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Les ménages canadiens consomment de l'énergie pour chauffer, climatiser et éclairer leurs maisons, chauffer leur eau et faire fonctionner leurs électroménagers, par exemple, les cuisinières, les réfrigérateurs, les climatiseurs, et leurs autres appareils, comme les téléviseurs et les ordinateurs. Même si le chauffage et la climatisation sont à l'origine de la majeure partie de l'énergie consommée par un ménage, les électroménagers et les autres appareils contribuent aussi à la consommation d'énergie des ménages.

Parmi les sources d'énergie figurent l'électricité, le gaz naturel, le mazout, le propane et le bois. La quantité d'énergie consommée peut dépendre de nombreux facteurs. Les conditions climatiques, les prix du combustible, la taille du ménage et la taille du logement peuvent tous influer sur la quantité d'énergie consommée par un ménage.

Les émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre sont des sous-produits de la production et de la consommation d'énergie et ils peuvent avoir un impact sur l'environnement 1 . Les ménages peuvent choisir de réduire leur impact sur l'environnement en réduisant leur consommation d'énergie, ce qui peut aussi faire en sorte qu'ils dépensent moins d'argent à ce chapitre. En 2007, les ménages ont dépensé en moyenne 1 147 $ en électricité et 610 $ en gaz naturel 2 .

Il existe plusieurs façons qui permettent aux ménages de réduire leur consommation d'énergie. L'utilisation de thermostats programmables, d'ampoules fluorescentes compactes (AFC) et de cordes à linge ou de séchoirs à linge peut donner lieu à une réduction de la quantité d'énergie consommée par le ménage. Par ailleurs, des changements matériels au logement, par exemple, l'installation de systèmes de chauffage et de climatisation plus efficaces, l'amélioration de l'isolation du logement et le calfeutrage des fenêtres, sont d'autres façons de réduire la consommation d'énergie.

Systèmes de chauffage et combustibles de chauffage

Les fournaises 3  étaient le principal type de chauffage utilisé par les ménages en 2007 (56 %), suivies par les plinthes électriques (24 %) et les chaudières (8 %) (graphique 1). Un faible pourcentage des ménages utilisait des poêles, des systèmes de chauffage radiants électriques ou d'autres systèmes comme principal système de chauffage pour leur logement.

Toutefois, cette tendance n'a pas été notée partout au pays. Les fournaises à l'air chaud pulse étaient utilisées principalement dans les Prairies (85 %), en Ontario (76 %) et en Colombie-Britannique (56 %), même si les systèmes de chauffage à l'électricité étaient aussi assez répandus en Colombie-Britannique (24 %). Au total, 61 % des ménages du Québec utilisaient un système de chauffage à plinthes électriques, comparativement à 47 % des ménages de Terre-Neuve-et-Labrador, 35 % des ménages du Nouveau-Brunswick et 22 % des ménages de la Nouvelle-Écosse. La moitié des ménages de l'Île-du-Prince-Édouard utilisaient une chaudière comme principal système de chauffage (51 %).

Le gaz naturel et l'électricité étaient les types les plus courants d'énergie utilisés pour le chauffage en 2007. Presque la moitié (47 %) des ménages canadiens utilisaient le gaz naturel comme principal combustible de chauffage, tandis que 37 % utilisaient l'électricité. Au total, 9 % des ménages utilisaient le mazout, 6 %, le bois ou les granulés de bois, et 1 %, le propane.

Le type de combustible de chauffage utilisé dépend du type de système de chauffage, comme le montre le tableau 2. L'utilisation du gaz naturel prédominait en Ontario et dans l'Ouest du Canada, tandis que les ménages du Québec utilisaient principalement l'électricité. Les ménages des provinces de l'Atlantique chauffaient leur logement principalement au mazout, à l'électricité et au bois ou granulés de bois.

