Comptes économiques canadiens, premier trimestre de 2013 et mars 2013
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Diffusion : 2013-05-31
Le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 0,6 % au premier trimestre, stimulé par une hausse de 1,5 % des exportations. Il s'agit du taux de croissance le plus élevé des six derniers trimestres. Sur une base mensuelle, le PIB réel par industrie a augmenté de 0,2 % en mars.
La croissance enregistrée au cours du trimestre a été principalement attribuable aux exportations. Le volume des exportations a augmenté de 1,5 %, à la suite d'une hausse de 0,2 % au quatrième trimestre de 2012 et de reculs au cours des trois trimestres précédents. Les importations ont affiché une légère hausse de 0,3 %, après une diminution de 0,8 % au trimestre précédent.
La demande intérieure finale a légèrement progressé de 0,1 %, ce qui constitue le résultat le plus faible observé depuis le premier trimestre de 2009.
Les dépenses de consommation ont augmenté de 0,2 %, soutenues par une hausse des dépenses au chapitre des services.
Les investissements ont reculé en raison d'une diminution de 1,2 % des investissements des entreprises en bâtiments résidentiels. La construction de logements neufs a accusé un recul, et la faiblesse des activités de revente de maisons s'est poursuivie. Les investissements des entreprises en usines et en matériel ont augmenté de 0,2 %, ce qui fait suite à une progression de 1,3 % au trimestre précédent.
Les dépenses de consommation finale des administrations publiques se sont accrues de 0,5 %, comme au trimestre précédent.
Les entreprises ont ajouté pour une valeur de 5,9 milliards de dollars de biens dans leurs stocks, après en avoir ajouté pour une valeur de 3,9 milliards de dollars au trimestre précédent.
Graphique 1
Produit intérieur brut et demande intérieure finale
L'extraction minière, pétrolière et gazière (+4,1 %) a été la principale source de croissance industrielle au premier trimestre, comme elle l'avait été au quatrième trimestre de 2012. Des hausses ont aussi été observées dans le secteur public, la finance et les assurances, les arts et les spectacles, la construction et le commerce de détail. À la suite de deux baisses trimestrielles, la fabrication (+0,1 %) a également crû, la progression de la production de biens non durables ayant plus que contrebalancé la baisse de la production de biens durables. Le transport et l'entreposage, les services professionnels et les services administratifs ont reculé.
Exprimé en taux annualisé, le PIB réel a augmenté de 2,5 % au premier trimestre. À titre de comparaison, le PIB réel américain a augmenté de 2,4 %.
Graphique 2
Contribution à la variation en pourcentage du produit intérieur brut réel, premier trimestre de 2013
Hausse des exportations
Les exportations de biens et de services ont progressé de 1,5 % au premier trimestre, après avoir connu quatre faibles trimestres en 2012.
Les exportations de biens ont enregistré une croissance de 1,8 %, à la suite d'une hausse de 0,5 % au trimestre précédent. Les produits de l'énergie (+5,1 %), les produits en métal et les produits minéraux non métalliques (+5,9 %) et les biens de consommation (+4,6 %) figuraient parmi les principaux déterminants de la hausse.
Les exportations de véhicules automobiles et de pièces ont diminué de 7,5 %, ce qui représente un deuxième recul trimestriel consécutif. Les exportations d'aéronefs et d'autre matériel de transport et de pièces ainsi que de produits agricoles et de la pêche et de produits alimentaires intermédiaires ont aussi diminué.
Les exportations de services ont augmenté de 0,2 %, après un recul de 1,5 % au trimestre précédent. Cette hausse a été principalement attribuable à la progression des exportations des services de transport (+1,2 %) et de voyage (+0,6 %). Les exportations de services aux entreprises (-0,1 %) ont fléchi pour un deuxième trimestre consécutif.
Graphique 3
Contribution des exportations à la variation en pourcentage du produit intérieur brut réel
Augmentation des importations
Les importations de biens et de services ont augmenté de 0,3 % au premier trimestre. Depuis le deuxième trimestre de 2009, les importations ont affiché une hausse lors de tous les trimestres, sauf un. L'exception a été le quatrième trimestre de 2012 (-0,8 %).
Les importations de biens ont progressé de 0,7 %. La plupart des grandes catégories d'importations de biens ont enregistré une hausse, dont la majeure partie a été attribuable aux minerais et minéraux non métalliques (+21,3 %), aux produits chimiques de base et industriels, produits en plastique et en caoutchouc (+1,9 %) et aux biens de consommation (+1,0 %). Les importations de machines, de matériel et de pièces industriels, un des facteurs qui alimentent la croissance des importations depuis le premier semestre de 2009, étaient en hausse de 1,3 % au cours du trimestre.
