaires retournés, en tenant compte des questionnaires de l'EDA, qui vient s'ajouter au volet de l'enquête par questionnaires à retourner par la poste et obtient un taux de coopération de plus de 95 %. En 2012, 400 000 questionnaires ont été envoyés à l'ASFC pour distribution, 161 000 questionnaires ont été distribués par les intervieweurs de Statistique Canada à titre de distribution supplémentaire, et 10 000 questionnaires ont été transmis pour l'EDA; 40 000 questionnaires ont été remplis et retournés à Statistique Canada.

En 2017, 400 000 cartes d'invitation à répondre à l'enquête en ligne ont été fournies à l'ASFC pour qu'elle les distribue à toutes les personnes traversant la frontière pendant des périodes d'une semaine chaque mois. Le nombre de questionnaires remplis qui ont été retournés a été inférieur à 1 000, entraînant ainsi une forte dépendance à l'égard des quelque 9 000 questionnaires de l'EDA retournés ainsi que l'utilisation de questionnaires des années précédentes dans la stratégie de pondération.

En raison de la nature complexe des procédures de pondération de l'EVI, les calculs simples de la variance à partir de méthodes standards ont tendance à sous-estimer cette variance. C'est pourquoi Statistique Canada utilise la méthode bootstrap pour estimer la variance de l'EVI. Dans le cadre de cette méthode, les unités d'échantillonnage sont sous-échantillonnées et repondérées à maintes reprises. (L'EVI comprend actuellement 200 sous-échantillons bootstrap.) À partir de ces sous-échantillons, on obtient une variance estimée pour calculer le coefficient de variation (CV) estimé. Les CV sont inférieurs à 5 % pour les variables principales au niveau du Canada; toutefois, l'existence, dans le fichier, d'enregistrements imputés peut avoir pour effet de sous-estimer systématiquement la variance.

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