Étude : Femmes au Canada : la population féminine, 2014
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Diffusion : 2015-03-30
Depuis 2011, on compte un peu plus de femmes âgées de 65 ans et plus que de filles de 14 ans ou moins au Canada. Selon les données du premier chapitre de la publication Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe, maintenant offerte en ligne, il s'agit d'une inversion des tendances historiques.
Au 1er juillet 2014, 17 % de la population féminine se composait d'aînées et 16 %, de filles.
Cela n'était pas le cas il y a près de 100 ans, en 1921, alors que les femmes âgées de 65 ans et plus représentaient 4,8 % de la population féminine, une proportion beaucoup plus faible que celle du groupe d'âge des 14 ans ou moins, qui représentait alors 35 % de cette population. On projette que d'ici 2031, la proportion d'aînées pourrait atteindre près du quart de la population féminine totale, selon le scénario de croissance moyenne des plus récentes projections démographiques de Statistique Canada.
Le Canada, comme de nombreux autres pays industrialisés, se caractérise par une population vieillissante, phénomène attribuable à l'augmentation de l'espérance de vie et à une fécondité qui demeure en deçà du seuil de renouvellement des générations. Le vieillissement de la population est aussi lié à l'avancée en âge des générations nombreuses du baby-boom — les personnes nées entre 1946 et 1965. Par conséquent, la répartition des femmes et des hommes s'est déplacée vers les groupes plus âgés.
Au 1er juillet 2014, parmi les 35,5 millions de personnes au pays, 17,9 millions étaient des femmes, ce qui représentait 50,4 % de la population totale; cette proportion devrait demeurer relativement stable au cours des 50 prochaines années. Cette légère majorité s'est d'abord manifestée à la fin des années 1970, en raison des différences croissantes au chapitre de l'espérance de vie jouant en faveur des femmes. Par conséquent, plus le groupe d'âge est avancé, plus la proportion de femmes est élevée par rapport à celle des hommes. Au 1er juillet 2014, les femmes représentaient 50,1 % du groupe des 50 à 59 ans, 63 % du groupe des 85 à 89 ans et 72 % du groupe des 90 ans et plus.
Entre le début du XXe siècle et la fin des années 1970, l'espérance de vie a augmenté plus rapidement chez les femmes que chez les hommes. Au cours de la période de 1920 à 1922, l'espérance de vie à la naissance était de 60,6 ans chez les femmes et de 58,8 ans chez les hommes, soit un écart de 1,8 an. Depuis les premières décennies du XXe siècle, la mortalité maternelle a beaucoup diminué, ce qui a notamment contribué à une hausse plus rapide de l'espérance de vie chez les femmes.
L'écart de l'espérance de vie entre les femmes et les hommes a atteint un sommet à la fin des années 1970, s'établissant à plus de sept ans. Il s'est réduit depuis, alors que l'augmentation de l'espérance de vie a été plus rapide chez les hommes que chez les femmes au cours des trois dernières décennies, en raison de la convergence entre les sexes quant à certains comportements liés à la santé, comme le tabagisme et le stress lié au travail. Au cours de la période de 2009 à 2011, l'espérance de vie s'établissait à 83,6 ans chez les femmes et à 79,3 ans chez les hommes, soit une différence de 4,3 ans. Cet écart pourrait encore diminuer à l'avenir.
La réduction de l'écart de l'espérance de vie entre les sexes a eu des répercussions sur la probabilité de demeurer en couple à des âges de plus en plus avancés. Parmi les femmes âgées de 75 à 79 ans, par exemple, 45 % étaient mariées ou vivaient en union libre en 2011, en hausse par rapport à 30 % en 1981. À titre de comparaison, la proportion d'hommes du même groupe d'âge qui vivaient en couple s'est également accrue, mais de façon plus modeste, passant de 70 % en 1981 à 76 % en 2011.
La structure par âge et sexe de la population varie selon les provinces et les territoires. Bien que les provinces de l'Atlantique représentent une part relativement faible de la population canadienne totale, la population y est plus âgée et, par conséquent, elle comporte proportionnellement plus de femmes que d'hommes par rapport aux territoires et à l'Alberta. Par exemple, au 1er juillet 2014, la proportion de la population totale composée de femmes était la plus importante à l'Île-du-Prince-Édouard (51,3 %) et la plus faible au Nunavut (48,2 %).
Note aux lecteurs
La présente étude s'appuie sur des données extraites des recensements de la population, de l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011, des estimations démographiques selon l'âge et le sexe, et des projections démographiques selon l'âge et le sexe pour examiner les tendances relatives à la population féminine au Canada.
La fécondité en deçà du seuil de renouvellement des générations fait référence à un taux de fécondité qui est inférieur au taux de remplacement. Le seuil de renouvellement des générations désigne le nombre d'enfants par femme nécessaire pour que la population se renouvelle, compte tenu de la mortalité entre la naissance et l'âge de 15 ans, et en l'absence de migration. À l'heure actuelle, le seuil de renouvellement des générations est de 2,1 naissances par femme.
Pour obtenir plus de renseignements sur les hypothèses et les scénarios de croissance utilisés pour établir les projections démographiques, consultez l'article « Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) » (Numéro au catalogue91-520-X).
Le produit, Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe, est le résultat d'une collaboration entre Condition féminine Canada et Statistique Canada.
Le chapitre « La population féminine », qui fait partie de la publication Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe, septième édition (Numéro au catalogue89-503-X), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.
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Pour de plus amples renseignements sur la publication Femmes au Canada, communiquez avec Pierre Turcotte au 613-854-1622 (pierre.turcotte@statcan.gc.ca), Division de la statistique sociale et autochtone.
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