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Le vendredi 30 juin 2006 Étude : La fécondité chez les femmes de minorités visibles1996 à 2001 Selon une nouvelle étude, la fécondité des femmes de minorités visibles était plus élevée que celle des autres Canadiennes à la fin des années 1990. Elle a cependant diminué entre 1996 et 2001 et est demeurée sous le seuil de remplacement des générations, qui est de 2,1 enfants par femme. Le rapport montre que la fécondité de l'ensemble des Canadiennes a baissé entre 1996 et 2001, diminuant à un rythme plus élevé chez les femmes de minorités visibles. Les auteurs de l'étude ont constaté qu'en 1996, l'indice synthétique de fécondité chez les groupes de minorités visibles était de 1,94 enfant par femme et qu'il avait chuté, pour se fixer à 1,70 en 2001. Chez les femmes autochtones, cet indice a diminué de 2,86 à 2,60 enfants par femme, tandis qu'il a baissé de 1,63 à 1,51 dans le reste de la population. On constate également d'importantes différences de fécondité entre des groupes précis de minorités visibles. En effet, les Coréennes, les Chinoises et les Japonaises ont affiché un indice synthétique de fécondité inférieur à celui des autres groupes de minorités visibles et également à celui du reste de la population au cours des deux périodes. À l'inverse, les Arabes et les Asiatiques de l'Ouest ainsi que les Sud-Asiatiques ont eu en moyenne deux enfants ou plus par femme tant en 1996 qu'en 2001, alors que la fécondité des Latino-Américaines, des Noires, des Philippines et des Asiatiques du Sud-Est s'est située plus près de la moyenne pour l'ensemble des femmes de minorités visibles. Importantes différences de fécondité chez divers groupesLes groupes de minorités visibles diffèrent les uns des autres quant à leur composition selon plusieurs caractéristiques associées à la fécondité. Par exemple, la proportion d'immigrantes récentes ou de celles qui sont mariées varie considérablement d'un groupe à l'autre.
Selon le rapport, les variables démographiques et socioéconomiques n'ont cependant expliqué qu'en partie les différences de fécondité entre les groupes puisque, lorsqu'on en a tenu compte, ces différences n'ont pas disparu complètement. Si l'on prend en considération plusieurs caractéristiques telles que la période d'immigration, la génération d'immigrantes, l'état matrimonial, la parité, la confession religieuse, le revenu, la fréquentation scolaire, le plus haut niveau de scolarité atteint et le lieu de résidence, la fécondité de 7 des 10 principaux groupes de minorités visibles demeure différente de celle des femmes non autochtones dans le reste de la population. Trois groupes ont affiché une fécondité inférieure (les Chinoises, les Coréennes et les Asiatiques de l'Ouest), alors que quatre autres ont présenté une fécondité supérieure (les Noires, les Philippines, les Latino-Américaines et les Arabes). Par conséquent, on peut dire que les caractéristiques démographiques et socioéconomiques n'expliquent qu'en partie les différences de fécondité entre les groupes de minorités visibles. La croissance des groupes de minorités visibles est largement supérieure à celle du reste de la populationLa proportion de la population appartenant à un groupe de minorités visibles est en hausse, cette tendance étant susceptible de se maintenir puisque l'immigration représente une part de plus en plus grande de la croissance de la population. De 1996 à 2001, la population de minorités visibles au Canada a augmenté de 24,6 % pour passer de 3,2 à 4,0 millions de personnes. Cette croissance est de loin supérieure à celle qu'a connue le reste de la population canadienne au même moment, soit 1,3 %. Par conséquent, la proportion de la population déclarant appartenir à un groupe de minorités visibles a elle aussi augmenté entre 1996 et 2001, passant de 11,2 % à 13,4 %. Les trois groupes de minorités visibles les plus nombreux ont été les Chinois, les Asiatiques du Sud et les Noirs. Mis ensemble, ces trois groupes ont représenté près du tiers de l'ensemble des personnes de minorités visibles en 2001. Au cours de 2000-2001, les 53 300 naissances chez les mères de minorités visibles ont représenté 16,8 % de l'ensemble des naissances au Canada, en hausse par rapport à 14,2 % en 1995-1996. Ces proportions étaient supérieures à la proportion de minorités visibles dans la population totale en 1996 et en 2001. Il en découle que la contribution des groupes de minorités visibles à la fécondité, à l'échelle nationale, s'accentue. À moins d'un renversement des tendances antérieures, la part grandissante de la population appartenant à un groupe de minorités visibles semble être l'un des facteurs susceptibles d'exercer une pression à la hausse sur la fécondité à l'échelle nationale. Néanmoins, des études précédentes ont montré que la fécondité des nouveaux immigrants tend à converger rapidement vers celle de l'ensemble de la population canadienne. Globalement, la fécondité demeure faible au Canada et on s'attend à ce que le nombre des décès devienne supérieur à celui des naissances, soit autour de 2030. Une fécondité inférieure à 2,1 enfants par femme se traduit par un vieillissement de la population. On estime que les personnes âgées de 65 ans et plus pourraient être plus nombreuses que les enfants de moins de 15 ans vers 2015 environ. Immigration des BalkansDans la deuxième étude de ce rapport, on étudie l'immigration au Canada en provenance des pays des Balkans depuis 1980. Cette immigration a représenté une proportion importante (21 % à 28 %) des réfugiés admis au pays dans la seconde moitié des années 1990. Entre 1994 et 2000, les pays de l'ex-Yougoslavie ont constitué les principaux pays sources de réfugiés au Canada, devançant le Sri Lanka. En 2001, on a recensé 220 000 immigrants originaires des Balkans. Ce nombre a rapidement augmenté entre 1986 et 2001, période durant laquelle la population immigrante d'origine européenne a diminué au Canada. On a également comparé, dans cette étude, certaines caractéristiques de la population immigrante d'origine balkanique à celle d'autres immigrants au Canada et à l'ensemble de la population. Les immigrants provenant des Balkans diffèrent de ces deux dernières populations, car ils sont plus concentrés en Ontario et sont plus susceptibles de détenir un diplôme universitaire. Ils s'intègrent moins bien au marché du travail que les immigrants en général, malgré le fait que leur niveau de scolarité soit en moyenne supérieur. Cela s'explique par la forte proportion d'immigrants récents au sein de cette population. La première partie du rapport propose également une revue analytique approfondie des tendances démographiques les plus récentes au Canada. Le Rapport sur l'état de la population du Canada de 2003 et 2004 (91-209-XIF, gratuit) est maintenant accessible sur notre site Web à partir de la page Nos produits et services. Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec le Service à la clientèle au (613) 951-2320 ou composez sans frais le 1 866 767-5611 (demographie@statcan.gc.ca), Division de la démographie. Télécopieur : (613) 951-2307.
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