Le Quotidien
|
 En manchette  Indicateurs  Communiqués par sujets
 Sujets d'intérêt  Calendrier de diffusion  Information

Comptes du bilan national et des flux financiers, deuxième trimestre de 2017

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Diffusion : 2017-09-15

Le patrimoine national augmente légèrement

Le patrimoine national, soit la valeur des actifs non financiers dans l'économie canadienne, s'est accru de 0,1 % pour s'établir à 10 279,1 milliards de dollars à la fin du deuxième trimestre. La valeur des biens immobiliers résidentiels des ménages a progressé de 4,5 milliards de dollars, ce qui représente la plus faible hausse depuis le premier trimestre de 2009. Ce résultat est attribuable au repli des prix de l'immobilier et à la diminution de l'activité sur le marché de la revente. En avril, des changements de politique ont été mis en place par le gouvernement de l'Ontario afin de ralentir la croissance du marché immobilier.

La position d'actifs étrangers du Canada a continué d'excéder les passifs au deuxième trimestre. La position nette d'actif étranger du pays a progressé de 25,7 milliards de dollars au deuxième trimestre pour atteindre 271,5 milliards de dollars. Cela représente un quatrième accroissement trimestriel consécutif. L'augmentation de la position nette d'actifs reflète principalement la forte performance des marchés boursiers étrangers relativement au marché boursier canadien. Durant le trimestre, le marché boursier américain a augmenté de 2,6 %, tandis que le marché boursier canadien a baissé de 2,4 %.

La valeur nette nationale, soit la somme du patrimoine national et de la position d'actif net étranger du Canada, a augmenté de 39,2 milliards de dollars pour se chiffrer à 10 550,6 milliards de dollars. La valeur nette nationale par habitant s'est établie à 287 200 $ à la fin du deuxième trimestre.

Graphique 1  Graphique 1: Composantes du patrimoine national
Composantes du patrimoine national

La valeur nette des ménages est stable, tandis que les ménages continuent d'emprunter

La valeur nette du secteur des ménages a été relativement stable, se situant à 10 500,8 milliards de dollars au deuxième trimestre. La croissance des actifs non financiers (+0,3 %) a été supérieure à celle des actifs financiers (+0,1 %) au deuxième trimestre. Parallèlement, la valeur totale des passifs financiers a crû de 1,9 % au deuxième trimestre. La valeur nette des ménages par habitant a reculé de 1 300 $ pour s'établir à 285 900 $.

La dette totale des ménages sur le marché du crédit (crédit à la consommation, prêts hypothécaires et prêts non hypothécaires) a atteint 2 077,2 milliards de dollars au deuxième trimestre. La dette hypothécaire a augmenté de 1,6 % pour s'établir à 1 361,0 milliards de dollars. Le crédit à la consommation s'est accru de 2,4 % pour se chiffrer à 609,6 milliards de dollars à mesure que les ménages continuent d'accroître leurs dépenses en biens de consommation durables. La part des prêts hypothécaires par rapport à la dette totale sur le marché du crédit a légèrement baissé, passant de 65,7 % à la fin du premier trimestre à 65,5 %.

La dette des ménages contractée sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible des ménages (ajusté pour exclure les droits de pension) a augmenté, passant de 166,6 % au premier trimestre à 167,8 %, étant donné que le revenu des ménages (+1,2 %) a augmenté à un rythme plus lent que la dette des ménages contractée sur le marché du crédit (+1,9 %). Autrement dit, il y avait 1,68 $ de dette sur le marché du crédit pour chaque dollar de revenu disponible des ménages. L'effet de levier de l'endettement, mesuré par le ratio de la dette totale aux actifs totaux des ménages, a connu une légère hausse de 0,3 % pour atteindre 16,7 % à la fin du deuxième trimestre, étant donné que la dette a augmenté à un rythme plus rapide (+1,9 %) que la valeur des actifs totaux (+0,2 %) à la fin du deuxième trimestre.