Unités d'énergie

L'énergie est mesurée en unités appelées joules (J). Étant donné qu'un joule représente une quantité relativement petite d'énergie, la consommation d'énergie est souvent décrite en gigajoules (1 x 109 J ou 1 000 000 000 J), soit GJ, et en térajoules (1 x 1012 J ou 1 000 000 000 000 J), soit TJ. Afin de mettre les choses en perspective : 

  1. 4 184 joules sont nécessaires pour augmenter d'un degré Celsius la température d'un litre d'eau.
  2. Les bombonnes de propane qui alimentent la plupart des barbecues au propane contiennent environ 9 kg de propane, soit environ 0,45 GJ d'énergie.
  3. 1 GJ correspond à l'énergie d'un peu plus de 2 bombonnes de propane comme celles utilisées pour la plupart des barbecues au gaz.
  4. Le contenu d'un réservoir d'essence de 30 litres représente environ 1 gigajoule.
  5. 1 TJ correspond à un peu plus de 2 200 bombonnes de propane.
  6. 1 wagon-citerne transportant du propane contient environ 113 000 litres de propane, soit environ 3 TJ d'énergie.

Consommation d'énergie

L'énergie utilisée à la maison sert au chauffage, à la climatisation, à l'éclairage, à la cuisson et à de nombreuses autres fonctions. En 2007, les ménages canadiens ont consommé 1 368 955 térajoules (TJ) d'énergie à la maison (tableau 3-1). Cela comprend l'énergie provenant de sources comme l'électricité, le gaz naturel, le mazout, le bois et les granulés de bois ainsi que le propane 4 .

En 2007, le ménage canadien moyen a consommé 106 gigajoules (GJ) d'énergie à la maison (tableau 3-2).

Les ménages de l'Alberta (129 GJ) et de la Saskatchewan (126 GJ) affichaient les consommations moyenne d'énergie par ménage les plus élevées, tandis que les ménages du Québec (94 GJ) et de la Colombie-Britannique (98 GJ) affichaient des niveaux de consommation parmi les plus faibles (tableau 3-2).

La consommation de gaz naturel (43 %) et d'électricité (38 %) a représenté l'essentiel de la consommation d'énergie par les ménages. Toutefois, le bois et les granulés de bois ont représenté 13 % de la consommation totale d'énergie des ménages, suivis par le mazout (6 %).

Électricité

L'électricité est utilisée par les ménages pour l'éclairage et l'alimentation des électroménagers. Plus du tiers des ménages ont aussi utilisé l'électricité comme principale source de chauffage, tandis que d'autres l'ont utilisée comme chauffage d'appoint. Les ménages ont consommé 520 250 TJ d'électricité en 2007 (tableau 3-1), soit une consommation moyenne d'électricité de 40 GJ par ménage (tableau 3-2).

L'électricité était la principale source d'énergie utilisée dans trois provinces (tableau 3-1). Au Québec, elle a représenté 61 % de la consommation totale d'énergie, comparativement à 54 % à Terre-Neuve-et-Labrador et à 53 % au Nouveau-Brunswick. L'électricité a représenté 42 % de la consommation totale d'énergie des ménages au Manitoba, 37 % en Colombie-Britannique, 33 % en Nouvelle-Écosse, 30 % en Ontario, 25 % à l'Île-du-Prince-Édouard, 24 % en Saskatchewan et 20 % en Alberta.

La consommation moyenne d'électricité par ménage était la plus élevée à Terre-Neuve-et-Labrador (62 GJ), au Nouveau-Brunswick (60 GJ) et au Québec (57 GJ). Elle était la plus faible en Alberta (26 GJ), à l'Île-du-Prince-Édouard (30 GJ) et en Saskatchewan (30 GJ) (tableau 3-2).

Gaz naturel

Le gaz naturel peut servir au chauffage de la maison, au chauffage de l'eau, mais aussi à l'alimentation en énergie de gros électroménagers, comme les cuisinières, les sécheuses et les barbecues. La consommation totale de gaz naturel des ménages était de 587 183 TJ en 2007 (tableau 3-1). Les ménages utilisant le gaz naturel en ont consommé en moyenne 92 GJ (tableau 3-2).

Le gaz naturel était la principale source d'énergie en Alberta, représentant 77 % de la consommation totale d'énergie de cette province (tableau 3-1). Le gaz naturel représentait 70 % de la consommation d'énergie des ménages en Saskatchewan, 58 % en Ontario, 52 % en Colombie-Britannique et 49 % au Manitoba. Cette source d'énergie n'est généralement pas disponible pour la plupart des ménages à l'Est de l'Ontario.

