Statistiques sur les crimes déclarés par la police, 2011 (correction)

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Le taux de crimes déclarés par la police, qui représente le volume total de crimes, a poursuivi sa tendance à long terme à la baisse en 2011, en recul de 6 % par rapport à 2010. L'Indice de gravité de la criminalité, qui est une mesure de la gravité des crimes, a également diminué de 6 %.

Graphique 1 
Taux de crimes déclarés par la police, Canada, 1962 à 2011
Graphique linéaire simple – Graphique 1 : Taux de crimes déclarés par la police, Canada, 1962 à 2011, de 1962 à 2011

Description du graphique : Taux de crimes déclarés par la police, Canada, 1962 à 2011

Version CSV du graphique 1

Les services de police canadiens ont dénombré près de 2 millions d'infractions au Code criminel (sauf les délits de la route) en 2011, soit environ 110 000 infractions de moins qu'en 2010.

La baisse de la criminalité a été observée partout au pays et pour presque toutes les infractions, y compris les tentatives de meurtre, les voies de fait majeures, les agressions sexuelles, les vols qualifiés, les introductions par effraction et les vols de véhicules à moteur.

Correction : Les infractions qui ont affiché une hausse en 2011 étaient les homicides, les infractions sexuelles contre les enfants, le harcèlement criminel, la conduite avec facultés affaiblies et la plupart des infractions relatives aux drogues.

Depuis le sommet atteint en 1991, le taux de criminalité suit une tendance générale à la baisse et, en 2011, il se situait à son point le plus faible depuis 1972. L'Indice de gravité de la criminalité (IGC) était en baisse de 26 % comparativement à 2001, soit 10 ans plus tôt.

Graphique 2 
Indices de gravité des crimes déclarés par la police, 2001 à 2011
Graphique linéaire simple – Graphique 2 : Indices de gravité des crimes déclarés par la police, 2001 à 2011, de 2001 à 2011

Description du graphique : Indices de gravité des crimes déclarés par la police, 2001 à 2011

Version CSV du graphique 2

Les crimes violents

La police a dénombré plus de 424 400 affaires de violence en 2011, soit environ 14 800 de moins qu'en 2010. Comme par les années passées, les crimes violents représentaient environ 1 infraction sur 5 déclarée par la police.

Le taux de crimes violents et la gravité de ces crimes ont tous les deux reculé de 4 % en 2011. Il s'agissait d'une cinquième baisse annuelle consécutive de la gravité des crimes violents.

Malgré une diminution globale des crimes violents, le taux d'homicides au Canada a augmenté de 7 % en 2011 pour s'établir à 1,7 homicide pour 100 000 habitants. La police a déclaré 598 homicides en 2011, soit 44 de plus qu'en 2010. En dépit des fluctuations annuelles, le taux d'homicides suit une tendance générale à la baisse depuis le sommet atteint au milieu des années 1970.

La hausse des homicides observée à l'échelle nationale en 2011 a été entraînée par les augmentations en Alberta et au Québec. Le Manitoba a affiché le taux d'homicides le plus élevé de toutes les provinces pour une cinquième année consécutive.

Le taux de vols qualifiés a reculé de 3 % en 2011, poursuivant ainsi une tendance à la baisse. La police a dénombré plus de 29 700 vols qualifiés, soit 700 de moins qu'en 2010. Les taux ont diminué pour les tentatives de meurtre (-3 %) et pour la plupart des types de voies de fait, dont l'agression sexuelle (-3 %).

Les infractions sexuelles contre les enfants sont en hausse

La police a déclaré plus de 3 800 affaires ayant trait à des infractions sexuelles contre les enfants en 2011, en hausse de 3 %.

En ce qui concerne les infractions particulières faisant partie de cette catégorie, le taux d'affaires de leurre d'un enfant au moyen d'un ordinateur a augmenté de 10 %, alors que le taux d'affaires d'incitation à des contacts sexuels s'est accru de 8 %. Le taux de contacts sexuels a été stable, tandis que le taux d'exploitation sexuelle s'est replié de 7 %.

