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Statistiques sur les crimes déclarés par la police, 2013

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Diffusion : 2014-07-23

L'Indice de gravité de la criminalité (IGC) déclarée par la police, qui est une mesure du volume et de la gravité de la criminalité, a reculé de 9 % en 2013 par rapport à 2012. Il s'agissait d'une 10e baisse consécutive de l'indice. Celui-ci était inférieur de 36 % par rapport à 10 ans plus tôt.

Le taux de criminalité traditionnel a aussi reculé en 2013 par rapport à 2012, soit de 8 %. Il a poursuivi sa tendance à la baisse à long terme amorcée au début des années 1990 et a enregistré son niveau le plus faible depuis 1969. Le taux de criminalité traditionnel mesure, depuis 1962, le volume de la criminalité, mais ne tient pas compte de la gravité des crimes.

Graphique 1  Graphique 1: Indices de gravité de la criminalité déclarée par la police, Canada, 1999 à 2013 - Description et tableau de données
Indices de gravité de la criminalité déclarée par la police, Canada, 1999 à 2013

Graphique 1: Indices de gravité de la criminalité déclarée par la police, Canada, 1999 à 2013 - Description et tableau de données

Les services de police canadiens ont dénombré un peu plus de 1,8 million d'affaires criminelles (les infractions au Code criminel, sauf les délits de la route) en 2013, soit environ 132 000 de moins que l'année précédente.

La plupart des infractions ont connu une baisse en 2013. Le recul de l'IGC était plus particulièrement attribuable à des reculs pour les affaires d'introduction par effraction et de vol qualifié. Des baisses pour certaines infractions moins graves mais très fréquentes, telles que les vols de 5 000 $ ou moins et les méfaits, ont aussi contribué à la baisse de l'IGC.

Certaines infractions étaient cependant en hausse en 2013. En particulier, les services de police ont déclaré davantage d'affaires d'extorsion, de pornographie juvénile, d'agressions sexuelles graves (niveau 3), d'infractions sexuelles contre des enfants et de fraude d'identité.

Graphique 2  Graphique 2: Taux de crimes déclarés par la police, Canada, 1963 à 2013 - Description et tableau de données
Taux de crimes déclarés par la police, Canada, 1963 à 2013

Graphique 2: Taux de crimes déclarés par la police, Canada, 1963 à 2013 - Description et tableau de données

L'Indice de gravité de la criminalité baisse dans la plupart des provinces et des territoires

En 2013, la plupart des provinces et des territoires ont enregistré une baisse de leur IGC par rapport à 2012. L'IGC a cependant augmenté au Yukon (+6 %) et à Terre-Neuve-et-Labrador (+1 %).

L'Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, le Québec et le Manitoba (-12 % chacune) ont enregistré les plus fortes baisses parmi les provinces et les territoires.

Dans la plupart des provinces, le recul de l'IGC s'explique en grande partie par la baisse du nombre d'introductions par effraction. Toutefois, en Colombie-Britannique, il a régressé en raison de la baisse du nombre de vols qualifiés. Dans les Territoires du Nord-Ouest, la diminution des homicides est à l'origine de la réduction de l'IGC, alors que le recul observé au Nunavut est attribuable à la forte baisse des méfaits.

Comme par les années passées, chacun des territoires a affiché un IGC supérieur à celui de toutes les provinces. La Saskatchewan est la province ayant affiché l'IGC le plus élevé, alors que l'Ontario a enregistré l'IGC le plus faible.

Presque toutes les régions métropolitaines de recensement enregistrent une baisse de l'Indice de gravité de la criminalité

Pour la première fois depuis 1998, soit la première année pour laquelle l'IGC a été calculé, aucune des régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada n'a enregistré une hausse de son IGC. L'IGC est demeuré stable à Edmonton, alors qu'il a reculé dans les autres RMR. La plus forte baisse par rapport à 2012 a été enregistrée à Victoria (-17 %).

Malgré un recul de 7 % de son IGC, Regina a enregistré l'IGC le plus élevé parmi les RMR, alors que Barrie et Guelph ont enregistré les IGC les plus faibles.