Les ménages utilisant le gaz naturel en ont consommé en moyenne 110 GJ par ménage en Alberta, 104 GJ en Saskatchewan, 94 GJ au Manitoba, 90 GJ en Ontario et 81 GJ en Colombie-Britannique (tableau 3-2).

Autres combustibles

Le mazout de chauffage est habituellement livré dans les foyers par camion-citerne et entreposé dans un réservoir de surface ou souterrain. La consommation totale de mazout des ménages au Canada s'est chiffrée à 76 773 TJ en 2007 (tableau 3-1). En moyenne, les ménages utilisant le mazout pour chauffer leur maison en ont consommé 59 GJ (tableau 3-2), ceux des provinces de l'Atlantique et de l'Ontario en ayant consommé entre 63 et 68 GJ par ménage et ceux du Québec en ont consommé 51 GJ (tableau 3-2).

Le bois est souvent utilisé comme source de chauffage d'appoint, même si certains ménages l'utilisent aussi comme principale source de chauffage. L'efficacité du chauffage au bois dépend dans une large mesure du type de foyer au bois ou de poêle à bois utilisé. Les foyers ont tendance à être inefficaces, même si l'utilisation de poêles encastrables et de poêles à bois et de fournaises à bois hermétiques peut en améliorer l'efficacité. Au total, les ménages ont consommé 176 107 TJ d'énergie produite au moyen du bois ou des granulés de bois en 2007 (tableau 3-1). Les ménages utilisant le bois comme principale source de combustible en ont consommé en moyenne l'équivalent de 101 GJ (tableau 3-2).

Le propane est utilisé comme principal combustible de chauffage par une petite proportion de ménages (1 %). Au total, les ménages ont consommé 8 642 TJ de propane en 2007 (tableau 3-15 , soit en moyenne 21 GJ par ménage déclarant ce type de combustible (tableau 3-2).

Autres sources d'énergie

Certains ménages utilisent d'autres sources d'énergie, comme l'énergie solaire, l'énergie éolienne et d'autres sources. En 2007, environ 111 600 ménages, soit moins de 1 % de tous les ménages canadiens, ont utilisé ces autres sources d'énergie.

Consommation d'énergie, selon les caractéristiquesdu ménage et du logement

La consommation d'énergie des ménages varie selon différents facteurs. Par exemple, les ménages qui comptent plus de membres consomment peut-être davantage d'électricité pour le chauffage de l'eau et la cuisson. Les ménages qui ont des maisons plus grandes peuvent utiliser davantage d'énergie pour le chauffage de la surface utile. La consommation d'énergie des ménages peut aussi dépendre de l'âge du logement, étant donné les différentes normes d'efficacité énergétique et de construction.

La région du pays où vit le ménage a aussi une influence sur la consommation d'énergie. Les ménages vivant dans des régions où la saison de chauffage est plus courte consommeront probablement moins d'énergie que ceux des autres régions. Par exemple, les ménages de Victoria en Colombie-Britannique consomment probablement moins d'énergie pour le chauffage que ceux de Saskatoon, du fait de la saison plus courte de chauffage à Victoria.

La section qui suit compare deux mesures de l'intensité énergétique : la consommation moyenne d'énergie des ménages et la consommation moyenne par mètre carré de superficie chauffée, selon diverses caractéristiques des ménages et des logements.

Dans l'ensemble, les ménages plus petits utilisent moins d'énergie que les ménages plus grands. Les ménages d'une personne ont consommé en moyenne 69 GJ d'énergie en 2007, comparativement à 107 gigajoules pour les ménages de deux personnes et 130 GJ pour les ménages de quatre personnes (tableau 4-1 et graphique 2). De même, la consommation d'énergie par mètre carré était la plus faible pour les ménages d'une personne, soit 0,68 GJ/m2, comparativement à 0,90 GJ/m2 pour les ménages de quatre personnes. Même si la consommation d'énergie augmente en fonction de la taille du ménage, selon le nombre de personnes, les plus petits ménages consomment plus d'énergie.

