Balance des paiements internationaux du Canada, premier trimestre de 2014
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Diffusion : 2014-05-29
Le déficit du compte courant du Canada (après désaisonnalisation) s'est rétréci de 3,3 milliards de dollars pour atteindre 12,4 milliards de dollars au premier trimestre. Cette augmentation était surtout attribuable à l'amélioration du solde du commerce des biens, qui a enregistré un premier excédent en plus de deux ans.
Dans le compte financier (en données non désaisonnalisées), l'augmentation des dépôts en devises étrangères placés par les non-résidents au Canada a été, pour un deuxième trimestre d'affilée, le principal facteur de contribution aux rentrées de fonds dans l'économie canadienne.
Graphique 1
Soldes du compte courant
Compte courant
La balance commerciale des biens revient à une position d'excédent
La balance du commerce international des biens a affiché un excédent de 1,6 milliard de dollars au premier trimestre, après un déficit de 2,2 milliards de dollars au trimestre précédent. Il s'agissait du premier excédent global depuis la fin de 2011. Sur une base géographique, l'excédent commercial avec les États-Unis s'est élargi de 3,1 milliards de dollars pour s'établir à 13,2 milliards de dollars à la faveur des exportations de produits énergétiques. Le déficit par rapport à tous les autres pays s'est replié pour un deuxième trimestre consécutif.
Graphique 2
Soldes des biens par zones géographiques
Les exportations totales de biens se sont accrues de 6,5 milliards de dollars pour se chiffrer à 127,7 milliards de dollars au premier trimestre, soit le plus haut niveau depuis le troisième trimestre de 2008. Les exportations de produits énergétiques ont augmenté de 6,0 milliards de dollars. Le pétrole brut s'est accru de 2,6 milliards de dollars, sous l'effet des prix et des volumes plus élevés. Les exportations de gaz naturel ont crû de 3,0 milliards de dollars, surtout en raison d'une hausse marquée des prix. Les produits automobiles ont fléchi de 0,6 milliard de dollars, en raison de la baisse des volumes d'automobiles exportées. Cette diminution a été le principal élément contribuant à la baisse générale des volumes de biens exportés au cours du trimestre.
Les importations totales de biens ont augmenté de 2,7 milliards de dollars pour atteindre 126,2 milliards de dollars, et ce, malgré des volumes inférieurs enregistrés dans la majorité des catégories de produits. Les importations de produits énergétiques ont progressé de 1,0 milliard de dollars, surtout en raison des volumes plus élevés de produits pétroliers raffinés. Les autres produits énergétiques ont également augmentés, mais en raison de prix plus élevés. Les produits métalliques et les minéraux non métalliques se sont accrus de 0,9 milliard de dollars, principalement sous l'effet de la hausse des volumes de métaux précieux. Les machines et le matériel industriels et leurs pièces ont progressé de 0,9 milliard de dollars. Ces augmentations ont été tempérées par une baisse des volumes de produits de l'automobile, les pièces représentant la majeure partie de la réduction de 0,7 milliard de dollars de cette catégorie.
Élargissement du déficit au chapitre du commerce des services
Le déficit dans les transactions internationales liées aux services a augmenté de 0,4 milliard de dollars pour passer à 6,3 milliards de dollars au premier trimestre. Ce changement s'est reflété dans les trois grandes catégories de services.
L'excédent au chapitre des services commerciaux s'est replié de 0,2 milliard de dollars, les importations s'étant accrues davantage que les exportations. Les services financiers ont progressé aussi bien pour les importations que les exportations. Le déficit au chapitre des voyages internationaux a légèrement augmenté de 0,1 milliard de dollars, surtout en raison de la hausse des dépenses des Canadiens voyageant à l'étranger. Le déficit des transports a également légèrement augmenté de 0,1 milliard de dollars, en raison de l'accroissement des paiements liés au transport par eau des biens.
Légère baisse du déficit des revenus de placements
Le déficit au chapitre des revenus de placements transfrontaliers a légèrement reculé pour atteindre 6,6 milliards de dollars au premier trimestre. Les hausses des recettes ont dépassé celles des paiements pendant le trimestre.
Du côté des recettes, les gains des investisseurs canadiens au chapitre de leurs avoirs en titres étrangers ont augmenté de 0,3 milliard de dollars en raison d'une hausse des dividendes et des intérêts. Les bénéfices des investisseurs directs canadiens sur leurs opérations à l'étranger étaient pratiquement inchangés au cours du trimestre. Les revenus sur les actifs des banques ont expliqué le reste de l'augmentation des recettes.
Du côté des paiements, les bénéfices réalisés par les investisseurs directs étrangers sur leurs opérations au Canada se sont accrus de 0,5 milliard de dollars. De plus, les intérêts payés aux non-résidents sur leurs avoirs en obligations canadiennes étaient plus élevés, surtout ceux des obligations de sociétés libellées en devises étrangères.
Compte financier
Les investissements canadiens en titres étrangers excèdent les investissements étrangers en titres canadiens
Les opérations dans la catégorie des investissements de portefeuille du compte financier ont donné lieu à une sortie nette de fonds de 10,4 milliards de dollars au premier trimestre, la plus élevée depuis le quatrième trimestre de 2007.