Graphique 3  Graphique 3: Indice de gravité de la criminalité déclarée par la police, selon la région métropolitaine de recensement, 2013 - Description et tableau de données
Indice de gravité de la criminalité déclarée par la police, selon la région métropolitaine de recensement, 2013

Graphique 3: Indice de gravité de la criminalité déclarée par la police, selon la région métropolitaine de recensement, 2013 - Description et tableau de données

L'Indice de gravité de la criminalité avec violence poursuit sa baisse

L'IGC avec violence a reculé de 10 % en 2013 par rapport à 2012. Il s'agissait de sa septième baisse consécutive.

Les services de police canadiens ont déclaré environ 384 000 affaires de violence en 2013, soit environ 32 000 de moins que l'année précédente. La baisse de l'IGC avec violence était surtout attribuable à une diminution des affaires de vol qualifié, et, dans une moindre mesure, à un recul des voies de fait armées ou causant des lésions corporelles (niveau 2), des voies de fait simples (niveau 1) et des menaces.

La police a enregistré 505 homicides en 2013, soit 38 de moins qu'en 2012. Le taux d'homicides s'est établi à 1,44 victime pour chaque tranche de 100 000 habitants, soit le plus faible taux enregistré depuis 1966. La police a également dénombré 642 tentatives de meurtre en 2013, soit 23 de moins que l'année précédente.

Toutes les provinces et tous les territoires, sauf Terre-Neuve-et-Labrador, ont enregistré une baisse de leur IGC avec violence par rapport à 2012. De même, toutes les RMR ont enregistré une baisse de leur IGC avec violence, sauf Trois-Rivières, St. John's, Brantford et Calgary, qui ont enregistré une hausse.

Le nombre « d'infractions sexuelles contre des enfants » déclaré par la police est en hausse

En 2013, la police a déclaré 4 232 affaires se classant dans la catégorie de crimes « infractions sexuelles contre des enfants », soit 279 de plus qu'en 2012. Il s'agit de l'une des seules catégories de crimes avec violence ayant enregistré une hausse en 2013.

La catégorie « infractions sexuelles contre des enfants » comprend cinq infractions particulières au Code criminel, soit le leurre d'enfant au moyen d'un ordinateur, l'exploitation sexuelle, les contacts sexuels, l'incitation à des contacts sexuels et le fait de rendre accessible à un enfant du matériel sexuellement explicite. Toutefois, cette catégorie exclut les agressions sexuelles contre des enfants, lesquelles sont classées parmi toutes les autres agressions sexuelles, dont les agressions sexuelles visant des adultes.

Parmi les différentes infractions sexuelles envers des enfants, le leurre d'un enfant au moyen d'un ordinateur a connu la plus forte hausse, son taux ayant augmenté de 30 % en 2013. L'exploitation sexuelle (+11 %) suivait. En revanche, l'incitation à des contacts sexuels a connu une baisse de 5 %.

L'Indice de gravité de la criminalité sans violence est en baisse

La majorité des crimes déclarés par la police sont sans violence. La police a déclaré un peu plus de 1,4 million d'affaires sans violence en 2013, soit près de quatre crimes sur cinq, dont 1,1 million étaient des crimes contre la propriété. L'IGC sans violence a reculé de 8 % par rapport à 2012. Il s'agissait de la 10e baisse consécutive de cet indice. L'IGC sans violence était de 40 % inférieur à ce qu'il était une décennie plus tôt.

Bien que la plupart des infractions sans violence aient affiché une baisse en 2013, le recul de l'IGC sans violence était surtout attribuable à une forte diminution des introductions par effraction, des vols de 5 000 $ ou moins et des méfaits. Certaines infractions dans la catégorie des crimes sans violence ont toutefois affiché une hausse en 2013, notamment la contrefaçon, la pornographie juvénile et la fraude d'identité.

Presque toutes les provinces et tous les territoires ont vu leur IGC sans violence reculer en 2013, les plus fortes baisses ayant été enregistrées au Nouveau-Brunswick et à l'Île-du-Prince-Édouard. Cependant, l'IGC sans violence était stable à Terre-Neuve-et-Labrador, tandis qu'il a augmenté au Yukon.

La plupart des RMR ont également vu leur IGC sans violence reculer. Edmonton est la seule RMR à avoir vu son indice augmenter en 2013, une augmentation surtout attribuable à une hausse des vols de véhicules à moteur et des vols de 5 000 $ ou moins.

L'Indice de gravité de la criminalité chez les jeunes est en baisse pour une quatrième année consécutive

L'IGC chez les jeunes a reculé de 16 % en 2013 par rapport à 2012, soit une quatrième baisse consécutive. L'IGC chez les jeunes mesure le volume et la gravité des crimes pour lesquels un auteur présumé âgé de 12 à 17 ans a été identifié.

