Comptes économiques canadiens, troisième trimestre de 2014 et septembre 2014
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Diffusion : 2014-11-28
Le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté de 0,7 % au troisième trimestre, après avoir affiché une hausse de 0,9 % au deuxième trimestre. Sur une base mensuelle, le PIB réel par industrie a progressé de 0,4 % en septembre.
Les principaux déterminants de la croissance du PIB ont été les exportations de biens (+2,2 %) et les dépenses de consommation finale des ménages (+0,7 %). La formation brute de capital fixe des entreprises (+1,5 %) a également augmenté. La demande intérieure finale s'est accrue de 0,7 %, après avoir progressé de 0,8 % au trimestre précédent.
Graphique 1
Produit intérieur brut et demande intérieure finale
Les dépenses de consommation finale des ménages ont crû au troisième trimestre, les dépenses en biens durables ayant augmenté de 3,0 %. Les dépenses en biens semi-durables ont également augmenté, tandis que celles en biens non durables ont légèrement baissé. La croissance des dépenses en services a ralenti pour s'établir à 0,5 %.
Les investissements des entreprises en bâtiments résidentiels ont augmenté de 3,0 %, soit le rythme le plus rapide depuis le premier trimestre de 2012. Les coûts de transfert de propriété (+7,3 %), un indicateur de l'activité de revente, et la construction de logements neufs (+2,3 %) sont les facteurs qui ont le plus contribué à la croissance. Les investissements des entreprises en ouvrages non résidentiels, en machines et en matériel (+0,1 %) ont légèrement augmenté.
Les exportations de biens et de services ont progressé de 1,7 %, alors qu'elles avaient affiché une hausse de 4,4 % au deuxième trimestre. Les importations ont augmenté de 1,0 % malgré un recul de 1,4 % des importations de services.
La valeur ajoutée des industries de services s'est accrue de 0,8 % au troisième trimestre. Des hausses appréciables ont été enregistrées dans les secteurs du commerce de gros et du commerce de détail, de la finance et des assurances, des agents et courtiers immobiliers, et des services professionnels. Des hausses ont également été observées dans le secteur public (qui regroupe les services d'enseignement, la santé et les administrations publiques), les services de transport et d'entreposage, et les services d'hébergement et de restauration.
La production des industries productrices de biens (+0,1 %) a légèrement augmenté au troisième trimestre. Des hausses appréciables dans les secteurs de la fabrication et de la construction ont été en grande partie contrebalancées par des baisses dans les secteurs de l'agriculture et de la foresterie, de l'extraction minière, pétrolière et gazière, et des services publics.
Exprimé en taux annualisé, le PIB réel a augmenté de 2,8 % au troisième trimestre. À titre de comparaison, le PIB réel américain s'est accru de 3,9 %.
Graphique 2
Contribution à la variation en pourcentage du produit intérieur brut réel, troisième trimestre de 2014
Les dépenses des ménages continuent d'augmenter
Les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté de 0,7 % au troisième trimestre, un rythme de croissance plus lent que celui observé au deuxième trimestre (+1,1 %). Les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 0,9 %, principalement en raison d'une hausse des dépenses en biens durables (+3,0 %), tandis que les dépenses en services ont crû de 0,5 % après une progression plus importante au deuxième trimestre.
Les achats liés au transport (+2,1 %) étaient le facteur qui a contribué le plus à la croissance de la consommation finale des ménages, stimulés par une hausse de 4,6 % des achats de véhicules.
Les dépenses en logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles (+0,5 %), en loisirs et culture (+1,0 %) et en ameublement, équipement du ménage et autres biens et services (+1,1 %) ont également contribué à la croissance des dépenses des ménages.
Les dépenses des Canadiens à l'étranger ont diminué de 0,1 %, alors qu'elles avaient augmenté de 0,7 % au deuxième trimestre.
Hausse de la demande de logements
Le troisième trimestre a été marqué par des investissements particulièrement importants des entreprises en bâtiments résidentiels, lesquels ont augmenté de 3,0 %, soit le rythme le plus rapide depuis le premier trimestre de 2012. Les coûts de transfert de propriété (+7,3 %), les logements neufs (+2,3 %) et les rénovations (+1,5 %) ont tous contribué à la croissance dans le secteur du logement.
Augmentation des investissements des entreprises en usines et en matériel
Les investissements des entreprises en ouvrages non résidentiels, en machines et en matériel, qui avaient augmenté de 0,2 % au deuxième trimestre, ont progressé de 0,1 % au troisième trimestre.
