Audit du Recensement de la population – Système de gestion sur le terrain

Rapport d'audit

22 avril 2013
Numéro de projet : 80590-71

Résumé

Aux termes de la Loi sur la statistique, Statistique Canada doit procéder à un Recensement de la population (le Recensement) tous les cinq ans. Le Recensement est le programme le plus important, le plus complexe et ayant la plus grande visibilité qui permet de recueillir des données auprès de l'ensemble de la population du Canada. En juin 2010, le gouvernement a décidé de maintenir le Recensement de la population de 2011 sous forme de recensement de base au moyen d'un questionnaire court. Toutes les autres questions qui étaient comprises dans le questionnaire long du Recensement ont été incluses dans une nouvelle enquête à participation volontaire, l'Enquête nationale auprès des ménages (ENM).

Les opérations de collecte pour le programme du Recensement/de l'ENM ont eu lieu à l'échelle du pays, grâce à trois bureaux régionaux, cinq centres régionaux du recensement (CRR) et de nombreux bureaux locaux du recensement (BLR) situés partout au pays. Les activités de suivi des cas de non-réponse (SCNR) ont été menées sur une période de 11 à 15 semaines. Des défis distincts et inhérents se posent lorsqu'il s'agit de gérer les activités de SCNR d'environ 30 000 agents recenseurs travaillant dans chaque région du pays, tout en tentant d'obtenir le taux de réponse souhaité, tant pour le Recensement que pour l'ENM. Afin de répondre aux objectifs du programme du Recensement, les gestionnaires du recensement avaient comme tâche d'obtenir un équilibre approprié entre une vigilance et une diligence raisonnable et le contrôle des coûts, tout en gérant la complexité des opérations de collecte, afin d'obtenir un taux de réponse satisfaisant selon un échéancier rigide.

La pratique de gestion du temps des agents recenseurs a vu le jour en 2011. Par le passé, les agents recenseurs étaient rémunérés à la pièce. Afin d'améliorer le recrutement et le maintien en poste des agents recenseurs pour le Recensement de 2011, l'approche a été modifiée pour rémunérer les agents recenseurs selon un taux horaire. La gestion du temps est devenue un élément important et a été intégrée au Système de gestion sur le terrain (SGT). Les employés sur le terrain ont utilisé le SGT pour déclarer les heures effectuées chaque jour et entrer leurs demandes de rémunération et de remboursement de dépenses. Les coûts totaux gérés par l'intermédiaire du SGT se sont chiffrés à environ 128 millions de dollars.

Cet audit a eu lieu après la fin des opérations de collecte du Recensement et a mis l'accent sur les contrôles et les processus clés en place pour faire en sorte que la rémunération des agents recenseurs soit raisonnable. Il était destiné à ajouter de la valeur en évaluant les pratiques en place pour le Recensement de 2011, en vérifiant si les risques déterminés par suite d'un examen mené par les gestionnaires s'étaient concrétisés, et en déterminant les possibilités d'amélioration dans le cadre de l'étape de planification du Recensement de 2016 par les gestionnaires.

Le présent rapport vise à fournir au statisticien en chef et aux cadres supérieurs de Statistique Canada des données pertinentes à l'appui des observations et des recommandations de la mission. Ainsi, l'accent du présent rapport est mis sur les domaines qui nécessiteront l'attention des gestionnaires. Les domaines où le rendement a été considéré comme satisfaisant ont fait l'objet d'un résumé et ont été mentionnés dans la conclusion générale.

Principales constatations

Les gestionnaires ont déterminé un certain nombre de risques qui pourraient empêcher l'atteinte des objectifs et ont évalué les contrôles en place. Toutefois, les risques financiers découlant de changements considérables à la structure de rémunération du recensement ont été pris en compte, mais n'ont pas été inclus dans le cadre de gestion du risque.

La modification de la rémunération des agents recenseurs, c'est-à-dire le passage d'un taux à la pièce à un taux horaire, a ajouté de la complexité à la planification financière des opérations de collecte, en raison du manque de données historiques. On a demandé aux régions de mener les opérations sur le terrain et de rendre compte des dépenses du programme, selon le principe que des fonds additionnels seraient affectés au besoin pour terminer les opérations de collecte du Recensement et de l'ENM, par suite d'un contrôle actif des taux de réponse. L'absence de données historiques combinée aux changements liés à la nouvelle ENM a rendu difficile pour les gestionnaires du recensement d'établir des objectifs financiers éclairés pour le Recensement de 2011. Cette vulnérabilité augmente le risque que les gestionnaires régionaux soient moins incités à contrôler les coûts du SCNR pour les activités de collecte.

Le SGT et le Système d'information de la gestion (SIG) ont fourni des données de gestion à jour pour la gestion des cas et la rémunération/les dépenses des agents recenseurs. La qualité des données comprises dans ces rapports peut être améliorée, grâce à la détermination et à l'explication des écarts financiers, afin que les gestionnaires puissent contrôler le rendement réel par rapport aux résultats prévus et procéder à des rajustements au besoin.

La formation et les directives relatives au contrôle des coûts et à l'utilisation des rapports du SIG ont permis de déterminer les rôles et responsabilités qui auraient profité de directives ou de lignes directrices plus claires sur l'approche à adopter pour les fonctions de supervision.

Les activités de planification et de contrôle étaient principalement axées sur l'atteinte des objectifs de collecte. Les chefs d'équipe (CE) et les chargés des opérations sur le terrain (COT) ont passé en revue les demandes et les rapports de productivité, afin de s'assurer qu'ils étaient raisonnables. Ce contrôle clé, auquel se fient les chefs des bureaux locaux du recensement (CBLR) pour approuver les demandes de rémunération et de remboursement de dépenses en vertu de l'article 34 de la LGFP, comporte un faible niveau d'assuranceque les coûts sont raisonnables.

Les résultats des tests d'audit effectués ont démontré que le Processus de rémunération du recensement est respecté. Tous les employés examinés dans l'échantillon étaient considérés comme en règle; toutes les demandes de remboursement de frais de voyage examinés ont été approuvées au préalable et signées par les personnes possédant les pouvoirs appropriés; et les paiements ont été versés dans les comptes bancaires des agents recenseurs concernés. Les demandes de rémunération et de remboursement de dépenses des agents recenseurs ont été mises en lots et approuvées par les personnes détenant les pouvoirs nécessaires en vertu des articles 33 et 34 de la LGFP. Toutefois, dans la plupart des cas, il n'y avait pas de preuve d'analyse ou de demande de renseignements concernant l'exactitude et le caractère raisonnable des lots, comme l'exige l'approbation en vertu de l'article 34. Par conséquent, les personnes qui approuvent des paiements en vertu de l'article 33 n'avaient pas toujours de preuve suffisante que les procédures requises en vertu de l'article 34 avaient été appliquées.

Conclusion générale

Le Recensement est le programme le plus important, le plus complexe et ayant la plus grande visibilité à Statistique Canada. Il s'agit d'une initiative de collaboration faisant intervenir à la fois le programme national et les opérations régionales. Les activités de collecte sont menées sur une très courte période. Le Système de gestion sur le terrain (SGT) a été élaboré principalement pour résoudre les problèmes de communication qui se sont posés dans le Recensement de 2006. Un changement important a eu lieu pour le Recensement de 2011; la rémunération des agents recenseurs était fondée sur un taux horaire plutôt que sur un taux à la pièce, et la gestion du temps est devenue un élément important et a été intégrée au SGT.

Même si Statistique Canada dispose d'un cadre de contrôle approprié pour les dépenses traitées par l'intermédiaire du SGT, il existe des possibilités de raffermir les contrôles concernant les coûts du SCNR.

Les procédures d'audit n'ont pas révélé de cas d'activité frauduleuse, de malfaisance ou de détournement de fonds.

Les contrôles clés utilisés par les chefs des bureaux locaux du recensement (CBLR) pour approuver les demandes de rémunération et de remboursement de dépenses en vertu de l'article 34 de la LGFP comportent un faible niveau d'assurance que les coûts sont raisonnables.

Conformité aux normes professionnelles

Cette mission d'audit est conforme aux Normes relatives à la vérification interne au sein du gouvernement du Canada selon les résultats du Programme d'assurance et d'amélioration de la qualité.

