Révision historique du Système de comptabilité nationale, 1981 au deuxième trimestre de 2012

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La mise en œuvre des normes comptables internationales révisées du Système de comptabilité nationale n'a entraîné aucun changement important du niveau, du taux de croissance nominal ni du taux de croissance réel du produit intérieur brut (PIB) du Canada de 1981 jusqu'au deuxième trimestre de 2012. De même, le solde du compte courant du Canada n'a pas connu de changement important au cours de cette période. Les comptes révisés fournissent aux utilisateurs des renseignements supplémentaires qui brossent un tableau plus complet de l'économie canadienne.

Note aux lecteurs

Périodiquement, les comptes économiques canadiens font l'objet de révisions historiques qui sont beaucoup plus étendues que les révisions ordinaires effectuées annuellement. Ces révisions historiques sont destinées exclusivement à intégrer les changements de concepts, de classifications et de présentation, ainsi que les grands changements statistiques. La présente diffusion des comptes économiques canadiens comprend de telles révisions remontant jusqu'à 1981.

Les changements n'ont pas encore été apportés pour les années antérieures à 1981. Des travaux en ce sens sont en cours et Statistique Canada tentera de diffuser, à une date ultérieure, une série chronologique cohérente de données des comptes du produit intérieur brut en termes de revenus et de dépenses, pour la période débutant en 1947 sur une base trimestrielle et pour celle débutant en 1926 sur une base annuelle. Les comptes internationaux refléteront aussi certains de ces changements.

Révisions de la croissance du produit intérieur brut

Les révisions de la croissance du PIB au cours de la période visée n'ont pas été considérables. Au cours de la période complète allant de 1982 à 2011, la révision moyenne absolue du taux nominal annuel de croissance du PIB a été de 0,15 point de pourcentage, tandis que celle du taux réel annuel de croissance du PIB a été de 0,14 point de pourcentage. La révision à la hausse la plus importante de la croissance réelle a eu lieu en 2008 (+0,4) et la révision à la baisse la plus importante, en 1999 (-0,4).

Les taux réels de croissance durant les cycles économiques caractérisés par une période de récession ou de reprise sont particulièrement intéressants. La révision historique a peu modifié la profondeur ou la durée des contractions économiques qui ont eu lieu en 1982 et en 1991.

Graphique 1 
Répercussions des révisions de la croissance du produit intérieur brut réel
Graphique 1 : Répercussions des révisions de la croissance du produit intérieur brut réel

Description du graphique : Répercussions des révisions de la croissance du produit intérieur brut réel

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En 1982, le PIB réel a diminué de 3,0 % et en 1983, il a augmenté de 2,6 %. Ces deux taux de croissance sont légèrement moins élevés que les taux estimés précédemment. En 1991, le PIB réel a baissé de 2,1 %, soit le même taux de recul que celui estimé antérieurement.

Les révisions des données de 2009 comprennent l'étalonnage annuel fait à l'aide des tableaux d'entrées-sorties du Canada. Alors que la baisse annuelle du PIB réel en 2009 (-2,8 %) demeure la même, la diminution au quatrième trimestre de 2008 et celle du premier trimestre de 2009 ont été plus prononcées que ce qui avait été antérieurement estimé. Le PIB réel a diminué de 1,1 % au quatrième trimestre de 2008 et de 2,2 % au premier trimestre de 2009 comparativement aux baisses précédemment estimées de 0,9 % et de 2,0 %.

Révisions du niveau du produit intérieur brut

En 2007 (la nouvelle année de référence et de base pour les comptes économiques canadiens), le niveau nominal du PIB a été révisé à la hausse de 36,4 milliards de dollars, ce qui représente 2,4 % de la valeur du PIB estimée précédemment.

Le principal déterminant de la hausse du niveau du PIB a été une révision à la hausse de la valeur des investissements. Les activités de recherche et de développement ainsi que les systèmes d'armes militaires sont désormais considérés comme des immobilisations dans le Système de comptabilité nationale et sont compris dans les estimations des investissements des entreprises et des administrations publiques.

Les dépenses totales des entreprises et des administrations publiques pour l'investissement en recherche et développement se chiffraient à 20,8 milliards de dollars en 2007, dont 10,3 milliards de dollars étaient imputables aux entreprises et 10,5 milliards de dollars, aux administrations publiques.

De 1982 à 2011, la croissance annuelle moyenne des investissements des entreprises et des administrations publiques en recherche et développement a dépassé celle d'autres catégories d'investissement. Le taux annuel moyen de croissance a été de 6,2 % pour les investissements en recherche et développement, mais de 5,3 % pour les autres catégories d'investissement. Toutefois, au cours des cinq dernières années, la croissance des investissements en recherche et développement a pris du retard par rapport à d'autres types d'investissement.

Révisions du compte courant et du compte de capital

Le principal changement associé à la présente révision est la définition de nouveaux secteurs, dont celui des institutions sans but lucratif au service des ménages, celui des sociétés non financières, celui des sociétés financières et celui des administrations publiques autochtones.

En 2007, les dépenses de consommation finale des institutions sans but lucratif au service des ménages représentaient 1,4 % du produit intérieur brut total. Au cours de la période de 1981 à 2011, leur part du produit intérieur brut est passée de 1,2 % à 1,6 %.

Les sociétés financières jouent un rôle de plus en plus important dans le secteur des sociétés. Exprimé en part de l'excédent total d'exploitation, l'excédent brut d'exploitation des sociétés financières a augmenté, pour passer de 4,9 % en 1997 à 8,3 % en 2011.

