Étude : Différences dans les lieux d'études des immigrants ayant effectué des études universitaires, 2011
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Diffusion : 2015-09-15
Les trois quarts des immigrants de 25 à 64 ans ayant un diplôme universitaire en 2011 ont obtenu leur diplôme le plus élevé à l'extérieur du Canada, alors que le quart d'entre eux l'ont obtenu au Canada. Cependant, ces proportions ne sont pas les mêmes pour tous les groupes d'immigrants.
Ces résultats sont fondés sur un nouvel article publié aujourd'hui, intitulé « Différences dans les lieux d'études des immigrants ayant effectué des études universitaires ».
Au Canada, 1,3 million d'immigrants âgés de 25 à 64 ans étaient titulaires d'un diplôme universitaire en 2011. L'examen du lieu des études de ces immigrants est important, puisqu'il a souvent des répercussions sur leurs résultats sur le marché du travail.
Les immigrants titulaires d'un diplôme universitaire qui sont arrivés au Canada en 2000 ou après représentaient près de 60 % de tous les immigrants diplômés universitaires au pays.
Au sein de cette plus récente cohorte d'immigrants diplômés universitaires, 83 % ont obtenu leur diplôme à l'extérieur du Canada, le plus souvent dans leur pays de naissance.
Puisque les nouveaux immigrants doivent souvent faire face à des défis sur le marché du travail, l'étude porte principalement sur les immigrants qui sont arrivés au pays en 2000 ou après (soit jusqu'au moment de la collecte des données en 2011).
Le lieu des études diffère selon le pays d'origine
Parmi les quelque 750 000 titulaires d'un diplôme universitaire qui sont arrivés au Canada en 2000 ou après, 108 000 provenaient de la Chine, le principal pays d'origine des immigrants diplômés universitaires au cours de la période visée.
Environ 76 % des immigrants chinois diplômés universitaires avaient un diplôme de l'extérieur du Canada. À titre de comparaison, la moyenne globale était de 83 % pour l'ensemble des immigrants arrivés en 2000 ou après.
Parmi les autres principaux pays d'origine des immigrants diplômés universitaires dans les années 2000 se trouvent l'Inde et les Philippines, d'où sont venus respectivement 98 000 et 79 000 immigrants détenteurs d'un diplôme universitaire.
Les immigrants diplômés universitaires originaires de l'Inde et des Philippines étaient plus susceptibles d'être titulaires d'un diplôme de l'extérieur du Canada. C'était le cas de 90 % de ceux originaires de l'Inde et de 96 % de ceux originaires des Philippines.
Le lieu des études est lié au profil linguistique
Le lieu des études des immigrants arrivés en 2000 ou après variait également en fonction des profils linguistiques.
Parmi les immigrants dont la langue maternelle n'était ni le français ni l'anglais (ce qui est le cas d'environ 8 immigrants sur 10 arrivés au cours des années 2000), 84 % avaient obtenu leur diplôme à l'extérieur du Canada et 16 % l'avaient obtenu au Canada.
Parmi les immigrants diplômés universitaires qui avaient déclaré l'anglais comme langue maternelle, une proportion légèrement plus élevée (17 %) était titulaire d'un diplôme obtenu au Canada.
En revanche, environ 29 % de ceux qui avaient déclaré le français comme langue maternelle avaient obtenu leur diplôme le plus élevé au Canada, pour la plupart au Québec (24 %).
Les immigrants en provenance de pays ayant une importante population francophone étaient plus susceptibles d'avoir effectué leurs études au Québec, plutôt que dans les autres provinces.
Par exemple, 23 % des nouveaux immigrants en provenance de la France et 13 % de ceux en provenance d'Algérie ont obtenu leur diplôme universitaire au Québec, tandis que peu d'entre eux (moins de 3 %) l'ont obtenu dans une autre province canadienne.
Autres facteurs reliés au lieu des études
L'étude examine également les différences dans les lieux d'études des nouveaux immigrants selon d'autres caractéristiques mesurables avec les données, soit le sexe, le domaine d'études, le type de diplôme et l'âge au moment de l'immigration.
Les résultats indiquent que les immigrants de sexe masculin, les titulaires d'une maîtrise ou d'un diplôme plus élevé, ceux qui ont étudié dans le domaine du commerce, de la gestion et de l'administration publique ou dans le domaine des mathématiques et de l'informatique, et ceux qui sont arrivés à un plus jeune âge étaient tous plus susceptibles d'être titulaires d'un diplôme obtenu au Canada.
Cependant, la prise en compte de ces différences dans un modèle multivarié n'élimine pas les principales différences dans les profils des lieux d'études en fonction du pays d'origine.
Note aux lecteurs
Cette étude repose sur les données de l'Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, qui présente l'avantage d'un grand échantillon et de l'inclusion d'une variable sur le lieu d'études des répondants ayant un diplôme universitaire ou un diplôme d'études postsecondaires. Le questionnaire de l'ENM a été distribué à environ 30 % des ménages canadiens (environ 4,5 millions de ménages).
Aux fins de l'étude, seuls les répondants ayant satisfait aux critères suivants ont été inclus : 1) les répondants ayant un baccalauréat ou un diplôme de niveau plus élevé; 2) les répondants ayant immigré au Canada à 17 ans ou plus; 3) les répondants de 25 à 64 ans. L'échantillon exclut les résidents non permanents et représentait 1 261 830 immigrants vivant au Canada en 2011.
Dans le cadre de l'analyse, trois cohortes d'immigrants ont été examinées : les immigrants arrivés au Canada entre 2000 et 2011 (les « nouveaux immigrants »), ceux qui sont arrivés entre 1990 et 1999, et ceux qui sont arrivés avant 1990. Le présent article met l'accent sur les immigrants arrivés en 2000 ou après, étant donné que les études indiquent que les cohortes les plus récentes d'immigrants doivent souvent faire face à de plus grands défis sur le marché du travail.
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L'article intitulé « Différences dans les lieux d'études des immigrants ayant effectué des études universitaires », qui fait partie de la publication Regards sur la société canadienne (75-006-X), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.
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