Patrice Prud'homme
Dirigeant principal de la vérification

Introduction

Contexte

Aux termes de la Loi sur la statistique, Statistique Canada doit procéder à un recensement de la population (le Recensement) tous les cinq ans. Le Recensement est le programme le plus important, le plus complexe et ayant la plus grande visibilité qui permet de recueillir des données auprès de l'ensemble de la population du Canada. Il diffère des autres enquêtes, du fait que chaque ménage au Canada est tenu, en vertu de la loi, de remplir le formulaire du Recensement; par conséquent, il obtient un niveau plus élevé de couverture et d'exactitude que les enquêtes à participation volontaire. En juin 2010, le gouvernement a décidé de maintenir le Recensement de la population de 2011 sous forme de recensement de base au moyen d'un questionnaire court. Toutes les autres questions qui étaient comprises dans le questionnaire long du recensement ont été incluses dans une nouvelle enquête à participation volontaire, l'Enquête nationale auprès des ménages (ENM).

Les changements apportés au questionnaire du Recensement et l'avènement de l'Enquête nationale auprès des ménages ont aussi entraîné des changements dans les décisions concernant l'échantillon, qui ont donné lieu à une augmentation significative du nombre de logements recevant les questionnaires du Recensement et de l'Enquête nationale auprès des ménages. Le questionnaire du Recensement a été envoyé à 100 % des logements au Canada, tandis que l'Enquête nationale auprès des ménages a été distribuée dans 33 % des logements au Canada.

Outre le financement initial reçu pour le Recensement de la population de 2011, Statistique Canada a reçu du financement additionnel qui devait servir à trois fins :

  • apporter des changements aux questionnaires et aux systèmes de traitement;
  • compenser l'augmentation des coûts liée à l'impression et à l'envoi par la poste de questionnaires additionnels (tant du Recensement que de l'ENM);
  • augmenter le suivi, au besoin, pour assurer un taux de réponse de 98 % au Recensement.

Statistique Canada a recruté environ 30 000 agents recenseurs en vertu de la Loi sur la statistique pour procéder aux opérations de collecte sur le terrain pour le Recensement et l'ENM de 2011.

Le calendrier des activités de suivi des cas de non-réponse (SCNR) était très court. Des défis distincts et inhérents se posent lorsqu'il s'agit de gérer les activités de SCNR d'environ 30 000 agents recenseurs travaillant dans chaque région du pays, tout en tentant d'obtenir le taux de réponse souhaité, tant pour le Recensement que pour l'ENM. Afin de répondre aux objectifs du programme du Recensement, les gestionnaires du recensement avaient comme tâche d'obtenir un équilibre approprié entre une vigilance et une diligence raisonnable et le contrôle des coûts, tout en gérant la complexité des opérations de collecte, afin d'obtenir un taux de réponse satisfaisant selon un échéancier rigide.

Les échéances pour le Recensement et l'ENM étaient les suivantes :

  • Dénombrement anticipé : le 1er février 2011 au 20 mai 2011 (15 semaines)
  • SCNR du Recensement : le 20 mai 2011 au 5 août 2011 (11 semaines)
  • SCNR de l'ENM : le 8 juin 2011 au 24 août 2011 (11 semaines)

Les opérations de collecte pour le programme du Recensement/de l'ENM ont eu lieu à l'échelle du pays, grâce à trois bureaux régionaux, cinq centres régionaux du recensement (CRR) et de nombreux bureaux locaux du recensement (BLR) situés partout au pays

L'une des innovations les plus importantes ayant touché la gestion du Recensement de 2011 a été le Système de gestion sur le terrain (SGT). Ce système a été élaboré principalement pour résoudre les problèmes de communication qui se sont posés en 2006, mais aussi pour inclure d'autres éléments à l'appui des travaux de collecte sur le terrain.

La pratique de gestion du temps des agents recenseurs a vu le jour en 2011. Par le passé, les agents recenseurs étaient rémunérés à la pièce. Afin d'améliorer le recrutement et le maintien en poste des agents recenseurs pour le Recensement de 2011, l'approche a été modifiée pour rémunérer les agents recenseurs selon un taux horaire. La gestion du temps est devenue un élément important et a été intégrée au Système de gestion sur le terrain (SGT). Les employés sur le terrain ont utilisé le SGT pour déclarer les heures effectuées chaque jour et entrer leurs demandes de rémunération et de remboursement de dépenses.

Les coûts totaux gérés par l'intermédiaire du SGT se sont chiffrés à environ 128 millions de dollars.

Tableau 1 : Coûts totaux gérés par l'intermédiaire du SGT
Région Demandes Salaires ($) Déplacements locaux ($) Repas et dépenses ($) Total ($)
Est 681 016 37 730 179 5 291 290 123 028 43 144 496
Centre 696 349 35 777 213 3 968 622 101 008 39 846 843
Ouest 705 949 39 199 572 5 672 516 331 447 45 203 535
TOTAL 2 083 314 112 706 963 14 932 427 555 483 128 194 874

En novembre 2011 et février 2012, deux examens menés par la direction ont été effectués relativement au Système de rémunération du recensement : conception et mise en œuvre et efficacité opérationnelle. Les examens ont couvert la majeure partie des contrôles des TI intégrés dans le SGT, dans le cadre de l'évaluation globale des contrôles internes de la rémunération du recensement. Les résultats de ces examens ont révélé un certain nombre de faiblesses importantes concernant le SGT; toutefois, aucun essai n'a été mené pour vérifier si les contrôles compensatoires existants étaient efficaces pour atténuer ces risques, ou si les risques déterminés pour 2011 s'étaient concrétisés. Les gestionnaires prévoient résoudre ces préoccupations dans le cadre de l'étape de planification du Recensement de 2016.

Mis à part les contrôles des TI intégrés dans le SGT, d'autres contrôles clés étaient en place pour s'assurer que la rémunération des agents recenseurs était raisonnable, par exemple, un examen du rendement des agents recenseurs avant l'approbation du remboursement des heures et des kilomètres et un contrôle étroit des progrès. Le contrôle des résultats et le règlement rapide des problèmes de rendement sont d'autres contrôles clés qui ont servi à s'assurer que les objectifs du programme étaient respectés. Tout au long de la collecte du recensement, le SGT a aussi fourni une vaste gamme de rapports et de données, mis à jour quotidiennement, et accessibles pour les superviseurs et les gestionnaires du programme pour la prise de décisions opportunes.

Cet audit a eu lieu après la fin des opérations de collecte du Recensement et a mis l'accent sur les contrôles et les processus clés en place pour faire en sorte que la rémunération des agents recenseurs soit raisonnable. Il était destiné à ajouter de la valeur en évaluant les pratiques en place pour le Recensement de 2011, en vérifiant si les risques déterminés par suite d'un examen mené par les gestionnaires s'étaient concrétisés, et en déterminant les possibilités d'amélioration dans le cadre de l'étape de planification du Recensement de 2016 par les gestionnaires.

Objectifs de l'audit

Les objectifs du présent audit était de fournir au statisticien en chef et au Comité ministériel de vérification (CMV) de Statistique Canada l'assurance que :

  • Le cadre de contrôle en place entourant la planification financière, le contrôle et le rapport des dépenses traitées par le SGT était approprié.
  • Les contrôles clés intégrés dans le processus de rémunération entourant les paiements versés aux employés recrutés en vertu de la Loi sur la statistique, dans le cadre du Recensement/de l'ENM de 2011, y compris ceux gérés par l'intermédiaire du Système de gestion sur le terrain (SGT), étaient efficaces.

Portée

L'audit a été axé sur les mécanismes en place pour s'assurer que la rémunération des agents recenseurs était raisonnable. Cela comprend la conformité aux procédures décrites dans la Formule 49-F Manuel du bureau des finances, la qualité des pratiques de planification financière, de contrôle et de rapport essentielles pour une saine gestion financière des programmes, ainsi que les rapports produits pour la prise de décisions de haut niveau relativement au programme.

Deux régions ont été sélectionnées pour la tenue de cet audit : les régions de l'Est et de l'Ouest. Ces deux régions offraient la couverture la plus grande au niveau national du processus de collecte du recensement. Deux visites sur place ont eu lieu pendant la tenue de l'audit. Les bureaux régionaux de Montréal et d'Edmonton ont été au centre de cet audit.

Approche et méthodologie

Cet audit a été effectué suivant les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l'Institut des auditeurs internes (IAI) et en conformité avec la Politique sur la vérification interne du SCT. L'approche de l'audit a été inspirée par le Cadre de responsabilisation de gestion (CRG) du gouvernement du Canada et par les lignes directrices des Contrôles de gestion de base du Conseil du Trésor publiées par le Bureau du contrôleur général.

Les travaux d'audit ont consisté à examiner des documents, à interviewer des cadres supérieurs et du personnel clés de Statistique Canada, y compris à la Direction de la collecte et des services régionaux (DCSR), ainsi que des anciens employés recrutés en vertu de la Loi sur la statistique, à passer en revue les processus et les procédures énoncés dans les politiques et divers manuels régionaux et lignes directrices, et à procéder à des tests exhaustifs fondés sur un échantillon discrétionnaire d'opérations.

