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Le mardi 4 novembre 1997
Pour être diffusé à 8 h
30
Statistique Canada diffuse aujourd'hui les données sur l'immigration et la citoyenneté recueillies lors du Recensement de 1996. Il s'agit de la quatrième diffusion d'une série de onze qui traceront le nouveau portrait statistique du pays.
Ce communiqué décrit la population immigrante du Canada selon sa taille, sa répartition géographique et ses origines, tout en accordant un traitement particulier aux immigrants qui sont arrivés au pays entre 1991 et 1996. De plus, il renferme des informations sur la citoyenneté de la population canadienne et traite, plus spécifiquement, de l'obtention de la citoyenneté par les immigrants.
Les nouvelles données du recensement ont révélé que le Canada totalisait environ cinq millions d'immigrants en 1996, une augmentation de 14,5 % depuis 1991. Cette hausse était près de trois fois supérieure au taux de croissance (4 %) de la population née au Canada. Les immigrants représentaient 17,4 % de la population, la plus grande part en plus de 50 ans. Entre les recensements de 1951 et 1991, cette part s'était maintenue autour de 15 % à 16 %.
Cet accroissement de la population immigrante révèle des niveaux d'immigration annuels plus élevés durant les années 1990. Des données provenant de Citoyenneté et Immigration Canada montraient, qu'en moyenne, 235 000 immigrants environ ont été admis chaque année au Canada entre 1990 et 1995, atteignant un sommet de 256 000 immigrants en 1993. En comparaison, cette moyenne s'établissait à environ 150 000 immigrants durant les années 1950 et à moins de 150 000 pour les trois décennies subséquentes.
Les pays d'origine de l'immigration ont sensiblement changé au Canada. Les immigrants nés en Europe constituent toujours la plus grande proportion de tous les immigrants vivant au Canada en 1996. Mais, pour la première fois au cours de ce siècle, ils comptaient pour moins de la moitié de la population immigrante totale, et ce, en raison d'un apport croissant d'immigrants nés en Asie et au Moyen-Orient.
En 1981, 67 % de tous les immigrants vivant au Canada provenaient d'Europe. En 1996, cette proportion a chuté à 47 %. À l'opposé, la part de la population immigrante du Canada née en Asie et au Moyen-Orient a augmenté de 14 % en 1981 à 31 % en 1996.
L'impact des tendances récentes en immigration peut être plus clairement observé dans les grandes villes. Toronto affichait la plus grande proportion de la population immigrante parmi les 25 régions métropolitaines de recensement alors que 42 % de sa population en 1996 était composée d'immigrants. En fait, un peu plus du cinquième (21%) de la population totale de Toronto était constituée d'immigrants qui sont venus s'établir au Canada durant les quinze dernières années.
Les immigrants comptaient pour plus du tiers de la population de Vancouver en 1996, faisant de celle-ci la région métropolitaine de recensement détenant la deuxième plus grande population immigrante. Près d'un résident sur cinq à Vancouver était un immigrant arrivé au pays durant les quinze dernières années.
Graphique: Immigrants en tant que pourcentage de la
population canadienne, 1901 à 1996
De plus amples informations sur les caractéristiques de la population immigrante, notamment sur l'emploi, le revenu, l'éducation et le logement seront disponibles une fois que toutes les données découlant du Recensement de 1996 auront été traitées.
Au cours de ce siècle, le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Europe constituaient les principales sources d'immigration au Canada. Dans les dernières années, cependant, cette tendance s'est modifiée avec l'arrivée d'un plus grand nombre d'immigrants en provenance de l'Asie et du Moyen-Orient, de l'Afrique, de l'Amérique centrale et du Sud.
En 1996, un peu plus d'un million d'immigrants sont venus s'établir au Canada (1 039 000) entre 1991 et 1996. Les immigrants nés en Asie et au Moyen-Orient comptaient pour plus de la moitié (57 %) des nouveaux immigrants; il s'agit d'une hausse par rapport au 33 % des immigrants qui sont arrivés au pays dans les années 70 et au 12 % venus dans les années 60. Les immigrants nés en Asie et au Moyen-Orient représentaient seulement 3 % de ceux qui sont arrivés avant 1961.
