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Homicides

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Le Quotidien


Le jeudi 23 octobre 2008

La police a déclaré 594 homicides au Canada en 2007, soit 12 de moins qu'en 2006. Les homicides commis à l'aide d'une arme pointue représentaient le tiers des homicides survenus en 2007, alors qu'un autre tiers des homicides impliquaient l'utilisation d'une arme à feu. Les armes de poing ont été utilisées dans les deux tiers des homicides commis au moyen d'une arme à feu, surtout dans les régions urbaines. La police a déclaré que un homicide sur cinq était attribuable à un gang.

Après avoir augmenté pendant la majeure partie des années 1960 et le début des années 1970, le taux d'homicides au Canada a affiché une tendance générale à la baisse depuis le milieu des années 1970. Cette tendance s'est maintenue en 2007, alors qu'un autre recul du taux national d'homicides, soit de 3 %, a été enregistré.

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Depuis les 20 dernières années, les homicides commis à l'aide d'une arme à feu et les homicides commis avec une arme pointue représentent chacun environ le tiers des homicides. Cela a encore été le cas en 2007, puisque l'on a enregistré 190 homicides commis à l'aide d'une arme pointue et 188 homicides perpétrés au moyen d'une arme à feu.

Bien que le taux global d'homicides commis avec une arme à feu ait généralement diminué depuis le milieu des années 1970, l'utilisation des armes de poing a été à la hausse. En 2007, les armes de poing ont été utilisées dans les deux tiers de tous les homicides commis à l'aide d'une arme à feu, en hausse par rapport à environ le quart de ces homicides il y a 20 ans.

La police a déclaré en 2007 que un homicide sur cinq était attribuable à un gang. Le nombre d'homicides attribuables à des gangs a augmenté depuis le début de la collecte des données en 1991.


Note aux lecteurs

Les statistiques agrégées sur les homicides pour 2007 ont d'abord été diffusées dans Le Quotidien le 17 juillet 2008, dans le cadre d'une vaste analyse de la criminalité déclarée par la police. Ce rapport représente un examen plus détaillé des données sur les homicides déclarées par la police.

Le Code criminel classifie l'homicide comme meurtre au premier degré, meurtre au deuxième degré, homicide involontaire ou infanticide. Les décès causés par la négligence criminelle, le suicide, les accidents ou l'homicide justifiable ne sont pas compris.


L'utilisation des armes de poing pour commettre un homicide est à la hausse

En 2007, 126 homicides ont été commis à l'aide d'une arme de poing, soit 16 de plus qu'en 2006. Le taux d'homicides commis avec une arme de poing a plus que doublé au cours des 20 dernières années. Parallèlement, l'utilisation des carabines et des fusils de chasse pour commettre un homicide continue de diminuer.

Les homicides commis à l'aide d'une arme de poing sont avant tout un phénomène urbain. Dans les régions métropolitaines du pays, 81 % des homicides commis avec une arme à feu l'ont été à l'aide d'une arme de poing en 2007, comparativement à 29 % dans le reste du Canada.

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Les homicides attribuables à des gangs continuent d'augmenter

Les homicides attribuables à des gangs, qui comprennent le meurtre de membres de gangs et d'innocentes victimes, ont crû depuis que l'on a commencé à recueillir des données en 1991.

En 2007, la police a déclaré 117 homicides attribuables à des gangs, soit 16 de plus qu'en 2006. Cela représentait environ 1 homicide sur 5 signalé à la police.

Les armes à feu ont été utilisées plus souvent dans les homicides attribuables à des gangs que dans tout autre type de meurtre. En 2007, un peu plus des deux tiers des homicides attribuables à des gangs ont été commis à l'aide d'une arme à feu, comparativement à environ 20 % des homicides non attribuables à des gangs.

Le nombre d'homicides commis par des jeunes baisse en 2007

Après avoir atteint un sommet sans précédent en 2006, le taux de jeunes auteurs présumés d'homicide a diminué en 2007. Dans l'ensemble, 74 jeunes auteurs présumés d'homicide ont été dénombrés, soit 11 de moins qu'en 2006. Cela correspondait tout de même au deuxième taux le plus élevé d'homicides commis par des jeunes depuis que les données ont été recueillies pour la première fois en 1961.

Les homicides commis par des jeunes sont souvent attribuables à des gangs. En 2007, parmi tous les homicides dans lesquels un jeune était impliqué comme auteur présumé, environ le tiers ont été déclarés par la police comme étant des homicides attribuables à des gangs.

La plupart des victimes connaissaient leur agresseur

Comme cela a été le cas pour la plupart des années, en 2007, plus de 80 % des homicides résolus ont été commis par une personne connue de la victime. Toutefois, on a observé des différences entre les victimes de sexe masculin et celles de sexe féminin.

Les victimes d'homicide de sexe masculin étaient plus susceptibles d'être tuées par une connaissance, par une personne qu'elles connaissaient par le biais d'une relation criminelle ou par un étranger. En revanche, les victimes d'homicide de sexe féminin étaient plus souvent assassinées par un partenaire intime actuel ou ancien ou par un autre membre de la famille.

Victimes de sexe masculin tuées par une connaissance, victimes de sexe féminin tuées par un partenaire
Victime tuée par Victimes de sexe masculin Victimes de sexe féminin Total des victimes
  %
Le conjoint 38 16
Un autre membre de la famille 15 23 17
Un petit ami ou une petite amie 3 5 4
Une connaissance 40 18 33
Une relation criminelle 18 8 15
Un étranger 20 8 16


Les taux d'homicides sont les plus élevés dans l'Ouest et dans le Nord

Les provinces de l'Ouest et les territoires ont de nouveau enregistré les taux d'homicides les plus élevés au pays.

L'année 2007 n'a pas fait exception, puisque le Manitoba a déclaré le taux d'homicides le plus élevé parmi les provinces, suivi de la Saskatchewan, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique. L'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador ont encore enregistré les taux les plus faibles.

Les services de police du Manitoba ont déclaré 62 homicides, soit 23 de plus qu'en 2006, ce qui a porté le taux à son niveau le plus élevé atteint par cette province depuis la première année de diffusion des données en 1961. La plus grande partie de l'augmentation du nombre d'homicides a été observée dans les petites régions urbaines et les régions rurales de la province.

Toutefois, d'autres provinces ont déclaré des taux nettement inférieurs à leur taux moyen. Le taux d'homicides de la Colombie-Britannique constituait le deuxième niveau le plus faible observé dans cette province depuis 1961, alors que le taux d'homicides enregistré au Québec était à son niveau le plus bas en plus de 40 ans.

Parmi les plus grandes régions métropolitaines, Winnipeg, Edmonton et Calgary ont affiché les taux d'homicides les plus élevés. Saskatoon, bien qu'elle constitue une plus petite région métropolitaine, a déclaré le taux d'homicides le plus élevé de toutes les villes (3,60 homicides pour 100 000 habitants).

La police de Toronto a déclaré 111 homicides en 2007, soit presque le cinquième du total national. Cependant, lorsque l'on tient compte de la population, le taux d'homicides affiché par Toronto est similaire à celui d'autres grandes villes canadiennes.

Données stockées dans CANSIM : tableaux 253-0001 à 253-0006.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3315.

Le Juristat «L'homicide au Canada, 2007», vol. 28, no 9 (85-002-XWF, gratuit), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. Sous Publications Internet gratuites, choisissez Crime et justice, puis Juristat.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services d'information à la clientèle au 613-951-9023 ou composez sans frais le 1-800-387-2231, Centre canadien de la statistique juridique.

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