Autorité

L'audit a été mené en vertu des pouvoirs prévus dans le Plan de vérification et d'évaluation axé sur les risques de Statistique Canada pour 2012-2013 à 2014-2015 recommandé par le Comité ministériel de vérification en avril 2012 et approuvé ensuite par le statisticien en chef.

Constatations, recommandations et réponses de la direction

Objectif no 1 : Le cadre de contrôle en place entourant la planification financière, le contrôle et le rapport des dépenses traitées par le SGT est approprié.

Cadre de contrôle de gestion

Les gestionnaires ont déterminé un certain nombre de risques qui pourraient empêcher l'atteinte des objectifs et ont évalué les contrôles en place. Toutefois, les risques financiers découlant de changements considérables à la structure de rémunération du recensement ont été pris en compte, mais n'ont pas été inclus dans le cadre de gestion du risque.

L'absence de données historiques concernant la façon dont les agents recenseurs sont rémunérés, combinée aux changements liés à la nouvelle ENM, a rendu difficile pour les gestionnaires du recensement d'établir des objectifs financiers éclairés pour le Recensement de 2011. Cette vulnérabilité augmente le risque que les gestionnaires régionaux soient moins incités à contrôler les coûts du SCNR pour les activités de collecte.

Le SGT et le Système d'information de la gestion (SIG) ont fourni des données de gestion à jour pour la gestion des cas et la rémunération/les dépenses des agents recenseurs. La qualité des données comprises dans ces rapports peut être améliorée, grâce à la détermination et à l'explication des écarts financiers, afin que les gestionnaires puissent contrôler le rendement réel par rapport aux résultats prévus et procéder à des rajustements au besoin.

Un cadre approprié de contrôle de gestion devrait être en place pour gérer efficacement les opérations du Recensement et les risques connexes. L'examen et le contrôle du rendement des agents recenseurs, qui sont considérés comme un contrôle clé, devraient être effectués sur une base quotidienne, et les cas de rendement insatisfaisant devraient être traités rapidement. Des examens continuels, analyses et rapports des résultats financiers par rapport au budget établi devaient être effectués pour veiller à ce que le rendement des opérations régionales soit géré de façon approprié et communiqués aux intervenants pertinents pour la prise de décisions concernant le programme.

Gestion du risque

Les rôles, les responsabilités et la reddition de comptes pour la gestion du risque ont été clairement définis au niveau des gestionnaires de l'Équipe de projet du recensement (EPR). Les risques déterminés englobaient la plupart des types de risques pertinents et tenaient compte à la fois des sources de risques internes et externes. Des risques ont aussi été déterminés au niveau régional et intégrés au Système de gestion du risque (SGR) par les gestionnaires du POT au BC.

Le Système de gestion du risque (SGR), qui a été créé spécifiquement pour le Recensement, par l'intermédiaire d'un registre principal des risques du Recensement (RPRR), a été utilisé comme système officiel de gestion du risque pour le Recensement de 2011. Les risques déterminés et les stratégies d'atténuation connexes ont été consignés officiellement dans le SGR. Chaque risque a été catégorisé selon sa probabilité et son incidence, et un registre des risques a été élaboré pour tous les risques à forte incidence auxquels le programme a fait face. Des options particulières et des stratégies d'atténuation ont été élaborées, examinées, approuvées et documentées officiellement à l'avance par l'Équipe de projet du recensement.

Pour chaque risque déterminé, les renseignements suivants ont été documentés : responsable du risque, date de détermination du risque, catégorie (interne ou externe), probabilité, incidence, éléments d'activité et projets touchés, élément d'activité supérieur (gestionnaire responsable) auquel le risque est transféré, échéance, description détaillée du risque, évaluation de l'incidence, plan d'atténuation et fichier joint pour les plans des éventualités. Une réponse définitive a aussi été fournie à la fin du Recensement.

L'audit a révélé que les risques financiers découlant des changements significatifs apportés à la structure de rémunération du Recensement n'étaient pas inclus dans le SGR. Toutefois, ces risques ont été identifiés par le POT et le personnel des opérations régionales et documentés dans le cadre des documents de planification et de l'analyse. Parmi les exemples des risques documentés par le programme ou mentionnés par le personnel régional pendant les interviews figuraient les suivants : incapacité de gérer efficacement les coûts du système de rémunération horaire; possibilité de collusion entre les CE et agents recenseurs; absence de compréhension de l'importance des contrôles en place; et manque de ressources pour l'administration financière du programme. Même si des efforts ont clairement été déployés pour évaluer les répercussions des changements dans la rémunération, soit le passage d'un taux à la pièce à un taux horaire, ces risques n'ont pas été documentés dans le SGR.

Par conséquent, les risques financiers clés ont été envisagés, mais ils n'ont pas été inclus dans le cadre de gestion officiel du risque et n'ont pas profité de la rigueur du SGR du Recensement, dans le cadre duquel des stratégies d'atténuation auraient été élaborées et communiquées aux employés, les responsabilités auraient été affectées à un gestionnaire et un contrôle de l'efficacité aurait été assuré.

Budget et reddition de comptes

Le Bureau de gestion du recensement (BGR) était responsable de l'ensemble de l'enveloppe financière du Recensement de 2011. On a affecté environ 130 millions de dollars au POT pour les opérations sur le terrain, et ses responsables étaient chargés de déterminer les objectifs financiers pour les opérations sur le terrain du Recensement et de contrôler les progrès relatifs à l'exécution du programme, y compris les dépenses totales du programme. Les opérations sur le terrain du Recensement ont été axées sur l'obtention d'un taux de réponse de 100 % pour le Recensement, et d'un taux de réponse suffisamment élevé pour l'ENM, afin d'assurer la qualité des données.

Un changement important s'est produit pour le Recensement de 2011; la rémunération des agents recenseurs a été fondée sur un taux horaire plutôt que sur un taux à la pièce. Ce changement a compliqué la planification financière des opérations de collecte, en raison du manque de données historiques. On a demandé aux régions de mener les opérations sur le terrain et de rendre compte des dépenses du programme, selon le principe que les objectifs financiers initiaux étaient insuffisants et que des fonds additionnels seraient affectés pour compléter les opérations de collecte du recensement et de l'ENM, par suite d'un contrôle actif des taux de réponse. Les objectifs de taux de réponse pour l'ENM ont été communiqués par le BGR en juillet 2011. À ce moment-là, les coûts du programme dans certaines régions dépassaient les objectifs financiers. Le BGR a demandé aux régions de poursuivre les activités de collecte du Recensement et de l'ENM jusqu'à l'obtention d'un taux de réponse satisfaisant à l'échelle du pays. Compte tenu des décisions quotidiennes requises pour obtenir des taux de réponse équilibrés, les gestionnaires régionaux et le BGR ont assuré un suivi des modèles de dépenses et des coûts sur une base quotidienne, mais ont choisi de ne pas mettre à jour les budgets sur la même base. Les gestionnaires du Recensement ont indiqué que les coûts faisaient partie intégrante du processus de décision concernant les activités de suivi, qui ont été gérées de façon centralisée avec des représentants du BGR, de la DCSR et de la Direction de la méthodologie.

L'absence de données historiques concernant la façon dont les agents recenseurs sont rémunérés, combinée aux changements liés à la nouvelle ENM, a rendu difficile pour les gestionnaires du Recensement d'établir des objectifs financiers éclairés pour le Recensement de 2011. Cette vulnérabilité augmente le risque que les gestionnaires régionaux soient moins incités à contrôler les coûts du SCNR pour les activités de collecte.

Rapports du Système de gestion sur le terrain et du SIG utilisés pour la prise de décisions

L'intégration d'objectifs de rendement tout au long du processus de production de rapports produit de meilleures données pour la planification, les prévisions et la gestion des ressources. Elle permet aussi aux gestionnaires de suivre le rendement réel par rapport aux résultats prévus et d'apporter des rajustements, au besoin.

Le SGT a été élaboré par suite du Recensement de 2006, en vue de résoudre les problèmes liés aux opérations sur le terrain dans le domaine de la répartition des cas et de la gestion. Les fonctions les plus essentielles du SGT ont été élaborées et mises à l'essai; les résultats ont été soumis dans le cadre de l'évaluation du test du recensement du SGT, en septembre 2009. Ils comprenaient la création et la gestion des affectations de SCNR, les caractéristiques d'entrée et de gestion de la rémunération, l'accès aux demandes de suivi des répondants et la gestion de ces demandes, l'accès aux données de gestion, la saisie des données des registres des visites et la saisie des données sur les logements collectifs.