Les importations de produits de l'énergie ont régressé de 4,3 %, après trois trimestres consécutifs de croissance. Les importations de produits en métal et de produits minéraux non métalliques (-3,2 %) étaient en baisse pour un deuxième trimestre consécutif.
Les importations de services ont diminué de 1,6 %, ce qui représente une deuxième baisse consécutive. Les services aux entreprises (-2,6 %) et les services de voyage (-1,8 %) ont été les principales sources de cette faiblesse.
Légère augmentation des investissements des entreprises en usines et en matériel
Les investissements des entreprises dans les usines et le matériel ont légèrement augmenté de 0,2 % au premier trimestre, après avoir enregistré une croissance de 1,3 % au trimestre précédent. Les investissements des entreprises dans la construction non résidentielle ont affiché une hausse de 0,4 %, ce qui représente une deuxième progression trimestrielle de suite.
Les investissements des entreprises dans les machines et le matériel ont diminué de 0,2 %, ce qui constitue la première baisse trimestrielle depuis le troisième trimestre de 2011. Les machines et le matériel industriels (+0,6 %) et les camions de poids moyen et de gros tonnage, les autobus et autres véhicules automobiles (+1,4 %) ont constitué les principales sources de cette progression.
Les dépenses des entreprises en matière d'ordinateurs et d'appareils périphériques (-3,1 %) et d'appareils de communication et d'audio et de vidéo (-0,5 %) étaient en baisse.
Fléchissement des investissements en logements
Les investissements des entreprises en bâtiments résidentiels ont fléchi de 1,2 % au premier trimestre, soit une troisième baisse trimestrielle consécutive.
La valeur des activités de construction de logements neufs a reculé de 2,9 %, soit la première baisse depuis le premier trimestre de 2011. Les activités de rénovation (+0,6 %) ont enregistré une troisième hausse trimestrielle de suite. Les coûts de transfert de propriété (-0,5 %) ont connu une quatrième baisse trimestrielle consécutive, ce qui traduit la faiblesse persistante des activités de revente de maisons.
L'accumulation des stocks s'accentue
Les entreprises ont ajouté pour une valeur de 5,9 milliards de dollars de biens à leurs stocks au premier trimestre, soit une somme de 2,0 milliards de dollars supérieure à celle notée au trimestre précédent.
Tant les fabricants que les grossistes et les détaillants ont accru leurs stocks de biens durables et non durables. Les stocks des détaillants de véhicules automobiles ont considérablement augmenté (+3,6 milliards de dollars). Les autres stocks non agricoles ont diminué, ce qui a fait suite à une progression marquée au trimestre précédent.
Les stocks agricoles ont baissé de 1,7 milliard de dollars, ce qui constitue une sixième baisse trimestrielle consécutive, les stocks de céréales, de bétail et de cultures ayant fait l'objet de ventes.
Le ratio des stocks aux ventes à l'échelle de l'économie était inchangé par rapport au trimestre précédent.
Les dépenses de consommation continuent d'augmenter
Les dépenses de consommation finale des ménages ont légèrement augmenté de 0,2 % au premier trimestre, après avoir connu une hausse de 0,5 % au trimestre précédent. Les dépenses en biens étaient inchangées au cours du trimestre, tandis que les dépenses en services ont progressé de 0,4 %.
Parmi les déterminants ayant le plus contribué à la croissance des dépenses des ménages figuraient les dépenses en vêtements et en chaussures (+1,3 %) ainsi qu'en meubles, articles de ménage et autres biens et services liés au logement (+0,8 %).
Les dépenses au chapitre des transports ont légèrement reculé de 0,1 %, la hausse des dépenses liées aux véhicules (+0,4 %) ayant été contrebalancée par la baisse des dépenses d'utilisation de véhicules (-0,2 %) et des dépenses en services de transports (-1,0 %).
La consommation d'électricité, de gaz et d'autres combustibles a diminué de 1,1 % après avoir fortement progressé au second semestre de 2012. Les dépenses au chapitre des loisirs et de la culture (-0,7 %) ont aussi reculé après avoir augmenté lors des deux trimestres précédents.
Les dépenses des Canadiens voyageant à l'étranger ont diminué de 1,3 %.
Augmentation du revenu à l'échelle de l'économie
Le PIB nominal a augmenté de 0,9 % au premier trimestre, ce qui a fait suite à une hausse de 0,7 % au quatrième trimestre de 2012. Il s'agit de la plus forte augmentation observée au cours des cinq derniers trimestres.
