Aperçu du recensement — L 'évolution de la population active au Canada, Recensement de 2006

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Contribuant à la diffusion des résultats du Recensement, Tendances sociales canadiennes souligne quelques-unes des tendances sociales clés observées au Recensement de la population de 2006. Nous présentons dans ce numéro une brève adaptation du document L'évolution de la population active au Canada, Recensement de 2006 (no 97-559 au catalogue).

  • Secteur des biens
  • Secteur des services
  • Professions
  • Survol de l'évolution de la population active au Canada

    Entre 2001 et 2006, l'emploi a crû annuellement de 1,7 % par année, ce qui classait le Canada au premier rang des pays du Groupes des sept (G7) à cet égard. L'Italie s'est classée au deuxième rang à ce chapitre (+1,2 %), suivie de la France et des États-Unis. Selon les données tirées de l'Enquête sur la population active, la croissance de l'emploi au Canada s'est poursuivie après 2006.

    L'emploi a progressé dans toutes les régions, mais c'est dans l'Ouest du pays, notamment en Alberta et en Colombie-Britannique que la croissance a été la plus forte.

    Secteur des biens

    L'industrie de l'extraction minière, pétrolière et gazière connaît la plus forte croissance

    Dans le secteur de la production des biens, la croissance la plus forte de l'emploi entre 2001 et 2006 a été relevée dans l'industrie de l'extraction minière, pétrolière et gazière. Le nombre de travailleurs y a atteint 222 700 en 2006, une progression annuelle moyenne de 7,5 %, soit presque quatre fois la moyenne nationale de 1,7  %. De surcroît, 70 % de la croissance de l'emploi dans ce secteur d'activité a eu lieu exclusivement en Alberta.

    L'emploi a connu une forte progression de 4,5 % par année en moyenne dans le secteur de la construction, ce qui porte l'emploi total dans ce secteur à 991 200 pour 2006. La hausse de l'emploi dans la construction a été plus forte dans les provinces de l'Alberta et de la Colombie-Britannique qu'elle ne l'a été en Ontario et au Québec.

    La fabrication subit le plus grand déclin

    En revanche, les résultats sont moins positifs dans le secteur de la fabrication qui a cédé 136 700 emplois entre 2001 et 2006, soit l'équivalent d'une baisse de 1,4 % par année.

    Globalement, le nombre de travailleurs est passé d'autour de 2 033 200 à environ 1 896 500. Ces pertes se sont produites principalement en Ontario (–77 700 emplois manufacturiers) et au Québec (–56 600 travailleurs).

    L'industrie canadienne de la fabrication de vêtements coupés-cousus a perdu près de 33 000 travailleurs entre 2001 et 2006, ce qui représente une baisse annuelle moyenne de 9,3 %.

    L'emploi dans le secteur des ordinateurs et des télécommunications (TC) a fléchi de 28 200, ce qui a durement été ressenti à Ottawa-Gatineau.

    L'industrie de la pâte à papier, du papier et du carton a perdu 14 400 travailleurs au cours de la dernière période quinquennale. L'effectif de l'industrie des scieries et de la préservation du bois a, quant à lui, diminué de 14 200 travailleurs, près de la moitié de la baisse étant survenue en Colombie-Britannique.

    Secteur des services

    Contrairement aux résultats observés dans les industries productrices de biens, l'emploi a connu une croissance généralisée dans le secteur des services au Canada. Les données du recensement montrent que, au Canada, le grand secteur du commerce de détail, la première branche en importance du secteur des services, a presque rejoint le secteur de la fabrication en ce qui a trait au niveau de l'emploi.

    Entre 2001 et 2006, l'emploi dans le commerce de détail a progressé de 1,8 % par année en moyenne, ce qui représente 155 800 travailleurs de plus pour la période et porte l'effectif total du commerce de détail à un peu plus de 1 815 000 travailleurs. Les plus fortes hausses de l'emploi ont été relevées dans les épiceries, les magasins de matériaux et de fournitures de construction, et chez les concessionnaires d'automobiles.