Le SGT est une application Web que tous les employés sur le terrain peuvent utiliser à partir de leur propre ordinateur personnel et d'un branchement Internet. Il permet au personnel sur le terrain d'avoir accès aux listes de logements nécessitant un suivi de la non-réponse, aux listes d'avis concernant les questionnaires reçus au Centre des opérations des données, aux demandes de suivi, aux rapports d'information de gestion et à des instructions et messages des gestionnaires au moment opportun. Le personnel sur le terrain l'utilise aussi pour entrer sa productivité et ses demandes de rémunération et de remboursement de dépenses, sur une base quotidienne.

Le Système d'information de la gestion (SIG) était la principale source d'information pour contrôler les opérations régionales du Recensement. Alors que le SGT est le système qui a été utilisé pour recueillir les données concernant la productivité et le temps/les dépenses des agents recenseurs, le SIG a servi à compiler les résultats à partir des données du SGT. La majorité des rapports disponibles dans cet entrepôt de données comprennent des renseignements sur les progrès des opérations par rapport aux objectifs établis. Les données sur le dénombrement étaient entrées dans le SGT et des rapports configurés au préalable étaient accessibles pour les superviseurs et les gestionnaires du BC et dans les régions, par l'intermédiaire du portail du SIG.

Les rapports pouvant être produits à partir de ce système comprenaient des renseignements concernant :

  • les progrès réalisés au chapitre du recrutement, de l'embauche et des heures de formation,
  • le nombre cumulatif d'heures demandées par les agents recenseurs,
  • les progrès réalisés relativement aux diverses activités de dénombrement, y compris le dénombrement anticipé et le SCNR,
  • le coût cumulatif de chaque opération au niveau du POT et du BLR, et
  • les progrès réalisés concernant l'acheminement des formulaires sur papier remplis.

Des rapports sommaires du SIG ont été produits quotidiennement par les DA du Recensement pour l'examen par les directeurs régionaux et ont servi à contrôler les progrès par rapport aux objectifs opérationnels établis pour la région, les valeurs aberrantes supérieures à la moyenne pour la productivité et/ou les coûts, et le pourcentage des fonds affectés dépensé à ce jour. Toutefois, ces rapports ne présentaient pas d'éléments de coût par rapport à des objectifs financiers établis. Par exemple, le Rapport sur les indicateurs clés (RIC) du coût par opération fournit les dépenses quotidiennes et cumulatives totales, y compris : le nombre d'heures et de kilomètres accumulés pour un jour donné, la valeur monétaire connexe, d'autres dépenses et la somme totale de toutes les dépenses. Ces montants ne sont comparés à aucune cible ni attente. L'absence de données historiques pour le dénombrement fondé sur un taux horaire ne permet pas de tirer profit de repères ou d'indicateurs comme base d'évaluation de la productivité. Cela a nui à la capacité de déterminer si les montants cumulatifs fournis se situaient à l'intérieur des attentes ou non, et les explications des déficits budgétaires n'étaient pas documentées.

L'équipe du Projet des opérations sur le terrain (POT) a servi de lien entre les opérations régionales et le programme du Recensement. Les responsables du POT rencontraient les régions sur une base quotidienne, dans le cadre de conférences téléphoniques, pour discuter des résultats des rapports du SIG. Ils rencontraient ensuite l'équipe du Bureau de gestion du recensement (BGR), sur une base hebdomadaire, pour faire le point sur les opérations régionales. Le Comité des opérations du SIG, constitué de tous les membres de l'Équipe de projet du recensement, a aussi passé en revue les données du SIG, au fur et à mesure du déroulement des opérations, pour suivre les progrès des différents projets. Même si les rapports de gestion étaient passés en revue, des rapports clés, comme les coûts réels par rapport aux coûts prévus et le RIC du coût par opération ne comportaient pas d'explication sur la cause des écarts financiers ou leurs répercussions sur les opérations. Cela a nui à la capacité des gestionnaires de déterminer la source des problèmes, de prendre des mesures correctives et de profiter peut‑être des leçons apprises, à l'avenir.

Dans l'ensemble, le SGT et le SIG ont fourni des données de gestion à jour pour la gestion des cas et la rémunération/les dépenses des agents recenseurs. La qualité des données peut être améliorée grâce à la détermination et à l'explication des écarts financiers, afin que les gestionnaires puissent suivre le rendement réel par rapport aux résultats prévus et procéder à des rajustements au besoin.

Recommandations :

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint, Recensement, Opérations et Communications, veille à ce que :

  • Les risques financiers découlant des changements importants apportés à la structure de rémunération du recensement fassent partie du cadre de gestion du risque.
  • Les données financières et non financières recueillies dans le cadre du Recensement de 2011 servent de repères pour la planification et l'établissement d'objectifs, à un niveau approprié, pour les activités du programme du Recensement de 2016.
  • La qualité des données comprises dans le rapport du SIG soit améliorée, afin de déterminer et d'expliquer les écarts financiers, pour que les gestionnaires puissent contrôler le rendement réel par rapport aux résultats prévus et procéder à des rajustements au besoin.

Réponse de la direction :

La direction souscrit aux recommandations formulées.

Le Recensement de la population représente l'activité la plus importante en temps de paix du gouvernement fédéral et, de loin, le programme le plus complexe de Statistique Canada. Les opérations sur le terrain sont la composante du programme qui pose le plus de défis, et plus particulièrement l'activité de suivi de la non-réponse pour des millions de logements non répondants. La planification et l'exécution des activités de suivi de la non-réponse exigent une structure de gouvernance bien établie, dynamique et efficace. Statistique Canada ne peut déterminer, au début des opérations, qui répondra et ne répondra pas et où, géographiquement, les non-répondants se retrouveront. Les activités liées à la non-réponse sont planifiées initialement à partir des tendances de réponse des cycles précédents du Recensement. L'objectif des opérations sur le terrain consiste à obtenir rapidement, efficacement et de la façon la plus efficiente possible des réponses des ménages qui n'ont pas répondu au moment du contact initial.

Les gestionnaires doivent avoir suffisamment de souplesse pour déplacer l'effectif de collecte et/ou la charge de travail et investir dans les activités de suivi, afin d'assurer des taux de réponse équilibrés partout au pays. En tirant parti de leurs années d'expérience relativement à la tenue du recensement, les responsables du Bureau de gestion du recensement, en collaboration avec le Projet des opérations sur le terrain de la Direction de la collecte et des services régionaux, déterminent les repères de productivité et gèrent les risques financiers liés à la réussite à l'échelle de Statistique Canada.

En juin 2010, le gouvernement a décidé de maintenir le Recensement de la population de 2011 sous forme de recensement de base au moyen d'un questionnaire court. Toutes les autres questions qui étaient comprises dans le questionnaire long du Recensement ont été incluses dans une nouvelle enquête à participation volontaire, l'Enquête nationale auprès des ménages (ENM). Par conséquent, la complexité des opérations sur le terrain s'est accrue en 2011, avec l'avènement de l'Enquête nationale auprès des ménages, la plus importante enquête à participation volontaire jamais menée par Statistique Canada.

Les changements apportés au questionnaire du Recensement et l'avènement de l'Enquête nationale auprès des ménages ont aussi entraîné des changements dans l'échantillon, qui ont donné lieu à une augmentation significative du nombre de logements recevant les questionnaires du Recensement et de l'Enquête nationale auprès des ménages. Le questionnaire du Recensement a été envoyé à 100 % des logements au Canada, comparativement à l'échantillon de 80 % prévu, et l'Enquête nationale auprès des ménages a été distribuée dans 33 % des logements au Canada, comparativement à l'échantillon de 20 % pour le questionnaire long du Recensement.

Outre le financement initial reçu pour le Recensement de la population de 2011, Statistique Canada a reçu du financement additionnel qui devait servir à trois fins :

  • apporter des changements aux questionnaires et aux systèmes de traitement;
  • compenser l'augmentation des coûts liée à l'impression et à l'envoi par la poste de questionnaires additionnels (tant du Recensement que de l'ENM);
  • augmenter le suivi, au besoin, pour assurer un taux de réponse de 98 % au Recensement.