La rémunération des salariés a augmenté de 0,7 %, ce qui correspond à la hausse enregistrée au trimestre précédent mais qui est en deçà de la moyenne de 1,1 % sur trois ans. Les salaires et traitements dans les industries productrices de biens ont progressé de 0,5 %, soit la plus faible hausse depuis le troisième trimestre de 2009. Les salaires et traitements dans les industries productrices de services ont affiché une hausse de 0,8 % au premier trimestre.
L'excédent d'exploitation net des sociétés a augmenté de 0,5 % après quatre baisses trimestrielles. L'excédent d'exploitation net des sociétés non financières a progressé de 0,3 % après avoir reculé tout au long de 2012. L'excédent d'exploitation net des sociétés financières, qui avait diminué lors des deux trimestres précédents, a augmenté de 2,9 % au premier trimestre de 2013.
Hausse de l'épargne des ménages
Les dépenses de consommation finale des ménages (exprimées en dollars courants) ont augmenté de 0,6 % au premier trimestre. Le revenu disponible des ménages a progressé de 0,7 %, après avoir enregistré des hausses moyennes de 1,1 % lors des neuf trimestres précédents. Le taux d'épargne des ménages a atteint 5,5 %, comparativement à 5,4 % au trimestre précédent. Le taux suit une tendance à la hausse après avoir atteint un creux de 0,9 % au premier trimestre de 2005.
Le ratio du service de la dette des ménages (7,24 %), qui correspond aux intérêts versés sur les emprunts hypothécaires et non hypothécaires des ménages divisés par le revenu disponible, s'est maintenu à un creux presque inégalé au premier trimestre, les taux d'intérêt étant demeurés bas.
Le taux d'épargne nationale a atteint 5,2 %, comparativement à 3,9 % au trimestre précédent. Cette hausse a été principalement attribuable à l'augmentation de l'épargne des sociétés. Le revenu national disponible a augmenté de 2,2 %, ce qui a fait suite à une hausse de 0,2 % au quatrième trimestre de 2012.
Détérioration des termes de l'échange
La détérioration des termes de l'échange du Canada, découlant de la baisse des prix des exportations par rapport à ceux des importations, a eu pour effet de modérer la hausse du revenu intérieur brut réel au premier trimestre, celle-ci s'établissant à 0,4 %.
Les prix à l'exportation ont augmenté de 0,6 %, et les prix à l'importation, de 1,2 %. Les prix des biens et services produits au Canada ont, dans leur ensemble, augmenté de 0,4 %, alors qu'ils avaient augmenté de 0,5 % au trimestre précédent.
Le prix associé à la demande intérieure finale a augmenté de 0,5 %, après une hausse de 0,2 % au quatrième trimestre de 2012.
Produit intérieur brut par industrie, mars 2013
Le produit intérieur brut réel a augmenté de 0,2 % en mars, soit une troisième hausse mensuelle consécutive. La croissance a été principalement attribuable au secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière et de l'extraction pétrolière et gazière ainsi qu'aux services publics. Le commerce de détail de même que le secteur de la finance et des assurances ont également progressé. La fabrication et le commerce de gros se sont repliés. La construction et le secteur public (qui regroupe les services d'enseignement, la santé et les administrations publiques) étaient inchangés.
Graphique 4
Le produit intérieur brut réel augmente en mars
L'extraction minière, l'exploitation en carrière et l'extraction de pétrole et de gaz a progressé de 1,2 % en mars, soit une sixième hausse mensuelle consécutive. L'extraction de pétrole et de gaz a augmenté de 1,8 %, grâce à la vigueur de la production de pétrole brut. L'extraction minière excluant l'extraction de pétrole et de gaz a crû de 2,3 %, principalement en raison de la hausse de la production de potasse et, dans une moindre mesure, de charbon. En revanche, les activités de soutien à l'extraction minière, pétrolière et gazière ont diminué de 4,1 %, en raison de la baisse affichée par les services de montage.
Les services publics ont augmenté de 2,1 % en mars, après avoir progressé de 0,9 % en février, sous l'effet de l'accroissement de la demande d'électricité et de gaz naturel.
Le commerce de détail a crû de 0,5 % en mars. L'intensification de l'activité chez les marchands de véhicules automobiles et de leurs pièces et dans les magasins de vêtements et d'accessoires vestimentaires a été principalement à l'origine de la hausse. Par contre, le commerce de gros a reculé de 0,2 %, surtout en raison de la baisse du commerce de gros de machines et de matériel ainsi que d'articles personnels et ménagers.
