Prix et indices des prix

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Bien des gens trouvent que l'inflation mesurée par l'Indice des prix à la consommation (IPC) ne reflète pas leur réalité individuelle, ce qui est compréhensible, les chiffres de l'IPC étant fondés sur des moyennes générales. L'incidence des variations des prix dépend de la façon dont chaque personne ou chaque ménage dépense son argent.

Si l'on s'en tient à une ou deux composantes de l'IPC, on risque de se méprendre sur la tendance générale des prix. De 2009 à 2010, par exemple, le prix de l'essence a grimpé de 9,1 %, tandis que celui des aliments a augmenté de 1,4 %. L'IPC a cependant progressé de 1,8 %.

Achats courants

Nous consacrons une part importante de notre budget aux biens et aux services que nous achetons occasionnellement, mais nous remarquons davantage les prix des achats courants puisque nous en constatons plus souvent les variations; nous avons donc tendance à accorder plus d'attention à ces prix lorsqu'il s'agit d'inflation.

De 2000 à 2009, les prix des biens et des services que les Canadiens achètent couramment (essence, aliments, articles de toilette, billets d'autobus, etc.) ont augmenté au taux annuel moyen de 3,2 % selon l'Indice des prix des achats courants (IPACR). Cette hausse était supérieure à celle de 2,1 % de l'IPC d'ensemble et nettement supérieure à l'accroissement moyen de 0,7 % des prix des articles achetés moins souvent (appareils électroménagers, voitures, vacances, etc.).

En 2009, cette tendance s'est inversée à la suite de la chute des prix de l'essence. L'IPC d'ensemble a augmenté au taux moyen annuel de 0,3 %, mais le taux d'inflation des prix des articles achetés couramment était inférieur (0,2 %). Vers la fin de 2009, la baisse sur 12 mois des prix de l'essence s'est atténuée; en novembre et en décembre, les prix de l'essence ont même augmenté d'une année à l'autre. L'IPACR a donc retrouvé sa tendance à dépasser l'IPC d'ensemble.

De 2000 à 2009, les hausses des prix de l'énergie (électricité, gaz naturel, mazout et essence) et des aliments ont compté pour beaucoup dans l'augmentation substantielle des prix des achats courants. Durant cette décennie, les prix des produits énergétiques ont crû au taux annuel moyen de 4,6 %, contre 2,8 % pour les aliments. Ces deux taux étaient plus élevés que le taux annuel moyen de croissance de l'IPC d'ensemble.

L'augmentation des prix des aliments s'explique principalement par la hausse des prix de la viande (3,2 %), des produits laitiers (3,4 %) et des produits de boulangerie (4,5 %). Les principaux facteurs qui ont contribué à l'augmentation des prix de l'énergie ont été les hausses de 5,3 % des prix de l'essence et de 5,6 % de ceux du gaz naturel. Les prix des produits du tabac et des repas pris au restaurant ont également exercé une pression à la hausse sur l'IPACR. En 10 ans, la volatilité de l'IPACR a été la grande responsable de pressions inflationnistes sur l'IPC d'ensemble.

Achats occasionnels

Au cours de la même décennie, les hausses de l'Indice des prix des achats occasionnels (IPAO) ont ralenti, surtout en raison d'une baisse annuelle moyenne de 1,5 % des prix des biens durables durant cette période. Il s'agissait notamment des prix des véhicules (-1,4 %), du matériel et des fournitures informatiques (-15,7 %), de l'habillement (-1,5 %), du matériel vidéo (-7,3 %) et des appareils électroménagers (-1,4 %).

Une part importante des articles de l'IPAO fait l'objet de progrès technologiques rapides, ce qui entraîne des améliorations de la qualité des produits. Les prix des ordinateurs ont baissé au cours de la dernière décennie, surtout grâce à ces améliorations, tandis que les capacités de traitement et de mémorisation des ordinateurs ont augmenté rapidement.

Ces baisses de prix ont été quelque peu compensées par l'accroissement, au cours des 10 dernières années, des prix d'un certain nombre de services inclus dans l'IPAO, dont les coûts de remplacement par le propriétaire (4,3 %), les frais de scolarité (4,2 %), les services de maintenance et de réparation associés au logement (2,7 %) et les services de soins de santé (3,5 %).

Achats contractuels

En ce qui concerne l'Indice des prix des achats contractuels (IPACT) (assurances, frais d'intérêt hypothécaire, impôts fonciers, loyers et location à bail de véhicules), l'accroissement annuel moyen a été de 2,5 %, chiffre qui concorde davantage avec le taux de croissance de l'IPC d'ensemble.

Les principaux facteurs qui ont contribué à l'accroissement de l'IPACT ont été les hausses moyennes de 5,2 % du prix des assurances de véhicules automobiles et de 2,2 % des frais d'intérêt hypothécaire. Les impôts fonciers (2,5 %) et les loyers (1,4 %) ont également exercé une pression à la hausse sur l'indice, alors que le recul des prix de la location à bail de véhicules de tourisme a exercé une pression à la baisse.

graphique 21.1 Indices des prix des achats
Voir la source des données du graphique 21.1

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