Le financement additionnel a été conservé et géré par le Bureau de gestion du recensement. Environ 50 % des fonds étaient requis pour mettre en œuvre les changements et pour financer les coûts additionnels d'impression et d'envoi par la poste. Les 50 % qui restent ont été conservés comme fonds pour les éventualités et gérés par le Bureau de gestion du recensement. La répartition de ces fonds a été fondée sur les décisions prises par le Comité des politiques, par suite de la recommandation des gestionnaires du programme du Recensement. Les recommandations ont été formulées sur la base de discussions quotidiennes entre le Bureau de gestion du recensement, la Direction de la collecte et des services régionaux et la Direction de la méthodologie.

Compte tenu des décisions quotidiennes requises pour obtenir une réponse équilibrée à l'échelle du pays, il était à peu près impossible de mettre à jour les budgets pour chaque bureau local du recensement sur une base quotidienne. Au niveau local, on s'attend à ce que les gestionnaires gèrent la productivité. Toutefois, le contrôle des dépenses fait partie intégrante du processus de décision, afin d'assurer un rendement constant des investissements. Les tendances de dépenses et les coûts font l'objet d'un suivi quotidien par les gestionnaires régionaux, en collaboration avec le Bureau de gestion du recensement. Les décisions quant aux priorités de collecte des données et aux affectations budgétaires doivent être gérées de façon centralisée, avec l'intervention de la Direction de la collecte et des services régionaux, de la Direction de la méthodologie et du Bureau de gestion du recensement.

Les opérations de collecte du Recensement de 2011 se sont extrêmement bien déroulées et, au bout du compte, les fonds pour éventualités n'ont pas été utilisés pour assurer le succès de cette activité de collecte. L'obtention de taux de réponse équilibrés à l'échelle du pays est alors devenue l'objectif principal de l'Enquête nationale auprès des ménages, et les fonds pour éventualités ont été utilisés à cette fin. Une fois qu'il a été déterminé qu'un suivi additionnel n'améliorerait pas davantage la qualité des taux de réponse, le Comité des politiques a décidé de cesser les activités de suivi, et les fonds restants du budget d'éventualités ont été renvoyés au Conseil du Trésor.

  • Le Bureau de gestion du recensement s'assurera que les risques financiers liés aux aspects importants du programme du Recensement seront inclus dans le cadre de gestion du risque du Recensement.

    Produits livrables et échéances : Le registre des risques sera tenu à jour pour le programme de 2016, sur une base permanente.
  • Comme cela a été fait pour les recensements précédents, les données du Recensement de 2006 ayant, par exemple, servi de repères pour appuyer la gestion des opérations en 2011, le Bureau de gestion du recensement et l'équipe du Projet de la recherche, de l'évaluation et de la gestion de la qualité s'assureront qu'une approche similaire sera élaborée pour les opérations pertinentes du programme de 2016. L'approche doit être souple, tout en appuyant des pratiques de gestion financière saine, et des objectifs doivent être établis aux niveaux appropriés pour tenir compte du caractère non prévisible des opérations liées à la non-réponse. Dans la foulée des pratiques établies pour les opérations de collecte de 2011, les gestionnaires des bureaux régionaux, du Bureau de gestion du recensement et de la Direction de la méthodologie collaboreront pour rajuster les priorités des opérations quotidiennes, afin d'obtenir des taux de réponse optimaux et de respecter les budgets affectés.

    Produits livrables et échéances : Une approche détaillée de gestion de l'information sera élaborée et mise à l'essai à temps pour les opérations de 2016.
  • Le Bureau de gestion du recensement et l'équipe du Projet des opérations sur le terrain s'assureront qu'à partir des données du programme du Recensement de 2011, les indicateurs/objectifs de rendement seront rajustés et le SIG financier sera amélioré, afin de produire de meilleurs outils pour améliorer la gestion des coûts variables de la collecte (par exemple, d'autres solutions seront envisagées pour réduire les coûts liés aux kilomètres parcourus).

    Produits livrables et échéances : Une approche détaillée en matière d'information de gestion sera élaborée et mise à l'essai à temps pour les opérations de 2016. Cette tâche se déroulera pendant la période d'essai de 2014.

Objectif no 2 : Les contrôles clés intégrés dans le processus de rémunération entourant les paiements versés aux employés recrutés en vertu de la Loi sur la statistique, dans le cadre du Recensement/de l'ENM de 2011, y compris ceux gérés par l'intermédiaire du Système de gestion sur le terrain (SGT), sont efficaces.

Gérance

La formation et les directives relatives au contrôle des coûts et à l'utilisation des rapports du SIG ont permis de déterminer les rôles et responsabilités qui auraient profité de directives ou de lignes directrices plus claires sur l'approche à adopter pour les fonctions de supervision.

Les activités de planification et de contrôle étaient principalement axées sur l'atteinte des objectifs de collecte. Les chefs d'équipe (CE) et les chargés des opérations sur le terrain (COT) ont passé en revue les demandes et les rapports de productivité, afin de s'assurer qu'ils étaient raisonnables. Ce contrôle clé, auquel se fient les chefs des bureaux locaux du recensement (CBLR) pour approuver les demandes de rémunération et de remboursement de dépenses en vertu de l'article 34 de la LGFP,comporte un faible niveau d'assurance que les coûts sont raisonnables.

Les résultats des tests d'audit effectués ont démontré que le processus de rémunération du recensement est respecté. Tous les employés examinés dans l'échantillon étaient considérés comme en règle; toutes les demandes de remboursement de frais de voyage examinés ont été approuvées au préalable et signées par les personnes possédant les pouvoirs appropriés; et les paiements ont été versés dans les comptes bancaires des agents recenseurs concernés. Les demandes de rémunération et de remboursement de dépenses des agents recenseurs ont été mises en lots et approuvées par les personnes détenant les pouvoirs nécessaires en vertu des articles 33 et 34 de la LGFP. Toutefois, dans la plupart des cas, il n'y avait pas de preuve d'analyse ou de demande de renseignements concernant l'exactitude et le caractère raisonnable des lots, comme l'exige l'approbation en vertu de l'article 34. Par conséquent, les personnes qui approuvent des paiements en vertu de l'article 33 n'avaient pas toujours de preuve suffisante que les procédures requises en vertu de l'article 34 avaient été appliquées.

Le processus d'approbation des paiements versés aux agents recenseurs comprenait deux contrôles utilisés dans le processus de rémunération du recensement : examen quotidien des demandes soumises par les CE et examen et analyse des rapports de productivité menés par les CE, les COT, les surveillants de la rémunération et les CBLR, avant que le paiement des demandes de rémunération et de remboursement de dépenses soit approuvé. À cette fin, les rapports obtenus par suite de l'examen et du contrôle des demandes de rémunération et de remboursement de dépenses doivent comporter des données exactes et à jour pour chaque niveau de supervision, afin de déterminer les erreurs ou les cas de demandes déraisonnables soumises par les agents recenseurs.

Contrôle de la rémunération et des dépenses des agents recenseurs

Pour le Recensement de 2011, les agents recenseurs ont été rémunérés selon un taux horaire, afin d'améliorer le recrutement et le maintien en poste. Par conséquent, la gestion du temps est devenue un élément important et a été intégrée au SGT. Les agents recenseurs ont utilisé le SGT pour rendre compte de leur productivité et pour entrer leurs heures de travail et leurs demandes de remboursement de dépenses sur une base quotidienne.

Chaque CE était responsable de la supervision du travail de 8 à 14 agents recenseurs. On s'attendait à ce que les CE passent en revue chaque demande de rémunération et de remboursement de dépenses, avant d'en recommander l'approbation dans le SGT. Le système comprenait une fonction optionnelle, grâce à laquelle les agents recenseurs pouvaient entrer des détails ou des justifications à l'appui de leurs demandes. Pour appuyer les activités de contrôle des CE, le SGT signalisait aussi les 25 % supérieurs des montants les plus élevés de TPC dans un BLR donné.

Par conséquent, on a beaucoup dépendu des CE pour assurer le caractère raisonnable des demandes des agents recenseurs, grâce à un examen de leur rendement avant l'approbation des heures et des kilomètres demandés et à un contrôle étroit des progrès réalisés. Le contrôle des résultats et le règlement rapide des problèmes de rendement étaient des contrôles clés dont on dépendait pour assurer le respect des objectifs du programme. Des procédures efficaces de contrôle des coûts sont essentielles pour fournir des assurances aux personnes ayant les pouvoirs délégués en vertu des articles 34 et 33 de la LGFP, avant qu'elles approuvent les paiements aux agents recenseurs.