Graphique 2  Graphique 2: Endettement du secteur des ménages : dette en proportion des actifs
Endettement du secteur des ménages : dette en proportion des actifs

Le ratio du service de la dette des ménages demeure stable

Sur une base désaisonnalisée, les ménages ont emprunté 28,9 milliards de dollars sur le marché du crédit au deuxième trimestre, en hausse par rapport aux 25,4 milliards de dollars empruntés au trimestre précédent.

Les emprunts hypothécaires ont diminué de 2,6 milliards de dollars par rapport au premier trimestre pour s'établir à 16,5 milliards de dollars, tandis que l'emprunt sous forme de crédit à la consommation et de prêts non hypothécaires s'est accru de 6,1 milliards de dollars pour atteindre 12,3 milliards de dollars.

Le ratio du service de la dette des ménages, qui correspond au total des paiements obligatoires du principal et d'intérêts en proportion du revenu disponible des ménages, est demeuré stable, se situant à 14,2 % au deuxième trimestre. Le ratio du service de la dette non hypothécaire a augmenté de 0,5 %, alors que le ratio du service de la dette hypothécaire a diminué de 0,7 %.

Le ratio du service de la dette (intérêts seulement), qui correspond aux intérêts versés sur les emprunts hypothécaires et non hypothécaires des ménages en proportion du revenu disponible ajusté des ménages, s'est établi à 6,0 % au deuxième trimestre, en légère baisse par rapport au trimestre précédent. À la fin du deuxième trimestre, les paiements hypothécaires consacrés par les ménages au principal continuaient de dépasser ceux consacrés aux intérêts.

Graphique 3  Graphique 3: Paiements obligatoires du principal et des intérêts hypothécaires des ménages
Paiements obligatoires du principal et des intérêts hypothécaires des ménages

Hausse des emprunts pour tous les ordres de gouvernement

La demande de fonds de l'administration publique fédérale a crû de 20,7 milliards de dollars au deuxième trimestre, ce qui représente la hausse la plus marquée depuis 2010. Cette augmentation est attribuable à des émissions nettes d'effets à court terme (14 milliards de dollars) et d'obligations canadiennes (7,1 milliards de dollars). De même, la demande de fonds de tous les autres ordres de gouvernement a augmenté de 25 milliards de dollars. La majeure partie de ces emprunts était composée d'émissions nettes d'obligations canadiennes et d'obligations non garanties canadiennes d'une valeur de 20,3 milliards de dollars.

Le ratio de la dette nette de l'administration publique fédérale (établie à la valeur comptable) au PIB a légèrement reculé pour passer de 30,8 % à la fin du premier trimestre à 30,6 % à la fin du deuxième trimestre. De même, le ratio de la dette nette des autres administrations publiques (établie à la valeur comptable) au PIB a affiché une légère baisse, passant de 28,8 % à 28,6 %, le PIB continuant d'inscrire des progressions positives.

La demande de capitaux propres diminue, tandis que la dette s'accroît

La demande de fonds des sociétés privées non financières a diminué, passant de 61,9 milliards de dollars au premier trimestre à 29,9 milliards de dollars au deuxième trimestre. Le principal facteur à l'origine de ce recul a été la réduction des nouvelles émissions de capitaux propres, qui sont passées de 38,7 milliards de dollars à 2,6 milliards de dollars, étant donné que les activités de fusion et d'acquisition sont revenues à des niveaux plus normaux.

Exprimée à la valeur comptable, la dette des sociétés privées non financières sur le marché du crédit en proportion des capitaux propres a augmenté pour passer de 68,3 % au premier trimestre à 70,0 % à la fin du deuxième trimestre. Cela équivalait à 70 cents de dette sur le marché du crédit par dollar de capitaux propres, comparativement à 68 cents à la fin du trimestre précédent. La hausse résulte des émissions de capitaux propres moindres relativement aux niveaux de dette accrus.

