Étude : Expansion sur les marchés et croissance de la productivité chez les fabricants canadiens

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Les entreprises manufacturières canadiennes qui se sont adaptées aux pressions économiques subies au cours des 20 dernières années en trouvant de nouveaux marchés, internationaux ou intérieurs, sont devenues plus productives que celles qui ont maintenu le statu quo.

Durant les années 1990, les réductions des droits de douane résultant d'accords de libre-échange ont donné lieu à une croissance des échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis et à une intensification des exportations des établissements manufacturiers. À l'opposé, l'essor des ressources naturelles à l'échelle mondiale après 2000 a eu pour conséquences une hausse des prix des exportations de marchandises canadiennes, une appréciation du dollar canadien par rapport à la devise américaine et un fléchissement de la compétitivité du secteur de la fabrication canadien sur les marchés des États-Unis. Toutefois, il a également entraîné l'apparition de nouvelles possibilités sur les marchés intérieurs dans le secteur des ressources.

Les entreprises manufacturières canadiennes se sont adaptées à ces pressions de différentes façons. Celles qui se sont adaptées en trouvant de nouveaux marchés sont devenues plus productives. Les entreprises qui ont connu le plus de succès étaient plus susceptibles d'être dotées de structures organisationnelles qui leur ont permis de mieux s'adapter.

Des études antérieures ont montré que la productivité des entreprises qui ont trouvé de nouveaux débouchés internationaux a eu tendance à augmenter. La présente étude nous apprend que l'accès à de nouveaux marchés intérieurs a eu un effet similaire.

Dans les deux cas, la croissance de la productivité des établissements manufacturiers canadiens qui ont étendu leurs activités à de nouveaux marchés a été plus élevée que celle des établissements qui ont maintenu le statu quo. L'entrée sur de nouveaux marchés intérieurs a été aussi avantageuse que l'entrée sur des marchés internationaux. Les retombées positives de l'entrée sur de nouveaux marchés ne se sont pas limitées aux entreprises qui se sont implantées sur des marchés étrangers, mais également à celles qui ont opté pour d'autres formes d'expansion, en particulier les nouvelles entreprises qui ont connu une expansion sur les marchés d'autres provinces.

Répercussions de la sortie des marchés d'exportation

Pour une entreprise, le fait de sortir du marché d'exportation était peu susceptible d'avoir des répercussions négatives sur la croissance de la productivité lorsque cette sortie était suivie d'une entrée sur de nouveaux marchés intérieurs. Les entreprises qui sont sorties des marchés d'exportation, mais qui se sont tournées ensuite vers de nouveaux marchés intérieurs ont atteint un rendement aussi élevé que celles qui ont continué d'exporter leur production. En outre, leur rendement a été supérieur à celui des entreprises qui s'en sont tenues à leurs marchés intérieurs d'origine.

Autrement dit, l'exploration de nouveaux marchés a engendré des avantages tangibles pour l'ensemble de l'économie.

L'étude a révélé des différences significatives entre les capacités stratégiques des entreprises qui accèdent à de nouveaux marchés et celles des entreprises qui ne parviennent pas à s'adapter. Les entreprises qui sont entrées sur de nouveaux marchés mettaient déjà un plus grand accent stratégique sur l'innovation sur le plan des marchés et percevaient une plus forte concurrence.

En outre, elles se démarquaient généralement par une structure souple et décentralisée (conception flexible des tâches, partage de renseignements avec les employés, équipes de résolution de problèmes, comités mixtes patronaux-syndicaux et groupes de travail autonomes).

Le document de recherche intitulé «Expansion sur les marchés et croissance de la productivité : les nouveaux marchés intérieurs sont-ils aussi importants que les nouveaux marchés internationaux?», qui fait partie de la Série de documents de recherche sur l'analyse économique (11F0027M2012078, gratuite), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Ressource clé.

Des études semblables de la Division de l'analyse économique peuvent être consultées en ligne (www.statcan.gc.ca/analyseeconomique).

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec John Baldwin au 613-951-8588, Division de l'analyse économique.