Près du quart de tous les nouveaux immigrants provenaient de l'Asie orientale, de pays tels que Hong Kong et la République populaire de Chine. L'Asie du Sud représente la deuxième plus grande source de nouveaux immigrants nés de pays tels que l'Inde et le Sri Lanka. (Aux fins de ce communiqué, l'expression «nouveaux immigrants» fait référence aux personnes qui ont immigré au Canada entre 1991 et 1996).
À l'opposé, le deuxième plus grand groupe, soit celui composé de personnes nées en Europe, comptait pour seulement 19 % de tous les nouveaux immigrants. Ils représentaient 90 % de ceux qui ont immigré avant 1961. La proportion des immigrants nés en Europe a diminué de façon constante à chaque nouvelle vague d'immigration depuis 1961.
Avant 1961, la plupart des immigrants européens venaient du Royaume-Uni, d'Italie, d'Allemagne et des Pays-Bas. Plus récemment, ils arrivaient des pays de l'Europe orientale, tels que la Pologne, la Roumanie et la Nouvelle Fédération de Russie.
Le troisième plus grand groupe au sein des nouveaux immigrants était constitué de personnes provenant de l'Amérique du Sud et centrale, suivi de ceux en provenance d'Afrique, des Antilles et des Bermudes.
La tendance vers de plus grands nombres d'immigrants en provenance de l'Asie et du Moyen-Orient apparaît très clairement lorsqu'on compare les lieux de naissance les plus fréquents de tous les immigrants au Canada avec le palmarès des lieux de naissance de ceux qui sont arrivés entre 1991 et 1996.
Hong Kong, la République populaire de Chine, l'Inde, les Philippines et le Sri Lanka arrivaient en tête du palmarès des lieux de naissance des nouveaux immigrants. Un dixième de ces nouveaux immigrants provenaient de Hong Kong.
Dans une proportion de sept sur dix, ce sont les pays de l'Asie et du Moyen-Orient qui constituaient les lieux de naissance les plus fréquemment déclarés par les nouveaux immigrants. À l'opposé, huit des dix pays au palmarès des lieux de naissance de ceux qui ont immigré au Canada avant 1961 étaient européens.
Graphique: Lieux de naissance des immigrants, selon
la période d'immigration, 1996
Population immigrante : il s'agit des personnes ayant le statut d'immigrants reçus au Canada ou l'ayant déjà eu à un moment donné. Un immigrant reçu est une personne à laquelle les autorités canadiennes de l'immigration ont accordé le droit de vivre au Canada en permanence. Parmi ces personnes, certaines peuvent être de nouveaux immigrants alors que d'autres vivaient au Canada depuis un certain nombre d'années.
Nouveaux immigrants : fait référence aux personnes qui ont immigré au Canada entre 1991 et 1996.
Les personnes nées en Asie : fait référence aux personnes nées au Moyen-Orient et de d'autres régions également de l'Asie.
Les personnes nées au Canada : fait référence aux personnes qui sont citoyens canadiens de naissance. La plupart d'entre elles sont nées au Canada, mais une petite proportion sont nées à l'extérieur du Canada de parents canadiens.
Résidents non permanents : ce sont les personnes originaires d'un autre pays qui vivent au Canada, qui étaient titulaires d'un permis de séjour pour étudiants, d'un permis de travail ou d'un permis ministériel ou encore des personnes qui revendiquaient le statut de réfugié au Canada au moment du Recensement de 1996. Les résidents non permanents ne sont pas inclus dans la population immigrante.
En plus du nombre total d'immigrants, le Recensement de 1996 comptait 166 715 résidents non permanents. Ce nombre représentait moins de 1 % de la population totale dénombrée dans le recensement. Tout comme en 1991, la plus grande part des résidents non permanents vivaient en Ontario (44 %). Le Québec affichait la deuxième plus grande proportion (25 %), suivie de la Colombie-Britannique (18 %) et de l'Alberta (7 %). De la même façon que pour les nouveaux immigrants, la plupart des résidents non permanents vivaient dans seulement trois régions métropolitaines de recensement : Toronto (32 %), Montréal (22 %) et Vancouver (14 %).
