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Enquête sur la sécurité financière, 2012

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Diffusion : 2014-02-25

La valeur nette médiane des unités familiales canadiennes était de 243 800 $ en 2012, en hausse de 44,5 % depuis 2005. Elle a augmenté de près de 80 % par rapport à 1999, alors qu'elle s'établissait à 137 000 $, après correction pour tenir compte de l'inflation.

La valeur nette est le montant qu'une unité familiale aurait à sa disposition après la vente de tous ses avoirs et le remboursement de la totalité de ses dettes. On entend par unité familiale une famille de deux personnes ou plus qui vivent dans le même logement et qui sont apparentées par le sang, le mariage, l'union libre ou l'adoption, et une personne qui vit seule ou avec d'autres personnes auxquelles elle n'est pas apparentée.

Valeur nette selon l'âge et le type de famille

Les unités familiales au sein desquelles la personne touchant le revenu le plus élevé était âgée de 55 à 64 ans (533 600 $) affichaient la valeur nette médiane la plus élevée en 2012, soit presque trois fois plus que les unités familiales où le bénéficiaire du revenu le plus élevé était âgé de 35 à 44 ans (182 500 $). Chez les unités familiales de personnes âgées, au sein desquelles le bénéficiaire du revenu le plus élevé était âgé de 65 ans ou plus (460 700 $), la valeur nette médiane était plus faible étant donné que c'est à cet âge que les familles commencent à puiser dans leurs avoirs après avoir quitté le marché du travail.

Parmi les familles de deux personnes ou plus, ce sont les familles monoparentales (37 000 $) qui affichaient la valeur nette médiane la plus faible en 2012, et les familles de personnes âgées (650 400 $) qui avaient la valeur nette médiane la plus élevée. Parmi les personnes seules, les personnes âgées (246 000 $) avaient une valeur nette médiane considérablement plus élevée que celle des personnes non âgées (22 700 $).

Valeur nette selon les provinces

C'est en Colombie-Britannique que les unités familiales ont déclaré la valeur nette médiane la plus élevée (344 000 $), soit plus du double de celle des unités familiales de Terre-Neuve-et-Labrador (167 900 $) et de l'Île-du-Prince-Édouard (150 300 $). Après les unités familiales de la Colombie-Britannique, ce sont celles de la Saskatchewan qui affichaient la valeur nette médiane la plus élevée (271 400 $), suivies de près par celles de l'Alberta (267 500 $) et de l'Ontario (265 700 $).

En 2012, la valeur nette médiane en Colombie-Britannique avait plus que doublé par rapport à 1999, année où elle s'était établie à 150 700 $ et où la province s'était classée au quatrième rang à l'échelle nationale.

Les unités familiales vivant en Ontario détenaient en 2012 la plus large part de la valeur nette totale au Canada, soit 3,1 billions de dollars ou 38,8 % de la valeur nette pour l'ensemble du pays. Cette part est conforme à la proportion du total national des unités familiales qui résidaient en Ontario (37,4 %). En revanche, les unités familiales vivant en Colombie-Britannique détenaient 1,4 billion de dollars ou 17,0 % de la valeur nette pour l'ensemble du Canada, alors que 13,6 % des unités familiales résidaient dans cette province.

Avoirs : La résidence principale demeure l'avoir le plus important, mais les autres biens immobiliers affichent de fortes hausses

La valeur totale des avoirs des unités familiales canadiennes en 2012 se chiffrait à 9,4 billions de dollars, sous forme d'avoirs financiers (régimes de pension et autres), d'avoirs non financiers et de capitaux propres dans des entreprises. Comme en 1999 et en 2005, la résidence principale était l'avoir le plus important en 2012, représentant le tiers de la valeur totale des avoirs. Parmi les unités familiales qui possédaient leur résidence principale, la valeur médiane de la résidence déclarée était de 300 000 $ en 2012, en hausse de 83,2 % par rapport à 1999 et de 46,6 % par rapport à 2005.