Les ménages vivant dans des logements plus petits consommaient en moyenne moins d'énergie que ceux vivant dans des logements plus grands. Les ménages vivant dans des logements dont la superficie chauffée était inférieure à 56 mètres carrés 6  ont consommé en moyenne 47 GJ, comparativement à 169 GJ pour les ménages chauffant 232 mètres carrés ou plus (tableau 4-2). Toutefois, la consommation d'énergie par mètre carré était la plus élevée pour les logements plus petits. Les ménages qui chauffaient moins de 56 mètres carrés utilisaient en moyenne 1,18 GJ/m2, comparativement à 0,58 GJ/m2 pour ceux des logements les plus grands. La consommation d'énergie par mètre carré était la plus faible en Colombie-Britannique et la plus élevée en Saskatchewan. Les variations climatiques contribuent probablement à ces différences dans la consommation d'énergie.

Les ménages vivant dans des appartements consommaient en moyenne moins d'énergie (44 GJ) que les ménages vivant dans des logements individuels non attenants (137 GJ) (tableau 4-3). Dans les appartements, on consommait aussi moins d'énergie par mètre carré de superficie chauffée. Ces logements sont souvent plus petits, comptent un moins grand nombre de gros électroménagers et ont peut-être des besoins de chauffage moins grands du fait des murs mitoyens. Dans les appartements, on consommait en moyenne 0,51 GJ/m2, comparativement à 0,92 GJ/ m2 pour les logements individuels non attenants.

La consommation d'énergie était plus faible pour les ménages locataires (56 GJ) que pour les ménages propriétaires de leur logement (126 GJ) (tableau 4-4). La consommation d'énergie par mètre carré de superficie chauffée était de 0,60 GJ/m2 pour les ménages locataires, comparativement à 0,89 GJ/m2 pour les ménages propriétaires. Les deux tiers des ménages locataires vivaient dans un appartement plutôt que dans tout autre type de logement.

Les ménages vivant dans des logements construits au début du 20e siècle consommaient en moyenne plus d'énergie que les ménages vivant dans des logements construits après 1946 (tableau 4-5). Les méthodes de construction et les codes du bâtiment modernes prévoient des plans et des dispositifs écoénergétiques, comme une meilleure isolation. La consommation d'énergie par mètre carré varie selon l'âge du logement. Toutefois, la taille du logement varie aussi selon l'âge, les logements construits après 1996 étant plus grands en moyenne que tous les autres logements, et ceux construits immédiatement après la Deuxième Guerre mondiale étant les plus petits.

La consommation d'énergie des ménages augmentait avec le revenu. Les ménages gagnant moins de 20 000 $ consommaient en moyenne 67 GJ d'énergie en 2007. Ce chiffre était de 93 GJ pour les ménages gagnant entre 20 000 $ et 40 000 $. Les ménages gagnant 150 000 $ ou plus consommaient en moyenne 148 GJ d'énergie (tableau 4-6). Les ménages ayant un revenu total inférieur à 20 000 $ avaient la consommation d'énergie la plus faible par mètre carré (0,71 GJ/m2), suivis par les ménages ayant un revenu supérieur à 150 000 $ (0,78 GJ/m2). La superficie chauffée du logement variait aussi selon le revenu, les personnes ayant le revenu le plus élevé chauffant le double de la superficie chauffée par celles ayant un faible revenu 7 .

La consommation d'énergie était aussi plus élevée pour les ménages dans lesquels au moins un membre avait fait des études postsecondaires, comparativement à ceux où le niveau le plus élevé de scolarité atteint n'était pas supérieur à un diplôme d'études secondaires (tableau 4-7). Les ménages plus scolarisés ont tendance à avoir des revenus plus élevés 8 . Cela peut avoir une influence sur d'autres facteurs, comme le type et la taille de logement. Les ménages ayant fait des études universitaires chauffaient des superficies plus grandes que les ménages ayant fait des études secondaires ou n'ayant pas de diplôme d'études secondaires. Toutefois, en ce qui a trait à la consommation d'énergie par mètre carré de superficie chauffée, les ménages comptant au moins un membre titulaire d'un diplôme universitaire affichaient l'intensité énergétique la plus faible (0,77 GJ/m2).