Outre le plus fin niveau de détail sectoriel, certains changements ont été apportés à plusieurs indicateurs macroéconomiques tirés des comptes sectoriels existants, surtout les agrégats du secteur des ménages.

Dans la version précédente des Comptes économiques canadiens, le secteur des ménages englobait les activités des institutions sans but lucratif au service des ménages, des administrations publiques autochtones et de certaines sociétés financières. Dans la nouvelle présentation, le secteur ne comprend plus que les ménages et, donc, rend compte plus exactement des revenus et des dépenses des ménages. De surcroît, la définition du revenu disponible des ménages concorde maintenant avec la norme internationale puisque les transactions comme les intérêts sur le crédit à la consommation sont supprimées avant l'estimation du revenu disponible.

Ces changements ont fait en sorte que le revenu disponible des ménages en 2007 a diminué de 45,1 milliards de dollars, ou de 5 %, par rapport à celui publié précédemment. De même, le revenu disponible des ménages par habitant était de 26 047 $, en baisse comparativement à l'estimation précédente de 27 420 $.

Les dépenses des ménages ont aussi été moins élevées en raison de la redéfinition du secteur, étant passées de 56 % du PIB à 53 % en 2007 dans la nouvelle version. Le niveau de l'épargne des ménages était également plus faible. Toutefois, le taux d'épargne des ménages présente la même tendance qu'auparavant, à savoir une baisse progressive de 1981 à 2005 et une tendance légèrement à la hausse depuis 2005.

Révisions des comptes internationaux

Dans le cas de la balance de paiements internationaux, les révisions n'ont pas entraîné de changement important du solde du compte courant au fil du temps.

Le principal changement statistique apporté au compte courant a été la révision à la hausse du commerce des services découlant de la refonte des instruments d'enquête et de l'intégration de sources de données supplémentaires. Les valeurs des exportations ainsi que des importations de services ont été révisées à la hausse, la révision à la hausse des exportations étant généralement plus importante que celle des importations.

Cependant, d'autres révisions des composantes du compte courant ont eu tendance à produire de faibles hausses des déficits globaux du compte courant et de faibles baisses des excédents dans la plus grande part de la série chronologique à partir de 1981.

L'une de ces révisions a été la restructuration du compte courant afin d'y inclure la rémunération transfrontalière des employés, ce qui a fait augmenter les paiements par rapport aux recettes. En outre, les paiements de revenus de placements issus de l'investissement de portefeuille ont été révisés à la hausse pour un certain nombre d'années plus récentes, ce qui rend compte d'une révision à la hausse des avoirs étrangers en actions canadiennes.

Dans le compte capital et le compte financier de la balance des paiements internationaux, les révisions statistiques portant sur la période qui débute en 1981 ont été minimes en ce qui concerne le solde.

L'élimination des capitaux des migrants des transactions, conformément à la norme internationale, a modifié les totaux dans le compte capital ainsi que dans le compte financier. En outre, elle a donné lieu à une révision à la baisse du niveau du prêt/emprunt net des ménages.

Les opérations de portefeuille ont été révisées à partir de 1999 et une certaine reclassification des opérations entre les catégories du compte financier s'est traduite par un lien plus étroit avec l'actif et le passif du bilan des investissements internationaux.

De même, dans le bilan des investissements internationaux, les révisions statistiques ont été modérées dans l'ensemble de la série chronologique. À la valeur comptable, la dette extérieure nette du Canada était en grande partie inchangée, sauf pour les années les plus récentes (principalement depuis 1999). Pour ces années, la valeur des actifs sous forme de prêts internationaux des administrations publiques a été révisée afin de refléter un enregistrement plus exact des provisions pour prêts, et les avoirs étrangers en actions canadiennes ont fait l'objet d'une importante révision à la hausse.

L'évaluation aux prix du marché des actifs et des passifs internationaux lorsque applicable est introduite à partir du premier trimestre de 1990 et devient la méthode officielle d'évaluation du bilan des investissements internationaux du Canada. Cette nouvelle mesure de la dette extérieure nette du Canada diffère de la mesure précédente à la valeur comptable dans les premières périodes puisque la réévaluation des actifs y était relativement plus élevée que celle des passifs. Dans les périodes récentes, les différences entre les mesures à la valeur marchande et à la valeur comptable de la dette extérieure nette ont été relativement petites.

Données offertes gratuitement dans CANSIM : tableaux Tableau CANSIM376-0012, Tableau CANSIM376-0013, Tableau CANSIM376-0059, Tableau CANSIM376-0064, Tableau CANSIM376-0101 à 376-0108, Tableau CANSIM376-0121, Tableau CANSIM376-0122, Tableau CANSIM376-0124, Tableau CANSIM376-0131 à 376-0138, Tableau CANSIM376-0141 à 376-0146, Tableau CANSIM380-0063 à 380-0076, Tableau CANSIM380-0078 à 380-0085, Tableau CANSIM380-0100 à 380-0106 et Tableau CANSIM382-0006.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête numéro d'enquête1534, numéro d'enquête1535, numéro d'enquête1536, numéro d'enquête1537, numéro d'enquête1901 et numéro d'enquête2602.

Le module Comptes économiques nationaux, accessible sous l'onglet Ressource clé de notre site Web, offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.

Pour obtenir plus de renseignements, consultez la publication Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (Numéro au catalogue13-605-X, gratuite). Cette publication est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Ressource clé.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec le Centre de contact national de Statistique Canada au 613-951-8116 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@canada.ca).