Après la résidence principale suivaient de près les avoirs dans les régimes de pension privés, qui représentaient 30,1 % de la valeur totale des avoirs détenus par les unités familiales canadiennes en 2012. Ces avoirs comprennent les régimes de pension de l'employeur, les régimes enregistrés d'épargne-retraite et les fonds enregistrés de revenu de retraite. Environ 7 unités familiales canadiennes sur 10 avaient des avoirs dans un régime de pension privé en 2012, comme c'était le cas en 1999 et en 2005. Cependant, le montant médian a augmenté pour atteindre 116 700 $ en 2012, en hausse par rapport à 65 500 $ en 1999 et à 77 400 $ en 2005. Cette hausse est attribuable en partie au vieillissement de la population.

Les autres biens immobiliers tels que les chalets, les multipropriétés (en temps partagé), les propriétés locatives et autres propriétés commerciales représentaient 9,9 % du total des avoirs détenus en 2012. Environ une unité familiale canadienne sur cinq possédait de tels biens immobiliers, dont la valeur médiane se chiffrait à 180 000 $. Celle-ci a plus que doublé depuis 1999.

L'Enquête sur la sécurité financière de 2012 donne un premier aperçu des investissements dans des comptes d'épargne libre d'impôt (CELI). Institués en 2009, ces comptes permettent aux particuliers d'investir chaque année un montant maximal de 5 000 $, dont les gains ne sont pas imposables, même au moment du retrait des fonds. En 2012, 4,9 millions d'unités familiales détenaient près de 66 milliards de dollars dans de tels comptes. Bien que cela représente une faible proportion du total des avoirs (0,7 %), le tiers des unités familiales avaient un CELI, dont la valeur médiane s'élevait à 10 000 $.

Dettes : Les plus fortes hausses touchent les marges de crédit et les hypothèques

Sur les 1,3 billion de dollars de dettes détenues par les Canadiens en 2012, 1,0 billion de dollars (77,0 %) était sous forme d'hypothèques, soit une proportion quasi inchangée depuis 1999. Cependant, le montant total de la dette hypothécaire a augmenté considérablement, alors qu'il s'établissait à 453,6 milliards de dollars en 1999 et à 650,8 milliards de dollars en 2005.

La valeur médiane des hypothèques sur les résidences principales se chiffrait à 145 000 $ en 2012, en hausse de 66,5 % par rapport à 1999 et de 41,6 % par rapport à 2005. Dans le cas des autres biens immobiliers, la valeur médiane de la dette s'établissait à 140 000 $ en 2012, soit une augmentation de 78,1 % depuis 1999 et de 36,7 % depuis 2005.

Alors que 33,8 % des unités familiales ont déclaré avoir une hypothèque sur une résidence principale, chiffre qui a peu changé au cours des 13 années à l'étude (32,0 % en 1999 et 34,1 % en 2005), la proportion d'unités familiales ayant une hypothèque sur d'autres biens immobiliers a augmenté au cours de cette période (6,4 % en 2012 par rapport à 4,6 % en 1999).

En 2012, le total des dettes sur marge de crédit s'élevait à 144,9 milliards de dollars, en hausse par rapport à 33,2 milliards de dollars en 1999 et à 77,5 milliards de dollars en 2005. Le quart des unités familiales avaient une marge de crédit en 2012, comme c'était le cas en 2005, mais dans une plus forte proportion (15,4 %) qu'en 1999. La médiane de la dette sur marge de crédit était de 15 000 $ en 2012, ce qui représente une hausse par rapport à 6 600 $ en 1999 et à 10 200 $ en 2005.

Les prêts sur des véhicules possédés se chiffraient à 75,8 milliards de dollars en 2012, montant qui a plus que doublé depuis 1999 et qui a augmenté de 44,6 % par rapport à 2005. Des hausses ont été observées tant pour la proportion d'unités familiales ayant un prêt sur véhicule (28,5 % en 2012 par rapport à 20,8 % en 1999) que pour le montant médian de la dette (15 000 $ en 2012 par rapport à 11 800 $ en 1999).

Environ 40 % des unités familiales canadiennes avaient un solde impayé sur leurs cartes de crédit en 2012, soit à peu près autant qu'en 1999 et en 2005. Le montant médian était de 3 000 $ en 2012, en hausse de 25,0 % par rapport à 1999 et de 11,1 % par rapport à 2005.

