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Investissement direct étranger

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Le Quotidien


Le mercredi 9 mai 2007

En raison d'une vague d'acquisitions d'entreprises canadiennes par des investisseurs étrangers et de la faiblesse du dollar canadien comparativement aux devises européennes, les investissements directs canadiens à l'étranger et les investissements directs étrangers au Canada ont affiché leur croissance en pourcentage la plus élevée en six ans à la fin de 2006.

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Les investisseurs directs canadiens avaient à l'étranger des actifs d'une valeur supérieure à un demi-billion de dollars. Les investissements directs à l'étranger ont atteint 523,3 milliards de dollars, en hausse de 63,7 milliards de dollars ou de 13,8 % comparativement à la fin de 2005, ce qui représente l'augmentation en pourcentage la plus rapide depuis l'essor des technologies en 2000.

La valeur des opérations en capital au cours de l'année a représenté environ les trois quarts de l'augmentation. La dépréciation du dollar canadien par rapport aux devises étrangères a fait augmenter la position d'un autre 18,0 milliards de dollars, car les investissements directs canadiens à l'étranger sont libellés en devises étrangères.


Note aux lecteurs

L'investissement direct est une catégorie du bilan des investissements internationaux qui représente l'investissement d'une entité résidente d'un pays obtenant une participation durable dans une entreprise résidente d'un autre pays. La participation durable sous-entend l'existence d'une relation à long terme entre l'investisseur direct et l'entreprise ainsi qu'une grande influence de l'investisseur dans la gestion de l'entreprise.

Dans la pratique, on juge qu'il y a investissement direct lorsqu'une entreprise détient au moins 10 % des actions avec droit de vote d'une entreprise étrangère. Dans le présent rapport, l'investissement direct représente le bilan cumulatif de fin d'exercice.

Dans les statistiques canadiennes, l'investissement direct se mesure comme la valeur totale des actions et des créances nettes à long et à court terme que détiennent les entreprises à l'étranger.

L'investissement direct étranger transite souvent par des sociétés de portefeuille intermédiaires ou d'autres entités juridiques avant d'atteindre sa destination finale. Comme ces entités sont généralement dans le secteur financier, ce secteur représente une part plus grande, pour ce qui est de l'investissement immédiat, que si la destination finale était connue.

Données détaillées par industrie et par région

On a effectué une amélioration importante des données détaillées disponibles selon l'industrie de même que selon la ventilation géographique des investissements directs canadiens à l'étranger (IDCE) et des investissements directs étrangers au Canada (IDEC). Le tableau 376-0052 de CANSIM a été modifié et augmenté, et les IDCE et les IDEC sont présentés selon le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) pour 40 groupes d'industries et 5 pays ou régions, à savoir les États-Unis, l'Amérique, l'Europe, l'Asie/Océanie et le reste du monde. Ces données révisées sont disponibles pour les années 1999 à 2006.


Par ailleurs, les investissements directs étrangers au Canada ont atteint 448,9 milliards de dollars à la fin de 2006, en hausse de 41,3 milliards de dollars, ou de 10,1 %, comparativement à la fin de 2005, ce qui représente également la progression en pourcentage la plus rapide depuis 2000. L'augmentation a principalement été le résultat des acquisitions de grandes entreprises canadiennes par des investisseurs étrangers, ce qui avait aussi été le cas en 2000.

C'est ainsi que le bilan net des investissements directs (la différence entre les investissements directs canadiens à l'étranger et les investissements directs étrangers au Canada) s'est élevé à 74,4 milliards de dollars à la fin de 2006, en hausse comparativement à 52,0 milliards de dollars un an auparavant.

En 2006, le dollar canadien a perdu du terrain face aux devises européennes. Il s'est déprécié de 12,4 % par rapport à la livre sterling, de 10,4 % par rapport à l'euro et de 7,4 % par rapport au franc suisse. Il est resté stable par rapport au dollar américain (+0,2 %) et a gagné 0,7 % par rapport au yen japonais.

Les investissements directs canadiens à l'étranger ont augmenté dans la plupart des pays

Les avoirs en investissements directs canadiens à l'étranger ont augmenté pour toutes les principales destinations. Les investissements directs aux États-Unis ont augmenté de 19,0 milliards et ont atteint 223,6 milliards de dollars, en raison surtout de sorties de capitaux d'entreprises canadiennes vers les activités courantes de leurs filiales américaines.

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Toutefois, la part des investissements aux États-Unis a peu varié comparativement à il y a un an. Les investissements directs canadiens à l'étranger ont été plus diversifiés en ce qui concerne les autres pays. La part des investissements directs aux États-Unis était de seulement 43 % du total, en baisse comparativement à 52 % il y a 10 ans et à 69 % il y a 20 ans.

La dépréciation du dollar canadien comparativement à l'euro et à la livre sterling a eu un effet positif sur les actifs en investissements directs dans les pays européens. Environ 29 % des investissements se situaient dans les pays européens à la fin de 2006, en hausse par rapport à 28 % en 2005.

Les investissements directs canadiens au Royaume-Uni ont augmenté de 10,1 milliards de dollars et ont atteint 59,0 milliards de dollars; cette destination se classe au deuxième rang pour les investissements directs canadiens à l'étranger. Les investissements directs canadiens ont aussi été élevés dans d'autres pays européens à la fin de 2006. Parmi les 10 pays en tête pour les investissements à l'étranger se trouvent l'Irlande, affichant des avoirs en investissements s'élevant à 24,7 milliards de dollars, la France (16,9 milliards de dollars), les Pays-Bas (12,1 milliards de dollars), la Hongrie (9,9 milliards de dollars) et l'Allemagne (9,4 milliards de dollars).