Le secteur de la finance et des assurances a augmenté de 0,4 % en mars. Les activités bancaires, les services d'assurance et les services d'investissement financier ont tous progressé.
La fabrication a diminué de 0,2 % en mars, après avoir affiché une hausse de 0,7 % en février. La baisse de la fabrication de biens durables a plus que contrebalancé la légère augmentation de la production de biens non durables. Les principales sources à l'origine de la baisse ont été la première transformation des métaux, l'impression et les activités connexes de soutien ainsi que la fabrication de matériel électrique. Toutefois, des hausses de production ont été enregistrées dans les raffineries et chez les fabricants de boissons et de produits du tabac.
La construction était inchangée, le repli observé dans la construction de bâtiments résidentiels ayant contrebalancé les hausses des travaux de génie et de la construction de bâtiments non résidentiels. Les activités des agents et des courtiers immobiliers ont augmenté en mars.
Graphique 5
Contribution des principaux secteurs industriels à la variation en pourcentage du produit intérieur brut, mars 2013
Produits, services et demandes de renseignements
Analyse et tableaux détaillés
Le module Comptes économiques nationaux, accessible sous l'onglet Parcourir par ressource clé de notre site Web, offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.
Des liens à d'autres communiqués liés aux comptes nationaux se retrouvent dans le numéro du premier trimestre de 2013 de la publication Revue trimestrielle des comptes économiques canadiens, vol. 12, no 1 (Numéro au catalogue13-010-X). Cette publication est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé. Cette publication sera mise à jour le 20 juin, en même temps que la diffusion du communiqué sur les Comptes des flux financiers et Comptes du bilan national.
Note aux lecteurs
Pour obtenir plus de renseignements sur la désaisonnalisation, voir le document intitulé La désaisonnalisation et le repérage des tendances économiques.
Les variations en pourcentage des statistiques relatives aux dépenses et des statistiques par industrie (comme les dépenses personnelles, l'investissement, les exportations, les importations et la production) sont calculées à partir de mesures en volume, qui sont corrigées en fonction des variations de prix. Les variations en pourcentage des statistiques relatives aux revenus et des statistiques relatives au mouvement de fonds (comme le revenu du travail, les bénéfices des sociétés, les emprunts hypothécaires et le financement total obtenu) sont calculées à partir de mesures nominales, ce qui signifie qu'elles ne sont pas corrigées en fonction des variations de prix.
Il existe quatre façons d'exprimer le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) et d'autres séries chronologiques comprises dans le présent communiqué.
1. À moins d'indications contraires, les taux de croissance de toutes les données trimestrielles comprises dans le présent communiqué représentent la variation en pourcentage dans la série d'un trimestre au suivant, par exemple du quatrième trimestre de 2012 au premier trimestre de 2013.
2. La croissance trimestrielle peut être exprimée à un taux annuel au moyen d'une formule de croissance composée, tout comme le taux d'intérêt mensuel peut être exprimé à un taux annuel. L'utilisation du taux de croissance à un taux annuel facilite la comparaison avec les statistiques officielles sur le PIB des États-Unis. Le taux de croissance trimestriel et le taux de croissance trimestriel annualisé devraient être interprétés comme une indication de la tendance la plus récente du PIB.
3. Le taux de croissance d'une année à l'autre représente la variation en pourcentage du PIB d'un trimestre donné au cours d'une année au même trimestre un an plus tard, par exemple du premier trimestre de 2012 au premier trimestre de 2013.
4. Les taux de croissance de toutes les données mensuelles comprises dans le présent communiqué représentent la variation en pourcentage dans la série d'un mois au suivant, par exemple de février à mars 2013.
Les données d'avril sur le produit intérieur brut par industrie seront diffusées le 28 juin.
Produits
Le produit intérieur brut révisé des comptes des revenus et dépenses pour le premier trimestre de 1981 au quatrième trimestre de 2012 a été diffusé en même temps que celui du premier trimestre de 2013. Ces données intègrent des révisions jusqu'en 1981, lesquelles reflètent plusieurs changements méthodologiques et statistiques mis en œuvre en vertu de la nouvelle politique de révision complète du Système canadien des comptes macroéconomiques, de même que l'intégration de nouvelles données de base révisées et des données mises à jour sur les tendances saisonnières.
Les données sur le produit intérieur brut en termes de revenus et de dépenses pour le deuxième trimestre seront diffusées le 30 août. Pour obtenir plus de renseignements, consultez le Guide des comptes des revenus et dépenses (Numéro au catalogue13-017-X).
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