Graphique 3
Investissement de portefeuille étranger
Du côté des actifs, les investisseurs canadiens ont acquis pour 16,5 milliards de dollars de titres étrangers, près des deux tiers en actions. Il s'agissait du plus important investissement du genre en cinq ans, lequel a été concentré dans les actions étrangères non américaines. Les investisseurs canadiens ont également accru leurs avoirs en obligations étrangères de 6,0 milliards de dollars, ce qui a constitué un huitième trimestre d'investissement consécutif.
Du côté du passif, les investissements étrangers en titres canadiens ont ralenti pour s'établir à 6,1 milliards de dollars, le plus faible niveau en deux ans. Les non-résidents ont continué à réallouer des fonds des titres des administrations publiques vers les titres de sociétés pendant le trimestre.
Les investisseurs étrangers ont surtout acquis des actions canadiennes, ajoutant 7,6 milliards de dollars à leur portefeuille, pendant que les marchés boursiers gagnaient 5,2 % pour atteindre le niveau le plus élevé depuis juin 2008. Il s'agissait du quatrième trimestre consécutif d'investissement dans les actions canadiennes, les achats totalisant 36,3 milliards de dollars pendant cette période.
Dans le marché canadien des titres d'emprunt, les investisseurs étrangers ont retiré d'importants montants du marché monétaire pour un deuxième trimestre d'affilée. Les avoirs ont diminué de 5,2 milliards de dollars, surtout sous forme de remboursements de bons du Trésor fédéral. Par ailleurs, les acquisitions étrangères d'obligations canadiennes se sont chiffrées à 3,7 milliards de dollars, surtout des obligations de sociétés libellées en devises étrangères, les acquisitions ayant été modérées par la diminution continue des avoirs en obligations du gouvernement fédéral.
Les taux d'intérêt canadiens à long terme ont diminué de 27 points de base au premier trimestre, et le dollar canadien a continué à se déprécier par rapport au dollar américain, baissant de 3,6 cents américains entre décembre 2013 et mars 2014.
Les investissements directs au Canada dépassent les investissements directs à l'étranger
Le compte des investissements directs a enregistré une rentrée nette de fonds dans l'économie canadienne pour un deuxième trimestre d'affilée. Les investissements directs étrangers au Canada ont été de 13,9 milliards de dollars, en faible baisse par rapport au niveau d'activité du trimestre précédent. Les investisseurs directs étrangers autres qu'américains ont contribué à la majeure partie des rentrées de fonds, qui étaient partagées également entre les activités de fusions/d'acquisitions et les autres opérations.
Graphique 4
Investissement direct étranger
Les investissements directs canadiens à l'étranger ont ralenti pour passer à 8,2 milliards de dollars, le plus faible niveau en trois trimestres. Les opérations de fusions et d'acquisitions représentaient la moitié de l'investissement. La majeure partie de l'investissement a ciblé le secteur de la finance et des assurances.
Les autres investissements dominent les rentrées de fonds de l'étranger
Les opérations dans la catégorie des autres investissements du compte financier ont généré une rentrée nette de fonds de 19,9 milliards de dollars au premier trimestre. Pour un deuxième trimestre d'affilée, cette activité était en grande partie attribuable à une augmentation des dépôts en devises étrangères détenus par les non-résidents au Canada. Ces rentrées de fonds ont été tempérées par une hausse de 4,7 milliards de dollars des réserves officielles internationales du Canada.
Note aux lecteurs
La balance des paiements internationaux retrace l'ensemble des transactions économiques entre les résidents du Canada et les non-résidents dans trois comptes, soit le compte courant, le compte capital ainsi que le compte financier.
Le compte courant porte sur les transactions liées aux biens, aux services, à la rémunération des employés, aux revenus découlant des placements et aux revenus secondaires (transferts courants).
Les données du compte courant dans le présent communiqué sont désaisonnalisées. Pour obtenir plus de renseignements sur la désaisonnalisation, voir le document intitulé « La désaisonnalisation et le repérage des tendances économiques ».
Le compte capital porte sur les transferts de capitaux et les transactions d'actifs non produits non financiers.
Le compte financier porte sur les transactions liées à des actifs et des passifs financiers.
En principe, un prêt net (+) / emprunt net (-) provenant de la somme du compte courant et du compte capital correspond à un prêt net (+) / emprunt net (-) provenant du compte financier. En pratique, cela est rarement le cas, puisque les données sont compilées à partir d'une multitude de sources. Cela donne donc lieu à une erreur de mesure. La divergence (erreurs et omissions nettes) est l'entrée ou la sortie nette non observée.
Pour obtenir plus de renseignements au sujet de la balance des paiements, veuillez consulter « La foire aux questions » du module Système des comptes macroéconomiques de notre site Web. Le module présente également les plus récentes statistiques de la balance des paiements.
Les données de la balance des paiements internationaux pour le deuxième trimestre seront diffusées le 28 août.
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Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Denis Caron au 613-951-1861 (denis.caron@statcan.gc.ca), Division du commerce et des comptes internationaux.
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