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Le jeudi 14 juillet 2005

La violence familiale au Canada : un profil statistique

2005

Au cours de la période de cinq ans s'étant terminée en 2004, environ 7 % des femmes et 6 % des hommes qui étaient mariés ou qui vivaient en union libre, ou qui avaient déjà eu une telle relation, ont été victimes de violence conjugale, selon une nouvelle étude en profondeur sur la violence familiale.

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Le rapport, qui se fonde sur des données de l'Enquête sociale générale de 2004, révèle que le taux global de violence conjugale sur cinq ans est demeuré inchangé (7 %) par rapport à 1999. Cela signifie qu'un nombre estimatif de 653 000 femmes et de 546 000 hommes ont subi une forme quelconque de violence de la part de leur conjoint ou conjoint de fait, ou encore d'un ex-conjoint ou ex-conjoint de fait.

Les taux de violence conjugale étaient les plus élevés dans certains segments de la population, soit chez les personnes de 15 à 24 ans, chez celles dont la relation durait depuis trois ans ou moins, chez celles qui étaient séparées et chez les personnes vivant en union libre.

Toutefois, les taux de la violence infligée par un ancien partenaire avec qui la victime avait eu des contacts pendant les cinq dernières années ont chuté de 28 % en 1999 à 21 % en 2004 pour les femmes et de 22 % à 16 % pour les hommes.

Alors que les trois quarts de ces personnes ont indiqué que la violence était survenue pendant le mariage ou l'union libre, la moitié des femmes et le tiers des hommes victimisés ont dit que la violence s'était poursuivie ou avait débuté après la séparation.

Les données montrent que la nature et les conséquences de la violence conjugale sont plus graves pour les femmes que pour les hommes. Les victimes féminines de violence conjugale étaient plus de deux fois plus susceptibles que les victimes masculines d'être blessées, trois fois plus susceptibles de craindre pour leur vie et deux fois plus susceptibles d'être victimes de plus de 10 épisodes violents.

Le rapport présente également de l'information sur le harcèlement criminel, qui inclut le fait de suivre une personne, et sur les homicides-suicides dans la famille.


Note aux lecteurs

Le présent communiqué est fondé sur la version 2005 du rapport La violence familiale au Canada : un profil statistique, qui paraît aujourd'hui. Ce rapport présente des estimations sur la nature et l'étendue de la violence familiale ainsi que des tendances à long terme.

Le rapport porte sur les incidents de violence conjugale et de harcèlement criminel subis tant par les femmes que par les hommes, tels qu'ils ont été déclarés dans l'Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation. Il fournit également les données déclarées par la police les plus récentes sur la violence familiale à l'endroit des enfants, des jeunes et des personnes âgées.

Dans l'ESG de 2004, on a repris le module de l'ESG de 1999 servant à mesurer la violence conjugale à l'endroit des femmes et des hommes dans les mariages et les unions libres (actuels et antérieurs). Ces résultats sont comparés avec ceux de l'enquête de 1999.

Dans l'ESG de 2004, Statistique Canada tentait également pour la première fois de mesurer la nature et l'étendue du harcèlement criminel dans la population générale. Environ 24 000 personnes de 15 ans et plus ont été interviewées entre janvier et décembre 2004.

Le rapport présente également une analyse des homicides-suicides commis dans la famille à l'aide des données nationales de l'Enquête sur les homicides portant sur les années entre 1961 et 2003. Les données de l'Enquête sur les homicides servent également à examiner les homicides sur les personnes âgées, les enfants et les jeunes commis dans la famille entre 1994 et 2003.


Dans l'ensemble, 11 % des femmes et 7 % des hommes de 15 ans et plus ont déclaré avoir subi une forme de harcèlement criminel les ayant fait craindre pour leur sécurité ou la sécurité d'un proche. Ces proportions équivalent à 1,4 million de femmes et un peu moins de 1 million d'hommes. Parmi les victimes de harcèlement, 9 % des femmes ont indiqué qu'elles avaient été traquées par leur conjoint ou conjoint de fait, ou par un ex-conjoint ou ex-conjoint de fait, soit le double de la proportion observée chez les hommes (4 %).

Entre 1961 et 2003, dans 1 cas d'homicide résolu sur 10, le suspect s'est enlevé la vie suivant l'homicide. Les trois quarts environ des victimes d'homicide-suicide ont été tuées par un membre de la famille.