Pour les immigrants pris dans leur totalité, les pays qui arrivaient en tête du palmarès des lieux de naissance étaient, dans l'ordre, le Royaume-Uni, l'Italie, les États-Unis, Hong Kong et l'Inde.
Les immigrants, notamment les nouveaux immigrants, étaient plus susceptibles que la population née au Canada de s'établir dans de grands centres urbains. Cette attraction vers les centres urbains explique, en partie, la répartition provinciale des lieux où s'établissent les immigrants.
En 1996, 85 % de l'ensemble des immigrants - et 93 % de ceux qui sont arrivés entre 1991 et 1996 - vivaient dans une région métropolitaine de recensement, comparativement à seulement 57 % des personnes nées au Canada.
Les nouveaux immigrants étaient tout particulièrement attirés par les trois plus grandes régions urbaines du Canada. En 1996, près des trois quarts des nouveaux immigrants vivaient soit à Toronto, soit à Montréal ou soit à Vancouver, comparativement à un peu plus du quart de la population née au Canada.
Tableau: Palmarès des 10 lieux de naissance pour l'ensemble des immigrants,
ceux arrivés avant 1961 et ceux nouvellement arrivés en 1996
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Total des immigrants
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Nombre %
Total 4 971 070 100,0
1. Royaume-Uni 655 540 13,2
2. Italie 332 110 6,7
3. États-Unis 244 695 4,9
4. Hong Kong 241 095 4,8
5. Inde 235 930 4,7
6. République
populaire de Chine 231 055 4,6
7. Pologne 193 375 3,9
8. Philippines 184 550 3,7
9. Allemagne 181 650 3,7
10. Portugal 158 820 3,2
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Immigrants avant 1961
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Nombre %
Total 1 054 930 100,0
1. Royaume-Uni 265 575 25,2
2. Italie 161 730 15,3
3. Allemagne 107 270 10,2
4. Pays-Bas 88 810 8,4
5. Pologne 57 820 5,5
6. États-Unis 45 050 4,3
7. Hongrie 33 215 3,1
8. Ukraine 27 640 2,6
9. Grèce 21 555 2,0
10. République
populaire de Chine 17 545 1,7
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Nouveaux immigrants 1
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Nombre %
Total 1 038 995 100,0
1. Hong Kong 108 915 10,5
2. République
populaire de Chine 87 875 8,5
3. Inde 71 335 6,9
4. Philippines 71 325 6,9
5. Sri Lanka 44 235 4,3
6. Pologne 36 965 3,6
7. Taïwan 32 140 3,1
8. Vietnam 32 060 3,1
9. États-Unis 29 020 2,8
10. Royaume-Uni 25 425 2,4
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(1) Les nouveaux immigrants sont ceux qui ont immigré entre 1991 et durant
les quatre premiers mois de 1996.
Graphique: Immigrants en tant que pourcentage des
provinces et territoires, 1996
Près de 563 000 nouveaux immigrants se sont établis en Ontario formant ainsi une population immigrante totale de 2,7 millions, ce qui représente plus de la moitié du total au Canada. En fait, l'Ontario a attiré la plus grande part de nouveaux immigrants (54 %) comparativement aux autres provinces et territoires. Par ailleurs, l'Ontario ne comptait qu'un peu plus du tiers (37 %) de la population totale du Canada.
La population immigrante totale de l'Ontario s'est accrue de 15 % depuis 1991, soit environ la même croissance que le taux national. En 1996, les immigrants représentaient 26 % de la population totale de l'Ontario, la plus grande proportion de toutes les provinces et la proportion la plus élevée enregistrée en Ontario au cours de ce siècle. Ce niveau était légèrement à la hausse par rapport à 1991 où il atteignait 24 %.
Environ les deux tiers de la population immigrante de l'Ontario vivaient dans la région métropolitaine de recensement de Toronto, comparativement à un peu moins du tiers de la population née au Canada de la province.
