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La performance des jeunes du Canada en sciences, en lecture et en mathématiques

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Le Quotidien


Le mercredi 5 décembre 2007
2006

Les élèves canadiens de 15 ans continuent de se classer parmi les meilleurs au monde pour ce qui est du rendement en sciences, en lecture et en mathématiques. C'est ce que révèlent les plus récents résultats d'une étude internationale qui évalue les compétences des élèves sur le point de terminer leur scolarité obligatoire.

Les résultats de 2006 du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), une initiative conjointe des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), indiquent que les élèves canadiens ont fait bonne figure dans les trois domaines par rapport aux jeunes des autres pays. En d'autres mots, le Canada a su conserver son niveau élevé de rendement depuis 2003, c'est-à-dire lors du dernier cycle du PISA.

Parmi les élèves des 57 pays participants, seuls ceux de Chine-Hong-Kong et de la Finlande ont dépassé les jeunes Canadiens de 15 ans sur l'échelle globale des sciences. Bien que toutes les provinces ont affiché un rendement égal ou supérieur à la moyenne de l'OCDE sur cette échelle globale, on a observé d'importantes variations provinciales.

Les Canadiens de 15 ans ont également obtenu de bons résultats dans les deux autres domaines évalués dans le cadre du PISA de 2006, soit la lecture et les mathématiques. Leur rendement dans ces deux domaines est demeuré élevé quoique stable entre 2000 et 2006.

Seuls la Corée, la Finlande et Chine-Hong-Kong surclassent le Canada en lecture et en mathématiques. L'amélioration du rendement des élèves de Chine-Hong-Kong et de la Corée a permis à ces deux pays de devancer le Canada pour la première fois en lecture. Les élèves chinois de Taipei surpassent également ceux du Canada en mathématiques.


Note aux lecteurs

Les données dont fait état le présent communiqué sont tirées du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), une initiative conjointe des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) visant à fournir des indicateurs internationaux, axés sur les politiques, des connaissances et des compétences des élèves de 15 ans.

Au Canada, le PISA est administré collectivement par le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada), Ressources humaines et Développement social Canada et Statistique Canada.

Le PISA mesure les résultats des jeunes dans trois domaines, soit la lecture, les mathématiques et les sciences, et met l'accent sur ce que les élèves peuvent accomplir avec ce qu'ils ont appris à l'école, à la maison et dans leur collectivité. Les sciences constituent le principal domaine d'évaluation du PISA de 2006; la lecture et les mathématiques sont également évaluées comme domaines mineurs.

Lancé en 2000, le PISA est repris tous les trois ans, chaque cycle comportant une évaluation détaillée du domaine principal ainsi que des évaluations sommaires des deux autres domaines.

Dans l'ensemble, 57 pays ont participé au PISA de 2006, y compris les 30 pays membres de l'OCDE. Au Canada, environ 22 000 élèves âgés de 15 ans provenant de quelque 1 000 écoles ont pris part au programme. On a sélectionné un vaste échantillon au Canada afin de pouvoir produire des données tant à l'échelle canadienne qu'à l'échelon des provinces.

Le PISA de 2006 comprend une évaluation directe des compétences des élèves, un questionnaire destiné à l'élève ainsi qu'un questionnaire de l'école devant être rempli par les directeurs. Les questionnaires de l'école et de l'élève ont servi à recueillir les renseignements sur les antécédents et le milieu qui se rapportent au rendement des élèves.


Il semble donc que, malgré leur rendement élevé en lecture, les jeunes Canadiens de 15 ans devront accroître leurs compétences au rythme de leurs camarades des autres pays situés en tête s'ils entendent conserver leur avantage à l'avenir.

Les jeunes Canadiens de 15 ans affichent de bons résultats en sciences

Les sciences ont fait l'objet d'une évaluation approfondie pour la première fois en 2006. Dans les cycles antérieurs, elles avaient été évaluées en tant que domaine mineur seulement. Par conséquent, il n'est pas possible de comparer de façon directe le rendement en sciences au fil des ans.

Toutefois, l'examen du classement relatif du Canada a révélé que deux pays seulement, soit Chine-Hong-Kong et la Finlande, surpassent le Canada sur l'échelle globale des sciences en 2006, comparativement à quatre pays en 2003.

Ce changement relatif dans le classement peut s'expliquer par l'amélioration du rendement des élèves canadiens, par une diminution du rendement des élèves d'autres pays ou par une combinaison des deux.

Le rendement des élèves en sciences est mesuré à l'aide d'une échelle qui comporte six niveaux de compétence, les niveaux plus élevés indiquant des connaissances et des compétences supérieures dans ce domaine. On retrouve aux deux niveaux supérieurs de compétence en sciences (niveaux 5 et 6) une proportion d'élèves canadiens supérieure à la moyenne de l'OCDE.

En outre, on a observé une proportion plus faible de Canadiens de 15 ans au niveau 1 ou à un niveau inférieur. Dans l'ensemble, les élèves canadiens de 15 ans se sont classés à près d'un demi-niveau de compétence au-dessus de la moyenne de l'OCDE.

Bien que le Canada se trouve parmi les premiers pays quant au rendement en sciences, l'écart qui le sépare du chef de file, la Finlande, est considérable, soit l'équivalent de près d'un demi-niveau de compétence.

Toutes les provinces ont affiché un rendement supérieur à la moyenne de l'OCDE en sciences. Par ailleurs, les élèves de l'Alberta, de la Colombie-Britannique, de l'Ontario et du Québec ne sont devancés que par leurs camarades finlandais.