Les investissements des entreprises en ouvrages non résidentiels ont reculé de 0,5 %, alors qu'ils avaient connu une légère hausse de 0,1 % au deuxième trimestre. Il s'agissait de la troisième baisse en quatre trimestres.
Les investissements en machines et en matériel se sont accrus de 1,3 %, en raison d'une augmentation de 6,5 % des dépenses en camions lourds et de poids moyen, autobus et autres véhicules automobiles.
Hausse des investissements en produits de propriété intellectuelle
Après deux baisses trimestrielles, les dépenses des entreprises en produits de propriété intellectuelle ont connu une croissance vigoureuse de 3,8 % au troisième trimestre.
Les investissements en prospection minière et évaluation ont progressé de 8,7 %, alors qu'ils avaient diminué de 17,5 % au trimestre précédent. Les investissements en recherche et développement se sont accrus de 3,3 %, tandis que les investissements en logiciels ont affiché une hausse de 2,2 %.
Le ralentissement de l'accumulation des stocks des entreprises se poursuit
Les entreprises ont injecté 624 millions de dollars dans les stocks au troisième trimestre, après en avoir accumulé 4,8 milliards de dollars au deuxième trimestre. L'accumulation des stocks s'est ralentie tout au long de 2014.
Les détaillants ont accru leurs stocks de 1,1 milliard de dollars, alors qu'ils les avaient réduits de 663 millions de dollars au trimestre précédent. Les grossistes ont accumulé 2,5 milliards de dollars de stocks, ce qui représentait une baisse par rapport à la somme de 8,2 milliards de dollars observée au trimestre précédent.
Les fabricants ont légèrement écoulé leurs stocks pour le deuxième trimestre d'affilée (-298 millions de dollars). Les stocks agricoles ont diminué de 3,0 milliards de dollars, les agriculteurs ayant réduit leurs stocks pour le troisième trimestre consécutif.
Les exportations demeurent solides
Les exportations de biens et de services ont augmenté de 1,7 % au troisième trimestre, après avoir connu une forte hausse de 4,4 % au deuxième trimestre.
Les exportations de biens ont progressé de 2,2 %, grâce surtout aux produits métalliques intermédiaires (+6,7 %), au pétrole brut et pétrole brut bitumineux (+2,2 %) et aux produits chimiques de base et produits chimiques industriels (+10,0 %). Les exportations d'automobiles et camions légers ont augmenté de 2,2 % après s'être accrues de 10,8 % le trimestre précédent.
Les exportations de services ont reculé de 1,0 %, en raison d'une baisse de 2,3 % des exportations de services commerciaux.
Graphique 3
Les exportations et les importations
Les importations augmentent
Les importations de biens et de services ont augmenté de 1,0 %, alors qu'elles avaient progressé de 2,4 % au deuxième trimestre. La croissance a été stimulée par la hausse des importations de biens (+1,5 %).
Les importations de pétrole brut et pétrole brut bitumineux (+14,1 %) et de produits pétroliers raffinés pour combustibles (+16,8 %) ont contribué à l'augmentation des importations de biens.
Les importations de services ont diminué de 1,4 %, principalement en raison d'un recul des importations de services commerciaux (-1,9 %). Les importations de services de voyages (-1,3 %) et de transports (-0,3 %) ont également baissé.
Croissance du revenu à l'échelle de l'économie
Le PIB nominal a augmenté de 1,1 % au troisième trimestre, soit un rythme légèrement plus élevé que celui de 1,0 % observé au deuxième trimestre.
La rémunération des salariés a augmenté de 1,0 %, alors qu'elle s'était accrue de 0,6 % au deuxième trimestre. Les salaires et traitements ont progressé de 1,2 % dans les industries productrices de biens et de 0,9 % dans les industries productrices de services.
L'excédent d'exploitation brut des sociétés financières a affiché une hausse de 8,8 %, après avoir crû de 5,0 % au deuxième trimestre. Celui des sociétés non financières a augmenté de 1,1 %. Globalement, l'excédent d'exploitation brut des sociétés a progressé de 1,7 %.
Le taux d'épargne des ménages ne varie pas
Au troisième trimestre, le taux d'épargne des ménages est demeuré à son niveau le plus bas en quatre ans, soit à 3,9 %.
Le ratio du service de la dette des ménages, qui correspond aux intérêts versés sur les prêts hypothécaires et non hypothécaires des ménages divisés par leur revenu disponible, s'est établi à 6,88 %. Il s'agissait de la valeur la plus faible jamais enregistrée.
Le taux d'épargne national s'est établi à 6,0 % au troisième trimestre, en hausse comparativement au taux de 5,5 % enregistré au deuxième trimestre. Le revenu national disponible a progressé de 1,4 %, soit un taux légèrement supérieur à celui observé au trimestre précédent.