Pratiques d'économie d'énergieet d'amélioration de l'efficacité énergétique

Les ménages peuvent prendre diverses mesures pour réduire leur consommation d'énergie. Les mesures importantes peuvent comprendre les projets d'amélioration de l'efficacité énergétique, comme l'ajout d'isolant, l'installation de nouvelles fenêtres ou l'achat d'un système de chauffage plus efficace. Toutefois, de nombreux ménages utilisent des méthodes simples pour tenter de réduire leur consommation totale d'énergie. Par exemple, ils ont recours à des thermostats programmables, ferment les rideaux ou les stores pendant la partie la plus chaude de la journée ou utilisent des ampoules écoénergétiques.

Pratiques d'économie d'énergie

Dans le cadre de l'Enquête sur les ménages et l'environnement et du Supplément sur l'utilisation de l'énergie de l'EME, on a recueilli des données au sujet d'un certain nombre de pratiques différentes d'économie d'énergie, y compris : 

  1. utiliser des thermostats programmables;
  2. utiliser des ampoules fluorescentes compactes (AFC);
  3. laver le linge à l'eau froide;
  4. éteindre les écrans d'ordinateur lorsqu'ils ne sont pas utilisés;
  5. éteindre la flamme pilote des foyers au gaz durant l'été;
  6. laisser la vaisselle sécher à l'air dans le lave-vaisselle;
  7. utiliser des gradateurs pour les lumières;
  8. débrancher les appareils électroniques lorsque le logement est vacant pour une période prolongée;
  9. réduire le chauffage ou la climatisation dans certaines pièces du logement;
  10. utiliser une corde à linge ou un séchoir à linge;
  11. utiliser des ventilateurs pour rafraîchir le logement durant l'été;
  12. fermer les rideaux ou les stores pendant la partie la plus chaude de la journée.

La pratique la plus courante était la fermeture des rideaux ou des stores pendant la journée, 85 % des ménages indiquant l'utiliser (tableau 5). Les deux tiers des ménages utilisaient des ventilateurs pour rafraîchir leur logement, 63 % utilisaient des cordes à linge ou des séchoirs à linge, 61 % réduisaient le chauffage et la climatisation dans certaines pièces du logement, et 56 % débranchaient les appareils électroniques lorsqu'ils s'absentaient pour une période prolongée. La moitié des ménages utilisaient des gradateurs pour les lumières, et 33 %, cinq AFC ou plus.

Certaines pratiques d'économie d'énergie pour lesquelles des données ont été recueillies s'appliquaient uniquement aux ménages ayant des appareils ou de l'équipement particuliers. Par exemple, 44 % des ménages ayant un foyer au gaz éteignaient la flamme pilote l'été, 57 % des ménages ayant des ordinateurs de bureau éteignaient l'écran lorsqu'il n'était pas utilisé, et 47 % des ménages ayant une laveuse lavaient et rinçaient le linge à l'eau froide. Au total, 36 % des ménages ayant un ou plusieurs thermostats utilisaient un modèle programmable, tandis que 13 % des ménages ayant un lave-vaisselle laissaient la vaisselle sécher à l'air, la porte du lave-vaisselle ouverte.

L'application de certaines des différentes pratiques d'économie d'énergie variait selon la province et la région (tableau 5). Par exemple, l'utilisation de la corde à linge et du séchoir à linge était plus répandue dans les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador (79 %), de la Nouvelle-Écosse (77 %) et du Nouveau-Brunswick (74 %) par rapport à la Saskatchewan (48 %), à l'Alberta (53 %) ou la Colombie-Britannique (54 %). Les ménages des Prairies étaient les plus susceptibles de fermer les stores pendant la partie la plus chaude de la journée (93 %). Les ménages de l'Ontario (46 %) et de l'Alberta (40 %) étaient les plus susceptibles d'utiliser des thermostats programmables 9 , tandis que les ménages du Québec étaient les moins susceptibles d'utiliser cinq AFC ou plus (26 %).

