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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Septembre 2004

Étude spéciale

Importations du Canada par pays

par C. Bloskie*

Nombre de discussions sur le commerce par région ont ciblé l’importance de notre dépendance à l’égard des marchés des États-Unis pour ce qui est des exportations1, qui sont passées de 63 % à plus de 86 % entre 1980 et l’an dernier, en particulier après l’Accord de libre-échange (ALE) en 1989. Il est moins bien connu cependant que, malgré la tendance à une plus forte intégration, l’importance relative des États-Unis a diminué comme source de nos importations, étant passée d’un sommet de 70 % à 60,7 % entre 1983 et l’an dernier. Au cours de la même période, l’Europe a gagné 4 points, l’Asie, 5 et l’Amérique latine, 1.

Figure 1

Ces tendances reflètent différents aspects de la mondialisation. Notre dépendance accrue à l’égard des marchés des États-Unis pour ce qui est des exportations est accentuée par les changements dans la production, les exportations comprenant davantage de pièces importées des États-Unis. Cette « impartition » est un des aspects de la spécialisation qui accompagne notre intégration à la hausse dans l’économie mondiale. Un autre aspect est la diversification de nos importations d’outre-mer, notamment d’Europe et d’Asie (surtout de la Chine). Les changements d’endroit des usines n’ont toutefois pas toujours fait augmenter les importations : l’expansion des usines de montage d’automobiles japonaises au Canada, par exemple, a fait diminuer nos importations d’automobiles et a fait passer la composition des véhicules aux pièces au milieu de la décennie 1990.

La baisse de la part américaine des importations du Canada est parallèle à la récente chute marquée de la part américaine des exportations mondiales. La situation s’explique en partie par le ralentissement de la demande de biens de haute technologie, qui composent la majeure partie des exportations des États-Unis. Voilà qui reflète plus généralement l’érosion des exportations des États-Unis, la forte hausse du dollar américain survenue à la fin de la décennie 1990 ayant été amenuisée en partie seulement par une mince dépréciation depuis 2000.

Nous traçons, dans cet article, les récentes tendances de la répartition géographique des importations de biens au Canada. La répartition continentale des importations par groupe de marchandises fait l’objet d’un examen, et les pays dont les produits font rapidement une percée dans nos usines, nos résidences et notre quotidien font l’objet d’une analyse plus poussée.

Répartition continentale des importations

Nous constatons, à la figure 2, que la répartition des importations au Canada par principale région a beaucoup changé depuis un quart de siècle. Le Canada fait habituellement appel aux États-Unis pour la vaste majorité de ses importations. Des 335 milliards de dollars au total en 2003, les États-Unis représentaient 203 milliards de dollars ou 60,7 %. Viennent ensuite l’Asie à 15,5 %, l’Europe à 14 %, l’Amérique centrale et du Sud (surtout le Mexique) à 5,7 %, l’Afrique à 1,3 %, le Moyen-Orient à 1,1 % et l’Océanie à 0,7 %.

Figure 2

Importations par marchandise

Les changements observés sur le plan de la source des importations au Canada ne reflètent pas les changements fondamentaux survenus dans la structure globale des importations. Les importations par groupe de marchandises ont été raisonnablement constantes au fil du temps, les machines et le matériel, les produits de l’automobile et les biens industriels étant en tête de liste depuis longtemps. Intuitivement, c’est logique parce que le Canada est riche en ressources naturelles et a donc moins besoin d’importer des matières premières comme les produits de la foresterie et l’énergie.

Depuis 25 ans, les machines et l’équipement constituent la plus grande part des importations, soit 32 % en moyenne. Les produits de l’automobile, qui proviennent surtout des États-Unis, ont compté régulièrement pour 23 % d’entre elles, tandis que la part des biens et des matières industrielles s’est située en moyenne à 19 %. La part des autres biens de consommation a légèrement augmenté pour atteindre 14 % en 2003. Les importations d’aliments se sont redressées pour atteindre 6 % des importations totales au cours des dernières années, ayant donc repris leurs pertes des années 1990. Les importations d’énergie ont varié entre un sommet de 6 % en 1990 et un creux de 3 % en 1998. Elles ont terminé 2003 avec un gain à 6 %, suivant la trajectoire en dents de scie des prix du pétrole.

