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Étude : L'itinérance cachée au Canada, 2014

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Diffusion : 2016-11-15

En 2014, environ 2,3 millions de Canadiens âgés de 15 ans et plus, représentant 8 % de l'ensemble de la population, ont déclaré avoir déjà vécu temporairement avec la famille, des amis, dans leur voiture ou ailleurs, car ils n'avaient nulle part où aller. Cette situation est qualifiée d'« itinérance cachée ».

La population de « l'itinérance cachée » est différente de la population itinérante qui vit dans la rue ou dans les refuges. Les itinérants cachés sont des personnes qui ont accès à de l'hébergement, mais qui n'ont aucune perspective immédiate de logements permanents ou stables.

La présente étude intitulée « L'itinérance cachée au Canada » présente les caractéristiques des personnes qui ont déjà vécu une situation d'itinérance cachée.

Parmi les Canadiens qui ont déjà vécu une expérience d'itinérance cachée, 18 % ont déclaré que l'épisode avait duré un an ou plus; 55 % ont déclaré que l'épisode avait duré moins d'un an, mais au moins un mois; 27 %, pendant moins d'un mois.

Il existe un lien entre les mauvais traitements pendant l'enfance et l'itinérance cachée

Les Canadiens ayant des antécédents de mauvais traitements pendant l'enfance étaient plus susceptibles d'avoir vécu une situation d'itinérance cachée. Cela est d'autant plus vrai chez les personnes qui ont été victimes à la fois de violence physique et sexuelle avant l'âge de 15 ans.

Dans ce groupe, 25 % ont déjà vécu un épisode d'itinérance cachée, comparativement à 5 % de ceux qui n'ont déclaré aucune violence physique ou sexuelle pendant l'enfance.

De plus, 26 % des personnes qui ont indiqué avoir été prises en charge du point de vue légal par le gouvernement pendant l'enfance ont déclaré avoir vécu un épisode d'itinérance cachée, comparativement à moins de 8 % de celles qui n'ont jamais été sous la responsabilité du gouvernement.

Même s'il semble y avoir une relation entre les expériences vécues pendant l'enfance et l'itinérance cachée, il est important de noter qu'on ne peut établir un lien de cause à effet, car il n'y a aucune certitude quant à l'événement qui s'est produit en premier.

Les personnes ayant une incapacité sont plus susceptibles d'avoir vécu une situation d'itinérance cachée

Les personnes aux prises avec une incapacité étaient également plus susceptibles de déclarer un épisode vécu d'itinérance cachée.

Les personnes qui avaient une incapacité mentale ou psychologique (21 %) ou un trouble d'apprentissage (20 %) étaient particulièrement plus susceptibles d'avoir vécu un épisode d'itinérance cachée.

La cooccurrence d'incapacités augmentait également les risques de vivre une situation d'itinérance cachée. De façon plus particulière, les personnes qui ont déclaré au moins trois incapacités étaient quatre fois plus susceptibles d'avoir vécu un épisode d'itinérance cachée (26 %) que celles n'ayant déclaré aucune incapacité (6 %).

Les personnes ayant de faibles niveaux de soutien social sont plus susceptibles d'avoir vécu une situation d'itinérance cachée

Même si les personnes qui avaient eu à vivre temporairement avec la famille, des amis, dans leur voiture ou ailleurs, car elles n'avaient nulle part où aller pouvaient profiter d'un réseau de soutien quelconque, ce sont celles dont le soutien social était le plus faible qui étaient les plus susceptibles de vivre une situation d'itinérance cachée.

Par exemple, parmi les personnes qui avaient un sentiment d'appartenance « très faible » à leur collectivité, 14 % ont déclaré avoir vécu au moins une fois une situation d'itinérance cachée, comparativement à 7 % parmi celles qui avaient un sentiment d'appartenance plutôt fort à leur collectivité.

De même, la proportion de personnes ayant vécu une situation d'itinérance cachée était de 15 % parmi celles qui ont déclaré n'avoir aucun ami ni aucune personne apparentée dont elles se sentaient proches au moment de l'enquête. En comparaison, la proportion était de 7 % chez les personnes ayant indiqué qu'elles avaient au moins neuf personnes apparentées ou plus desquelles elles se sentaient proches.

Les Autochtones sont plus susceptibles d'avoir vécu un épisode d'itinérance cachée

D'autres caractéristiques sociodémographiques ont également été associées à l'itinérance cachée.

La population autochtone (c'est-à-dire les Premières Nations, les Métis et les Inuits) était plus susceptible de déclarer avoir vécu une situation d'itinérance cachée (18 %), comparativement à 8 % de la population non autochtone.

Parmi d'autres groupes de population plus susceptibles d'avoir vécu une telle situation, il y avait les personnes âgées de 25 à 54 ans, celles qui ont un faible niveau de scolarité, celles qui ont déclaré ne pas être hétérosexuelles et celles qui étaient séparées ou divorcées.

  Note aux lecteurs

La présente étude analyse les facteurs associés à une situation antérieure d'itinérance cachée parmi les Canadiens âgés de 15 ans et plus. L'étude s'appuie sur les données de l'Enquête sociale générale de 2014 sur la sécurité des Canadiens (victimisation). La population cible était composée de la population canadienne non institutionnalisée, âgée de 15 ans et plus, des 10 provinces.

En 2014, des questions sur l'itinérance cachée ont été ajoutées pour la première fois à l'Enquête sociale générale sur la sécurité des Canadiens (victimisation). Ce concept est différent de la définition de l'itinérance qui comprend uniquement les personnes qui ont déjà eu à vivre dans la rue ou dans les refuges.

Pour faire la différence entre les deux concepts, tous les répondants de l'enquête devaient d'abord répondre à la question suivante : « Avez-vous déjà été une personne sans-abri? C'est-à-dire que vous avez eu à habiter dans des centres d'hébergement, dans la rue ou dans des édifices abandonnés? » La question suivante à propos de l'itinérance cachée était alors posée à tous les répondants : « Avez-vous déjà été obligé d'habiter temporairement chez un membre de la famille, des amis, dans votre voiture ou ailleurs parce que vous n'aviez pas d'autres endroits où habiter? »

Produits

L'article intitulé « L'itinérance cachée au Canada », qui fait partie de la publication Regards sur la société canadienne (Numéro au catalogue75-006-X), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.

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