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Étude : La betterave à sucre au Canada

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Le Quotidien


Le vendredi 23 mai 2008
2006

Selon une nouvelle étude, les betteraves à sucre, dont la culture s'est bien établie au Canada pendant la première moitié du XXe siècle, continuent à être une bonne culture pour les agriculteurs en Ontario et en Alberta.

Les données du Recensement de l'agriculture illustrent que 314 exploitations ont ensemencé 19 488 hectares en betteraves à sucre en 2006, selon l'étude publiée «Du sucre dans la betterave?» aujourd'hui dans la version en ligne de la publication Un coup d'oeil sur l'agriculture canadienne.

Cette superficie correspond seulement à la moitié de la superficie record de 38 716 hectares ensemencée en 1951. Cependant, elle est 35 % supérieure à ce qu'elle était en 2001, année où les agriculteurs qui prévoyaient des pénuries d'eau et une réduction des prix ont remplacé les betteraves à sucre par d'autres cultures.

Au début des années 1900, des entrepreneurs ont entrevu le potentiel d'une industrie sucrière nationale et ont construit un certain nombre d'usines de transformation de betteraves à sucre. Entre 1911 et 1951, les producteurs ont fait état d'un nombre croissant d'hectares ensemencés en betteraves à sucre au cours des recensements successifs.

En 2006, les agriculteurs canadiens ont produit plus de 1,2 million de tonnes de betteraves à sucre, en hausse de près de 80 % par rapport à 2001. La plus grande part de la production provenait de l'Alberta, où 963 000 tonnes de betteraves à sucre ont permis de produire 124 000 tonnes de sucre de betterave.

En Ontario, on a récolté 266 000 tonnes de betteraves qui ont été exportées au Michigan aux fins de transformation.

Les betteraves à sucre ont pratiquement disparu en Ontario après la fermeture de la dernière usine de transformation de betteraves en 1968. Toutefois, la récolte fait un retour dans le sud-ouest de l'Ontario.

La Russie est le plus grand producteur mondial de betteraves à sucre et la plupart des pays de l'Europe utilisent toujours les betteraves comme principale source de sucre. En 2006, parmi les 10 principaux producteurs de betteraves à sucre au monde, on comptait 8 pays de l'Europe. La production canadienne de betteraves à sucre se classait classée au 31e rang mondial.

À l'échelle mondiale, la production de sucre à partir de la canne à sucre éclipse la production des betteraves à sucre. Le sucre de canne représente environ les trois quarts de tout le sucre brut produit dans le monde. Les trois principaux producteurs sont le Brésil, l'Inde et la Chine.

Superficie ensemencée en betteraves à sucre, selon la province, 2006 et 2001 
  2006 2001
  hectares
Terre-Neuve-et-Labrador 0 2
Île-du-Prince-Édouard 0 0
Nouvelle-Écosse 0 0
Nouveau-Brunswick 0 0
Québec 0 0
Ontario 3 785 2 431
Manitoba 0 0
Saskatchewan 0 0
Alberta 15 703 12 030
Colombie-Britannique 0 0
Canada 19 488 14 462
0zéro absolu ou valeur arrondie à zéro


L'Alberta est le centre de la culture de la betterave à sucre au Canada

Selon les données du Recensement de l'agriculture, la plus grande part de la superficie de culture de betteraves à sucre au pays se trouve en Alberta depuis 1951.

En 2006, les agriculteurs albertains ont cultivé 15 700 hectares, en hausse comparativement aux 12 000 hectares ensemencés cinq ans plus tôt. Cela représente 81 % de la superficie ensemencée en betteraves à sucre du pays, entièrement concentrée dans la région de Taber.

Le sucre raffiné à Taber est vendu principalement en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba. De petites quantités sont vendues à l'occasion en Colombie-Britannique, en Ontario et aux États-Unis.

Entre 1956 et 1996, la production de betteraves à sucre au Manitoba n'était dépassée que par celle de l'Alberta. En 1996, les agriculteurs manitobains avaient ensemencé 9 200 hectares en betteraves à sucre. Cependant, l'accès aux États-Unis, devenus le principal marché du sucre de betterave raffiné du Manitoba, a été restreint en 1997. Par conséquent, l'unique usine de transformation du Manitoba a cessé sa production.

La betterave à sucre revient en Ontario

Selon le Recensement de l'agriculture, l'Ontario possédait plus des deux tiers de la superficie consacrée à la culture de la betterave à sucre au Canada de 1911 à 1931.

Dans le sud-ouest de l'Ontario, les agriculteurs ont recommencé la culture de façon modeste en 1996, ayant ensemencé 85 hectares. En 2001, cette superficie s'était élargie pour atteindre un peu plus de 2 400 hectares et, en 2006, les agriculteurs ontariens ont ensemencé 3 785 hectares, principalement pour l'exportation vers le Michigan aux fins de transformation.

Les États-Unis, grands producteurs de canne à sucre et de betterave à sucre, ont recours à des droits tarifaires sur les importations de sucre transformé pour conserver les prix intérieurs du sucre à un niveau élevé.

Cependant, parce qu'il n'y a pas de restriction sur les importations de betteraves à sucre non transformées, les agriculteurs de l'Ontario exploitent ce marché d'exportation.

L'avenir de la betterave à sucre

Dans la plupart des régions du Canada, il est maintenant plus économique d'acheter du «sucre brut» importé semi-transformé que de produire son propre sucre. Puisque le Canada impose des droits tarifaires minimaux sur le sucre et que le prix mondial du sucre est si bas, plus de 90 % du sucre raffiné du pays provient maintenant de la canne à sucre.

Malgré le fait que la superficie ensemencée en betteraves à sucre se resserre, il y a des signes qui indiquent que la production de la betterave à sucre au Canada a toujours un avenir.

En 1998, l'usine de transformation de Taber a investi dans des mises à niveau qui ont augmenté sa capacité de 50 %. En Alberta et en Ontario, des scientifiques continuent d'améliorer les techniques de production de la betterave à sucre.

Les prix élevés de l'énergie ont aussi fait augmenter la demande en éthanol, qu'on peut produire à partir de la canne à sucre. Le Brésil, plus grand exportateur de sucre au monde, a produit 17 milliards de litres d'éthanol en 2006, une diversification qui a contribué à l'augmentation des prix du sucre.

On peut aussi produire de l'éthanol à partir de betteraves à sucre. Dans plusieurs provinces, notamment le Québec et l'Île-du-Prince-Édouard, des groupes examinent actuellement les données économiques relatives à la conversion de ses cultures en carburant.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3438.

L'article analytique «Du sucre dans la betterave?», qui fait partie de l'édition de 2006 de la publication Un coup d'oeil sur l'agriculture canadienne (96-325-XWF, gratuite), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Erik Dorff au 613-951-2818, Division de l'agriculture.