Graphique 4  Graphique 4: Emprunts des sociétés privées non financières
Emprunts des sociétés privées non financières

Augmentation des fonds injectés par les sociétés financières dans l'économie canadienne

Le secteur financier a injecté 90,5 milliards de dollars dans l'économie au moyen d'instruments du marché financier au deuxième trimestre, en hausse par rapport aux 55,5 milliards de dollars au trimestre précédent. Cet accroissement du financement découle d'augmentations des hypothèques (+24,7 milliards de dollars), de la valeur des prêts non hypothécaires (+24,1 milliards de dollars), des effets à court terme (+17,0 milliards de dollars), du crédit à la consommation (+14,4 milliards de dollars) et lesquelles ont collectivement plus qu'effacé un désinvestissement en actions cotées en bourse (-18,3 milliards de dollars).

La hausse des fonds injectés a été atténuée par des réévaluations à la baisse qui ont fait en sorte que la valeur des actifs financiers des sociétés financières a progressé de 0,5 % (+61,5 milliards de dollars) à la fin du deuxième trimestre pour atteindre 13 501,0 milliards de dollars, ce qui représente la croissance la plus lente depuis le premier trimestre de 2016. Les augmentations de la valeur des prêts, des dépôts, des effets à court terme et des capitaux propres étrangers ont été compensées par des replis des investissements nationaux en capitaux propres et en obligations des sociétés. La valeur des capitaux propres étrangers s'est accrue en raison de la vigueur des marchés étrangers, alors que les investisseurs canadiens ont été touchés par l'affaiblissement des marchés.

Graphique 5  Graphique 5: Ratio de solvabilité des pensions
Ratio de solvabilité des pensions

L'histoire du Canada racontée en chiffres; #EnChiffres

Dans le but de souligner le 150e anniversaire du pays, Statistique Canada propose des instantanés de notre riche histoire statistique.

Aujourd'hui, nous jetons un regard sur l'évolution des pensions en fiducie telles qu'elles sont mesurées dans les comptes financiers et du patrimoine depuis 1990. Compte tenu du vieillissement de la population canadienne, la comptabilisation des pensions est très importante si l'on veut comprendre le bien-être des ménages canadiens.

La valeur marchande des actifs des régimes de pension en fiducie a augmenté de façon constante depuis la crise financière mondiale de 2009, atteignant 1,93 mille milliards de dollars au deuxième trimestre de 2017. Pour l'année 2017, les investissements étrangers représentaient environ 36 % des actifs totaux des régimes de pension, comparativement à 7 % en 1990. Ce changement dans la composition des actifs reflète en partie l'élimination de la règle de propriété étrangère dans la Loi de l'impôt sur le revenu qui a plafonné les investissements à l'extérieur du Canada à 30 % jusqu'en 2005. La limite a été initialement établie à 10 % en 1971 et a été graduellement augmentée jusqu'à ce qu'elle soit éliminée. Plusieurs autres facteurs ont une incidence sur la valeur des actifs et passifs des pensions de retraite, y compris les trajectoires démographiques, les taux d'intérêt et l'évolution globale des marchés financiers.

Les régimes de pension en fiducie sont sous-capitalisés depuis 1990. Les droits des fonds de pension sur les gestionnaires des systèmes de pension reflètent l'étendue de la sous-capitalisation ou de la surcapitalisation des régimes. Lorsque les régimes de pension sont sous-capitalisés, les droits sont traités comme un actif du fonds de pension et un passif du promoteur des régimes (p. ex., l'employeur, comme les secteurs des sociétés privées non financières, de l'administration publique fédérale et des administrations publiques provinciales). Une mesure courante de la santé des pensions est le ratio de solvabilité. Ce ratio s'entend des actifs d'investissement nets divisés par les obligations de pension. De 1990 à 2017, les régimes de pension en fiducie au Canada étaient sous-capitalisés en moyenne d'environ 15 %. À la fin du deuxième trimestre, les régimes étaient sous-capitalisés de 7,9 %.