Les crimes sans violence

Comme par les années passées, 4 crimes sur 5 déclarés par la police en 2011 étaient de nature non violente. Le vol de moins de 5 000 $, le méfait, l'introduction par effraction et les infractions contre l'administration de la justice étaient les types de crimes sans violence les plus fréquents.

L'IGC sans violence a reculé de 7 % en 2011, soit une huitième baisse consécutive.

La police a dénombré plus de 181 000 introductions par effraction en 2011. Le taux d'introductions par effraction était de 9 % inférieur au taux observé en 2010 et de 42 % inférieur au taux noté 10 ans plus tôt.

La police a déclaré un peu plus de 82 400 vols de véhicules à moteur en 2011, ce qui équivaut à environ 226 vols de véhicules par jour. Le taux de vols de véhicules à moteur a baissé de 12 % par rapport à 2010 et de 56 % depuis 10 ans.

On note des hausses de la conduite avec facultés affaiblies et de la plupart des infractions relatives aux drogues

La police a dénombré près de 90 300 affaires de conduite avec facultés affaiblies en 2011, soit un nombre supérieur de 3 000 à celui enregistré l'année précédente. Le taux de conduite avec facultés affaiblies a progressé de 2 % en 2011, cette hausse étant la quatrième en cinq ans.

En 2011, la police a déclaré plus de 113 100 infractions relatives aux drogues; de celles-ci, plus de la moitié (54 %) concernaient la possession de cannabis. Le taux d'infractions relatives aux drogues déclarées par la police s'est accru légèrement en 2011, poursuivant ainsi la tendance à la hausse amorcée au début des années 1990. L'accroissement observé en 2011 a été entraîné par la hausse de 7 % du taux d'infractions liées à la possession de cannabis.

Les provinces et les territoires

Le taux de criminalité et l'IGC ont reculé ou ont été stables dans toutes les provinces en 2011. L'Alberta a enregistré les plus fortes baisses du taux de criminalité (-9 %) et de l'IGC (-10 %).

Les territoires et les provinces de l'Ouest ont encore affiché les valeurs les plus élevées de l'IGC comparativement aux régions du centre et de l'est du pays. La Nouvelle-Écosse était la seule province de l'Est dont l'IGC dépassait la moyenne nationale.

Parmi les provinces, la Saskatchewan a affiché l'IGC le plus élevé en 2011 et l'Ontario, le plus faible. En ce qui concerne la gravité des crimes violents, le Manitoba a enregistré l'IGC le plus élevé, alors que l'Île-du-Prince-Édouard a inscrit le plus bas.

Les régions métropolitaines

L'IGC s'est replié dans les 33 régions métropolitaines de recensement (RMR) en 2011. Les plus forts reculs de l'IGC ont été observés à Victoria (-17 %), à Calgary (-14 %), à Saint John (-14 %) et à Kelowna (-14 %). La seule RMR à avoir affiché une hausse du taux de criminalité en 2011 était Moncton, en hausse de 3 %.

Comme cela a été le cas depuis 1998, Regina a inscrit la valeur la plus élevée de l'IGC, suivie de Saskatoon, de Thunder Bay et de Winnipeg. Guelph a enregistré la plus faible valeur de l'IGC parmi les RMR pour une cinquième année consécutive; venaient ensuite Québec, Toronto et Ottawa.

Winnipeg a affiché le plus fort taux d'homicides, suivie de Halifax et d'Edmonton. Les taux d'homicides notés en 2011 pour Winnipeg et Halifax étaient les plus élevés enregistrés par ces RMR depuis 1981, lorsque ces données ont été disponibles pour la première fois.

