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Étude : Les habitudes de sommeil des Canadiens

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Le Quotidien


Le mardi 22 avril 2008
2005

Dans l'ensemble, les femmes dorment plus que les hommes, mais elles ont aussi plus de mal à s'endormir et à rester endormies, selon une nouvelle étude.

L'étude «Qui dort la nuit de nos jours? Les habitudes de sommeil des Canadiens» a également révélé que le navettage tout comme le revenu d'une personne et son statut matrimonial ont une incidence sur le sommeil.

En moyenne, une personne gagnant 60 000 $ ou plus par année dormait 40 minutes de moins pour un jour donné qu'une personne ayant un revenu de 20 000 $ en 2005. Les Canadiens bénéficiant de revenus élevés ont tendance à consacrer plus de temps à leur travail rémunéré, à passer moins de temps avec leurs enfants et à consacrer moins de temps aux loisirs. Leur style de vie a donc une incidence sur leurs habitudes de sommeil.

L'étude, publiée aujourd'hui dans l'édition du printemps 2008 de la revue Tendances sociales canadiennes, utilise des données recueillies lors de l'Enquête sociale générale (ESG) sur l'emploi du temps de 2005.

Dans le cadre de l'ESG, on a demandé à plus de 19 500 répondants âgés de 15 ans et plus de consigner de façon détaillée le temps qu'ils consacraient à chaque activité de la journée dans un journal. Ce journal indiquait l'heure à laquelle ils s'étaient endormis le soir et celle à laquelle ils s'étaient réveillés le lendemain matin.

Les hommes dormaient en moyenne 8 heures et 7 minutes, soit environ 11 minutes de moins que les femmes. Cependant, environ 35 % des femmes ont déclaré avoir éprouvé des difficultés à s'endormir ou à rester endormies contre seulement 25 % des hommes.

L'un des principaux facteurs expliquant cet écart est la situation d'emploi. Dans l'ensemble, plus nous travaillons, moins nous dormons. D'après les journaux de l'ESG, les personnes travaillant à temps plein dormaient 24 minutes de moins que celles qui n'avaient pas d'emploi régulier.

Les journaux ont également montré que le travail à temps plein constituait un facteur clé associé à l'écart de sommeil entre les sexes. Les données ont montré que les hommes travaillant à temps plein dormaient 14 minutes de moins que les femmes occupant un emploi à temps plein. Cela représente environ 85 heures, soit 3,5 jours, de sommeil en moins par an.

Cependant, pour les Canadiens travaillant à temps partiel ou étant sans emploi, aucune différence de durée de sommeil n'a été constatée entre les sexes.

Les enfants privent leurs parents de sommeil

Dans l'ensemble, les Canadiens mariés et ceux vivant en union libre dorment moins que les autres. Plus précisément, les personnes vivant en couple dormaient environ 8 heures et 5 minutes par nuit. Les célibataires (n'ayant jamais été mariés) dormaient 8 heures et 29 minutes par nuit, soit 24 minutes de plus.

D'après l'ESG, les Canadiens n'ayant pas d'enfants dans le ménage dormaient en moyenne 8 heures et 18 minutes. Dans les ménages ayant des enfants de moins de 15 ans, les parents dormaient moins. Et plus ils avaient d'enfants, moins ils dormaient.

Les parents de deux enfants ou plus dormaient 25 minutes de moins, alors que les personnes n'ayant qu'un seul enfant dormaient 17 minutes de moins.

L'écart entre les sexes se réduit lorsque les hommes et les femmes passent plus de temps à s'occuper des jeunes enfants. Plus précisément, lorsque les hommes consacraient jusqu'à 90 minutes aux soins pour enfants, ils dormaient moins que les femmes. Lorsque les deux parents consacraient plus de 90 minutes à s'occuper des enfants, aucune différence statistiquement significative n'était constatée entre la durée de sommeil de l'un et de l'autre.

Les parents des familles biparentales avec des enfants de moins de 15 ans dormaient 16 minutes de moins que ceux qui n'avaient pas d'enfants. Cela n'est pas surprenant puisque les familles ayant des enfants ont généralement des emplois du temps plus chargés qui prolongent la journée et peuvent réduire le temps dont les parents disposent pour dormir.

Cependant, les durées de sommeil des Canadiens sans conjoint étaient les mêmes, que des enfants soient ou non présents dans le ménage.

Les personnes dont la navette est longue dorment moins que les autres

L'étude a clairement montré que les personnes habitant loin de leur lieu de travail dorment moins que les autres.

Les personnes dont la navette était d'une heure ou plus par jour ont déclaré dormir environ 7 heures et 41 minutes. Les personnes dont la navette quotidienne est plus courte (de 1 à 30 minutes) dormaient en moyenne 22 minutes de plus. Encore une fois, les hommes dormaient généralement moins que les femmes.

Le stress lié au temps réduit la durée de sommeil de tous. Les hommes très pressés par le temps dorment 35 minutes de moins que ceux qui se déclarent peu stressés en raison du temps. De même, les femmes dorment 25 minutes de moins. Dans l'ensemble, la durée de sommeil des hommes est inférieure de quelques minutes par nuit à celles des femmes, quel que soit leur niveau de stress lié au temps.

De longues journées de travail équivalent à un sommeil plus court. En moyenne, les personnes ayant travaillé plus de 9 heures le jour où elles ont rempli le journal ont dormi seulement 7 heures et 32 minutes. Cela représente 41 minutes de moins par nuit que les personnes ayant travaillé moins de 4 heures.

De plus, cette moyenne est inférieure de près d'une heure (55 minutes) à celle observée pour les personnes qui n'occupaient absolument aucun emploi rémunéré.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 4503.

L'étude «Qui dort la nuit de nos jours? Les habitudes de sommeil des Canadiens» figure dans le numéro d'avril 2008 de la publication Tendances sociales canadiennes, no 85 (11-008-XWF, gratuite), laquelle est accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services à la clientèle au 613-951-5979 (sasd-dssea@statcan.gc.ca), Division de la statistique sociale et autochtone.