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Revenu agricole, 2015 (données révisées)

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Diffusion : 2016-11-29

Le revenu agricole net réalisé augmente dans quatre provinces

Le revenu agricole net réalisé a atteint 8,3 milliards de dollars en 2015, ce qui représente la cinquième augmentation en six ans. La progression de 10,7 % observée en 2015 a fait suite à une hausse de 19,3 % en 2014.

Le revenu net réalisé correspond à la différence entre les recettes monétaires et les dépenses d'exploitation des agriculteurs, moins les frais d'amortissement, plus le revenu en nature.

La croissance des recettes a été supérieure à la faible augmentation des dépenses d'exploitation, ce qui s'est traduit par une hausse du revenu net réalisé.

L'augmentation observée à l'échelle nationale n'était pas généralisée, Terre-Neuve-et-Labrador, la Saskatchewan, l'Alberta et la Colombie-Britannique étant les seules provinces à avoir affiché une hausse du revenu net réalisé.

Cinquième année consécutive d'augmentation des recettes monétaires agricoles annuelles

Les recettes monétaires agricoles, qui comprennent les recettes du marché provenant de la vente de cultures et de bétail ainsi que les paiements de programme, ont progressé de 3,2 % pour se chiffrer à 59,8 milliards de dollars en 2015. Cette hausse annuelle, la cinquième d'affilée, a fait suite à une augmentation de 4,8 % en 2014. Les recettes se sont accrues dans chaque province, sauf à l'Île-du-Prince-Édouard, au Québec et au Manitoba.

Les recettes du marché (les revenus provenant de la vente de cultures et de bétail) ont augmenté de 3,3 % pour s'établir à 57,6 milliards de dollars en 2015. L'accroissement des recettes du marché s'explique par la hausse de 6,1 % des recettes des cultures, celles du bétail ayant peu varié.

La forte demande d'exportation et les niveaux de production sans précédent ont contribué à faire plus que doubler (+110,5 %) les recettes des lentilles, qui ont atteint 2,3 milliards de dollars. Les mauvaises conditions de croissance en Inde, où les lentilles constituent un produit de base du régime alimentaire, ont stimulé la demande au Canada, contribuant à faire croître les prix de 58,0 % et les mises en marché de 33,2 %.

Les prix à la ferme de la plupart des céréales et des oléagineux au Canada ont augmenté par rapport à ceux de 2014, malgré le fait que la croissance des stocks mondiaux de céréales et d'oléagineux ait exercé une pression à la baisse sur les prix mondiaux, qui sont libellés en dollars américains. La dépréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain a été suffisamment importante pour compenser l'effet négatif de la hausse des stocks mondiaux sur les prix reçus par les producteurs canadiens.

Les recettes du canola ont crû de 9,9 % pour s'établir à 8,1 milliards de dollars en 2015, les prix (+3,5 %) et les mises en marché (+6,2 %) ayant augmenté. La hausse de 5,8 % des prix du blé (excluant le blé dur) a fait croître les recettes de 4,3 %.

Les recettes du bétail étaient pratiquement inchangées par rapport à celles de 2014, s'établissant à 25,7 milliards de dollars. Les recettes des porcs ont diminué de 17,0 % en 2015 pour se chiffrer à 4,2 milliards de dollars, les prix ayant reculé de 21,9 % en raison de l'accroissement des stocks en Amérique du Nord. Ce repli a été contrebalancé par l'augmentation de 7,8 % des recettes des bovins. La vigueur des prix pendant la première partie de l'année s'est traduite par une croissance annuelle de 20,8 % des prix qui a plus qu'annulé la baisse de 10,7 % des mises en marché.

Les recettes du bétail ont aussi été soutenues par la hausse de 7,0 % des recettes des œufs, la production s'étant accrue de 5,1 %. Dans l'ensemble, les recettes des producteurs dans les secteurs assujettis à la gestion de l'offre (produits laitiers, volaille et œufs) se sont accrues de 0,4 % pour atteindre 9,8 milliards de dollars. Les recettes laitières ont fait exception, ayant légèrement baissé de 0,7 %.

