Peuples autochtones

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En 2009, près de 322 000 Autochtones de 15 ans et plus (37 % de la population autochtone des provinces) ont déclaré avoir été victimes, au cours des 12 mois précédents, d'un des huit types de crime examinés, comparativement à 26 % pour la population non autochtone.

Chez les Autochtones, le vol de biens personnels était l'incident le plus courant (26 %). Ensemble, l'introduction par effraction, le vol de véhicules ou de pièces automobiles, le vol de biens du ménage et le vandalisme représentaient le tiers des incidents (33 %). Les autres incidents (41 %) étaient des crimes violents : voies de fait, vols qualifiés et agressions sexuelles.

Les Autochtones victimes de violence

Les Autochtones étaient plus de deux fois plus susceptibles que les non-Autochtones d'être victimes de violence non conjugale (12 % contre 5 %). En 2009, ils ont déclaré 173 600 incidents de violence non conjugale, soit 198 incidents pour 1 000 Autochtones, par rapport à 94 incidents pour 1 000 non-Autochtones. Les Autochtones étaient aussi plus susceptibles que les non-Autochtones de déclarer avoir été victimisés à plusieurs reprises (23 % contre 19 %).

Les voies de fait étaient les incidents de violence non conjugale les plus souvent signalés : 107 incidents pour 1 000 Autochtones et 58 incidents pour 1 000 non-Autochtones. Cependant, dans les cas d'agressions sexuelles, l'écart entre les victimes autochtones et non autochtones était proportionnellement plus élevé (70 pour 1 000 contre 23 pour 1 000 personnes).

Les jeunes adultes les plus à risque

En 2009, près de la moitié (47 %) des victimes d'actes de violence non conjugale déclarés par des Autochtones avaient de 15 à 24 ans, soit plus du double de la représentation de ce groupe d'âge (22 %) dans la population autochtone de 15 ans et plus.

Les Autochtones ayant déclaré avoir consommé des drogues au moins une fois au cours du mois précédent présentaient un risque de victimisation avec violence quatre fois plus élevé que ceux ayant affirmé ne jamais consommer de drogues. Les Autochtones vivant dans des quartiers où la consommation et la vente de drogues posent problème affichaient un taux de victimisation avec violence plus élevé que les autres Autochtones (277 pour 1 000 contre 168 pour 1 000). En outre, dans 67 % des incidents de violence non conjugale, les victimes autochtones estimaient que l'incident était lié à la consommation d'alcool ou de drogues par l'auteur du crime, contre 52 % chez les victimes non autochtones.

Les auteurs d'incidents violents sont souvent connus de la victime : en 2009, 68 % des victimes autochtones et 52 % des victimes non autochtones connaissaient leur agresseur. Cet écart peut être partiellement attribuable à la fréquence plus élevée d'agressions sexuelles chez les Autochtones, ces actes étant plus souvent perpétrés par des personnes connues des victimes que d'autres formes de violence.

La plupart des incidents de violence non conjugale sont commis par des jeunes hommes adultes. En 2009, environ 3 auteurs d'actes violents perpétrés contre des Autochtones sur 4 étaient de sexe masculin, et plus de la moitié (57 %) avaient de 25 à 44 ans. Les actes violents impliquant une arme perpétrés contre les Autochtones étaient plus fréquents que ceux perpétrés contre des non-Autochtones (18 % contre 30 %).

Victimisation des femmes

Le taux d'autodéclaration de victimisation avec violence était presque trois fois plus élevé chez les femmes autochtones que chez les femmes non autochtones. En 2009, 13 % des femmes autochtones de 15 ans et plus vivant dans les provinces — près de 67 000 personnes — ont déclaré avoir été victimes d'un ou de plusieurs crimes avec violence au cours des 12 mois précédents; la majorité de ces crimes avaient été commis par un homme agissant seul.

Près des deux tiers (63 %) des femmes autochtones victimes de crimes violents étaient âgées de 15 à 34 ans, alors que ce groupe d'âge représentait moins de la moitié (47 %) de la population féminine autochtone. Les jeunes femmes étaient aussi surreprésentées parmi les victimes non autochtones.

Parmi les incidents de violence non conjugale mettant en cause des femmes autochtones, 76 % n'ont pas été signalés à la police comparativement à 70 % dans le cas des femmes non autochtones.

De 2004 à 2009, 15 % des femmes autochtones ont déclaré un incident de violence (agression physique ou sexuelle) perpétré par un conjoint actuel ou ancien, par rapport à 6 % des femmes non autochtones.

Chez les victimes autochtones de violence conjugale, 59 % ont déclaré avoir été victimisées plus d'une fois au cours des cinq années précédentes, et 50 %, plus de trois fois. À titre de comparaison, les pourcentages respectifs pour les victimes non autochtones étaient de 43 % et de 29 %.

Graphique 19.1 Victimisation avec violence non conjugale autodéclarée parmi les Autochtones, 2009
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