D'importantes variations provinciales ont été observées. Le rendement moyen des élèves de l'Alberta a été significativement supérieur à la moyenne canadienne. Le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique se sont classés près de la moyenne canadienne.

Les élèves de Terre-Neuve-et-Labrador, de l'Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, du Manitoba et de la Saskatchewan ont obtenu un rendement significativement inférieur à la moyenne.

Sur l'échelle globale des sciences, près des deux tiers d'un niveau de compétence ont séparé les élèves de l'Alberta de ceux de la Saskatchewan, de l'Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick.

Lecture et mathématiques : Le rendement des élèves canadiens se maintient au même niveau, mais davantage de pays devancent désormais le Canada

Les élèves canadiens de 15 ans ont maintenu leur rendement en lecture par rapport à 2003. Cependant, le Canada est dépassé à ce chapitre par la Finlande, Chine-Hong-Kong et la Corée, comparativement à un pays seulement au cours des évaluations antérieures.

Il semble donc que, malgré le rendement élevé du Canada en lecture, les jeunes Canadiens de 15 ans ne pourront pas se contenter du statu quo. Ils devront accroître leurs compétences au rythme de leurs camarades des autres pays situés en tête s'ils entendent conserver leur avantage à l'avenir.

En 2006, les élèves canadiens ont continué d'obtenir de bons résultats en mathématiques, bien que les élèves chinois de Tapei, de la Finlande, de la Corée et de Chine-Hong-Kong les surclassent dans ce domaine.

Toutes les provinces affichent un rendement égal ou supérieur à la moyenne de l'OCDE dans les deux domaines mineurs d'évaluation, soit la lecture et les mathématiques. Toutefois, les variations de rendement entre les provinces dans les trois domaines soulèvent des questions intéressantes sur le plan de l'équité.

Les filles et les garçons obtiennent d'aussi bons résultats en sciences, mais ils excellent dans différents sous-domaines de compétence

Au Canada et dans la plupart des autres pays, aucune différence entre les sexes n'a été constatée, ni sur l'échelle globale des sciences ni sur l'échelle du sous-domaine «utiliser des faits scientifiques».

Cependant, au Canada, dans huit provinces et dans la plupart des autres pays, les garçons ont affiché de meilleurs résultats que les filles dans le sous-domaine «expliquer des phénomènes de manière scientifique», alors que les filles ont devancé les garçons dans le sous-domaine «identifier des questions d'ordre scientifique».

Les résultats obtenus dans ces deux sous-domaines tendent à indiquer des niveaux de rendement très différents pour les filles et les garçons dans les divers domaines de compétence en sciences.

Les garçons semblent avoir plus de facilité à maîtriser les connaissances scientifiques, tandis que les filles semblent avoir une meilleure vue d'ensemble, ce qui leur permet de déterminer les questions d'ordre scientifique dans une situation donnée.

Au Canada, les garçons ont obtenu des résultats supérieurs à ceux des filles en mathématiques, mais l'écart est demeuré relativement mince, soit de 14 points seulement. En outre, aucun écart n'a été observé entre les garçons et les filles dans quatre provinces (Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick et la Saskatchewan).

En revanche, on a constaté un écart relativement important en lecture (33 points au Canada) en faveur des filles dans la grande majorité des pays ainsi que dans toutes les provinces canadiennes.

Les élèves inscrits dans les systèmes scolaires de la langue de la minorité affichent de moins bons résultats en sciences

Les résultats du PISA de 2006 sont présentés pour les élèves des systèmes scolaires francophone et anglophone des cinq provinces du Canada où ces populations ont été échantillonnées séparément.

Le rendement du groupe minoritaire (les élèves du système scolaire francophone en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, en Ontario et au Manitoba, et les élèves du système scolaire anglophone au Québec) est comparé à celui du groupe majoritaire.

Sur l'échelle globale des sciences, les élèves du groupe linguistique de la minorité affichaient un rendement inférieur à celui des élèves du groupe linguistique majoritaire de leurs provinces respectives.

Comme dans le cas du PISA de 2000 et du PISA de 2003, les élèves inscrits dans des écoles francophones en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, en Ontario et au Manitoba ont obtenu des résultats en lecture significativement inférieurs à ceux des élèves des écoles anglophones de la même province.

Au Québec, le rendement des élèves en lecture n'était pas significativement différent pour les systèmes scolaires anglophone et francophone.

En mathématiques, on a constaté des écarts significatifs en faveur du système scolaire anglophone au Nouveau-Brunswick et en Ontario et des écarts en faveur du système scolaire francophone au Québec.

Aucun écart significatif entre les systèmes scolaires anglophone et francophone n'a été observé en mathématiques pour la Nouvelle-Écosse et le Manitoba.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 5060.

Le rapport intitulé À la hauteur : résultats canadiens de l'étude PISA de l'OCDE : La performance des jeunes du Canada en sciences, en lecture et en mathématiques : premiers résultats de 2006 pour les Canadiens de 15 ans, no 3 (81-590-XIF2007001, gratuit), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. Une version imprimée de cette publication (81-590-XPF, 11 $) paraîtra sous peu.

Il est également possible de consulter ce rapport dans le site Web du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (www.pisa.gc.ca) ainsi que dans le site Web du Conseil des ministres de l'Éducation du Canada (www.cmec.ca).

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec le Service à la clientèle au 613-951-7608 ou composez sans frais le 1-800-307-3382 (educationstats@statcan.gc.ca), Culture, Tourisme et Centre de la statistique de l'éducation. Télécopieur : 613-951-9040.