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Étude : Utilisation des services de santé par les gais, les lesbiennes et les bisexuels au Canada

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Le Quotidien


Le mercredi 19 mars 2008
2003 et 2005

Une nouvelle étude publiée aujourd'hui dans la publication Rapports sur la santé brosse pour la première fois un tableau national de l'utilisation des services de santé selon l'orientation sexuelle. Elle montre que l'utilisation des services de santé diffère selon l'orientation sexuelle autodéclarée.

L'étude visait à déterminer si l'orientation sexuelle autodéclarée était un facteur qui entrait en cause dans divers aspects de l'utilisation des soins de santé, comme la consultation de prestateurs de soins de santé, le fait d'avoir un médecin de famille et l'utilisation d'examens préventifs comme les tests Pap.

L'étude était fondée sur les données regroupées des cycles de 2003 et de 2005 de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes pour les adultes de 18 à 59 ans.

L'étude a révélé que les hommes gais étaient beaucoup plus susceptibles que les hommes hétérosexuels d'avoir consulté un spécialiste médical ou des prestateurs de services de santé mentale, comme des travailleurs sociaux ou des conseillers, au cours de l'année qui a précédé l'enquête.

Chez les femmes, les lesbiennes étaient moins susceptibles que les femmes hétérosexuelles d'avoir consulté un médecin de famille au cours de l'année qui a précédé l'enquête ou d'avoir subi un test Pap au cours des trois années précédentes.

Un nombre estimatif de 346 000 adultes se sont déclarés gais, lesbiennes ou bisexuels dans l'enquête. Ces personnes représentaient 1,9 % de la population totale âgée de 18 à 59 ans. Parmi ces personnes, 130 000 étaient des hommes gais, 59 000, des hommes bisexuels, 71 000, des lesbiennes et 85 000, des femmes bisexuelles.

L'utilisation des services de soins de santé varie selon l'orientation sexuelle

L'étude donne à penser que l'utilisation des services de soins de santé varie selon l'orientation sexuelle autodéclarée, indépendamment d'autres facteurs comme l'âge, le revenu, le niveau de scolarité et l'état de santé dont on sait qu'ils influent sur l'utilisation des soins de santé.

Environ 29 % des hommes gais ont consulté un spécialiste médical durant les 12 mois qui ont précédé l'enquête, comparativement à 19 % des hommes hétérosexuels.

De même, 8 % des hommes gais ont consulté un psychologue, soit près du triple de la proportion de 3 % observée chez leurs homologues hétérosexuels. Environ 7 % des hommes gais ont consulté des travailleurs sociaux ou des conseillers, comparativement à 4 % des hommes hétérosexuels.

Aucune différence n'a été relevée entre les hommes bisexuels et les hommes hétérosexuels quant à la consultation de médecins. Toutefois, les hommes bisexuels avaient des contacts plus fréquents avec des travailleurs sociaux ou des conseillers.

Chez les femmes, 77 % des lesbiennes avaient consulté un médecin de famille au cours des 12 mois qui ont précédé l'enquête, comparativement à 83 % des femmes hétérosexuelles.

En revanche, 10 % des lesbiennes ont consulté un psychologue, de même que 11 % des femmes bisexuelles, proportion nettement plus élevée que celle de 4 % seulement chez les femmes hétérosexuelles.

De même, 7 % des lesbiennes et 9 % des femmes bisexuelles ont assisté à des réunions de groupe d'entraide, comparativement à 3 % seulement de leurs homologues hétérosexuelles.

Environ 17 % des femmes bisexuelles avaient des contacts avec des travailleurs sociaux ou des conseillers, soit près du triple de la proportion de 6 % chez les femmes hétérosexuelles.

Les lesbiennes et les bisexuels sont moins susceptibles d'avoir un médecin de famille

Les proportions d'hommes gais, bisexuels et hétérosexuels qui ont déclaré ne pas avoir de médecin de famille sont statistiquement semblables.

Chez les femmes, 19 % des lesbiennes et 24 % des femmes bisexuelles n'avaient pas de médecin de famille, comparativement à 12 % seulement des femmes hétérosexuelles.

Les hommes et les femmes bisexuels étaient plus susceptibles que les hommes et les femmes hétérosexuels de déclarer des besoins de soins de santé non satisfaits au cours de l'année qui a précédé l'enquête.

Dépistage préventif

Moins des deux tiers des lesbiennes ont déclaré avoir subi un test Pap au cours des trois ans qui ont précédé l'enquête, proportion nettement inférieure à celle de plus des trois quarts des femmes hétérosexuelles et bisexuelles.

Les proportions de lesbiennes et de femmes hétérosexuelles de 50 à 59 ans qui avaient subi une mammographie au cours des deux années qui ont précédé l'enquête ne différaient pas de façon significative. Toutefois, les femmes bisexuelles étaient moins susceptibles d'avoir subi une mammographie au cours de cette période.

Plus grand nombre de problèmes de santé autodéclarés

Une proportion estimative de 65 % des hommes gais et de 63 % des femmes lesbiennes ont déclaré que leur santé était excellente ou très bonne, soit des taux pratiquement identiques à ceux observés dans la population hétérosexuelle.

Toutefois, 12 % des hommes bisexuels et 16 % des femmes bisexuelles ont jugé leur santé passable ou mauvaise. Ces niveaux étaient significativement plus élevés que la proportion d'environ 8 % des hommes et des femmes dans la population hétérosexuelle qui ont déclaré que leur santé était passable ou mauvaise.

L'étude a révélé que les hommes gais et les femmes bisexuelles avaient tendance à déclarer un plus grand nombre de problèmes de santé chroniques que la population hétérosexuelle. Ils étaient également plus susceptibles d'avoir eu au moins une journée d'incapacité due à une maladie physique au cours des deux semaines qui ont précédé l'enquête.

Les hommes et les femmes bisexuels étaient plus susceptibles que les hommes et les femmes hétérosexuels de juger leur état de santé mentale passable ou mauvais.

Tous les groupes sexuels minoritaires ont fait état de niveaux de troubles de l'humeur ou de troubles anxieux supérieurs à ceux observés pour la population hétérosexuelle.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3226.

L'article intitulé «Utilisation des services de santé par les gais, les lesbiennes et les bisexuels au Canada», qui fait partie de la version intégrale du plus récent numéro de la publication Rapports sur la santé, vol. 19, no 1 (82-003-XWF, gratuite), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. Une version imprimée (82-003-XPF, 24 $ / 68 $) est également en vente.

Pour obtenir plus de renseignements sur la publication Rapports sur la santé, communiquez avec Christine Wright au 613-951-1765 (christine.wright@statcan.gc.ca), Division de l'information et de la recherche sur la santé.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Michael Tjepkema au 416-952-4620 (michael.tjepkema@statcan.gc.ca), Division de l'information et de la recherche sur la santé.