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Étude : Facteurs liés à la violence faite aux infirmières par les patients

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2005

La violence faite aux infirmières canadiennes par des patients a été liée aux caractéristiques personnelles, aux caractéristiques de l'emploi ainsi qu'aux facteurs relatifs au climat de travail.

En 2005, parmi les infirmières affectées aux soins directs dans les hôpitaux ou les établissements de soins de longue durée, 34 % ont déclaré avoir été victimes d'une agression physique de la part d'un patient au cours de l'année précédente, et 47 % ont dit avoir subi de la violence psychologique.

Environ 218 000 infirmières prodiguaient des soins directs aux patients dans les hôpitaux ou les établissements de soins de longue durée en 2005. Les femmes en composaient la vaste majorité (94 %).

Les trois quarts étaient des infirmières autorisées, 24 %, des infirmières auxiliaires autorisées, et 1 %, des infirmières psychiatriques autorisées.

Facteurs liés à la violence

Des pourcentages relativement élevés des membres masculins de la profession infirmière ont déclaré avoir été victimes de violence physique et de violence psychologique. Près de la moitié (46 %) des infirmiers ont dit avoir été agressés physiquement par un patient au cours de l'année précédente, comparativement à 33 % des membres féminins de la profession. Des cas de violence psychologique ont été déclarés par 55 % des infirmiers et 46 % des infirmières.

Les raisons avancées dans d'autres études pour expliquer le risque plus élevé de faire l'objet de violence chez les infirmiers comprennent une exposition plus fréquente aux patients violents et une tendance à vouloir protéger leurs homologues féminins et à assumer le rôle principal en ce qui a trait à la maîtrise des patients agressifs.

Chez les infirmières ayant moins de cinq années d'expérience, 42 % ont déclaré avoir subi de la violence physique, alors que c'était le cas de moins du tiers de celles étant dans la profession depuis au moins 20 ans. De plus, les pourcentages relatifs aux épisodes de violence psychologique avaient tendance à être plus faibles chez les infirmières possédant plus d'expérience.

Les infirmières auxiliaires autorisées et les infirmières psychiatriques autorisées étaient plus susceptibles que les infirmières autorisées à se dire victimes de violence. Le risque était marqué chez les infirmières psychiatriques autorisées, dont 47 % ont fait état d'une agression physique et 72 %, de violence psychologique.

Les infirmières travaillant habituellement des quarts en soirée, de nuit ou selon des quarts variés et celles travaillant habituellement un quart de 12 heures ont été proportionnellement plus nombreuses que les infirmières travaillant exclusivement de jour à déclarer l'une et l'autre formes de violence.

La fréquence des cas de violence variait considérablement selon le domaine clinique de l'emploi. Les pourcentages de répondants ayant déclaré des agressions physiques étaient particulièrement élevés en gériatrie/soins de longue durée (50 %), en soins palliatifs (47 %), en psychiatrie/santé mentale (44 %), en soins intensifs (44 %) ou au service d'urgence (42 %).

La violence psychologique était, quant à elle, plus courante en psychiatrie/santé mentale (70 %), au service d'urgence (69 %), en soins intensifs (54 %), en médecine/chirurgie (52 %) ou en gériatrie/soins de longue durée (49 %).

Note aux lecteurs

Le présent communiqué est fondé sur un article de la publication Rapports sur la santé dans lequel sont examinés les facteurs liés à la violence faite aux infirmières par les patients. L'étude met l'accent sur les infirmières travaillant dans les hôpitaux ou les établissements de soins de longue durée.

Il s'agit de la première étude canadienne basée sur des données représentatives à l'échelle nationale à quantifier la mesure dans laquelle les infirmières travaillant dans les hôpitaux ou les établissements de soins de longue durée font état de cas d'agression à leur égard par des patients, et à examiner les facteurs liés à ces cas.

Les données sont tirées d'un sous-échantillon de 12 200 répondants à l'Enquête nationale sur le travail et la santé du personnel infirmier de 2005.

Le climat de travail

Quatre facteurs liés au climat de travail, indépendants des effets des caractéristiques de l'emploi et du fait d'être un homme ou une femme, ont été jugés particulièrement importants en ce qui a trait aux agressions physiques et psychologiques d'infirmières par des patients. Ces facteurs sont le nombre suffisant d'effectifs ou de ressources, les relations infirmières-médecins, le soutien de la part du superviseur et le soutien offert par les collègues.

Les risques que des infirmières déclarent des agressions physiques ou de la violence psychologique tendaient à être élevés parmi celles jugeant le moins favorablement le nombre suffisant d'effectifs ou de ressources ainsi que la qualité des relations avec les médecins et disant bénéficier d'un moindre soutien de la part de leur superviseur et de leurs collègues.

Certains des problèmes découlant du climat de travail et associés à la violence exercée par les patients étaient relativement courants.

Par exemple, plus de la moitié des infirmières jugeaient qu'il n'y avait pas assez d'effectifs ou de ressources pour offrir des soins de qualité aux patients (56 %) ou pour accomplir le travail (52 %). Un peu moins de la moitié (47 %) étaient d'avis que les services de soutien offerts ne leur permettaient pas de consacrer du temps aux patients, et 43 % ont dit manquer de temps et d'occasions pour discuter des soins aux patients. La proportion des infirmières ayant déclaré être exposées à l'hostilité ou aux conflits de leurs collègues atteignait près de la moitié (46 %).

Un pourcentage beaucoup plus faible d'infirmières (28 %) ont déclaré que leur superviseur ne facilitait pas l'exécution du travail.

Le manque de travail d'équipe entre les infirmières et les médecins a été mentionné par 19 % des infirmières, le manque de collaboration, par 11 %, tandis que 13 % des répondants se sont dit en désaccord avec l'affirmation selon laquelle les médecins et les infirmières ont de bonnes relations de travail.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 5080.

L'article intitulé «Facteurs liés à la violence faite aux infirmières par les patients», qui fait partie de la publication Rapports sur la santé, vol. 20, no 2 (82-003-XWF, gratuite), diffusée en ligne aujourd'hui, est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. Pour obtenir plus de renseignements concernant cet article, communiquez avec Kathryn Wilkins au 613-951-1769 (kathryn.wilkins@statcan.gc.ca), Division de l'analyse de la santé.

Le numéro de Rapports sur la santé diffusé en ligne aujourd'hui renferme également l'article intitulé «Repérer les cas d'automutilation dans les données des services d'urgence». Basé sur des données des services d'urgence de l'Ontario, il vise à sonder si certains cas «indéterminés» ne seraient pas en réalité des «cas d'automutilation». Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec Jennifer Bethell au 416-997-9021 (BethellJ@smh.toronto.on.ca), Unité des études sur le suicide, hôpital St. Michael's, Toronto, Ontario.

Pour obtenir plus de renseignements concernant la publication Rapports sur la santé, communiquez avec Christine Wright au 613-951-1765 (christine.wright@statcan.gc.ca), Division de l'analyse de la santé.