Machines et équipement

Les machines et l’équipement constituent le plus important groupe d’importation du Canada, à plus du double de sa valeur d’il y a 15 ans, soit 98 milliards de dollars. Ces importations se sont accrues à un taux à deux chiffres pendant la plus grande partie des années 1990, en partie en cause des pièces utilisées par une industrie de télécommunication en pleine expansion. Cependant, ces importations ont baissé au cours des trois dernières années en raison de la forte diminution de l’activité dans les télécommunications et de la baisse de prix. Les États-Unis constituent encore la plus importante source de ces importations, quoique leur part ait baissé de presque 70 % en 1990 pour n’atteindre que 55 % en 2003. L’Asie et le Mexique ont compensé pour la plus grande partie de ce relâchement. La part de ces importations en provenance de la Chine a bondi à presque 8 % (7, 5 milliards de dollars) en 2003, alors qu’elle était pratiquement nulle en 1990. La part de l’Europe de l’Ouest s’est maintenue à 13 %.

Figure 3

Automobiles

Les produits de l’automobile comptent pour 76 milliards de dollars d’importations en 2003, soit 23 % de toutes les importations du Canada. Les États-Unis comptent pour presque 80 % de ce total, tandis que l’Asie et l’Europe de l’Ouest en expliquent respectivement 10 % et 5 %. Ces proportions sont restées essentiellement les mêmes au fil des ans. Seule l’Asie a perdu du terrain (par rapport à 14 % au début des années 1990). Le Japon a vu sa part décliner d’un sommet de 15 % en 1991 à seulement 8 % en 2003, partiellement en raison de la croissance des sociétés transplantées en Amérique du Nord. Le Mexique a compensé ce relâchement, sa part ayant progressé à 7 % par rapport à seulement 3 %. Les exportations de produits automobiles du Mexique à destination du Canada atteignent presque un milliard de dollars, une hausse notable par rapport au niveau de seulement 147 millions de dollars enregistré en 1990. Les exportations automobiles du Canada ont continué d’être supérieures aux importations, quoique les deux équivalent à la même part de 22 % des exportations et des importations totales.

Biens de consommation

Par région, cette catégorie est la plus diversifiée des groupes de marchandises à l’exclusion de l’énergie. Les États-Unis comptent pour un peu moins de 50 % du total, suivis par l’Asie à 31 % (dont la moitié provient de la Chine, notamment en raison des jouets et des jeux). L’Europe de l’Ouest explique la part restante, oscillant entre 11 % et 16 % des importations du Canada dans cette catégorie.

Énergie

Les importations canadiennes d’énergie, surtout de pétrole brut, sont largement dispersées géographiquement. Après s’être accrues rapidement à la fin des années 1990, elles ont baissé avant de se relever de nouveau en 2003. Cependant, à 20 milliards de dollars, elles représentent seulement 6 % des toutes les importations en 2003. Les prix à l’importation ont été très volatiles au cours de cette période, baissant de 25 % en 1998 avant de reprendre par la suite. Le Canada exporte trois fois plus d’énergie qu’elle n’en importe; à 15 % de toutes les exportations, l’énergie constituait le quatrième plus grand groupe l’an dernier.

Par région, malgré un récent recul, presque 40 % de nos ressources d’énergie proviennent de l’Europe de l’Ouest, notamment de la Norvège et du Royaume Uni. Les États-Unis ont maintenu une part relativement stable des importations, aux alentours de 20 %. Les importations en provenance du Moyen-Orient ont fluctué entre 13 % en 1993, et seulement 6 % à la fin des années 1990. Elles ont ensuite repris à 11 % ces dernières années. L’Algérie domine les importations en provenance d’Afrique avec 72 % des exportations d’énergie de l’Afrique à destination du Canada en 2003, en hausse par rapport à seulement 9 % en 1990. Les importations en provenance d’Amérique du Sud ont glissé de leur sommet de près de 10 % atteint vers la fin des années 1990 (au moment où elles avaient compensé le relâchement en provenance du Moyen- Orient) à seulement 4 % en 2003.

Par pays, notre plus grande source d’importation de pétrole est les États-Unis, à 4,7 milliards de dollars, en hausse par rapport à 1,9 milliard en 1990. La raison pour laquelle nous importons du pétrole est que, en dépit de notre excédent sur le marché intérieur, les raffineries de la côte est considèrent plus facile d’importer du pétrole brut des États-Unis et d’Europe que de le faire venir de l’Ouest du Canada. Les raffineurs trouvent également que le pétrole de certaines régions est plus facile à raffiner.