Les paiements de programme totaux ont augmenté de 1,2 %, la hausse de 42,4 % des paiements d'assurance-récolte ayant compensé les diminutions des paiements d'Agri-stabilité et des programmes provinciaux de stabilisation.

La réduction des coûts du carburant atténue l'augmentation des dépenses agricoles

Les dépenses d'exploitation totales (après les remises) ont atteint 44,6 milliards de dollars en 2015, ce qui représente une hausse de 1,6 % par rapport à l'année précédente. Il s'agit de la plus faible croissance observée depuis 2010.

La diminution de 20,0 % des dépenses de carburant pour les machines a presque effacé les faibles augmentations observées dans la plupart des autres postes de dépenses. Les prix du carburant pour les machines, mesurés par l'Indice des prix des entrées dans l'agriculture, ont fléchi de 26,8 %.

La seule hausse importante a été celle de 14,6 % des achats de bétail, qui s'explique par l'augmentation des prix des bovins.

Les dépenses agricoles totales, qui comprennent les dépenses d'exploitation totales et l'amortissement, ont crû de 2,1 % pour se fixer à 51,6 milliards de dollars en 2015. La hausse des prix des machines a contribué à faire croître les frais d'amortissement de 5,3 %.

Les dépenses agricoles totales ont augmenté dans chaque province, l'Alberta (+2,9 %) ayant enregistré la hausse la plus marquée.

Revenu net total

En 2015, le revenu net total a progressé de 3,5 milliards de dollars pour s'établir à 8,3 milliards de dollars, après avoir reculé de 7,6 milliards de dollars en 2014.

Le revenu net total rajuste le revenu net réalisé en fonction de la variation des stocks de cultures et de bétail des agriculteurs. Il représente le rendement des capitaux propres, la main-d'œuvre agricole non rémunérée ainsi que la gestion et le risque.

La variation de la valeur des stocks a eu un effet positif sur la variation du revenu net total. La diminution globale des stocks à la ferme de cultures a été inférieure à celle de 2014, les stocks agricoles de certaines cultures ayant augmenté en 2015. Les stocks de bovins et de veaux ont légèrement augmenté en 2015, après avoir affiché un recul en 2014.

Le revenu net total a progressé dans toutes les provinces, sauf à l'Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse et au Québec. La Saskatchewan (+2,0 milliards de dollars) a connu l'augmentation la plus marquée.



  Note aux lecteurs

Le revenu net réalisé peut varier énormément d'une exploitation agricole à l'autre en raison de plusieurs facteurs, y compris le type de produits, les prix, les conditions météorologiques et les économies d'échelle. Cette mesure ainsi que d'autres mesures agrégées du revenu agricole sont calculées à l'échelon provincial à l'aide des mêmes concepts que ceux qui sont utilisés pour mesurer les résultats de l'ensemble de l'économie canadienne. Il s'agit de mesures du revenu de l'exploitation agricole et non du revenu du ménage agricole.

Des données financières supplémentaires pour 2015, recueillies à l'échelon de l'exploitation agricole au moyen d'enquêtes et d'autres sources administratives, seront accessibles l'an prochain. Ces données fourniront des explications sur les écarts dans le rendement de divers types et diverses tailles de fermes.

Les données provisoires sur le revenu agricole pour l'année civile précédente sont diffusées pour la première fois en mai chaque année (cinq mois après la période de référence), ce qui donne des renseignements actuels sur le rendement du secteur agricole. Les données révisées sont diffusées par la suite en novembre chaque année et englobent les données ayant été reçues trop tard pour être diffusées dans le premier communiqué. Les données de l'année précédant la période de référence peuvent aussi faire l'objet de révisions.

Pour en savoir davantage sur les recettes monétaires agricoles pour les trois premiers trimestres de 2016, consultez le communiqué intitulé « Recettes monétaires agricoles », diffusé aujourd'hui dans Le Quotidien.

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