La violence familiale au Canada : un profil statistique

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Parmi les quelque 19 millions de Canadiens qui avaient un conjoint actuel ou un ex-conjoint en 2009, 6,2 % (soit 1,2 million de personnes) ont déclaré avoir été victimes de violence physique ou sexuelle par ce dernier durant les cinq années précédant la tenue de l'enquête. Cette proportion était stable par rapport à celle enregistrée en 2004 (6,6 %), soit l'année au cours de laquelle le cycle précédent sur la victimisation a été mené, et elle était en baisse par rapport à la proportion notée en 1999 (7,4 %).

Une proportion similaire d'hommes et de femmes ont indiqué avoir été victimes de violence conjugale durant les cinq années précédant la tenue de l'enquête. Parmi les hommes, 6,0 % (soit environ 585 000) ont subi de la violence conjugale pendant cette période, comparativement à 6,4 % des femmes (soit 601 000).

Environ 57 % des femmes qui avaient vécu un incident de violence conjugale au cours des cinq années précédant la tenue de l'enquête ont dit que la violence était survenue à plus d'une occasion, par rapport à 40 % des hommes.

On observe les taux de violence conjugale les plus élevés chez certains groupes de la population, en particulier chez les jeunes adultes de 25 à 34 ans, les personnes vivant en union libre et celles faisant partie d'une famille recomposée.

La violence conjugale était quatre fois plus susceptible de survenir entre des ex-conjoints ou des ex-partenaires qu'entre des conjoints ou des partenaires actuels. En 2009, 17 % des adultes qui ont eu un contact avec un ex-conjoint ou un ex-partenaire au cours des cinq années précédentes ont déclaré avoir été agressés physiquement ou sexuellement par leur partenaire au moins une fois. Chez les adultes qui avaient un conjoint ou un partenaire actuel, 4 % ont été agressés physiquement ou sexuellement durant les cinq années précédant la tenue de l'enquête.

Parmi les provinces, la proportion d'adultes qui ont été victimes de violence conjugale aux mains du partenaire actuel ou d'un ex-partenaire variait entre 4 % à Terre-Neuve-et-Labrador et 8 % en Saskatchewan et en Alberta.

Les femmes font état d'une violence plus grave que celle vécue par les hommes

Environ 22 % des victimes de violence conjugale ont indiqué qu'elles avaient été agressées sexuellement, battues, étranglées ou menacées à l'aide d'une arme à feu ou d'un couteau, soit une proportion similaire à celle notée en 2004.

Comme lors des cycles précédents de l'enquête, les femmes ont déclaré des formes plus graves de violence conjugale que les hommes.

Par exemple, 34 % des femmes ayant déclaré lors de l'enquête avoir été victimes de violence conjugale ont dit qu'elles avaient été agressées sexuellement, battues, étranglées ou menacées à l'aide d'une arme à feu ou d'un couteau par leur partenaire ou un ex-partenaire durant les cinq années précédentes. Cette proportion était le triple de celle observée chez les hommes (10 %).

Comme en 2004, 3 victimes de violence conjugale sur 10 ont indiqué qu'elles avaient été blessées durant la perpétration de l'infraction. Les femmes étaient plus de deux fois plus susceptibles que les hommes de faire état d'une blessure.

Outre les blessures corporelles, plus des trois quarts des victimes de violence conjugale ont dit avoir été affectées sur le plan émotionnel.

Les victimes de violence conjugale sont moins susceptibles de signaler les incidents à la police

La violence conjugale était moins susceptible d'être signalée à la police que par le passé. En 2009, 22 % des victimes de violence conjugale ont indiqué que la police avait été mise au courant de l'incident, en baisse par rapport à la proportion de 28 % notée en 2004.

Note aux lecteurs

Voici le 13e rapport annuel La violence familiale au Canada : un profil statistique, produit par le Centre canadien de la statistique juridique dans le cadre de l'Initiative fédérale en matière de violence familiale. En tant qu'élément de l'initiative permanente visant à informer les décideurs et le public des problèmes liés à la violence familiale, ce rapport fournit les données les plus actuelles sur la nature et l'étendue de la violence familiale au Canada, ainsi que sur l'évolution des tendances au fil du temps.

Cette année, le rapport renferme l'information la plus à jour sur les incidents de violence conjugale autodéclarés à partir des données de l'Enquête sociale générale de 2009 sur la victimisation. On examine dans cette section la prévalence et la nature de la violence conjugale physique et sexuelle autodéclarée dans les provinces.

La plupart des incidents de violence conjugale qui ont été portés à l'attention de la police avaient été signalés par les victimes elles-mêmes. Environ 23 % des victimes de sexe féminin ont mentionné avoir signalé l'incident à la police, comparativement à 7 % des victimes de sexe masculin.

La grande majorité des victimes (89 %) ont dit avoir signalé les incidents à la police pour mettre fin à la violence et être protégées. Environ 49 % des victimes ont déclaré qu'elles l'avaient fait par devoir, alors que 31 % voulaient que leur partenaire soit arrêté et puni. Les raisons qui motivaient les victimes à signaler les incidents à la police étaient similaires chez les hommes et les femmes. Chez les victimes ayant signalé les cas de victimisation à la police, plus de 6 sur 10 se sont dites satisfaites de l'intervention policière.

Parmi les victimes qui avaient choisi de ne pas signaler les incidents à la police, 82 % ont dit qu'elles croyaient qu'il s'agissait d'une affaire personnelle qui ne concernait pas la police.

Près des deux tiers (63 %) des victimes de violence conjugale ont dit avoir été victimisées plus d'une fois avant de communiquer avec la police.

La violence familiale déclarée par la police

Ce rapport comprend également trois sections fondées sur les données déclarées par la police aux fins de l'analyse d'autres aspects de la violence familiale : la violence envers les enfants et les jeunes, la violence envers les personnes de 65 ans et plus, et les homicides dans la famille.

En 2009, près de 55 000 enfants et jeunes ont été victimes d'une infraction sexuelle ou de voies de fait. Environ 3 de ces affaires sur 10 ont été perpétrées par un membre de la famille.

La police a déclaré que plus de 2 400 aînés de 65 ans et plus ont été victimes d'un crime violent aux mains d'un membre de leur famille. Cela représentait environ le tiers des affaires de violence commises envers les adultes plus âgés.

Entre 2000 et 2009, il s'est produit 738 homicides entre conjoints, ce qui représentait 16 % des homicides résolus et 47 % des homicides dans la famille.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 3302, 3315 et 4504.

Le rapport annuel La violence familiale au Canada : un profil statistique (85-224-X, gratuit) est maintenant offert. Ce rapport traite des incidents de violence conjugale autodéclarés dans le cadre de l'Enquête sociale générale de 2009 sur la victimisation. Il comprend également de l'information déclarée par la police sur la violence familiale contre les enfants et les jeunes et contre les aînés, de même que des renseignements sur les homicides dans la famille.

À partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Ressource clé, choisissez Tous les sujets, puis Crime et justice. Cette publication est aussi offerte en version imprimée auprès du Centre national d'information sur la violence dans la famille au 613-957-2938 ou sans frais au 1-800-267-1291.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services d'information à la clientèle au 613-951-9023 ou composez sans frais le 1-800-387-2231, Centre canadien de la statistique juridique.