Tableau 1 : Importations d'énergie en 2003

Provenance 000 000$ %
Europe 8 405 41,8
États-Unis 4 735 23,5
Afrique 3 310 16,5
Moyen-Orient 2 265 11,3
Amérique Latine 1 301 6,5
Asie 104 0,5

D’autres sources d’approvisionnement en pétrole en 2003 comprennent la Norvège avec 3,9 milliards de dollars, l’Algérie avec 2,4 milliards et l’Iraq avec 1,1 milliard. Le pétrole est pratiquement la seule marchandise importée de ces pays.

Biens industriels

Les importations de biens et de matières industrielles sont passées de 26 milliards de dollars en 1990 à un sommet de 70 milliards en 2000, avant de baisser à 64 milliards en 2004. Les États-Unis dominent avec 70 % de ce total, surtout en raison des métaux de première transformation, des plastiques et des produits chimiques. L’Europe de l’Ouest compte pour 12 %, l’Asie, 8 %, et l’Amérique du Sud, 3 %. Nos importations en provenance de Chine se sont accrues rapidement, étant passées de 0,5 % en 1990, à presque 3 % (ou 1,8 milliard de dollars) en 2003.

Aliments

Les produits agricoles ont connu une croissance régulière au cours des années 1990, avant de légèrement baisser en 2003. Dans l’ensemble, les importations d’aliments ont progressé de 8,7 milliards de dollars à presque 22 milliards de dollars. Elles proviennent en grande partie des États-Unis, dont la part a été de 60 % environ. Elles consistent surtout en viande, en fruits frais, en légumes et en céréales. L’Europe de l’Ouest compte pour presque 25 % de nos importations alimentaires, avec l’alcool en première place. Les pourcentages pour l’Asie et l’Amérique du Sud sont de 8 % et 7 % respectivement.

Principaux pays d’importations

En 2003, presque 93 % de nos importations provenaient des premiers 25 pays. Ces mêmes pays, bien qu’ils n’aient pas tous été parmi les 25 premiers en 1990, comptaient pour la même part des nos importations en 1990 et en représentaient 87 % en 1980. Les 10 premiers pays comptaient à eux seuls pour 85 % des importations en 2003. En 1990 et 1980, ces mêmes pays nous fournissaient 86 % et 81 % des nos importations respectivement. La domination des États-Unis a joué un grand rôle dans cette performance, alors que les autres nations du G7 ont généralement contribué à des parts de commerce qui sont demeurées assez constantes.

Tandis que les États-Unis ont longtemps été le principal partenaire commercial du Canada, nous avons historiquement exporté davantage vers ce pays que nous en avons importé, et l’écart continue de s’accroître2. Nos exportations vers les États-Unis se sont accrues de 48 milliards de dollars en 1980 à 112 milliards de dollars en 1990 et 327 milliards de dollars en 2003, c’est-à-dire de 63 % à 75 % et 86 % de nos exportations totales. Pendant ce temps, nos importations en provenance des États-Unis ont augmenté de 47 milliards de dollars à 90 milliards de dollars et 203 milliards de dollars, alors qu’en part des importations, elles ont baissées de 68 % à 65 % et 60 %. Les automobiles, les machines, les moteurs et l’équipement électrique comptent pour presque 50 % des importations totales en provenance des États-Unis en 2003, soit à peu près la même proportion qu’en 1990 à 54 %. La part des États-Unis dans nos importations n’a présenté qu’une faible relation avec le taux d’échange, en grande partie à cause de la rapide intégration de nos deux économies après l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange, ce qui a atténué l’effet d’un dollar américain à la hausse au milieu des années 1990.

Une étude récente parue dans la présente publication3 a montré que le tiers de nos exportations est composé d’importations, ce qui réduit la dépendance totale du PIB envers les exportations, soit de 43 % à 29 % en 1999. De plus, une bonne partie de ces importations sont des pièces qui sont utilisées à la fabrication d’automobiles, d’ordinateurs et de produits électroniques pour lesquelles les États-Unis fournissent une part relativement élevée. Si on tient compte de ce phénomène, la part des États-unis dans nos exportations baisse de trois points de pourcentage. De façon similaire, le commerce de pièces (en théorie, la même pièce peut traverser la frontière plusieurs fois) intensifie le rôle que joue les États-unis dans nos importations.

