Rapports sur la santé : Le recours aux soins de santé non traditionnels

De plus en plus de Canadiens se tournent vers les médecines non traditionnelles, comme la chiropractie, la massothérapie et l'acupuncture, selon de nouvelles données tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC).

En 2003, un cinquième des Canadiens âgés de 12 ans et plus, soit environ 5,4 millions de personnes, ont déclaré avoir eu recours à des soins de santé non traditionnels ou complémentaires durant l'année qui a précédé l'enquête, ce qui illustre le maintien de la tendance à la hausse du recours à ce genre de soins. L'année qui a précédé l'Enquête nationale sur la santé de la population de 1994-1995, environ 15 % des Canadiens âgés de 18 ans et plus s'étaient prévalu de soins de santé non traditionnels.

L'année qui a précédé l'enquête de 2003, environ 11 % de la population âgée de 12 ans et plus avaient consulté un chiropraticien, la forme la plus courante de soins non traditionnels. Environ 8 % avaient consulté un massothérapeute, 2 %, un acupuncteur et 2 %, un homéopathe ou un naturopathe.

Indépendamment du type de soins, les femmes sont plus susceptibles que les hommes de déclarer une consultation de ce genre. Les personnes les plus susceptibles de recourir aux soins de santé non traditionnels ont entre 25 et 64 ans. Les personnes très jeunes et les personnes âgées sont, quant à elles, moins susceptibles de se prévaloir de ce genre de soins. Le recours à ces soins est, en outre, plus fréquent dans les provinces de l'Ouest que dans les autres régions du pays.

Recours aux soins non traditionnels lié au revenu et au niveau de scolarité

Comme le coût de nombreux types de soins non traditionnels n'est couvert que partiellement par les régimes d'assurance-maladie provinciaux, il n'est pas étonnant que l'utilisation de ce genre de services augmente avec le revenu.

Environ le quart (26 %) des personnes dont le revenu se situait dans la catégorie supérieure avaient eu recours à des soins non traditionnels en 2003. À l'opposé, 13 % seulement des personnes dont le revenu se situait dans la catégorie inférieure l'avaient fait.

En outre, le recours aux soins non traditionnels a tendance à augmenter avec le niveau de scolarité. Plus du quart des titulaires d'un diplôme d'études postsecondaires avaient reçu une forme ou l'autre de soins de santé non traditionnels ou complémentaires en 2003, comparativement à 16 % des personnes n'ayant pas terminé leurs études secondaires.

Environ le quart des personnes qui ont dit qu'on avait diagnostiqué chez elles au moins un problème de santé chronique avaient consulté un praticien de médecine non traditionnelle en 2003. En guise de comparaison, 16 % des personnes n'ayant pas déclaré de problèmes de santé chroniques en avaient fait de même.

Pour plus de renseignements, communiquez avec Heather Gilmour au (613) 951-2114 (heather.gilmour@statcan.gc.ca), Division de la statistique de la santé.

Ce numéro de Rapports sur la santé contient aussi des articles sur l'allaitement maternel, les blessures non mortelles chez les Autochtones, les passagers de conducteurs en état d'ivresse et l'asthme.

Allaitement : une femme sur six suit les lignes directrices recommandées

Environ une nouvelle mère sur six suit les lignes directrices concernant l'allaitement maternel recommandées par les organismes de santé, selon un deuxième article de Rapports sur la santé.

L'étude, également fondée sur des données provenant de l'ESCC de 2003, indique que 17 % des femmes qui avaient eu un enfant au cours des cinq années qui ont précédé l'enquête avaient nourri leur bébé exclusivement au sein pendant au moins six mois.

L'allaitement maternel exclusif consiste à ne donner que du lait maternel, sans ajout d'eau, de substitut du lait maternel, d'autres liquides ou d'aliments solides.

Les lignes directrices préparées par l'Agence de santé publique du Canada (anciennement Santé Canada) en 2004, qui s'inspirent de celles de l'Organisation mondiale de la santé, recommandent l'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de la vie, «étant donné qu'il fournit tous les nutriments, les facteurs de croissance et les facteurs immunitaires nécessaires au nourrisson né à terme et en santé». Précédemment, Santé Canada recommandait que l'allaitement maternel dure au moins quatre mois.

L'ESCC montre que la grande majorité des mères, c'est-à-dire 85 % environ, ont essayé d'allaiter leur dernier bébé. Cependant, nombre d'entre elles ont arrêté durant le premier mois et moins de la moitié ont poursuivi l'allaitement au sein pendant au moins six mois. La moitié seulement du groupe qui ont allaité pendant six mois l'ont fait exclusivement.

Néanmoins, la proportion de femmes qui ont essayé d'allaiter leur bébé a plus que triplé au cours des 40 dernières années. Au milieu des années 1960, environ le quart seulement des femmes en avaient fait de même.

Pour plus de renseignements, communiquez avec Anik Lacroix au (613) 951-1807 (anik.lacroix@statcan.gc.ca), Division de la statistique de la santé.

Les passagers de conducteurs en état d'ivresse

Seule une faible proportion de Canadiens âgés de 12 ans et plus ont déclaré s'être trouvés dans un véhicule conduit par quelqu'un qui avait trop bu au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête.

À peine plus de 4 % des personnes âgées de 12 ans et plus des six provinces pour lesquelles des données étaient disponibles (Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Québec, Ontario, Alberta et Colombie-Britannique) ont déclaré avoir été le passager d'un conducteur leur donnant l'impression d'avoir trop bu.

Selon l'ESCC de 2000-2001, les personnes les plus susceptibles de déclarer qu'elles étaient montées dans une voiture conduite par une personne ayant trop bu étaient des jeunes âgés de 15 à 29 ans.

La proportion de personnes ayant été le passager d'un conducteur en état d'ivresse était la plus élevée, soit de 18 %, chez les jeunes âgés de 19 ans.

Par ailleurs, près des deux tiers des conducteurs âgés de 16 ans et plus titulaires d'un permis de conduire ont déclaré qu'ils s'assuraient toujours qu'un conducteur soit désigné lors de sorties avec des parents ou des amis dans un endroit où sera consommé de l'alcool.

Pour plus de renseignements, communiquez avec Anik Lacroix au (613) 951-1807 (anik.lacroix@statcan.gc.ca), Division de la statistique de la santé.

Autres articles

Le dernier numéro de Rapports sur la santé contient deux autres articles. «Les blessures non mortelles chez les Autochtones» révèle que les taux de limitation des activités dues à une blessure sont plus élevés chez les Autochtones vivant hors réserve que chez les autres résidents des provinces. Dans les territoires, l'écart entre les taux de blessure chez les Autochtones et les non-Autochtones n'est pas significatif.

Pour plus de renseignements, communiquez avec Marc Hamel au (613) 951-2495 (marc.hamel@statcan.gc.ca), Division de la statistique de la santé.

L'article intitulé «L'asthme» contient des données récentes sur la prévalence, l'hospitalisation et la mortalité pour cette maladie.

Pour plus de renseignements, communiquez avec Kathryn Wilkins au (613) 951-1769 (kathryn.wilkins@statcan.gc.ca), Division de la statistique de la santé.

Les articles figurent dans le numéro de mars 2005 de Rapports sur la santé, vol. 16, n^o 2 (82-003-XIF, 17 $ / 48 $; 82-003-XPF, 22 $ / 63 $) qui est maintenant en vente.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3226.

Pour plus de renseignements au sujet de Rapports sur la santé, communiquez avec Anik Lacroix au (613) 951-1807 (anik.lacroix@statcan.gc.ca), Division de la statistique de la santé.