Les attentes en ce qui a trait au contrôle des coûts devant être assuré par les CE ont été énoncées dans la Directive 08 : Contrôle des coûts et gestion financière des opérations sur le terrain, de la façon suivante :

« Les chefs d'équipe doivent organiser des séances d'examen avec leurs agents recenseurs peu après le début de chaque opération. Ils ont accès aux formules G et aux rapports du SIG pour surveiller la productivité et le temps consacré à chaque cas. Ils doivent communiquer avec leurs agents recenseurs tous les jours. Il incombe aux chefs d'équipe de faire part de leurs attentes à leurs agents recenseurs. Si la production est inférieure aux attentes, ou si le kilométrage déclaré est déraisonnablement élevé, une supervision étroite s'impose, une mesure correctrice doit être prise et, s'il y a lieu, un employé peut être remplacé. Les chefs d'équipe ne doivent pas hésiter à consulter leur COT pour obtenir de l'aide lorsqu'ils ne parviennent pas à résoudre un problème. »

Dans le cadre de cette directive, on détermine les rôles et responsabilités en matière de contrôle des coûts, mais on aurait profité de directives ou de lignes directrices plus claires quant à l'approche à adopter. Le document indique que des discussions devraient se tenir pour les personnes dont le rendement n'est pas satisfaisant; toutefois, la directive ne porte pas de façon explicite sur la nécessité de contrôler les heures demandées et ne comporte pas de lignes directrices claires sur ce qui est considéré comme raisonnable et sur ce qui ne l'est pas.

Tout au long de la période de collecte du recensement, le SGT a aussi produit une gamme variée de rapports et de données de gestion, mis à jour quotidiennement et accessibles pour les superviseurs et les gestionnaires du programme, en vue de prendre des décisions opportunes. Les rapports de productivité étaient considérés comme un outil de contrôle clé devant être utilisé par les CE, les COT, les GAOT et les CBLR. Les rapports produits à partir des données du SGT comprenaient des renseignements selon la région géographique, y compris le TPC, le nombre de tentatives, le nombre de kilomètres demandés, les cas terminés, la moyenne de TPC par DCE, la moyenne de TPC par BLR. Toutefois, les documents de procédure et de formation n'expliquaient pas comment utiliser les rapports du SIG pour assurer les fonctions de supervision concernant l'exactitude et le caractère raisonnable des coûts.

Grâce aux interviews et aux tests, l'équipe d'audit a évalué les processus d'examen des CE concernant la rémunération/les dépenses, ainsi que les rapports de productivité, afin de déterminer leur efficacité pour fournir l'assurance que les coûts sont contrôlés. L'examen d'environ 50 demandes a révélé que près des deux tiers d'entre elles ne comprenaient pas de commentaires pour expliquer le nombre d'heures/de kilomètres, même dans les cas, par exemple, où les demandes comprenaient plus de 100 KM et qu'aucun questionnaire n'avait été recueilli.

L'absence de justification fait en sorte qu'il revient aux CE d'assurer un suivi auprès des agents recenseurs signalés automatiquement par le SGT comme ayant un mauvais rendement. Par ailleurs, les CE interviewés ont indiqué que lorsqu'ils communiquaient avec les agents recenseurs pour les interroger sur leur temps et leurs dépenses, ils rejetaient rarement des demandes parce que les agents recenseurs étaient en mesure des fournir des explications plausibles (par exemple, congestion routière excessive, travaux routiers, etc.) pour justifier les demandes considérées comme excessives. Dans la plupart des cas, les CE n'ont pas été en mesure de remettre en question les demandes exagérées, et seules celles qui étaient considérablement gonflées ont fait l'objet d'une enquête ou d'un examen plus poussé ou d'une attention particulière.

Comme il est mentionné précédemment, le SGT signalait automatiquement les montants élevés de TPC et produisait un rapport déterminant les 25 % supérieurs des montants les plus élevés de TPC dans un BLR donné. Les CE avaient accès aux rapports de contrôle et devaient utiliser ces données avant de recommander le remboursement des demandes. Le contrôle devait permettre de déterminer rapidement les demandes considérées comme déraisonnables comparativement à celles des autres agents recenseurs de la même région. Les tests ont révélé que si un agent recenseur ne déclarait aucun questionnaire recueilli, les heures demandées pour tenter de recueillir des questionnaires n'étaient pas signalées dans les rapports du système. Le système ne signalait pas les cas de TPC élevé, tant que les questionnaires n'étaient pas recueillis dans l'unité de collecte.

Après un examen et des interviews avec le personnel régional, l'équipe d'audit a noté que le temps et les dépenses des agents recenseurs, ainsi que les données des questionnaires, n'étaient pas toujours téléchargés simultanément dans le SGT. Selon le moment du jour auquel les agents recenseurs entraient leur temps dans le SGT, le chargement des données sur les cas ne se produisait pas toujours le même jour que l'entrée des données sur le temps et les dépenses. Cette situation a eu des répercussions sur l'exactitude des statistiques de TPC pour les unités de collecte, en produisant des résultats variés. Certains CE interviewés ont mentionné qu'ils n'assuraient pas toujours de suivi des cas signalés, étant donné que de nombreuses fois, ils avaient noté que les chiffres finissaient pas s'équilibrer. Cela a eu des répercussions sur l'actualité et l'intégrité des données utilisées pour identifier les personnes ayant un mauvais rendement et a réduit l'efficacité du contrôle. Les résultats de l'évaluation du recensement ont indiqué que 95 % de toutes les demandes étaient remboursées sans contrôle par les CE, ce qui démontre que peu de changements ont découlé du contrôle des demandes par les CE.

Les chargés des opérations sur le terrain (COT) sont les superviseurs de première ligne responsables de comparer la productivité et les coûts au moyen des rapports du SIG pour chaque opération. Leur rôle consiste principalement à contrôler les rapports de leurs chefs d'équipe et à fournir des directives, au besoin. Les COT supervisaient entre 7 et 12 CE travaillant tous dans des endroits ou des contextes différents. Les interviews avec les COT ont révélé qu'ils ne contrôlaient pas l'efficacité des examens menés au niveau des CE et qu'ils se concentraient principalement sur l'optimisation de la répartition du personnel, selon les niveaux de productivité atteints. Qui plus est, ils ont indiqué qu'il n'était pas réaliste de s'attendre à ce que les COT effectuent cette analyse, compte tenu du court délai du SCNR.

Les tests d'audit ont montré que les agents recenseurs signalés par le système en raison de leur faible productivité sont demeurés actifs, même si aucune amélioration significative ne s'était produite. Il n'y avait pas de preuve qu'un suivi avait été effectué pour l'une ou l'autre de ces personnes ayant un mauvais rendement. De même, l'évaluation du rendement de ces agents recenseurs indiquait qu'ils avaient « atteint » ou « dépassé » les objectifs, en mentionnant leur capacité à recueillir des questionnaires, sans jamais commenter leur productivité ou leur rentabilité.

L'audit a révélé que les activités de planification et de contrôle étaient principalement axées sur l'atteinte des objectifs de collecte. L'examen des demandes de remboursement et des rapports de productivité du SGT par les chefs d'équipe et les chargés des opérations sur le terrain ont fait ressortir qu'un contrôle clé utilisé par les chefs des bureaux locaux du recensement (CBLR) pour l'approbation des demandes de rémunération et de remboursement de dépenses en vertu de l'article 34 de la LGFP comporte un faible niveau d'assurance que les coûts étaient raisonnables.

Conformité au processus de rémunération du recensement

Les pouvoirs de signature en vertu de l'article 34 de la LGFP pour la rémunération versée aux agents recenseurs reviennent aux CBLR. On s'attendait à ce que les procédures énoncées dans la Formule 49-F Manuel du bureau des finances soient suivies et appliquées.

Une fois les demandes des agents recenseurs recommandées par les CE, un sommaire des demandes (lots) était préparé dans chaque BLR, en vue de l'approbation par le CBLR en vertu de l'article 34, après quoi il était envoyé au groupe régional des finances et aux sous-sections de la paie respectives pour l'approbation en vertu de l'article 33. Les détails du processus de rémunération en place au cours du Recensement de 2011 se trouvent à l'annexe B.

Les attributs de la Formule 49-F Manuel du bureau des finances et du Guide des chefs des bureaux locaux du recensement ont servi à élaborer nos procédures d'audit. Les tests visaient à fournir l'assurance que des contrôles étaient en place pour veiller à ce que :

  • Les agents recenseurs qui recevaient des paiements soient en règle et aient été recrutés selon les procédures établies;
  • l'approbation en vertu de l'article 32 de la LGFP pour les formulaires d'autorisation de voyage soit documentée et appuyée;
  • l'approbation en vertu de l'article 34 de la LGFP soit documentée et appuyée;
  • l'approbation en vertu de l'article 33 de la LGFP soit documentée et appuyée; et
  • les paiements soient versés dans le compte bancaire de l'agent recenseur concerné.