    L'emploi dans le secteur de l'immobilier, de la location et de la location à bail a connu une forte croissance annuelle de 3,3 % en moyenne, croissance vraisemblablement attribuable au boom du secteur résidentiel. Cette branche d'activité employait un peu plus de 293 000 travailleurs en 2006.

    Les services professionnels, scientifiques et techniques ont également profité d'une forte hausse de l'emploi, qui a enrichi cette branche d'activité de 142 300 travailleurs, soit l'équivalent d'une progression annuelle moyenne de 2,9 %. La croissance de l'emploi dans cette branche s'est notamment appuyée sur une demande accrue de main-d'oeuvre dans l'industrie de l'architecture, du génie et des services connexes, demande émanant vraisemblablement du secteur de la construction et de l'industrie pétrolière et gazière.

    L'effectif de la deuxième branche en importance du secteur des services au Canada, les soins de santé et l'assistance sociale, a augmenté de 199 900 travailleurs. Cette hausse a porté l'effectif total des soins de santé et de l'assistance sociale à 1 667 700 travailleurs en 2006. Ce sont l'Ontario, le Québec et l'Alberta qui ont profité des hausses les plus marquées.

    Les services d'enseignement ont accru leur main-d'oeuvre de 123 600 travailleurs, un taux de croissance annuel moyen de 2,4  %, ce qui a porté l'effectif total du secteur à 1 110 000 travailleurs en 2006. Les universités ont affiché une croissance de l'emploi particulièrement forte, dans le sillage d'une augmentation des inscriptions.

    Le nombre de travailleurs dans les administrations publiques a atteint 943 700 en 2006, ce qui représente un taux annuel moyen de croissance de 1,7 %, soit le taux de croissance de l'emploi pour l'ensemble de l'économie. Globalement, la majeure partie de la progression a été le fait des administrations publiques locales, municipales et régionales.

    Professions

    Les travailleurs de l'industrie pétrolière et gazière : un petit groupe qui enregistre la croissance de l'emploi la plus rapide

    Les mouvements de la demande sectorielle de main-d'oeuvre dans différentes branches de l'économie ont eu des répercussions sur la répartition des professions au Canada. Bien que l'industrie pétrolière et gazière reste relativement petite, son expansion rapide au cours des dernières années a donné un élan remarquable à un certain nombre de professions.

    Le nombre de foreurs et de travailleurs de mise à l'essai et des autres services relatifs à l'extraction de pétrole et de gaz a presque doublé pour atteindre 11 500, faisant de cette profession celle qui affiche la plus forte croissance entre 2001 et 2006.

    Le boom de la construction résidentielle a suscité une vague de recrutement. Les commis à la production, souvent employés par les entreprises de construction, ont vu leur nombre grimper de 73,3 % pour atteindre 24 100. Pendant ce temps, l'effectif des aides de soutien des métiers et des manoeuvres en construction a grimpé de 57,2 % en 2006 pour se chiffrer à près de 143 900 travailleurs. Les achats de biens coûteux ont intensifié les activités des agents de prêts qui se trouvaient au nombre de 35 400, soit une hausse de 13 900 personnes ou de 64,5% par rapport à 2001.

    Une forte croissance de l'emploi a aussi été observée chez les assistants d'enseignement et de recherche au niveau postsecondaire (65,7 %). Cette hausse coïncide avec l'augmentation des inscriptions postsecondaires au cours des dernières années.

    Quelque 36 500 esthéticiennes, électrolystes et travailleurs assimilés ont été dénombrés lors du dernier recensement, ce qui représente une hausse de 57,4 % par rapport à 2001. Cette poussée s'explique en partie par l'expansion de l'industrie des « spas » au Canada.

    Tableau 1 Professions affichant les taux de croissance les plus élevés, 2001 à 2006, Canada. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

    Tableau 1
    Professions affichant les taux de croissance les plus élevés, 2001 à 2006, Canada

    Les professions les plus courantes

    Entre 2001 et 2006, les conducteurs de camions ont dû céder le premier rang aux vendeurs et commis-vendeurs du commerce de détail pour ce qui est de la profession la plus fréquente chez les hommes. La troisième profession la plus populaire chez les hommes était toujours celle de directeur du commerce de détail.