Graphique: Immigrants arrivés depuis 1981, en tant
que pourcentage de la population de diverses régions
métropolitaines de recense
La région métropolitaine de recensement de Toronto comptait 1,8 million d'immigrants en 1996, une croissance de 21 % depuis 1991, comparativement à 5 % de ceux nés au Canada. De fait, Toronto affichait la plus grande population immigrante des 25 régions métropolitaines de recensement en 1996. Ces personnes représentaient 42 % de la population de Toronto en 1996, en hausse par rapport au 38 % enregistré en 1991.
La région métropolitaine de recensement de Toronto constituait la destination de premier choix des nouveaux immigrants au Canada. Environ 441 000, soit 42 % de tous les nouveaux immigrants au Canada, se sont établis à Toronto. Cela correspond à près de trois fois sa part de la population totale canadienne (15 %). Il s'agissait du plus grand apport d'immigrants dans une région métropolitaine de recensement. En comparaison, 18 % des nouveaux immigrants au Canada se sont établis à Vancouver et 13 % à Montréal.
Près d'un cinquième (21 %) de la population totale de Toronto était composée d'immigrants qui sont arrivés au Canada depuis 1981. En fait, les nouveaux immigrants qui sont arrivés depuis 1991 constituaient un dixième de la population totale de Toronto.
Les pays d'origine des immigrants de Toronto ont changé de façon saisissante au fil du temps. La population immigrante de Toronto, qui est arrivée avant 1961, était pratiquement exclusivement composée (92 %) de personnes nées au Royaume-Uni et dans les autres pays de l'Europe, tels que l'Italie et l'Allemagne. Depuis les années 60, le nombre de personnes nées en Europe, vivant à Toronto, a diminué de façon constante. Ces personnes constituaient seulement 17 % des nouveaux immigrants qui se sont établis à Toronto. La Pologne représentait le pays d'origine le plus fréquent.
Tableau: Palmarès des 10 lieux de naissance pour l'ensemble des immigrants et
les nouveaux immigrants de Toronto, 1996
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Total des immigrants
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Nombre %
Total 1 772 905 100,0
1. Royaume-Uni 158 070 8,9
2. Italie 146 515 8,3
3. Hong Kong 110 990 6,3
4. Inde 99 930 5,6
5. République
populaire de Chine 87 615 4,9
6. Jamaïque 86 910 4,9
7. Portugal 82 105 4,6
8. Philippines 80 860 4,6
9. Pologne 74 220 4,2
10. Guyane 60 705 3,4
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Nouveaux immigrants 1
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Nombre %
Total 441 035 100,0
1. Hong Kong 48 535 11,0
2. Sri Lanka 36 735 8,3
3. République
populaire de Chine 35 330 8,0
4. Philippines 33 210 7,5
5. Inde 33 185 7,5
6. Pologne 18 605 4,2
7. Jamaïque 16 780 3,8
8. Guyane 13 195 3,0
9. Vietnam 12 290 2,8
10. Trinité et Tobago 11 375 2,6
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(1) Les nouveaux immigrants sont ceux qui ont immigré entre 1991 et les
quatre premiers mois de 1996.
Toronto est devenue une terre d'accueil pour un plus grand nombre d'immigrants provenant de l'Asie et du Moyen-Orient ainsi que de l'Amérique centrale et du Sud, des Antilles et de l'Afrique. En 1996, six nouveaux immigrants nés en Asie et au Moyen-Orient sur dix vivaient à Toronto. Hong Kong, le Sri Lanka et la République populaire de Chine constituaient les plus fréquents pays d'origine de ces nouveaux immigrants. En réalité, Toronto recevait plus de nouveaux immigrants nés en Asie et au Moyen-Orient que Vancouver. Les personnes nées en Jamaïque, en Guyane, à Trinité et à Tobago ont ajouté à la diversité du portrait de la région de Toronto.