L'équipe chargée de l'audit a sélectionné un échantillon de 25 demandes de rémunération d'agents recenseurs pour chaque région, couvrant deux périodes de paie, pendant la période de pointe du SCNR. Au total, dix districts de chef d'équipe (DCE) ont été sélectionnés de façon aléatoire dans ces régions et comprenaient des agents recenseurs qui avaient demandé un nombre important d'heures. L'échantillon incluait des agents recenseurs dont le temps par cas (TPC) se situait dans la moyenne et d'autres pour lequel il dépassait la moyenne.

L'audit a révélé ce qui suit :

Conformément aux directives du programme, les dossiers d'employés ont été téléchargés dans le SGT, à partir des dossiers de demande originaux créés dans le Système de recrutement automatisé du recensement (SRAR). Conformément à la Formule 46-F – Directive 14 : Recrutement pour le Recensement de 2011, les formulaires de demande des employés ont fait l'objet d'une répartition efficace des tâches tout au long du processus d'approbation, avant le recrutement. Les dossiers des candidats ont été récupérés dans le SRAR et examinés, afin de s'assurer de l'approbation électronique de chaque niveau par les personnes compétentes. Les processus d'approbation comportant des niveaux multiples constituent une mesure efficace pour prévenir la création d'employés fictifs. Les formulaires de demande originaux et d'autres documents requis, y compris des photos des employés, figuraient dans les dossiers. Tous les employés examinés dans l'échantillon étaient considérés comme des employés en règle.

Les demandes de remboursement de frais de voyage soumises par les agents recenseurs étaient approuvées avant le voyage. Les formulaires d'autorisation de voyager étaient signés par les personnes à qui les pouvoirs étaient délégués en vertu de l'article 32 de la LGFP.

Les demandes de rémunération et de remboursement de dépenses des agents recenseurs étaient mises en lot et approuvées par les personnes détenant les pouvoirs en vertu des articles 34 et 33 de la LGFP. Toutefois, dans la plupart des cas, il n'y avait pas de preuve d'analyse ou de demande de renseignements concernant l'exactitude et le caractère raisonnable des lots, conformément à l'article 34. Par conséquent, les personnes approuvant les paiements en vertu de l'article 33 n'avaient pas toujours suffisamment de preuve que les procédures requises en vertu de l'article 34 avaient été suivies.

Les superviseurs de la paie avaient la possibilité de modifier les données de compte de paie d'un employé dans le SGT. Les tests ont démontré que les paiements avaient été versés aux comptes bancaires des agents recenseurs concernés. Les formulaires prescrits requis pour modifier les données des comptes de paie des agents recenseurs figuraient dans les dossiers et toutes les signatures requises correspondaient.

Recommandations :

Il est recommandé que le statisticien en chef adjoint, Recensement, Opérations et Communications, veille à ce que :

  • La formation et les directives relatives au contrôle des coûts et à l'utilisation des rapports du SIG soient révisées de manière à fournir des directives et des lignes directrices claires sur l'approche à adopter pour les fonctions de supervision.
  • Les contrôles clés utilisés pour l'approbation des demandes de rémunération et de remboursement de dépenses en vertu de l'article 34 de la LGFP soient révisés pour en assurer l'applicabilité et l'efficacité, en tenant compte du court délai des activités de SCNR.
  • Les procédures requises en vertu de l'article 34 de la LGFP soient appliquées de façon uniforme et produisent suffisamment de preuve et d'assurance pour l'approbation des paiements en vertu de l'article 33.

Réponse de la direction :

La direction souscrit aux recommandations formulées.

  • L'équipe du Projet des opérations sur le terrain s'assurera que les indicateurs/objectifs de rendement sont rajustés et que les processus sont définis pour veiller à ce que les gestionnaires disposent des outils dont ils ont besoin pour mieux gérer les coûts variables de la collecte. La formation et les directives sur l'utilisation des rapports du SIG seront mises à jour et les responsabilités seront précisées, afin de faire en sorte que les gestionnaires comprennent leurs obligations financières et s'y conforment.

    Produits livrables et échéances : Une approche détaillée en matière d'information de gestion sera élaborée et mise à l'essai pour les opérations de 2016, y compris la formation des personnes concernées. Cette tâche se déroulera pendant la période d'essai de 2014.
  • L'équipe du Projet des opérations sur le terrain s'assurera que les pouvoirs en vertu de l'article 34 sont revus et corrigés, au besoin. Les processus de contrôle clés seront précisés et de la formation appropriée sera fournie pour s'assurer que les personnes qui approuvent les dépenses en vertu de l'article 34 se conforment aux pouvoirs qui leur sont délégués.

    Produits livrables et échéances : Une approche détaillée en matière d'information de gestion est élaborée et mise à l'essai pour les opérations de 2016, y compris des données pertinentes en ce qui a trait aux obligations prévues dans la LGFP. Cette tâche se déroulera pendant la période d'essai de 2014.
  • L'équipe du Projet des opérations sur le terrain s'assurera que les pouvoirs prévus à l'article 34 sont passés en revue et corrigés, au besoin. Les procédures requises en vertu de l'article 34 de la LGFP seront précisées et de la formation appropriée sera fournie. En collaboration avec la Direction des finances, les personnes qui approuvent les demandes de rémunération et de remboursement de dépenses feront l'objet d'un contrôle, afin de déterminer si elles se conforment aux pouvoirs qui leur sont délégués.

    Produits livrables et échéances : Une approche détaillée en matière d'information de gestion sera élaborée et mise à l'essai pour les opérations de 2016, y compris des données pertinentes en ce qui a trait aux obligations prévues dans la LGFP. Cette tâche se déroulera pendant la période d'essai de 2014.

Annexes

Annexe A : Structure sur le terrain du Recensement de 2011

Figure 1 - Structure sur le terrain du Recensement de 2011

Description de la figure - Structure sur le terrain du Recensement de 2011

Annexe B : Processus de rémunération selon la Formule 49-F – Manuel du bureau des finances

Chapitre 3 – Classement

  1. À moins d'indication contraire, les procédures normalisées de classement des bureaux régionaux sont respectées.
  2. Les employés embauchés en vertu de la Loi sur la statistique auront un dossier pour toute leur documentation (p. ex., formule de nomination et formule relative à la paie). Ces dossiers seront conservés en ordre alphabétique dans le BLR, au sein de la Sous-section de l'administration ou de la paie. Tous les états de compte, formules d'embauche et pièces justificatives seront conservés.
  3. Le dossier de chaque employé recruté en vertu de la Loi sur la statistique doit contenir les éléments suivants :
    1. Liste de contrôle – Embauche du personnel recruté en vertu de la Loi sur la statistique, formule 21B;
    2. Formule de présélection pour le candidat recruté en vertu de la Loi sur la statistique, formule 22A;
    3. Recommandation et attribution du personnel recruté en vertu de la Loi sur la statistique, formule 23;
    4. Statistique Canada – Serment ou affirmation d'office et de discrétion, formule 24;
    5. Signification du serment ou de l'affirmation d'office et de discrétion, formule 24A;
    6. Conditions d'emploi, série des formules 25;
    7. Demande d'emploi au recensement, formule 26 (si la demande n'a pas été remplie en ligne), curriculum vitae et autres notes découlant du processus de sélection;
    8. Épreuve de sélection, formule 27 ou 27B) / Feuille de réponses de la CFP, formule PSC2256;
    9. Livret d'évaluation du candidat à un poste sans fonctions de supervision, formule 27C / Barème de correction - Épreuve de sélection, formule 27D;
    10. Vérification de fiabilité du recensement, formule 26B;
    11. Contrat d'utilisation pour le Système de gestion sur le terrain, formule 26;
    12. Changement d'adresse, formule 30B (le cas échéant);
    13. une photo;
    14. Registre des heures et des dépenses hebdomadaires recommandé, formule 32 (nécessaire uniquement en cas de demande de remboursement des dépenses ou d'entrée des heures et de la productivité par une autre personne);
    15. la formule 32 doit être accompagnée de reçus;
    16. Évaluation du rendement, formule 38;
    17. Renseignements pour le dépôt direct, formule 39;
    18. Déclaration pour les retenues, formulaire 39B, TD1 applicable, TP-1015.3 ou TD1-IN;
    19. test linguistique (le cas échéant);
    20. autres documents pertinents (correspondance, notes de réunions de comités disciplinaires, etc.).

Le contenu de ces documents est hautement confidentiel et les formules doivent être gardées en lieu sûr, dans un classeur fermé à clé auquel l'accès est restreint et qui est verrouillé après les heures de travail et lorsqu'il n'est pas utilisé.

