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Le Quotidien

Le Quotidien. Le vendredi 4 mai 2001

Changements méthodologiques imminents à la comptabilité nationale

Le 31 mai 2001, Statistique Canada adoptera une révision au mode de mesure de l'activité économique au pays, ce qui rendra les estimations officielles de la croissance économique du Canada plus justes et plus comparables aux estimations américaines.

Statistique Canada substituera une mesure internationalement reconnue au mode canadien de calcul du produit intérieur brut (PIB) réel, c'est-à-dire corrigé en fonction de l'inflation. Comme effet de ce changement de méthode, il y aura une légère révision à la baisse des taux de croissance du PIB réel.

Le recours à une telle mesure fait suite à des consultations menées depuis deux ans auprès des grands utilisateurs de ces données, qu'il s'agisse des fonctionnaires, des représentants du secteur bancaire ou des entreprises privées de consultation et de prévision économiques.

Statistique Canada remplacera ce que l'on appelle le PIB aux prix constants enchaîné de Laspeyres, qui mesure le PIB selon les prix des biens et services d'une année de base, en l'occurrence 1992. La méthode dite du PIB réel en chaîne de Fisher, qui prévoit une actualisation trimestrielle des prix, sera plutôt utilisée.

La nouvelle, comme l'ancienne méthode, permet de retrancher l'inflation du PIB «nominal», c'est-à-dire d'une mesure des biens et services en dollars courants. Le chiffre résultant de ces formules est celui de la croissance «réelle» de la production dans l'économie.

L'ancienne méthode (Laspeyres) avait pour grand inconvénient de surestimer la croissance économique lorsque la production de certains biens progresse rapidement et qu'une telle progression est accompagnée d'une réduction notable du prix de ces biens. Cela a été le cas durant la récente période de progression rapide du secteur de la technologie de l'information et des communications au Canada.

Cette surestimation causée par l'utilisation de l'ancienne méthode provient du fait que les valeurs de pondération utilisées pour le calcul du PIB réel n'étaient mises à jour que de façon périodique. Avec la nouvelle formule, on gardera le plus à jour possible les valeurs de pondération servant au calcul du PIB réel, ce qui éliminera aussi la nécessité d'effectuer des révisions, la pondération des prix faisant l'objet d'une mise à jour périodique.

Le changement se produira le 31 mai 2001 à l'occasion de la diffusion des données des comptes nationaux des revenus et des dépenses pour le premier trimestre de 2001. À l'automne 2001, on aura une nouvelle année de base (1997) pour les comptes économiques provinciaux et les statistiques du PIB par industrie, et on passera à la mesure de Fisher dans les deux ans pour ces mêmes comptes.

Deux autres grands changements seront simultanément apportés: le traitement des logiciels dans le calcul du PIB et la réévaluation du produit intérieur brut agrégé au coût des facteurs.

Toutes les dépenses au chapitre du développement et de l'achat des logiciels seront dorénavant traitées comme des dépenses en capital. Auparavant, seulement une faible partie (moins de 20 %) de l'ensemble de ces dépenses était traitée de cette façon. Le résultat sera un relèvement net tant des niveaux que des taux de croissance du PIB pour les années où les dépenses en logiciels ont crû plus vite que les autres dépenses finales. La plupart des pays, dont les États-Unis, capitalisent les dépenses en logiciels depuis quelques années, comme c'est recommandé par les Nations Unies.

Le tableau qui suit illustre l'incidence tant de l'adoption d'une mesure du PIB réel en chaîne de Fisher que de la capitalisation des dépenses en logiciels sur les taux de croissance économique ces quatre dernières années, et ce, pour le PIB et pour certaines de ses composantes des dépenses finales. Il convient de noter que, même sans cette adoption, la majeure partie de la révision à la baisse des taux de croissance du PIB aurait eu lieu si, cette année, on avait pris 1997 comme année de pondération. Cela montre bien l'avantage que l'on aura désormais à ne plus avoir à réviser périodiquement la pondération. Quant à la capitalisation des dépenses en logiciels, elle a pour effet d'accroître un peu les taux de croissance du PIB pendant cette période. Ces révisions traduisent seulement des changements méthodologiques. Les révisions statistiques habituelles seront aussi apportées aux estimations de la période allant de 1997 à 2000 lors de la diffusion du 31 mai.

Précisons enfin que l'on a réévalué le produit intérieur brut agrégé au coût des facteurs de manière à y inclure les impôts indirects moins les subventions sur le travail et le capital, comme les cotisations sociales et l'impôt foncier. La nouvelle valeur est exprimée aux prix de base, ce qui est en accord avec les recommandations internationales et sera comparable à celle produite par d'autres pays. Ce changement sera apporté jusqu'en 1961 et n'influe pas sur le PIB aux prix du marché.

On s'apprête également à modifier les statistiques mensuelles du PIB par industrie.

Statistique Canada s'efforcera le plus possible d'aider ses clients lors de la transition vers une mesure de Fisher. On peut trouver une explication technique complète de l'indice de volume en chaîne de Fisher dans le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca) sous Méthodes statistiques. On peut consulter à la même page Web la nouvelle structure de mise en tableaux avec les numéros de CANSIM.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Karen Wilson au (613) 951-0439, Division des comptes des revenus et des dépenses.

Introduction d'une nouvelle mesure de la croissance réelle du PIB et de certaines de ses composantes

Introduction d'une nouvelle mesure de la croissance réelle du PIB et de certaines de ses composantes


  Année Estimations en prix constants de 1992 (déjà publiées) Estimations en prix constants de 1997 Volume en chaîne Fisher Volume en chaîne Fisher (incluant la capitalisation des logiciels) En prix constants 1997 moins 1992 Volume en chaîne Fisher moins estimations en prix constants de 1997 Volume en chaîne Fisher (incluant la capitalisation des logiciels) moins volume en chaîne Fisher
    var. en % par rapport à la période précédente révisions du taux de croissance
Produit intérieur brut 1997 4,4 4,4 4,4 4,4 0,0 0,0 0,0
  1998 3,3 3,0 2,9 3,0 -0,3 -0,1 0,1
  1999 4,5 4,3 4,3 4,5 -0,2 0,0 0,2
  2000 4,7 4,2 4,1 4,1 -0,5 -0,1 0,0
                 
Investissement des entreprises en machines et matériel 1997 23,5 23,5 24,9 23,7 0,0 1,4 -1,2
  1998 9,0 7,0 6,8 6,9 -2,0 -0,2 0,1
  1999 15,6 10,7 9,2 9,5 -4,9 -1,5 0,3
  2000 18,9 13,1 10,5 10,1 -5,8 -2,6 -0,4
                 
Importations de biens et services 1997 15,1 15,1 14,3 14,3 0,0 -0,8 0,0
  1998 6,1 5,0 4,9 4,9 -1,1 -0,1 0,0
  1999 9,4 7,6 7,2 7,2 -1,8 -0,4 0,0
  2000 12,0 9,8 8,9 8,9 -2,2 -0,9 0,0

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