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Étude : Embauches et mises à pied dans les régions économiques du Canada : estimations expérimentales, 2003 à 2013

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Diffusion : 2016-06-27

Le nombre d'emplois rémunérés au Canada était stable de 2009 à 2010, s'établissant à 13,2 millions, mais ce chiffre n'est pas révélateur du dynamisme du marché du travail canadien. À titre d'exemple, de janvier 2009 à janvier 2010, 2,4 millions de personnes ont été embauchées, tandis que 0,9 million de personnes ont été mises à pied au pays.

Une nouvelle étude montre que, chaque année, le nombre d'embauches et de mises à pied au Canada est de loin supérieur à la variation nette de l'emploi. Cette étude présente des estimations expérimentales des taux d'embauche et des taux de mise à pied à différents niveaux — national, provincial/territorial et infraprovincial — au cours de la période allant de 2003 à 2013. On porte une attention particulière aux taux d'embauche et de mise à pied à l'intérieur des 69 régions économiques du Canada.

Le nombre d'embauches et de mises à pied est appréciable comparativement à la croissance nette de l'emploi

Peu importe la conjoncture économique, on observe un grand nombre de réaffectations de travailleurs chaque année. De 2003 à 2013, en moyenne, 2,7 millions d'employés de 18 à 64 ans ont été embauchés annuellement, tandis que près de 0,8 million d'employés ont été mis à pied. Ces flux de travailleurs dépassent de beaucoup la variation nette annuelle de l'emploi, qui a été d'environ 170 000 en moyenne durant cette période.

À l'échelle nationale, en moyenne 5,8 % des employés de 18 à 64 ans ont été mis à pied et 20,2 % ont été embauchés chaque année de 2003 à 2013.

Graphique 1  Graphique 1: Embauches, mises à pied et variation nette de l'emploi, moyennes nationales, 2003 à 2013
Embauches, mises à pied et variation nette de l'emploi, moyennes nationales, 2003 à 2013

D'une province à l'autre, les taux de mise à pied varient davantage que les taux d'embauche

Les taux de mise à pied différaient davantage d'une province à l'autre que les taux d'embauche. Par exemple, les taux annuels de mise à pied à Terre-Neuve-et-Labrador durant la période de référence ont été en moyenne de 15,7 %, ce qui est plus de trois fois supérieur aux taux observés en Alberta (5,1 %), en Saskatchewan (4,9 %), en Ontario (4,7 %) et au Manitoba (4,4 %). Par contre, les taux annuels moyens d'embauche à Terre-Neuve-et-Labrador étaient légèrement supérieurs à ceux mesurés en Saskatchewan, et ils étaient presque identiques à ceux enregistrés en Alberta.

Graphique 2  Graphique 2: Taux d'embauche et taux de mise à pied des employés de 18 à 64 ans, par province et territoire, moyennes, 2003 à 2013
Taux d'embauche et taux de mise à pied des employés de 18 à 64 ans, par province et territoire, moyennes, 2003 à 2013

Les régions économiques où les taux de mise à pied sont relativement élevés n'affichent pas nécessairement de faibles taux d'embauche

Il existe également une variation importante des taux de mise à pied entre les 69 régions économiques. Au cours de la période allant de 2003 à 2013, les taux annuels moyens de mise à pied ont varié entre 3,9 % à Ottawa et 25,4 % dans la région économique de Côte-sud–Burin Peninsula et Notre Dame–Central Bonavista Bay, située à Terre-Neuve-et-Labrador. La proportion d'employés ayant un emploi temporaire dans une région donnée constituait un assez bon prédicteur des taux de mise à pied, représentant les trois quarts de la variation des taux moyens de mise à pied observés dans les régions économiques au cours de la période examinée.

En ce qui a trait aux embauches, les taux annuels moyens allaient de 17,0 % dans la région économique d'Interlake, au Manitoba, à 30,5 % dans celle de Wood Buffalo–Cold Lake, en Alberta.

Dans certaines régions économiques, tant les taux d'embauche que les taux de mise à pied étaient relativement élevés. Au cours de la période de référence, les taux moyens d'embauche étaient supérieurs à 22,0 % et les taux moyens de mise à pied étaient supérieurs à 11,0 % dans 10 régions économiques, dont la plupart étaient situées dans les provinces de l'Atlantique ainsi que dans le nord et l'est du Québec.

Le dynamisme du marché du travail dans certaines régions économiques a donné lieu à des taux d'embauche relativement élevés et à des taux de mise à pied relativement bas. Par exemple, dans les régions économiques du Sud-ouest du Manitoba et de Lethbridge–Medicine Hat, Camrose–Drumheller, Calgary et Edmonton, en Alberta, les taux moyens d'embauche ont été supérieurs à 22,0 % et les taux moyens de mise à pied ont été inférieurs à 5,5 %.

D'autres régions économiques ont observé des taux d'embauche et des taux de mise à pied relativement bas. C'est le cas des régions économiques d'Ottawa, de London et de Stratford–Bruce Peninsula, en Ontario, et de celle d'Interlake, au Manitoba, où les taux d'embauche moyens ont été de moins de 18,0 % et les taux de mise à pied moyens ont été de moins de 5,5 %.