Figure 4

Le rang des autres pays a grandement varié au cours du temps, ce qui traduit la nature des développements survenus tant dans notre économie que dans celle des autres pays. Par exemple, alors que dans le passé nous importions davantage de biens de consommation non durables à bon marché et de produits alimentaires de pays comme le Mexique, la Chine et les pays de l’Asie du Sud-est, nous importons maintenant davantage de biens industriels, de pièces automobiles et de machines de ces mêmes pays. Pareillement, notre dépendance envers le Moyen-Orient et le Vénézuela pour le pétrole a fait place à davantage d’importations provenant de Norvège et d’Algérie.

Tableau 2 : Importations du Canada par pays de provenance

  Rang 2003 Valeur Part Rang 1990 Valeur Part Rang 1980 Valeur Part
    000 000$ %   000 000$ %   000 000$ %
États-Unis 1 203 364 60,7 1 87 895 64,5 1 47 446 68,5
Chine 2 18 571 5,5 11 1 394 1,0 22 182 0,3
Japon 3 13 834 4,1 2 9 523 7,0 2 2 904 4,2
Mexique 4 12 183 3,6 9 1 749 1,3 17 343 0,5
Royaume-Uni 5 9 065 2,7 3 4 842 3,6 5 1 969 2,8
Allemagne 6 8 638 2,6 4 3 837 2,8 6 1 492 2,2
Corée du Sud 7 5 107 1,5 6 2 254 1,7 13 433 0,6
France 8 4 990 1,5 5 2 449 1,8 7 808 1,2
Italie 9 4 615 1,4 8 1 955 1,4 8 641 0,9
Norvège 10 4 314 1,3 10 1 684 1,2 37 86 0,1
Taiwan 11 3 762 1,1 7 2 109 1,5 9 579 0,8
Algérie 12 2 400 0,7 52 62 0,1 48 42 0,1
Malaisie 13 2 278 0,7 26 380 0,3 23 167 0,2
Suède 14 2 029 0,6 13 899 0,7 14 424 0,6
Brésil 15 1 992 0,6 14 799 0,6 16 357 0,5
Irlande 16 1 900 0,6 28 258 0,2 32 102 0,1
Thaïlande 17 1 867 0,6 25 407 0,3 54 39 0,1
Pays-Bas 18 1 684 0,5 16 720 0,5 20 230 0,3
Australie 19 1 631 0,5 15 767 0,6 11 521 0,8
Inde 20 1 424 0,4 30 227 0,2 29 106 0,2
Suisse 21 1 417 0,4 18 649 0,5 12 488 0,7
Espagne 22 1 184 0,4 23 496 0,4 21 197 0,3
Belgique 23 1 163 0,3 22 539 0,4 19 237 0,3
Irak 24 1 126 0,3 44 113 0,1 18 281 0,4
Danemark 25 1 077 0,3 29 249 0,2 28 113 0,2

La Chine était au deuxième rang de nos fournisseurs d’importations en 2003, comptant pour 5,5 % d’entre elles, en hausse par rapport à 0,3 % en 1980 et 1 % en 1990 (lorsqu’elle était notre onzième plus importante source d’importation). Ce bond illustre la rapidité de l’industrialisation en Chine. En 1990, nous importions de Chine surtout des vêtements, des jouets et du cuir. En 1990, l’équipement électronique et les machines dominaient.

Le Japon a longtemps été notre deuxième plus important fournisseur après les États-Unis, et a été dépassé par la Chine seulement ces dernières années. Sa part dans nos importations est passé de 4 % en 1980 à 7 % en 1990 et 4 % à nouveau en 2003. Les véhicules, les biens industriels, et les machines ont constamment compté pour plus des trois quarts de nos importations.

Le Mexique se situe maintenant au quatrième rang de nos sources d’importations, en hausse par rapport au neuvième rang en 1990 et au dix-septième rang en 1980. L’accord de libre-échange nord-américain a également accentué son commerce avec les États-Unis. Nos importations ont bondi de 342 millions de dollars en 1980 à 12,2 milliards de dollars en 2003 tandis que les importations américaines en provenance du Mexique ont augmenté de 30 milliards à 138 milliards de dollars. Les importations canadiennes en provenance du Mexique sont constituées de pièces automobiles, de machines et d’équipements qui comptent pour environ 70 % de nos importations totales en provenance de ce pays, tant en 1990 qu’en 2003.