Violence conjugale : facteurs de risque

Les taux de violence conjugale étaient les plus élevés dans certains segments de la population. En effet, les personnes de 15 à 24 ans étaient plus de deux fois plus susceptibles que les personnes de 35 ans et plus d'être victimes de violence conjugale. Les taux de violence dans les relations qui duraient depuis trois ans ou moins étaient trois fois plus élevés que ceux dans les relations datant depuis plus de 10 ans. De même, les taux de violence conjugale au sein d'unions libres étaient le triple de ceux dans les mariages.

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Les personnes dont le partenaire était un grand buveur, c'est-à-dire qu'il prenait au moins cinq consommations cinq fois ou plus pendant un mois donné, étaient six fois plus susceptibles de faire l'objet de violence conjugale que les personnes dont le partenaire ne prenait jamais plus de cinq consommations.

Dans les relations actuelles marquées par la violence psychologique, 25 % des femmes et 19 % des hommes ont aussi été victimes de violence. Les exemples de violence psychologique comprennent, notamment, un conjoint qui empêche l'autre de voir sa famille et ses amis, lui interdit l'accès au revenu familial ou détruit des biens.

À l'opposé, dans les relations actuelles où il n'y avait aucune violence psychologique, 1 % des femmes et 2 % des hommes ont été victimes de violence.

Les données de l'enquête montrent que le risque de violence est particulièrement élevé au moment de la séparation, surtout en ce qui concerne les femmes. Le tiers (34 %) des femmes qui ont été victimes de violence pendant leur relation ont déclaré que la violence était plus grave ou plus fréquente après la séparation. Le nombre d'hommes qui ont répondu la même chose était trop petit pour produire des estimations fiables.

Selon les données, les Autochtones étaient proportionnellement trois fois plus nombreux à être victimes de violence conjugale. Dans l'ensemble, 21 % des Autochtones, soit 24 % des femmes autochtones et 18 % des hommes autochtones, ont déclaré avoir été victimes de violence de la part de leur conjoint ou conjoint de fait, ou d'un ex-conjoint ou ex-conjoint de fait dans la période de cinq ans se terminant en 2004. Dans le cas des non-autochtones, le nombre s'établissait à 7 %.

Les victimes autochtones étaient également plus susceptibles de déclarer qu'elles avaient été battues, étranglées, menacées ou attaquées avec une arme à feu ou un couteau, ou agressées sexuellement.

La violence contre les conjointes est plus grave

Dans l'ensemble, l'enquête a permis de constater que les femmes sont plus susceptibles de subir des formes plus graves de violence conjugale que les hommes.

Près d'un quart (23 %) des victimes de sexe féminin ont déclaré que la forme la plus grave de violence qu'elles avaient subie consistait à être battues, étranglées, ou menacées avec une arme à feu ou un couteau. Cette situation touchait 15 % des hommes victimes de violence conjugale.

Environ 44 % des femmes victimes de violence conjugale ont déclaré avoir subi des blessures en raison de cette violence, proportion plus du double de celle chez les hommes (19 %). En outre, 13 % des femmes victimes de violence conjugale ont nécessité des soins médicaux, comparativement à seulement 2 % des hommes.

Plus du tiers des femmes victimes de violence conjugale ont dit que la police avait été informée de la violence, comparativement à 17 % des victimes masculines. De plus, 38 % des femmes qui ont signalé l'incident à la police ont également demandé une ordonnance d'interdiction, soit une proportion de plus du double de celle des hommes.

Harcèlement criminel : les femmes sont deux fois plus nombreuses à être harcelées par un ancien partenaire

Selon l'Enquête sociale générale, 9 % de la population de 15 ans et plus, c'est-à-dire 2,3 millions de personnes, ont été traquées pendant la période de cinq ans se terminant en 2004. Le harcèlement consiste en des gestes répétés et non désirés qui amènent la victime à craindre pour sa sécurité ou pour la sécurité d'une personne qu'elle connaît, et il comprend des gestes tels que faire des appels téléphoniques obscènes, suivre ou espionner une personne, ou menacer ou tenter d'intimider une personne.

Parmi les victimes de harcèlement, la majorité connaissaient le harceleur, et moins du quart ont été traquées par un étranger.