Tableau: Palmarès des 10 lieux de naissance pour l'ensemble des immigrants et
les nouveaux immigrants de Vancouver, 1996
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Total des immigrants
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Nombre %
Total 633 745 100,0
1. Hong Kong 86 215 13,6
2. Royaume-Uni 75 415 11,9
3. République
populaire de Chine 72 910 11,5
4. Inde 53 475 8,4
5. Philippines 34 640 5,5
6. Taïwan 29 330 4,6
7. États-Unis 22 685 3,6
8. Allemagne 17 785 2,8
9. Vietnam 17 000 2,7
10. Fidji 13 855 2,2
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Nouveaux immigrants 1
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Nombre %
Total 189 660 100,0
1. Hong Kong 44 715 23,6
2. République
populaire de Chine 27 005 14,2
3. Taïwan 22 315 11,8
4. Inde 16 185 8,5
5. Philippines 13 610 7,2
6. Corée du Sud 6 335 3,3
7. Iran 4 640 2,4
8. Royaume-Uni 4 040 2,1
9. Vietnam 3 855 2,0
10. États-Unis 3 640 1,9
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(1) Les nouveaux immigrants sont ceux qui ont immigré entre 1991 et les
quatre premiers mois de 1996.
En 1996, c'est la Colombie-Britannique qui affichait la deuxième plus grande population immigrante après l'Ontario. Elle dénombrait 903 000 immigrants, ce qui correspond à une hausse de 25 % depuis le dernier recensement et la croissance la plus élevée parmi toutes les provinces. Près de 217 000 immigrants, soit 21 % de tous les nouveaux immigrants au Canada, ont choisi de s'établir en Colombie-Britannique, une proportion plus élevée que la part de 13 % de la Colombie-Britannique au sein de la population totale du Canada.
En raison du niveau plus élevé de cette récente immigration, aussi bien que de la migration intérieure et de la croissance naturelle, la population totale de la Colombie-Britannique a enregistré, depuis le Recensement de 1991, le taux de croissance le plus élevé de toutes les provinces, soit deux fois la moyenne nationale.
Dans l'ensemble, les immigrants comptaient pour 24 % de la population totale de la Colombie-Britannique en 1996, comparativement à 22 % en 1991. Dans cette province, sept immigrants sur dix vivaient dans la région métropolitaine de recensement de Vancouver, comparativement à quatre personnes sur dix au sein de la population née au Canada de cette province. Environ 88 % des nouveaux immigrants de la Colombie-Britannique ont choisi de vivre à Vancouver.
La région métropolitaine de recensement de Vancouver dénombrait 634 000 immigrants en 1996. Environ 190 000 d'entre eux étaient de nouveaux immigrants.
Les immigrants représentaient plus du tiers (35 %) de la population de Vancouver en 1996, faisant de cette région, la région métropolitaine de recensement affichant la deuxième plus grande population immigrante. Vancouver attirait 18 % de tous les nouveaux immigrants au Canada, soit trois fois plus que sa part de la population totale du Canada (6 %).
La population totale immigrante de Vancouver a augmenté de près du tiers entre le Recensement de 1991 et celui de 1996; il s'agit du taux de croissance le plus élevé parmi les immigrants de toutes les régions métropolitaines de recensement.
Près d'un cinquième (19 %) de la population totale de Vancouver était composée d'immigrants qui sont arrivés au Canada depuis 1981. Tout comme Toronto, un dixième de la population totale de Vancouver était composée de nouveaux immigrants.
La majorité des nouveaux immigrants de Vancouver étaient nés en Asie et au Moyen-Orient. Quatre nouveaux arrivants sur cinq, établis dans cette région métropolitaine de recensement, provenaient de l'Asie et du Moyen-Orient, comparativement à moins de 10 % de ceux qui sont arrivés avant 1961. Les pays de naissance les plus fréquents de la récente immigration étaient Hong Kong, Chine et Taïwan qui représentaient la moitié de tous les nouveaux immigrants de Vancouver.
Par contre, 10 % seulement des nouveaux immigrants de Vancouver étaient nés en Europe, une baisse considérable par rapport au 85 % de ceux qui sont arrivés avant 1961.
Québec dénombrait, en 1996, 665 000 immigrants, une hausse de 12 % par rapport au recensement précédent. À l'opposé, la population du Québec née au Canada a crû à un rythme beaucoup plus lent (3 %).
Les immigrants totalisaient 9,4 % de la population totale de cette province en 1996, en hausse par rapport au 8,7 % inscrit en 1991. Au cours de ce siècle, les immigrants ont constitué moins d'un dixième de la population du Québec. La plus faible proportion a été enregistrée lors du Recensement de 1901 alors que 5,4 % de la population du Québec était immigrante. En fait, c'est en 1996 qu'on a inscrit la proportion la plus élevée.