Les avoirs en investissements directs canadiens dans les pays des Caraïbes étaient encore élevés à la fin de 2006, ayant augmenté pour se situer à 38,4 milliards de dollars à la Barbade et à 15,6 milliards de dollars aux Bermudes. Depuis quelques années, les investisseurs canadiens ont investi de plus en plus d'argent dans ces pays.

L'Australie, qui figure maintenant dans la liste des 10 pays en tête de classement, a bénéficié de 9,6 milliards de dollars en investissements directs à la fin de 2006. Le Brésil suivait de près, ayant connu une augmentation appréciable.

Les acquisitions ont propulsé les investissements directs étrangers au Canada

Ce sont encore les investisseurs américains qui avaient le plus d'investissements directs étrangers au Canada à la fin de 2006. Ils détenaient 273,7 milliards de dollars sous la forme d'investissements directs, en hausse de 14,7 milliards de dollars par rapport à 2005. Ils étaient de loin les investisseurs directs les plus importants au Canada puisqu'ils détenaient 61 % du total, en baisse cependant comparativement à 64 % en 2005.

Les investissements directs en provenance du Royaume-Uni ont augmenté de 30 % pour atteindre 39,0 milliards de dollars, cette progression étant attribuable surtout aux acquisitions. Quatre autres pays européens figuraient dans la liste des principaux pays ayant des investissements directs étrangers au Canada, soit la France (29,5 milliards de dollars), les Pays-Bas (22,6 milliards de dollars), la Suisse (14,1 milliards de dollars) et l'Allemagne (9,9 milliards de dollars).

Les avoirs en investissements directs étrangers en provenance du Brésil ont fait un bond pour s'établir à 9,4 milliards de dollars, soit plus du triple du total enregistré il y a un an. Les acquisitions d'intérêts canadiens expliquaient presque en totalité la variation. Le Brésil est le pays investisseur ayant connu la plus forte hausse en pourcentage depuis quatre ans.

Investissements à l'étranger dans les services et investissements au Canada dans les secteurs des biens

Les investissements directs canadiens à l'étranger étaient orientés surtout vers les secteurs des services par opposition à ceux des biens. À la fin de 2006, la part des secteurs des services s'élevait à 61 %, comparativement à 55 % en 2000. L'augmentation des investissements dans les sociétés de portefeuille ou d'autres sociétés de gestion a contribué à ce changement.

Plus expressément, la plus grande partie des actifs en investissements directs canadiens était dans le secteur de la finance et des assurances et dans le secteur de la fabrication à la fin de 2006.

Parallèlement, 55 % des investissements directs étrangers au Canada étaient dans les secteurs des biens à la fin de l'année, cette part ayant fléchi légèrement comparativement à 59 % en 2000.

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Le secteur de la fabrication représentait 37 % des investissements directs étrangers au Canada à la fin de 2006. Ce secteur était encore le plus important, bien que sa part des investissements directs étrangers au Canada ait fléchi comparativement à 48 % en 2000.

L'extraction minière et l'extraction de pétrole et de gaz représentaient 16 % du total, soit le double de la proportion en 2000.

Hausse du bilan net des investissements directs du Canada

Le bilan net des investissements directs du Canada a augmenté de 22,4 milliards de dollars et a atteint 74,4 milliards de dollars à la fin de 2006. La croissance était attribuable aux taux de change et aux autres variations de change, car les opérations en investissements directs étrangers au Canada ont été supérieures aux opérations des Canadiens à l'étranger.

Le Canada avait un bilan net positif des investissements directs avec la plupart de ses partenaires, dont le Royaume-Uni et les pays des Caraïbes.

Toutefois, à la fin de 2006, le Canada avait un bilan net négatif des investissements directs avec des partenaires importants comme les États-Unis, la France, les Pays-Bas, la Suisse et le Japon. Le bilan net des investissements directs du Canada avec les États-Unis était négatif de 50,5 milliards de dollars.

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Positions d'investissement direct étranger en fin d'année
  2003 2004 2005 2006
  en milliards de dollars
Investissement direct canadien à l'étranger        
États-Unis 169,6 198,9 204,6 223,6
Royaume-Uni 43,9 44,3 48,9 59,0
Barbade 25,7 27,1 33,6 38,4
Irlande 19,6 19,7 19,9 24,7
France 11,8 14,6 14,5 16,9
Bermudes 10,9 12,4 12,8 15,6
Pays-Bas 11,0 12,4 10,6 12,1
Hongrie 9,3 8,2 7,1 9,9
Australie 8,1 8,3 8,0 9,6
Allemagne 9,0 8,1 7,2 9,4
Tous les autres pays 93,3 95,0 92,3 104,0
Total 412,2 449,0 459,6 523,3
Investissement direct étranger au Canada        
États-Unis 238,1 246,8 259,0 273,7
Royaume-Uni 26,0 26,3 30,0 39,0
France 36,2 33,4 28,4 29,5
Pays-Bas 17,7 20,0 22,1 22,6
Suisse 7,1 7,9 13,2 14,1
Japon 9,9 10,1 10,5 11,3
Allemagne 6,9 7,4 9,6 9,9
Brésil 1,1 1,9 3,1 9,4
Tous les autres pays 30,8 29,7 31,7 39,3
Total 373,7 383,5 407,6 448,9


Données stockées dans CANSIM : tableaux 376-0038 and 376-0051 à 376-0054.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 1537.

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