Familles, ménages et logement

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La hausse du revenu des ménages et la baisse des taux d'intérêt depuis 1984 ont permis aux familles canadiennes de contracter plus de dettes. De 1984 à 2009, l'endettement moyen des ménages a plus que doublé, passant de 46 000 $ à 110 000 $, après correction en fonction de l'inflation. En général, la dette des ménages a augmenté à mesure qu'ont diminué les taux d'intérêt, l'endettement étant devenu plus abordable.

Le principal responsable a été la dette hypothécaire. En 2008, environ les deux tiers des ménages canadiens étaient propriétaires de leur logement. Parmi les propriétaires, 57 % avaient une hypothèque et 43 % n'en avaient pas. L'âge moyen des personnes ayant une hypothèque était de 45 ans, comparativement à 62 ans pour celles n'en ayant pas.

Hausse du ratio dette-revenu

Le revenu est essentiel à la compréhension de l'endettement des ménages. De 1970 à 2009, le revenu disponible moyen des ménages s'est accru de 37 % après correction en fonction de l'inflation, d'où la possibilité pour les ménages de s'endetter davantage. Malgré cette hausse, le ratio dette-revenu a constamment augmenté de 1984 à 2009, car la croissance de la dette des ménages dépassait celle du revenu. En 1994, le niveau d'endettement excédait le niveau de revenu, les ménages devant plus d'argent qu'ils n'en gagnaient. En 1990, l'endettement total des particuliers et des entreprises non constituées en société correspondait à 93 % du revenu après impôt, contre 148 % en 2009.

Le ratio dette-actif est un autre indicateur de l'insécurité financière. Un ratio dette-actif élevé indique que les ménages sont fortement endettés puisqu'ils n'ont pas assez d'actifs pour garantir pleinement leur dette. Leur situation financière risque de devenir précaire en cas de choc économique comme une flambée des taux d'intérêt, une dévalorisation de l'actif ou une baisse du revenu.

Si l'endettement des ménages s'est alourdi de 1990 à 2009, la valeur de l'actif des particuliers et des entreprises non constituées en société par ménage a presque doublé. Le ratio dette-actif des ménages a été relativement stable de 1970 à 2007, se situant autour de 16,7 %. Cependant, en 2008 et en 2009, il a atteint 19,6 %, soit son plus haut niveau en plus de 35 ans.

La dette s'alourdit

En 2009, 76 % des Canadiens de 19 à 64 ans vivaient dans un ménage endetté. La dette moyenne de ces ménages s'élevait à quelque 119 000 $. Les jeunes familles étaient plus susceptibles d'être endettées que celles de 50 à 64 ans. En effet, les ménages plus jeunes s'endettent tôt dans leur cycle de vie pour acheter une maison et des biens connexes et passent les années qui suivent à rembourser leur dette.

En 2009, les moins susceptibles de s'endetter étaient les personnes seules, qui étaient moins susceptibles d'être propriétaires de leur logement et donc d'assumer la dette liée à la propriété. Dans la population endettée, la dette des personnes seules se chiffrait à environ 69 000 $, comparativement à 102 000 $ pour les familles monoparentales et à 147 000 $ pour les couples avec enfants.

Les familles affichant un ratio dette-revenu élevé consacrent une plus grande part de leur revenu au remboursement de la dette et sont donc plus susceptibles d'éprouver des difficultés financières. Ainsi, en 2009, parmi les couples ayant des enfants, le groupe des 19 à 34 ans présentait un ratio dette-revenu avant impôt de 180 % (soit une dette de 1 800 $ pour chaque tranche de 1 000 $ de revenu avant impôt). En revanche, le ratio était de 125 % pour le groupe des 50 à 64 ans.

Les familles monoparentales affichaient le ratio dette-revenu le plus élevé, soit 227 %, comparativement à 170 % pour les familles biparentales. En outre, dans le groupe des 19 à 49 ans, les familles monoparentales étaient plus susceptibles que les couples du même âge (avec ou sans enfants) d'être fortement endettées, c'est-à-dire d'avoir un ratio dette-actif de 80 % ou plus.

Familles et endettement élevé

En 2009, 4,2 % de tous les ménages avaient un niveau d'endettement annuel élevé, c'est-à-dire des remboursements de la dette correspondant à 40 % ou plus de leur revenu avant impôt. Les familles monoparentales affichaient la plus forte proportion de familles ayant un niveau élevé d'endettement, à savoir 9,6 %. Le taux pour les couples avec enfants était de 3,8 %.

Une fois pris en compte les effets du revenu, de l'âge, de la situation d'emploi et d'autres facteurs, les familles monoparentales sont aussi susceptibles que les couples avec enfants d'afficher un ratio de remboursement de la dette de 40 % ou plus de leur revenu ou un ratio dette-actif de 80 % ou plus. Par ailleurs, même une fois pris en compte d'autres facteurs, les couples sans enfants et les personnes seules présentent des ratios dette-revenu nettement inférieurs à ceux des familles avec enfants.

Être né à l'extérieur du Canada, avoir un revenu du ménage peu élevé et vivre dans une ville où les maisons sont chères sont des facteurs liés à un niveau élevé d'endettement ou à un ratio dette-actif de 80 % ou plus.

graphique 15.1 Endettement moyen des ménages
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