Le rang des pays européens a peu varié. Le Royaume-Uni a glissé de la troisième place en 1990 à la cinquième place en 2003. Le pétrole de la mer du Nord constitue sa principale exportation vers notre pays, à 2,8 milliards de dollars en 2003. Les machines et les automobiles ont fait passer l’Allemagne au sixième rang des nos importations, en légère baisse par rapport au quatrième rang en 1990, mais inchangées par rapport à 1980. De la France et de l’Italie (huitième et neuvième rangs), nous importons des biens industriels, des machines, ainsi que du vin et des aéronefs.

Quelques changements notables sont survenus parmi nos sources d’importations asiatiques. Nous importons une grande variété de biens de la Corée du Sud (septième rang en 2003, en hausse par rapport au treizième rang en 1980), les automobiles et les machines électriques en constituant environ la moitié. En raison de la fermeté du marché des machines industrielles et de l’équipement, la Malaisie s’est élevée au treizième rang alors qu’elle se situait au vingt-sixième rang en 1990. L’intensification de son industrialisation a poussé la Thaïlande au dix-septième rang alors qu’elle se situait au vingt-cinquième rang en 1990 et au cinquante-quatrième rang en 1980, même si nous importons encore du poisson. La part de Taiwan dans nos importations a diminué avec le temps, glissant au onzième rang après avoir été au septième rang en 1990.

L’Australie (dix-neuvième partenaire) nous fournit des produits chimiques, du minerai, du vin et du boeuf, bien que sa part se soit abaissée régulièrement par rapport au onzième rang qu’elle occupait en 1980. Les vêtements et les textiles ainsi que le bond des produits chimiques organiques a fait gagner à l’Inde dix places pour la propulser au vingtième rang, même si sa part des importations totales demeure minuscule à 0,4 %. La Belgique se situe au vingt-troisième rang en raison de la croissance de ses exportations de produits automobiles et de produits pharmaceutiques qui ont damé le pion aux perles et aux pierres précieuses puisque une partie de ces biens est maintenant produite au pays avec le développement de notre industrie diamantaire.

Si on compare les 25 plus importantes sources d’importations en 2003 et 1980, on peut voir que plusieurs des mêmes pays s’y retrouvent, quoique certains aient perdu considérablement de terrain. Ainsi, l’Arabie-Saoudite se situait au troisième rang en 1980 avec 2,4 milliards de dollars d’exportation, mais a glissé au trente-et-unième rang (826 millions de dollars) en 2003. Le Vénézuela était au quatrième rang en 1980, également à cause du pétrole, mais se situe au trente-cinquième rang, alors que ses exportations de pétrole vers notre pays sont passées de deux milliards de dollars à 618 millions de dollars. Comme nous l’avons mentionné précédemment, nos plus importantes sources d’importations de pétrole sont maintenant les États-Unis, l’Algérie, la Norvège, le Royaume-Uni et l’Iraq. Hong-Kong est passé du dixième au trente-troisième rang à cause du recul des vêtements. L’Afrique du Sud, Cuba et la Nouvelle-Zélande ont toutes été rejetées des 25 premiers pays en 2003.

Conclusion

Alors que le Canada importe une large variété de produits de plusieurs parties du monde, les États-Unis ont longtemps été notre principal partenaire et fourni au Canada encore onze fois plus de biens que la Chine, notre deuxième fournisseur. L’industrialisation rapide qui est survenue en Asie du Sud-Est a cependant commencé à opérer un changement parmi nos partenaires commerciaux. Ces pays producteurs de biens non durables, comme les textiles, les jouets et les aliments, sont passés producteurs de biens durables comme le fer et l’acier, les machines et les moteurs. Nos importations en provenance de l’Europe ont augmenté tandis que notre dépendance envers le Moyen-Orient et l’Amérique du Sud pour nos importations de pétrole a diminué.

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Notes

* Analyse de conjoncture (613) 951-3634.

1. Les données utilisées dans le présent article sont sur base douanière, laquelle mesure les variations des stocks de marchandises au pays résultant des livraisons vers le Canada et l’étranger. Dans la balance des paiements, les transactions sont définies selon la propriété sans égard à la frontière.
2. Ce surplus est la contrepartie de notre déficit au compte de capital, alors que l’investissement étranger américain contribue au développement financier du Canada.
3. Voir « Le contenu importé des exportations », dans le numéro de décembre 2002.

 


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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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