Le recul de l'IGC chez les jeunes était surtout attribuable à une diminution du nombre de jeunes auteurs présumés d'un vol qualifié, d'une introduction par effraction et d'un vol de 5 000 $ ou moins.

Toutes les provinces et tous les territoires, sauf le Yukon, ont vu leur IGC chez les jeunes fléchir par rapport à 2012. Parmi les provinces, la Saskatchewan a enregistré l'IGC chez les jeunes le plus élevé, alors que la Colombie-Britannique, l'Ontario et le Québec ont enregistré les plus faibles.

Graphique 4  Graphique 4: Indices de gravité de la criminalité chez les jeunes telle que déclarée par la police, Canada, 1999 à 2013 - Description et tableau de données
Indices de gravité de la criminalité chez les jeunes telle que déclarée par la police, Canada, 1999 à 2013

Graphique 4: Indices de gravité de la criminalité chez les jeunes telle que déclarée par la police, Canada, 1999 à 2013 - Description et tableau de données


  Note aux lecteurs

Le taux de criminalité et l'Indice de gravité de la criminalité (IGC) sont des mesures complémentaires des crimes déclarés par la police. Le taux de criminalité permet de mesurer le volume de crimes signalés à la police par tranche de 100 000 habitants, alors que l'IGC sert à mesurer tant le volume que la gravité des crimes.

On calcule l'IGC en attribuant à chaque infraction un poids fondé sur la peine moyenne prononcée par les tribunaux de juridiction criminelle à l'égard de cette infraction. Plus la peine moyenne est sévère, plus le poids attribué à l'infraction est important. Pour calculer l'IGC, il s'agit de diviser la somme des infractions pondérées par la population. Comme pour les autres indices, afin de simplifier la comparaison, on normalise ensuite l'IGC en fonction d'une année de base, dont l'indice est « 100 » (pour l'IGC, l'année de base est 2006). Autrement dit, toutes les valeurs de l'IGC sont relatives à l'IGC de 2006 à l'échelle du Canada. Les valeurs de l'IGC sont disponibles à compter de 1998.

En plus de l'IGC global, un IGC avec violence et un IGC sans violence ont été créés. Comme dans le cas de l'IGC global, ils ont chacun été normalisés et les valeurs de ces indices sont donc relatives aux indices de l'année de base, soit « 100 » pour 2006 à l'échelle du Canada. Il est possible d'obtenir plus de renseignements concernant les concepts et l'utilisation des indices de gravité en consultant le document La mesure de la criminalité au Canada : présentation de l'Indice de gravité de la criminalité et des améliorations au Programme de déclaration uniforme de la criminalité (Numéro au catalogue85-004-X), qui est accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.

Les données proviennent du Programme de déclaration uniforme de la criminalité, qui est un recensement de tous les crimes dont les services de police ont pris connaissance et dont ils ont établi le bien-fondé. Cependant, dans les cas de la pornographie juvénile, en raison de la complexité de ces affaires, les données représentent probablement le nombre d'enquêtes actives ou closes pour l'année plutôt que le nombre total d'affaires signalées à la police. Ces statistiques de la criminalité sont recueillies conformément à un ensemble de catégories et de définitions de crimes approuvé à l'échelle nationale. Elles ont été déclarées régulièrement par les services de police et communiquées à Statistique Canada chaque année depuis 1962. Des différences entre les politiques, les procédures et les pratiques d'application de la loi par les services de police locaux peuvent avoir une incidence sur la comparabilité des statistiques de la criminalité à l'échelon municipal.

Statistique Canada recueille aussi des données sur la victimisation autodéclarée tirées de l'Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation. L'ESG recueille des renseignements sur les incidents autodéclarés de victimisation criminelle, qu'ils soient signalés ou non à la police. L'ESG sur la victimisation est menée tous les cinq ans, le plus récent cycle de l'ESG pour lequel des données sont disponibles a été mené en 2009. L'ESG de 2014 sur la victimisation est actuellement en cours.

L'article de Juristat « Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada, 2013 » (Numéro au catalogue85-002-X) est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. Sous l'onglet Parcourir par ressource clé, choisissez Tous les sujets, ensuite Crime et justice, puis Juristat.

Des données supplémentaires sont offertes sur demande.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@canada.ca).

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