L'âge et le sexe des auteurs présumés

Les hommes ont continué de représenter la majorité des auteurs présumés. Parmi les 413 800 adultes inculpés d'une infraction criminelle en 2011, 79 % étaient de sexe masculin.

Cependant, si le taux d'hommes inculpés d'une infraction criminelle a suivi une tendance à la baisse au cours des 20 dernières années, le taux de femmes inculpées a généralement augmenté, en particulier pour ce qui est des crimes violents. Depuis 1991, le taux d'hommes inculpés d'un crime violent a reculé de 32 %, alors que le taux de femmes inculpées a progressé de 34 %.

La criminalité chez les jeunes continue à reculer

La police a déclaré qu'un peu plus de 135 600 jeunes âgés de 12 à 17 ans étaient les auteurs présumés d'une infraction en 2011, soit environ 18 000 de moins que l'année précédente. Le taux de criminalité chez les jeunes et l'IGC chez les jeunes ont tous les deux diminué de 10 %.

Des baisses ont été enregistrées pour les types de crimes les plus graves commis par des jeunes. Les taux de voies de fait majeures et de vols qualifiés ont reculé de 4 % par rapport à 2010, et le taux d'homicides commis par des jeunes a diminué de 16 %. Il y a eu 46 jeunes auteurs présumés d'homicides en 2011, soit 10 de moins qu'en 2010.

Depuis 2001, l'Indice global de gravité de la criminalité chez les jeunes s'est replié de 22 %. Toutefois, la baisse de la gravité des crimes violents chez les jeunes qui a été constatée au cours de cette période a été moins marquée, soit de 3 %.

Note aux lecteurs

Le présent communiqué est fondé sur un article de Juristat dans lequel on examine les tendances du volume et de la gravité de l'ensemble des crimes, des crimes violents et des crimes sans violence déclarés par la police, et ce, aux échelons du pays, des provinces et des territoires de même que des régions métropolitaines de recensement.

Le taux de criminalité et l'Indice de gravité de la criminalité sont des mesures complémentaires des crimes déclarés par la police. Le taux de criminalité permet de mesurer le volume de crimes signalés à la police et dont elle a établi le bien-fondé, alors que l'Indice de gravité de la criminalité sert à mesurer la gravité des crimes.

Les données proviennent du Programme de déclaration uniforme de la criminalité, qui est un recensement de tous les crimes dont les services de police ont pris connaissance et dont ils ont établi le bien-fondé. Ces statistiques de la criminalité sont recueillies conformément à un ensemble de catégories et de définitions de crimes approuvé à l'échelle nationale. Elles ont été déclarées régulièrement par les services de police et communiquées à Statistique Canada chaque année depuis 1962. Des différences entre les politiques, les procédures et les pratiques d'application de la loi des services de police locaux peuvent avoir une incidence sur la comparabilité des statistiques de la criminalité à l'échelon municipal.

Tous les cinq ans, Statistique Canada diffuse des données sur la victimisation autodéclarée tirées de l'Enquête sociale générale (ESG), laquelle mesure les perceptions qu'ont les gens de leurs expériences de victimisation criminelle en rapport avec huit infractions. L'ESG recueille des renseignements sur les incidents autodéclarés de victimisation criminelle, qu'ils soient signalés ou non à la police. Les données les plus récentes sur la victimisation concernaient l'année 2009 et ont été publiées en septembre 2010.

Données offertes dans CANSIM : tableaux Tableau CANSIM252-0051 et Tableau CANSIM252-0052.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête numéro d'enquête3302.

L'article de Juristat : « Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada, 2011 » (Numéro au catalogue85-002-X, gratuit) est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Ressource clé. Choisissez Tous les sujets, ensuite Crime et justice, puis Juristat. Les données sur la criminalité sont également offertes pour 239 services de police ayant desservi des collectivités de plus de 10 000 habitants (tableau de l'Indice de gravité de la criminalité).

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec le Centre de contact national de Statistique Canada au 613-951-8116 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@canada.ca).