Tableau: Palmarès des 10 lieux de naissance pour l'ensemble des immigrants et
les nouveaux immigrants de Montréal, 1996
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Total des immigrants
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Nombre %
Total 586 470 100,0
1. Italie 72 325 12,3
2. Haïti 43 075 7,3
3. France 32 255 5,5
4. Liban 26 475 4,5
5. Grèce 23 060 3,9
6. Vietnam 21 920 3,7
7. Portugal 19 910 3,4
8. Royaume-Uni 17 365 3,0
9. Pologne 16 115 2,7
10. États-Unis 15 935 2,7
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Nouveaux immigrants 1
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Nombre %
Total 134 535 100,0
1. Haïti 9 995 7,4
2. Liban 9 610 7,1
3. France 7 540 5,6
4. République
populaire de Chine 6 650 4,9
5. Roumanie 5 225 3,9
6. Sri Lanka 4 675 3,5
7. Philippines 4 640 3,4
8. Inde 4 380 3,3
9. Vietnam 4 135 3,1
10. Maroc 3 820 2,8
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(1) Les nouveaux immigrants sont ceux qui ont immigré entre 1991 et les
quatre premiers mois de 1996.
Les 151 000 nouveaux immigrants qui ont choisi de s'établir au Québec représentaient 15 % de l'ensemble des nouveaux immigrants qui sont arrivés au Canada. Cette proportion était inférieure au 25 % de la part du Québec dans l'ensemble de la population canadienne.
L'attraction exercée par un centre urbain d'importance au sein de la population immigrante était peut-être plus prononcée au Québec. En 1996, 88 % des immigrants du Québec vivaient à Montréal, plus du double de la part de la population née au Canada de la province. De la même façon, environ 90 % des 151 000 nouveaux immigrants au Québec ont choisi également de s'établir à Montréal.
Montréal affichait la troisième plus grande population immigrante (586 000) parmi toutes les régions métropolitaines de recensement. La population immigrante de Montréal a agmenté de 13 % depuis 1991, plus du double du taux (5 %) de sa population née au Canada.
En proportion, 18 % de sa population totale était immigrante, ce qui correspond à une légère augmentation depuis 1991. Toutefois, cette hausse était toujours inférieure à la moitié de la proportion correspondante de Toronto (42 %). Dans l'ensemble, 13 % des nouveaux immigrants au Canada ont choisi de s'établir à Montréal. Cela correspondait à peu près à la part de Montréal au sein de la population totale du Canada.
Les 135 000 nouveaux immigrants qui se sont établis à Montréal représentaient 4 % de l'ensemble de la population de la région métropolitaine de recensement en 1996. Les immigrants qui sont arrivés durant les quinze dernières années représentaient 8 % de la population.
Les pays d'origine des immigrants de Montréal différaient considérablement de ceux de Toronto ou de Vancouver révélant ainsi des niveaux plus élevés d'immigration au Québec de pays francophones tels qu'Haïti. Près de 10 000 nouveaux immigrants d'Haïti se sont établis à Montréal, le plus haut niveau de tous les pays. Le Liban arrivait deuxième, totalisant 9 610 nouveaux immigrants, suivi de la France avec 7 540 immigrants.
À Montréal, quatre nouveaux immigrants sur dix étaient nés en Asie et au Moyen-Orient, formant ainsi le plus grand groupe. Le Liban, la Chine et le Sri Lanka constituaient les pays d'origine les plus fréquents des immigrants nés en Asie et au Moyen-Orient.
L'immigration européenne vers Montréal a décliné considérablement durant les années 60 et 70. Environ 90 % de ceux qui ont immigré avant 1961 provenaient d'Europe, de pays tels que l'Italie. Cette proportion a chuté à 68 % parmi les immigrants dans les années 60, et à 33 % dans les années 70. Les immigrants nés en Europe comptaient pour seulement 19 % des immigrants tant dans les années 80 que dans les années 90.