Les prêts étudiants se chiffraient à 28,3 milliards de dollars en 2012, en hausse de 44,1 % depuis 1999 et de 24,4 % depuis 2005. En 2012, une unité familiale sur huit avait un prêt étudiant d'un montant médian de 10 000 $.

Distribution de la valeur nette

Les unités familiales ont été réparties en cinq groupes, de la valeur nette la plus faible à la plus élevée, chaque quintile représentant 20 % de toutes les unités familiales. Il y avait des différences au chapitre de la valeur nette médiane entre les quintiles et de l'ampleur du changement au fil du temps. En 2012, la valeur nette médiane des unités familiales était de 1 100 $ dans le quintile inférieur et de près de 1,4 million de dollars dans le quintile supérieur.

En ce qui concerne le changement, on a observé une légère baisse de la valeur nette médiane des unités familiales du quintile inférieur, qui était de 1 300 $ en 1999, alors que les unités familiales des trois quintiles supérieurs ont affiché des hausses d'environ 80 % entre 1999 et 2012. Des différences entre les quintiles quant à la possession d'une résidence principale et quant aux actifs de régimes de pension privés contribuent à expliquer ces changements.

Ratio d'endettement : Les familles monoparentales sont les plus endettées

Le ratio d'endettement peut se mesurer comme le montant de la dette pour chaque tranche de 100 $ d'avoirs. Les unités familiales canadiennes avaient un ratio d'endettement de 14,21 $ en 2012, en hausse par rapport à 13,06 $ en 1999. Les unités familiales dont le soutien économique principal était âgé de moins de 35 ans avaient le ratio d'endettement le plus élevé en 2012, soit 36,44 $ par rapport à 3,50 $ pour toutes les unités familiales de personnes âgées. Ce sont les unités familiales dont le soutien économique principal était âgé de 35 à 44 ans qui ont enregistré l'augmentation la plus prononcée, leur ratio d'endettement ayant passé de 21,28 $ en 1999 à 29,08 $ en 2012.

Ce ratio variait selon le type de famille, de 3,56 $ pour les familles de personnes âgées à 25,72 $ pour les familles monoparentales en 2012. De 1999 à 2012, les couples avec enfants ont vu leur ratio d'endettement augmenter pour passer de 20,88 $ à 23,74 $, tandis que les personnes seules ont vu le leur passer de 10,55 $ à 13,25 $.




  Note aux lecteurs

L'Enquête sur la sécurité financière (ESF), réalisée entre septembre et novembre 2012, a permis de recueillir des données sur les avoirs et les dettes des familles et des particuliers au Canada.

L'enquête, qui a été menée auprès d'environ 20 000 ménages, fournit en outre des renseignements sur la distribution de la valeur nette, sa concentration et les formes qu'elle prend, ainsi que sur l'évolution de ses caractéristiques dans le temps, dans le contexte d'une population vieillissante et d'une économie en évolution.

Dans le présent communiqué, tous les montants des avoirs, des dettes et de la valeur nette sont exprimés en dollars constants de 2012.

La plupart des renseignements sur les avoirs et les dettes ont été recueillis pour l'« unité familiale » et non pour chaque membre de la famille. Le terme « unité familiale » désigne à la fois les personnes seules et les familles de deux personnes ou plus. Une famille de deux personnes ou plus forme ce qu'on appelle une famille économique, soit un groupe de deux personnes ou plus qui vivent dans le même logement et qui sont apparentées par le sang, le mariage, l'union libre ou l'adoption.

Comme la taille de l'échantillon était plus petite en 2005, il n'y a pas d'estimations pour des données désagrégées ni d'estimations provinciales.

Aux fins de la présente diffusion, l'information sur la distribution de la valeur nette a été présentée selon le groupe d'âge, le type de famille et le quintile de valeur nette. Une analyse plus poussée utilisant d'autres techniques et d'autres indicateurs est à venir. D'autres tableaux seront accessibles dans CANSIM et des articles analytiques seront publiés dans la publication Regards sur la société canadienne (Numéro au catalogue75-006-X).

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@canada.ca).

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