Diminution des termes de l'échange
Les termes de l'échange du Canada se sont dégradés pour le deuxième trimestre consécutif, ce qui a limité la croissance du revenu intérieur brut réel à 0,7 %.
Les prix à l'exportation et à l'importation ont diminué de 0,5 % et de 0,4 %, respectivement. Le prix de l'ensemble des biens et services produits au Canada s'est accru de 0,4 %, après avoir affiché une hausse de 0,1 % au deuxième trimestre.
Le prix associé à la demande intérieure finale a augmenté de 0,4 %, soit la même hausse que celle observée au deuxième trimestre.
Produit intérieur brut par industrie, septembre 2014
Le produit intérieur brut réel a augmenté de 0,4 % en septembre, après avoir diminué de 0,1 % en août.
La production des industries productrices de biens a progressé de 1,0 % en septembre, en raison principalement des hausses enregistrées dans l'extraction minière et l'extraction de pétrole et de gaz et, dans une moindre mesure, dans la fabrication. Les services publics ont aussi affiché des hausses. Par contre, le secteur de la construction ainsi que celui de l'agriculture et de la foresterie se sont contractés.
La production des industries de services a crû de 0,2 % en septembre, ce qui s'expliquait largement par des hausses observées dans le commerce de gros et le commerce de détail, ainsi que dans le secteur de la finance et des assurances. Des baisses ont été enregistrées dans le secteur public (enseignement, santé et administrations publiques combinés) et, de façon moins importante, dans les services de transport et d'entreposage, ainsi que dans le secteur des arts et des spectacles.
Graphique 4
Le produit intérieur brut réel augmente en septembre
L'extraction minière, l'exploitation en carrière et l'extraction de pétrole et de gaz ont progressé de 2,5 % en septembre, après avoir connu des baisses de 1,8 % en août et de 1,4 % en juillet. L'extraction de pétrole et de gaz a augmenté de 3,6 % en septembre, par suite de la production plus élevée de pétrole, après des activités d'entretien en août. Le secteur de l'extraction minière et l'exploitation en carrière (à l'exclusion de l'extraction de pétrole et de gaz) a connu une hausse de 0,6 %, en raison principalement des augmentations enregistrées dans l'extraction de minerais non métalliques et l'extraction de charbon. Cette croissance a été partiellement contrebalancée par une baisse notable dans l'extraction de minerais de cuivre, de nickel, de plomb et de zinc. Les activités de soutien à l'extraction minière et à l'extraction de pétrole et de gaz ont progressé de 0,7 % sous l'effet de l'augmentation observée dans les services de forage.
Le commerce de gros a connu une hausse de 1,7 % en septembre, la plupart des groupes de commerce ayant enregistré des augmentations. Des hausses appréciables ont été notées dans le commerce de gros de matériaux et de fournitures de construction, ainsi que de machines, de matériel et de fournitures. Par contre, le commerce de gros de produits agricoles et, dans une moindre mesure, celui de produits pétroliers ont connu un recul en septembre. Le commerce de détail a progressé de 0,9 %, grâce principalement à l'activité accrue des marchands de véhicules automobiles et de leurs pièces.
La production du secteur de la fabrication a augmenté de 0,8 % en septembre, après avoir connu une baisse de 1,3 % en août. La fabrication de biens durables a progressé de 1,6 %, la plupart des grands groupes industriels ayant connu des augmentations. Des hausses notables ont été observées dans la fabrication de matériel de transport et la fabrication de machines. En revanche, la fabrication de produits métalliques a affiché une baisse. La fabrication de biens non durables a diminué de 0,3 %, entraînée à la baisse par un recul appréciable des produits du pétrole et du charbon. Par contre, la fabrication d'aliments a progressé en septembre.
Le secteur public a reculé de 0,3 % en septembre, en raison principalement de la baisse observée dans les services d'enseignement. Ces derniers ont connu un recul de 1,0 % en septembre, surtout en raison d'un conflit de travail en Colombie-Britannique. Dans l'ensemble, les administrations publiques de même que les soins de santé et l'assistance sociale étaient inchangés en septembre.
La construction a diminué de 0,2 %, par suite des baisses qui ont touché à la fois la construction résidentielle et la construction non résidentielle. La production des agents et des courtiers immobiliers a reculé de 0,6 % en septembre.
Le secteur de la finance et des assurances a connu une hausse de 0,5 % en septembre, soit la quatrième hausse mensuelle consécutive. La croissance des services bancaires a plus que contrebalancé les légères baisses enregistrées dans les services d'investissement financier et d'assurances.