D'autres grandes régions urbaines de Québec n'avaient reçu qu'une petite fraction d'immigrants comparativement à la proportion d'immigrants qui vivaient à Montréal. Par exemple, environ 5 000 nouveaux immigrants résidaient dans la région métropolitaine de recensement de Québec. Dans l'ensemble, les immigrants constituaient 2,6 % seulement de sa population.
Graphique: Immigrants, en tant que pourcentage des
régions métropolitaines de recensement
En 1996, 15 % de la population totale de l'Alberta était constituée d'immigrants, détenant la troisième proportion la plus élevée d'immigrants, parmi toutes les provinces et territoires. Depuis 1991, la population immigrante d'Alberta avait crû au même taux (6 %) que sa population née au Canada. Près de 70 000 nouveaux immigrants se sont établis en Alberta. Ce chiffre représentait 7 % de tous les nouveaux immigrants au Canada, une proportion inférieure à la part globale de l'Alberta (9 %) dans la population canadienne.
Environ 33 775 de ces nouveaux immigrants en Alberta se sont établis à Calgary et 27 270 à Edmonton. Dans l'ensemble, 9 % de la population totale de Calgary était constituée d'immigrants qui sont venus au pays durant les quinze dernières années comparativement à 8 % à Edmonton.
Certaines régions métropolitaines de recensement dans le Sud de l'Ontario et des provinces de l'Ouest affichaient des proportions plus élevées d'immigrants que la moyenne nationale. Les immigrants représentaient environ un quart (24 %) de la population d'Hamilton, la troisième plus élevée après Toronto et Vancouver, suivie dans l'ordre de Kitchener, Calgary, Windsor, London et Victoria.
Contrairement à Toronto et Vancouver, quelques-unes des régions métropolitaines de recensement telles que Hamilton et Victoria affichaient des populations immigrantes plus âgées, en raison du fait que plus de la moitié de leur population immigrante est arrivée au Canada avant 1971.
L'année 1997 marque le 50e anniversaire de la citoyenneté canadienne. Avant 1947, les personnes résidant au Canada étaient considérées aux yeux de la loi comme des sujets britanniques. La citoyenneté canadienne a été reconnue, en 1947, avec la création de la première Loi sur la citoyenneté canadienne. Depuis ce temps, plus de 4,2 millions de personnes qui ont immigré au Canada sont devenus citoyens canadiens, selon Citoyenneté et Immigration Canada.
Le Recensement de 1996 a révélé que 95 % de la population totale canadienne avait la citoyenneté canadienne. La grande majorité de ces personnes (87 %) ont obtenu la citoyenneté canadienne de naissance. L'autre 13 % l'ont obtenue par naturalisation.
Ceux qui ne détenaient pas la citoyenneté canadienne représentaient 5 % de la population en 1996, soit environ 1,5 million de personnes. Celles-ci étaient pour la plupart (89 %) des résidents permanents qui n'étaient pas admissibles à faire une demande d'obtention de la citoyenneté ou qui ont choisi de ne pas le faire. L'autre 11 % était composé de résidents non permanents.
Les pays de citoyenneté les plus fréquemment déclarés par les personnes vivant au Canada sans détenir la citoyenneté canadienne étaient les suivants : les États-Unis (9 % de non-Canadiens), le Royaume-Uni (9 %) et ceux de Hong Kong (8 %).
La majorité des immigrants qui se sont établis au Canada obtiennent la citoyenneté canadienne aussitôt qu'ils sont admissibles, et ce, habituellement, trois à quatre ans après leur immigration au Canada. En 1996, 83 % des immigrants qui étaient admissibles à devenir des citoyens canadiens le sont devenus. L'obtention de la citoyenneté varie, cependant, en fonction de la région ou du pays d'origine.
Environ 92 % des immigrants de l'Europe de l'Est admissibles à faire la demande de citoyenneté étaient effectivement citoyens canadiens au moment du Recensement de 1996, tout comme 90 % de ceux nés en Afrique et 88 % de ceux nés dans le Sud-Est de l'Asie. À l'opposé, les immigrants nés aux États-Unis étaient les moins susceptibles d'obtenir la citoyenneté canadienne. En 1996, 56 % seulement des immigrants américains au Canada qui étaient admissibles à obtenir la citoyenneté canadienne s'en sont prévalu.