    Chez les femmes, les emplois de vendeuses et de commis-vendeuses dans le commerce de détail représentent aussi la profession la plus fréquemment déclarée en 2006, l'effectif de ce groupe se chiffrant à un peu plus de 400 000 travailleuses. Les caissières se classent au deuxième rang avec un effectif de 256 000 travailleuses. Enfin, grâce au recrutement de personnel dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale, les infirmières se sont hissées de quelques rangs par rapport à 2001 pour prendre la troisième place au palmarès des professions.

    Plusieurs occupations du secteur de la fabrication se sont fortement repliées. Ainsi, le nombre d'opérateurs de machines dans le secteur de la fabrication a chuté de 52 700 entre 2001 et 2006 et l'effectif des assembleurs de structures métalliques, qui comprend les métallurgistes, a diminué d'environ 6 800 travailleurs, ou de 34,4 %. Le nombre de monteurs et de contrôleurs de matériel mécanique, y compris les monteurs de pièces automobiles, un groupe professionnel important dans le sud de l'Ontario, a également chuté de 6 100, soit de 33,3 %.

    Environ 24 200 travailleurs occupaient un poste d'assembleur, de fabricant, d'inspecteur et d'examinateur dans le domaine de l'électronique, soit une baisse de 18,8 % par rapport à 2001. Ce nombre comprend aussi les travailleurs qui fabriquent de l'équipement audiovisuel, comme les chaînes stéréophoniques, les téléviseurs et les composantes informatiques.

    Tableau 2 Professions les plus fréquentes chez les hommes et les femmes, Canada, 2006. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

    Tableau 2
    Professions les plus fréquentes chez les hommes et les femmes, Canada, 2006

    Les personnes ayant fait des études en pédagogie avaient le plus bas taux de chômage

    En 2006, les taux de chômage pour l'ensemble des niveaux de scolarité étaient relativement faibles par rapport aux années précédentes. Cependant, l'économie canadienne continue de favoriser les travailleurs ayant fait des études plus poussées. Selon les données du recensement, le taux de chômage des travailleurs canadiens âgés de 25 à 54 ans qui n'ont pas obtenu leur diplôme d'études secondaires s'élevait à 9,4 %. Ceci représente plus du double du taux de 4,2 % qu'enregistrent les détenteurs d'un grade universitaire.

    Le choix du programme d'études d'une personne a une incidence sur les probabilités de décrocher un emploi. Parmi les personnes ayant fait des études postsecondaires, celles qui ont suivi des programmes dans le domaine de l'enseignement affichaient, en 2006, le taux de chômage le plus bas, soit 3,0 %.

    Parmi les autres domaines d'études associés à de faibles taux de chômage figurent les études bibliques (3,2 %), l'agriculture, les services de santé, ainsi que les études des parcs, de la récréologie et des loisirs qui figurent tous à 3,6 %.

    Le Nord et l'Alberta connaissent les taux les plus élevés de mobilité de la main-d'oeuvre

    Selon les données sur la mobilité de la main-d'oeuvre, 562 800 personnes, soit 3,4 % de la population active, ont déménagé dans une autre province ou un autre territoire entre 2001 et 2006. Ce sont les Territoires du Nord-Ouest qui ont enregistré le taux le plus élevé de mobilité; plus du cinquième (21,5 %) de sa population active ayant vécu ailleurs au Canada en 2001.

    Parmi les provinces, c'est l'Alberta qui présentait, en 2006, le plus haut taux de mobilité, 8,6 % de la population active ayant vécu dans une autre province ou un autre territoire cinq ans plus tôt. Selon les estimations, depuis 2001, 160 500 personnes au sein de la population active de l'Alberta provenaient d'une autre région du Canada.

    Les taux de mobilité les plus élevés sont observés dans deux branches d'activité : l'extraction minière, pétrolière et gazière, et le secteur des administrations publiques. Dans l'industrie des mines, du pétrole et du gaz, 8,1 % des personnes occupées, soit quelque 17 700 travailleurs, vivaient dans une autre province ou un autre territoire cinq ans plus tôt.

