Étude : Les études postsecondaires - qui les abandonne et pourquoi

Environ un jeune sur sept âgé de 20 à 22 ans qui avait fréquenté un établissement postsecondaire à un certain moment de sa vie avait abandonné pour une raison ou pour une autre en décembre 2001, selon une nouvelle étude. La principale raison citée était un problème d'adaptation.

Près d'un jeune sur trois a indiqué avoir quitté parce qu'il n'aimait pas le programme ou parce qu'il estimait que le programme n'était pas fait pour lui. En outre, 9 % des jeunes ont indiqué qu'ils avaient abandonné surtout pour changer de programme ou d'établissement.

Le rapport, dans le cadre duquel on a utilisé les données de l'Enquête de 2002 auprès des jeunes en transition (EJET), a aussi révélé qu'un étudiant sur 10 qui a abandonné ses études postsecondaires citait le manque d'argent comme première raison de l'abandon.

Dans le premier cycle de l'EJET, les jeunes interviewés étaient âgés de 18 à 20 ans. Le même groupe d'étudiants a été interviewé de nouveau deux ans plus tard, en 2002, à l'âge de 20 à 22 ans. Dans le cadre de l'étude, on a utilisé les données des deux premiers cycles de l'EJET pour examiner les facteurs liés à l'entrée au collège ou à l'université, ainsi que ceux liés à l'abandon des programmes postsecondaires avant l'obtention du diplôme.

L'étude a permis de révéler qu'environ 70 % des 865 000 jeunes âgés de 18 à 20 ans en décembre 1999 avaient participé aux études postsecondaires en décembre 2001. Cependant, une faible proportion (environ 15 %) avait abandonné avant d'avoir obtenu un diplôme d'études postsecondaires.

Cela ne signifiait pas nécessairement que ces jeunes avaient mis un terme à leurs études. Près de 40 % des jeunes qui ont abandonné leurs études postsecondaires entre 18 et 20 ans y étaient retournés deux ans plus tard.

Les sortants ressemblent aux jeunes qui n'ont pas entrepris d'études postsecondaires

L'étude a permis de révéler que les facteurs liés à la décision d'un jeune de ne pas participer aux études postsecondaires étaient parmi les mêmes facteurs que ceux liés à l'abandon.

Par exemple, les jeunes qui avaient un niveau élevé d'engagement scolaire (c'est-à-dire qui avaient obtenu de bons résultats à l'école secondaire et qui avaient un fort sentiment d'appartenance envers l'école) étaient plus susceptibles d'aller au collège et à l'université et, une fois là, plus susceptibles d'y rester. À l'opposé, les jeunes qui avaient abandonné leurs études postsecondaires avaient des niveaux d'engagement au secondaire qui les assimilaient davantage aux étudiants qui n'avaient pas entrepris d'études postsecondaires qu'à ceux qui l'avaient fait.

En outre, le niveau de scolarité des parents et la valeur qu'ils accordaient aux études postsecondaires étaient étroitement liés à la participation et à la persistance face aux études postsecondaires. Plus de 80 % des jeunes dont les parents avaient un diplôme d'études postsecondaires ont entrepris des études postsecondaires, mais cette proportion est tombée à environ la moitié des jeunes dont les parents avaient moins qu'un diplôme d'études secondaires. De même, les jeunes dont les parents ont achevé des études postsecondaires étaient moins susceptibles d'abandonner que ceux dont les parents avaient un diplôme d'études secondaires ou moins.

La transition a été une expérience positive pour la plupart des jeunes

La transition des études secondaires aux études postsecondaires a été une expérience positive pour la plupart des jeunes qui fréquentaient le collège ou l'université. Toutefois, les sortants du postsecondaire n'avaient pas la même expérience des études postsecondaires que ceux qui ont persévéré. Les jeunes qui sont restés au postsecondaire étaient plus susceptibles de se dire confiants en leurs compétences et en leurs aptitudes pour réussir, étaient capables de se faire des amis parmi les autres étudiants à leur nouvelle école et déclaraient qu'ils n'avaient jamais pensé à décrocher.

Par contre, les sortants au niveau postsecondaire étaient moins satisfaits de leur programme. Ainsi, 78 % des personnes qui ont poursuivi leurs études postsecondaires, ainsi que des diplômés, croyaient qu'ils avaient trouvé le bon programme d'études pour elles. C'était le cas pour seulement 53 % des sortants.

Par ailleurs, une proportion plus faible des sortants étaient d'avis que leur première année leur avait permis d'acquérir des compétences pouvant les aider sur le marché du travail, ou les avait aidés à avoir un meilleur aperçu de leurs projets d'avenir.

Les sortants étaient aussi moins susceptibles d'avoir des notes élevées au cours de leur première année à l'université ou au collège. Par exemple, seulement 18 % des sortants ont déclaré une moyenne générale de 80 % ou plus au niveau postsecondaire, soit moins de la moitié de la proportion (37 %) des non-sortants.

Interrogés à l'âge de 18 à 20 ans sur les obstacles qui, selon eux, pourraient les empêcher de poursuivre leurs études, environ un tiers des sortants et des non-sortants ont répondu que c'étaient des obstacles financiers qui les en empêcheraient. Cependant, la principale raison qu'ont donnée les sortants pour abandonner leurs études était un problème d'adaptation ou la nécessité de changer de programme.

Si les sortants en général ont été moins satisfaits de leurs premières expériences face aux études postsecondaires, près de 40 % de ceux qui ont abandonné entre 18 à 20 ans avaient repris leurs études postsecondaires entre 20 et 22 ans.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 4435.

Le rapport Qui poursuit des études postsecondaires, qui les abandonne et pourquoi : résultats provenant de l'Enquête auprès des jeunes en transition (81-595-MIF2004026, gratuit) est maintenant accessible en ligne. À la page Nos produits et services, sous Parcourir les publications Internet, choisissez Gratuites, puis Éducation.

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