  1. On devrait créer des dossiers régulièrement et le classement devrait être à jour afin de permettre aux employés de retrouver les documents rapidement et facilement.
  2. Les rapports d'autorisation de paiements en lots, les rapports de confirmation de paiement (SFMC) et les rapports sommaires (SFMC) devraient être classés en fonction de la date et du numéro de lot.
  3. Le système de classement doit être organisé de façon à ce qu'on puisse obtenir une piste de vérification par personne, par rapport d'autorisation de paiements en lots ou par rapport de confirmation de paiement.
  4. La formule 31 et les autres documents autorisant les dépenses au préalable sont envoyés au centre régional du recensement (CRR) aux fins de paiement et une copie est conservée et classée au BLR d'origine. Ces dossiers sont conservés en ordre de province, de district de recensement et d'unité de collecte afin de faciliter l'accès en cas de besoin à une date ultérieure.
  5. Tous les renseignements protégés doivent être rangés dans un classeur verrouillé. Les classeurs doivent être fermés à clé, notamment à la fin de chaque journée. La clé ou la combinaison doit être conservée dans un lieu sûr et central. S'il vous faut classer une grande quantité de documents protégés, communiquez avec la Sécurité du Bureau.

Annexe C : Critères d'audit

Annexe C : Critères d'audit
Sommaire du tableau
Le tableau de l'Annexe C identifie les critères de vérification, les contrôles (existants et prévus) et les instruments de politiques qui ont servit de source pour les critères.
Secteur d'intérêt / Contrôles de base / Critères Contrôles (existants et prévus) Instrument de politique
1) Le cadre de contrôle en place entourant la planification financière, le contrôle et le rapport des dépenses traitées par le SGT est approprié.
Gestion du risque
1.1 Les gestionnaires déterminent les risques qui pourraient empêcher l'atteinte des objectifs et évaluent les contrôles en place. (GR-2 et 3) 1.1.1 Les gestionnaires sont conscients des répercussions possibles des changements dans la structure du recensement (ENM), ainsi que des changements opérationnels importants (p. ex., rémunération horaire) et disposent d'outils pour gérer ces risques. Cadre de responsabilisation de gestion

Guide de l'utilisateur du SRG – Recensement

Guide de gestion du Recensement de 2011

Loi sur la statistique

Formule 46-F – Directive 08 : Contrôle des coûts et gestion financière des opérations sur le terrain.
Budget et reddition de comptes / Rapports du SGT et du SIG utilisés pour la prise de décisions
1.2 Les politiques et les directives de gestion financière sont conçues de façon appropriée pour les opérations sur le terrain du recensement, afin de veiller à ce que les coûts prévus dans le budget et les coûts réels soient déclarés et contrôlés au niveau du programme (GER-5)

Des examens sont menés pour analyser, comparer et expliquer les écarts financiers entre les chiffres réels et les chiffres planifiés. (GER-15)
1.2.1 Des lignes directrices sont fournies par les Finances concernant la structure d'information financière, les outils de rapport disponibles et les pratiques de gestion financière qui doivent être suivies pour le recensement. Cadre de responsabilisation de gestion

Suite du portail du SIG
1.2.2 Des examens et des analyses sont effectués concernant les résultats financiers et sont comparés au budget, afin de veiller à ce que les opérations régionales soient gérées de façon appropriée. Cadre de responsabilisation de gestion

Suite du portail du SIG
1.2.3 Des rapports sont préparés et communiqués aux intervenants visés concernant les résultats des opérations régionales. Cadre de responsabilisation de gestion

Suite du portail du SIG
2) Les contrôles clés intégrés dans le processus de rémunération entourant les paiements versés aux employés recrutés en vertu de la Loi sur la statistique, dans le cadre du Recensement/ de l'ENM de 2011, y compris ceux gérés par l'intermédiaire du Système de gestion sur le terrain (SGT), sont efficaces.
Contrôle de la rémunération et des dépenses des agents recenseurs
2.1 Les données utilisées pour approuver les demandes des agents recenseurs sont exactes et à jour. Les rapports de productivité sont passés en revue et analysés par les COT, les superviseurs de la paie et les CBLR avant que les demandes de rémunération et les remboursements des dépenses connexes soient approuvés, afin d'assurer l'exactitude et l'actualité des paiements (GER-10/18) 2.1.1 On procède à un examen et à un contrôle du rendement sur une base quotidienne et les personnes qui ont un mauvais rendement sont identifiées et traitées rapidement. Cadre de responsabilisation de gestion

Loi sur la gestion des finances publiques

Analyse du RIC de la productivité des agents recenseurs du SCNR

Guide de l'utilisateur et formules du SGT-Superviseur

Loi sur la statistique
2.1.2 Avant de recommander les paiements, les superviseurs doivent recommander les demandes ou consulter les employés pour préciser et/ou corriger les écarts, au besoin. Cadre de responsabilisation de gestion

Loi sur la gestion des finances publiques

Analyse du RIC de la productivité des agents recenseurs du SCMR

Guide de l'utilisateur et formules du SGT-Superviseur

Loi sur la statistique
2.2 Les rapports obtenus pour l'examen et le contrôle des demandes de rémunération et remboursement de dépenses pourraient permettre de déterminer les erreurs ou les cas de demandes déraisonnables soumises par les agents recenseurs. (GER-20) 2.2.1 Les demandes sont examinées par les superviseurs et approuvées en conséquence. Cadre de responsabilisation de gestion

Formule 46.39 Recommandation des demandes et autorisation des paiements par le COT et le CBLR
2.3 Les employés ont reçu la formation, les outils, les ressources et l'information nécessaires pour appuyer la prise en charge de leurs responsabilités de contrôle et de supervision. (PER-4) 2.3.1 La formation destinée aux employés ayant des fonctions de supervision dans les opérations sur le terrain comprend des directives sur la supervision des activités financières qui relèvent d'eux, par exemple, l'examen des demandes de rémunération et de remboursement de dépenses, la productivité, les approbations en vertu des articles 34 et 33. Cadre de responsabilisation de gestion

Bibliothèque électronique - en.STCwiki

Loi sur la statistique
Conformité au processus de rémunération du recensement
2.4 Les demandes de rémunération et de remboursement de dépenses sont passées en revue, afin de s'assurer qu'elles sont exactes et raisonnables et qu'elles sont approuvées par les personnes appropriées (article 34 de la LGFP et article 33 de la LFGP). (GER-15/18) 2.4.1 L'examen et l'approbation en vertu de l'article 34 de la LGFP sont documentés et fondés sur les données permettant la détermination des erreurs possibles. Cadre de responsabilisation de gestion

Pouvoirs de signature en matière de finances et processus d'acquisition pour les gestionnaires régionaux du recensement

Loi sur la gestion des finances publiques

Formule 49-F - Manuel du bureau des finances

Article 33 – Agents financiers régionaux du recensement

Formule 32 – Directive
2.4.2 Une séparation des tâches en vertu de l'article 33 de la LGFP est en place et contrôlée par la DOSGF. Cadre de responsabilisation de gestion

Pouvoirs de signature en matière de finances et processus d'acquisition pour les gestionnaires régionaux du recensement

Loi sur la gestion des finances publiques

Formule 49-F – Manuel du bureau des finances

Article 33 – Agents financiers régionaux du recensement

Formule 32 – Directive

Formule 46-F – Directive 14 : Recrutement pour le Recensement de 2011

Annexe D : Acronymes

Annexe D : Acronymes
Acronyme Description
BC Bureau central
BGR Bureau de gestion du recensement
BLR Bureau local du recensement
CBLR Chef du bureau local du recensement
CE Chef d'équipe
COT Chargé des opérations sur le terrain
CRG Cadre de responsabilisation de gestion
CRR Centre régional du recensement
CTD Centre de traitement des données
DCE District de chef d'équipe
DCSR Direction de la collecte et des services régionaux
DGR Division de la gestion des ressources
ENM Enquête nationale auprès des ménages
EPR Équipe de projet du recensement
GAOT Gestionnaire adjoint – Opérations sur le terrain
IAI Institut des auditeurs internes
KM Kilomètres
LEFP Loi sur l'emploi dans la fonction publique
LGFP Loi sur la gestion des finances publiques
POT Projet des opérations sur le terrain
SCNR Suivi des cas de non-réponse
SCT Secrétariat du Conseil du Trésor
SGR Système de gestion du risque
SGT Système de gestion sur le terrain
SI Secteur d'intérêt
SIG Système d'information de la gestion
SRAR Système de recrutement automatisé du recensement
TPC Temps par cas
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