    Selon les estimations, 51 400 travailleurs dans le secteur des administrations publiques, soit 5,5 % de la population active, avaient également déménagé d'une province ou d'un territoire à un autre durant la période intercensitaire.

    Le vieillissement de la main-d'oeuvre

    Les données du recensement montrent qu'en 2006 les travailleurs de 55 ans et plus représentaient 15,3 % de l'ensemble de la population active, comparativement à 11,7 % en 2001. Conséquemment, l'âge médian de la population active a franchi la barre des 40 ans pour la première fois, passant de 39,5 ans en 2001 à 41,2 ans en 2006.

    Selon les données du recensement, un peu plus de 2 millions de personnes de 55 à 64 ans occupaient un emploi en 2006, soit 43,0 % de plus qu'en 2001. Parallèlement, le taux global d'activité pour ce groupe d'âge a augmenté, passant de 54,0 % à 59,7 %.

    Les exploitants agricoles formaient, en 2006, la profession associée à l'âge médian le plus élevé (52 ans par rapport à 51 ans en 2001) suivi au deuxième rang par les agents immobiliers et les agents de gestion immobilière dont l'âge médian était de 51 ans. Parmi les autres professions dont l'âge médian est d'environ 50 ans, il y a les ministres du culte; les conducteurs d'autobus et opérateurs d'autres transports en commun; les cadres supérieurs dans les domaines de la santé, de l'enseignement, des services communautaires et sociaux; et les cadres supérieurs des administrations publiques.

    En 2006, les immigrants forment plus du cinquième de la population active du Canada

    Des 17 146 100 personnes qui composaient la population active en 2006, on estime que 3 634 800 sont nées à l'étranger. Ces immigrants représentaient un peu plus du cinquième (21,2 %) de la population active du Canada en 2006, en hausse par rapport au pourcentage de 19,9 % observé cinq ans plus tôt, en 2001.

    Les taux d'emploi des immigrants a connu une progression entre 2001 et 2006, particulièrement parmi ceux âgés de 25 à 54 ans, passant de 76,4 % à 77,5 %. Durant la même période, le taux d'emploi pour la population née au Canada du même groupe d'âge est passé de 80,9 % en 2001 à 82,4 %.

    Quant aux immigrants récents arrivés au Canada entre 2001 et 2006, 636 500 (ou 57,3 %) faisaient partie du principal groupe d'âge actif. Leur taux d'emploi était de 67,0 % en 2006; par rapport à 63,4 % en 2001. Il s'agit d'une augmentation supérieure à celle observée chez les personnes nées au Canada.

    La majorité (51,1 %) des immigrants récents faisant partie du principal groupe d'âge actif se sont retrouvés sur le marché du travail de l'Ontario, suivi de celui du Québec (19,2 %) et de la Colombie-Britannique (15,9 %). En Ontario, leur taux d'emploi était de 68,5 %, au Québec, de 58,2 % et en Colombie-Britannique, de 67,1 % en 2006.

    La situation sur le marché du travail s'est améliorée pour les immigrants récents, hommes et femmes, du principal groupe d'âge actif comparativement à 2001. Malgré cette amélioration, les immigrants récents continuent d'avoir des taux d'emploi inférieurs à ceux de la population née au Canada.

    Chez les hommes, l'écart entre le taux d'emploi des immigrants récents et celui de leurs homologues nés au pays a diminué entre 2001 et 2006. Environ 78,6 % des immigrants récents de sexe masculin de 25 à 54 ans occupaient un emploi en 2006, en hausse de 4,1 points de pourcentage par rapport à 2001. Au cours de cette même période, le taux d'emploi des hommes nés au Canada n'a augmenté que de 0,6 point pour faire 86,3 %.

    Les immigrantes récentes, elles aussi, ont réduit le fossé qui les sépare de leurs homologues nées au Canada. Leur taux d'emploi s'est accru entre 2001 et 2006, passant de 53,2 % à 56,8 %. Il s'agit là d'une hausse plus importante que celle enregistrée chez les femmes nées au pays, dont le taux d'emploi est passé de 76,3 % à 78,5 %.