Tableau: Population totale selon le statut de citoyen, 1996
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Population %
______________________________________________________________________________
Total - Statut de
citoyen 28 528 125 100,0
Citoyens canadiens 26 984 840 94,6
Canadiens de
naissance 23 390 340 82,0
De naissance
seulement 23 252 740 81,5
De naissance et
d'autre(s) pays 137 605 0,5
États-Unis(1) 40 340 0,1
Royaume-Uni 22 665 0,1
France(1) 10 560 0,04
Tous les autres
pays(2) 64 040 0,2
Canadiens par
naturalisation 3 594 500 12,6
Par naturalisation
seulement 2 998 070 10,5
Par naturalisation
et d'autre(s)
pays 596 430 2,1
Royaume-Uni 128 230 0,4
Pologne 46 040 0,2
Italie 29 770 0,1
Tous les autres
pays(2) 392 390 1,4
Citoyens d'autre(s)
pays 1 543 285 5,4
États-Unis 146 305 0,5
Royaume-Uni 137 020 0,5
Hong Kong(3) 122 200 0,4
Tous les autres
pays(4) 1 137 760 4,0
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(1) Inclut les dépendances.
(2) Inclut toutes les doubles citoyennetés au Canada, autres que celles
montrées, aussi bien que les personnes qui ont déclaré deux citoyennetés
en plus de celle du Canada.
(3) Inclut toutes les personnes ayant déclaré "Hong Kong", qu'elles aient ou
non fourni des informations précises sur les papiers qu'elles détenaient.
(4) Inclut les personnes qui ont déclaré une seule citoyenneté, autres que
celles montrées, aussi bien que les personnes qui ont déclaré deux
citoyennetés.
Parmi les nouveaux immigrants, 59 % de ceux qui sont arrivés en 1991 et en 1992 sont devenus des citoyens en 1996. Ce taux était plus élevé qu'il y a dix ans alors que 48 % de ces personnes nouvellement admissibles à la naturalisation (ceux qui ont immigré en 1981 et 1982) ont obtenu leur citoyenneté en 1986.
En 1996, une petite proportion seulement de la population, soit environ 3 %, détenait une double ou une multiple citoyenneté, en hausse par rapport au 2 % enregistré en 1991. La double ou la multiple citoyenneté est le lot d'une personne qui détient une citoyenneté dans un ou plusieurs pays. Le Canada a reconnu la double citoyenneté en 1977.
La plupart des personnes détenant la double citoyenneté étaient des citoyens canadiens naturalisés qui ont conservé la citoyenneté de leur pays de naissance ou d'un autre pays. En 1996, un immigrant naturalisé canadien sur cinq (17 %) avait la double citoyenneté au Canada. Les pays de citoyenneté les plus fréquents sont, incluant le Canada, le Royaume-Uni, la Pologne, l'Italie, les États-Unis et le Portugal.
Les immigrants qui désirent devenir des citoyens canadiens doivent en faire la demande. On appelle naturalisation, la procédure à laquelle doivent se conformer les immigrants afin d'obtenir la citoyenneté.
Pour être admissible à faire une demande de citoyenneté canadienne, il faut être âgé d'au moins 18 ans : avoir été un résident permanent autorisé au Canada depuis trois ans au cours des quatre dernières années; avoir vécu au Canada pendant trois ans en dehors des quatre dernières années; pouvoir communiquer soit en anglais, soit en français; avoir des connaissances sur le Canada ainsi que sur les droits et responsabilités de la citoyenneté.
De plus, près de 140 000 citoyens canadiens de naissance détenaient une double ou une multiple citoyenneté d'autres pays, tels que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France.
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Autres tableauxStatistique Canada a entrepris la consultation portant sur le contenu du Recensement de 2001 et sur les sujets d'enquêtes postcensitaires. Pour plus d'information à ce propos, écrivez à : Détermination du contenu du Recensement de 2001, Statistique Canada, Ottawa (Ontario), K1A 0T6. Internet : consultation2001@statcan.ca.
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