Les régions économiques se sont adaptées à la récession de 2008-2009 principalement en réduisant les taux d'embauche

Dans la plupart des régions économiques, les entreprises se sont adaptées à la récession de 2008-2009 en embauchant moins de travailleurs, et, dans une moindre mesure, en procédant à davantage de mises à pied. Toutefois, l'ampleur de cet ajustement variait sensiblement d'une région à l'autre.

Lorsque la récession a touché l'économie canadienne, les taux d'embauche ont diminué de façon plus marquée dans l'Ouest canadien qu'ailleurs. Ainsi, les taux d'embauche ont reculé d'au moins 7,0 points de pourcentage de 2007 à 2009 dans le nord de la Colombie-Britannique ainsi que dans toutes les régions économiques de l'Alberta, exception faite de celle de Lethbridge–Medicine Hat.

À l'opposé, la baisse des taux d'embauche dans toutes les régions économiques de l'Ontario durant cette période n'a pas dépassé 4,0 points de pourcentage. Dans la plupart des régions économiques situées au Québec et dans les provinces de l'Atlantique, les taux d'embauche ont baissé d'au plus 4,5 points de pourcentage.

Les taux de mise à pied ont augmenté davantage dans l'Ouest du Canada et dans certaines régions des provinces de l'Atlantique qu'ailleurs.

De 2007 à 2009, les taux de mise à pied ont augmenté de 4,0 à 4,3 points de pourcentage à l'Île-du-Prince-Édouard ainsi que dans les régions économiques d'Annapolis Valley et du Sud, en Nouvelle-Écosse, de même que dans celle de Cariboo, en Colombie-Britannique. Ces taux ont affiché une hausse variant entre 2,0 et 2,9 points de pourcentage dans la plupart des régions économiques de l'Alberta. Par contre, la hausse de ces taux a été inférieure à 2,0 points de pourcentage dans la plupart des régions économiques de l'Ontario et du Québec.

Au niveau national, le taux d'embauche a diminué de 3,6 points de pourcentage durant cette période, passant de 21,6 % en 2007 à 18,0 % en 2009, tandis que le taux de mise à pied a connu une hausse modérée, passant de 5,3 % en 2007 à 6,6 % en 2009.

Graphique 3  Graphique 3: Taux d'embauche des employés de 18 à 64 ans dans les régions économiques de résidence sélectionnées, 2003 à 2013
Taux d'embauche des employés de 18 à 64 ans dans les régions économiques de résidence sélectionnées, 2003 à 2013

  Note aux lecteurs

Cette étude présente des estimations annuelles des taux d'embauche et des taux de mise à pied pour les 69 régions économiques (RE) du Canada au cours de la période allant de 2003 à 2013.

L'étude aborde plusieurs questions : 1) Dans quelle mesure les taux d'embauche et les taux de mise à pied diffèrent-ils entre les différentes RE du Canada? 2) Quel est le profil des RE où les taux de mise à pied sont relativement faibles ou relativement élevés? 3) Dans quelle mesure la récession de 2008-2009 a-t-elle eu une incidence sur les taux d'embauche et les taux de mise à pied dans différentes RE? L'étude fait appel aux données de la Base de données canadienne sur la dynamique employeurs-employés et de l'Enquête sur la population active pour examiner ces questions.

L'étude se limite aux employés âgés de 18 à 64 ans. Les employés sont définis comme étant des personnes qui reçoivent des salaires et traitements, mais qui ne tirent pas de revenus d'un emploi autonome au cours d'une année donnée. Les travailleurs autonomes constitués en société sont exclus.

Taux d'embauche : nombre d'employés embauchés au cours de l'année t et qui continuent de travailler pour leur nouvel employeur lors de l'année t+1, exprimé en pourcentage du nombre annuel moyen d'emplois rémunérés lors des années t et t-1.

Taux de mise à pied : nombre d'employés mis à pied par une entreprise au cours de l'année t et qui ne reprennent pas le travail pour cette entreprise lors de l'année t+1, exprimé en pourcentage du nombre annuel moyen d'emplois rémunérés lors des années t et t-1.

Les cessations d'emploi pour d'autres raisons, comme les démissions ou les départs à la retraite, ne sont pas documentées dans l'étude.

Produits

L'article de recherche « Embauches et mises à pied dans les régions économiques du Canada : estimations expérimentales, 2003 à 2013 », qui fait partie de la publication Aperçus économiques (Numéro au catalogue11-626-X), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.

Une étude technique plus détaillée intitulée « Taux d'embauche et de mise à pied selon la région économique de résidence : qualité des données, concepts et méthodes », qui fait partie de la publication Études analytiques : méthodes et références (Numéro au catalogue11-633-X), est aussi accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca).

Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec René Morissette au 613-951-3608 (rene.morissette@canada.ca), Division de l'analyse sociale et de la modélisation.

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