Les services de transport et d'entreposage ont connu un léger recul de 0,1 %, principalement à la suite d'une baisse dans le transport ferroviaire.
Le secteur de l'agriculture et de la foresterie a diminué de 0,5 %, principalement sous l'effet de la baisse observée au chapitre des cultures agricoles.
Les services publics ont progressé de 1,7 % en septembre. La production, le transport et la distribution d'électricité ont été en hausse, tout comme la distribution de gaz naturel.
Graphique 5
Contribution des principaux secteurs industriels à la variation en pourcentage du produit intérieur brut, septembre 2014
Produits, services et demandes de renseignements
Analyse et tableaux détaillés
Le module Système des comptes macroéconomiques, accessible sous l'onglet Parcourir par ressource clé de notre site Web, offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.
Des liens vers d'autres communiqués liés aux comptes nationaux se retrouvent dans le numéro du troisième trimestre de 2014 de la publication Revue trimestrielle des comptes économiques canadiens, vol. 13, no 3 (Numéro au catalogue13-010-X). Cette publication est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé. Cette publication sera mise à jour le 28 novembre, en même temps que la diffusion du communiqué sur les comptes du bilan national et des flux financiers.
Note aux lecteurs
Le Système canadien des comptes macroéconomiques a mis en œuvre une nouvelle politique de révision. Les révisions annuelles, qui ont une incidence sur les trois années civiles les plus récentes, ont eu lieu le 5 novembre plutôt qu'en mai, comme cela se faisait précédemment. Pour en savoir davantage, consulter Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (Numéro au catalogue13-605-X).
Pour obtenir plus de renseignements sur la désaisonnalisation, voir le document intitulé Données désaisonnalisées – Foire aux questions.
Les variations en pourcentage des statistiques relatives aux dépenses et des statistiques par industrie (comme les dépenses personnelles, l'investissement, les exportations, les importations et la production) sont calculées à partir de mesures en volume qui sont corrigées en fonction des variations de prix. Les variations en pourcentage des statistiques relatives aux revenus et des statistiques relatives au mouvement de fonds (comme le revenu du travail, les bénéfices des sociétés, les emprunts hypothécaires et le financement total obtenu) sont calculées à partir de mesures nominales, ce qui signifie qu'elles ne sont pas corrigées en fonction des variations de prix.
Il existe quatre façons d'exprimer le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) et d'autres séries chronologiques comprises dans le présent communiqué.
1. À moins d'indication contraire, les taux de croissance de toutes les données trimestrielles comprises dans le présent communiqué représentent la variation en pourcentage dans la série d'un trimestre au suivant, par exemple du deuxième trimestre au troisième trimestre de 2014.
2. La croissance trimestrielle peut être exprimée à un taux annuel au moyen d'une formule de croissance composée, tout comme le taux d'intérêt mensuel peut être exprimé à un taux annuel. L'utilisation du taux de croissance à un taux annuel facilite la comparaison avec les statistiques officielles sur le PIB des États-Unis. Le taux de croissance trimestriel et le taux de croissance trimestriel annualisé devraient être interprétés comme une indication de la tendance la plus récente du PIB.
3. Le taux de croissance d'une année à l'autre représente la variation en pourcentage du PIB d'un trimestre donné au cours d'une année au même trimestre un an plus tard, par exemple du troisième trimestre de 2013 au troisième trimestre de 2014.
4. Les taux de croissance de toutes les données mensuelles comprises dans le présent communiqué représentent la variation en pourcentage dans la série d'un mois au suivant, par exemple d'août à septembre 2014.
Au moment de la présente diffusion du produit intérieur brut mensuel par industrie, les données incorporent les nouveaux repères annuels de 2011 des entrées-sorties, les révisions aux données sources, des améliorations aux méthodologies et des révisions aux facteurs saisonniers. Cela s'est traduit par des révisions aux séries mensuelles à partir de janvier 2010.
Les données d'octobre sur le produit intérieur brut par industrie seront diffusées le 23 décembre.
Produits
Le produit intérieur brut révisé des comptes des revenus et dépenses pour les premier et deuxième trimestres a été diffusé en même temps que celui du troisième trimestre. Ces données intègrent des données de base nouvelles et révisées et des données mises à jour des tendances saisonnières.
Les données sur le produit intérieur brut selon les revenus et les dépenses pour le quatrième trimestre de 2014 seront diffusées le 3 mars 2015. Pour obtenir plus de renseignements, consultez le Guide des comptes des revenus et dépenses (Numéro au catalogue13-017-X).
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