Le Compte satellite des pensions (CSP), diffusé annuellement par Statistique Canada, brosse un tableau plus complet des actifs des régimes de pension des ménages canadiens. Plus précisément, le CSP fournit des renseignements détaillés sur les actifs des régimes de pension, les cotisations et les retraits, le revenu de placements, les réévaluations et d'autres variations des actifs pour tous les paliers du système de pension canadien. Dans l'ensemble, les actifs des régimes de pension forment une partie essentielle du patrimoine accumulé des ménages canadiens.





  Note aux lecteurs

La présente diffusion des comptes financiers et du patrimoine regroupe les comptes du bilan national (CBN), les comptes des flux financiers (CFF) et les comptes des autres changements d'actifs.

Les CBN sont composés des bilans de tous les secteurs et sous-secteurs de l'économie. Les principaux secteurs sont les ménages, les institutions sans but lucratif au service des ménages, les sociétés financières, les sociétés non financières, les administrations publiques et les non-résidents. Les CBN englobent tous les actifs non financiers nationaux et toutes les créances d'actifs et de passifs financiers non réglées de tous les secteurs. Afin de mieux interpréter les estimations des flux financiers, certaines séries sur les emprunts des ménages sont disponibles sur une base désaisonnalisée (tableau CANSIM 378-0127). Les autres données ne sont pas désaisonnalisées. Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, voir le document intitulé Données désaisonnalisées — Foire aux questions.

Les CFF mesurent les prêts et les emprunts nets en examinant les opérations financières par secteur de l'économie. Ils donnent une mesure de l'investissement financier net, qui correspond à la différence entre les opérations en actifs financiers et en passifs financiers (par exemple, les achats nets de titres moins les émissions nettes de titres). Les CFF mettent également en lumière le lien entre les activités financières et non financières de l'économie qui associent les estimations de l'épargne et l'acquisition de capital non financier (par exemple, l'investissement en construction résidentielle neuve) aux opérations financières sous-jacentes.

Alors que les comptes des flux financiers enregistrent des changements dans les actifs et les passifs financiers entre l'ouverture et la fermeture du bilan associés aux transactions lors de la période de comptabilisation, la valeur des actifs et des passifs détenus par une institution peut aussi changer pour d'autres raisons. Ces autres types de changements, que l'on appelle les autres flux économiques, sont enregistrés dans le compte des autres changements d'actifs.

Ce compte comporte deux volets principaux. Le premier est le compte des autres changements de volume d'actifs. Ce compte inclut les changements dans les actifs et les passifs non financiers et financiers liés à l'apparition et à la disparition d'actifs économiques, les effets d'évènements externes tels que les guerres ou les catastrophes sur la valeur des actifs, et les changements de classification et de structure des actifs. La deuxième composante principale est le compte de réévaluation, qui présente les gains et les pertes d'avoirs revenant aux propriétaires d'actifs et de passifs non financiers et financiers pendant la période de comptabilisation, en conséquence des changements dans les évaluations aux prix du marché.

À l'heure actuelle, seul l'agrégat des autres changements d'actifs est disponible dans le Système canadien des comptes macroéconomiques; aucun détail n'est disponible sur les différentes composantes.

Les définitions relatives aux indicateurs financiers sont présentées dans le document Indicateurs financiers des Comptes du bilan national et dans le Glossaire du Système des comptes macroéconomiques.

Révisions

Cette diffusion du deuxième trimestre des comptes du bilan national et des flux financiers comporte les données révisées du premier trimestre de 2017. Ces données intègrent des données nouvelles et révisées, ainsi que des données mises à jour sur les tendances saisonnières.

Par ailleurs, d'autres renseignements sur le traitement du patrimoine en ressources naturelles dans les comptes du bilan national sont présentés dans l'article intitulé « Statistiques sur le patrimoine en ressources naturelles dans les comptes du bilan national ».

Prochaine diffusion

Les données du troisième trimestre sur les comptes du bilan national et des flux financiers seront diffusées le 14 décembre.

Produits

Le module Système des comptes macroéconomiques offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.

Le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-607-X) est accessible.

Le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-606-G) est également accessible. Cette publication sera mise à jour pour demeurer pertinente.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

Date de modification :