Les femmes victimes de harcèlement étaient proportionnellement plus nombreuses que les victimes de sexe masculin de déclarer avoir été traquées par un ancien partenaire intime, incluant un ex-conjoint et un ex-petit ami. À l'opposé, les victimes masculines étaient plus susceptibles que les victimes féminines de se faire harceler par une connaissance.

Dans l'ensemble, les femmes victimes de harcèlement étaient deux fois plus susceptibles que les hommes de se faire poursuivre par un ex-conjoint. De même, 11 % des victimes féminines et 6 % des victimes masculines ont déclaré qu'elles avaient été traquées par un ex-petit ami ou une ex-petite amie. Seulement 1 % des femmes victimes on indiqué avoir été harcelées par un conjoint ou un petit ami actuel. Le nombre d'hommes poursuivis par une partenaire actuelle était trop petit pour qu'on puisse produire des estimations fiables.

Les victimes harcelées par une personne avec qui elles avaient eu une relation intime étaient plus susceptibles d'être poursuivies pendant une période plus longue que celles traquées par un étranger ou une connaissance. Plus de 60 % des victimes de harcèlement criminel de la part d'un ex-conjoint ont été poursuivies pendant plus d'un an.

Les personnes harcelées par un ex-conjoint étaient aussi plus portées à signaler ces actes à la police. Environ 49 % des victimes de harcèlement de la part d'un ex-conjoint en ont informé la police, comparativement à un peu plus du tiers des victimes poursuivies par un étranger ou une connaissance.

Les victimes traquées par un ex-conjoint étaient plus enclines à demander une ordonnance d'interdiction de communiquer. Plus du tiers de celles qui ont été ainsi harcelées ont indiqué avoir cherché à obtenir une ordonnance d'interdiction. À l'opposé, seulement 13 % des personnes poursuivies par un ex-petit ami ont demandé une ordonnance, tout comme 11 % des personnes traquées par une connaissance et 4 % de celles dont le harceleur était un étranger.

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Homicides-suicides dans la famille

Entre 1961 et 2003, on a dénombré 1 994 affaires résolues d'homicide dans lesquelles le suspect s'est enlevé la vie à la suite de l'homicide. Ces cas représentaient 10 % de toutes les affaires d'homicide résolues.

Environ les trois quarts des victimes d'homicide-suicide ont été tuées par un membre de leur famille, alors que le quart restant l'ont été par une connaissance ou un étranger. Plus de la moitié (57 %) des homicides-suicides dans la famille impliquaient des conjoints, dont la grande majorité (97 %) étaient des hommes ayant tué leur conjointe.

Depuis 1991, première année au cours de laquelle des données permettant de distinguer les différents types de relation conjugale sont devenues disponibles, les victimes d'un homicide-suicide entre conjoints ont été tuées par un conjoint marié (42 %), séparé (30 %), de fait (23 %) ou divorcé (3 %). Environ 2 % des victimes d'un homicide-suicide entre conjoints étaient des hommes ayant été tués par leur conjointe.

Le quart des homicides-suicides qui ont eu lieu entre 1961 et 2003 visaient des enfants et des jeunes de 18 ans et moins, la vaste majorité d'entre eux étant des membres de la famille. Les auteurs présumés d'un homicide-suicide sur un enfant ou un jeune commis dans la famille pendant cette période étaient le plus souvent un parent de la victime. Dans 66 % des cas, l'auteur présumé était le père, dans 27 %, la mère et dans 2 %, le beau-père.

Les homicides-suicides entre parents et enfants ont souvent fait plusieurs victimes. Environ 35 % des cas ont fait deux victimes, alors que 36 % en ont fait entre trois et cinq et 28 %, une victime.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 3302, 3315 et 4504.

Le numéro de 2005 de la publication La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2005 (85-224-XIF, gratuite) est maintenant accessible en ligne. À la page Nos produits et services, sous Parcourir les publications Internet, choisissez Gratuites, puis Justice. Cette publication est aussi offerte en version imprimée. On peut en faire la demande auprès du Centre national d'information sur la violence dans la famille en composant le (613) 957-2938 ou le numéro sans frais 1 800 267-1291.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec la Sous-section de l'information et des services à la clientèle au (613) 951-9023 ou composez sans frais le 1 800 387-2231, Centre canadien de la statistique juridique.



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Date de modification : 2005-07-14 Avis importants