Pratiques d'économie d'énergie, selon les caractéristiques du ménage et du logement

Le recours à des pratiques d'économie d'énergie variait aussi selon certaines caractéristiques du ménage et du logement. Par exemple, les ménages d'une personne étaient plus susceptibles d'éteindre leur écran d'ordinateur lorsqu'il n'était pas utilisé. Près des deux tiers des ménages d'une personne éteignaient leur écran, comparativement à la moitié des ménages de quatre personnes (tableau 6-1).

Les thermostats programmables et les AFC étaient plus répandus chez les ménages qui avaient des revenus plus élevés vivant dans des logements individuels non attenants qui leur appartenaient, dont la superficie chauffée était plus grande. Au total, 43 % des ménages vivant dans des logements individuels non attenants utilisaient des thermostats programmables, comparativement à 18 % de ceux vivant en appartement (tableau 6-3). De même, 41 % des ménages vivant dans des logements individuels non attenants utilisaient cinq AFC ou plus, comparativement à 17 % de ceux vivant en appartement.

Les ménages vivant dans des logements plus vieux étaient les plus susceptibles d'utiliser une corde à linge ou un séchoir à linge ainsi que des ventilateurs pour rafraîchir leur logement. Plus des trois quarts des ménages vivant dans des maisons construites avant 1946 utilisaient une corde à linge ou un séchoir à linge, comparativement à 56 % de ceux vivant dans des maisons construites depuis 1996 (tableau 6-5). Par ailleurs, 74 % de ces ménages utilisaient des ventilateurs pour rafraîchir leur logement, comparativement à 59 % de ceux vivant dans des maisons construites récemment.

Certains ménages étaient plus susceptibles que d'autres d'appliquer une gamme de pratiques d'économie d'énergie. Les ménages qui avaient recours à un plus grand nombre de pratiques d'économie d'énergie étaient aussi susceptibles de vivre dans des logements individuels non attenants, de compter un plus grand nombre de membres, de chauffer des superficies plus grandes, et d'avoir des revenus plus élevés et un plus haut niveau de scolarité. Ces ménages étaient aussi plus susceptibles de consommer davantage d'énergie globalement. Les ménages qui avaient recours à un plus grand nombre de pratiques d'économie d'énergie étaient aussi plus susceptibles d'avoir des logements comportant davantage d'appareils consommant de l'énergie, comme des ordinateurs, des lave-vaisselle ou des foyers au gaz. Les ménages qui ont une consommation plus grande d'énergie et qui doivent par conséquent payer des factures d'énergie plus élevées sont peut-être aussi davantage incités à tenter de réduire leur consommation que les ménages qui utilisent moins d'énergie. Même si ces ménages consomment davantage d'énergie, le recours à des pratiques d'économie d'énergie réduit leur consommation par rapport à ce qu'elle serait autrement.

Pratiques d'amélioration de l'efficacité énergétique

Le Supplément sur l'utilisation de l'énergie de l'EME a servi à recueillir des données sur le type d'améliorations de l'efficacité énergétique apportées aux logements, y compris : 

  1. l'isolation;
  2. le chauffage, la ventilation et la climatisation;
  3. les portes, les fenêtres, le revêtement extérieur et le calfeutrage;
  4. les fondations;
  5. les structures et les surfaces du toit.

Entre 2003 et 2007, 50 % des ménages 10  ont apporté au moins une amélioration à leur logement en vue de réduire leur consommation d'énergie (tableau 7). Les améliorations les plus fréquemment apportées concernaient les portes et les fenêtres, le revêtement et le calfeutrage (31 %), suivis par le chauffage, la ventilation et la climatisation (27 %). Au total, 14 % des ménages ont apporté des améliorations à leur toit, tandis que 14 % ont amélioré l'isolation.

Les ménages de l'Île-du-Prince-Édouard (60 %), de l'Ontario (58 %) et du Manitoba (55 %) étaient les plus susceptibles d'avoir apporté au moins une amélioration destinée à améliorer l'efficacité énergétique (tableau 7). Les ménages de la Colombie-Britannique (40 %) et de l'Alberta (40 %) étaient les moins susceptibles d'avoir apporté des améliorations à leur logement entre 2003 et 2007.

Les ménages qui vivaient dans des logements plus vieux étaient plus susceptibles d'avoir déclaré des améliorations visant à réduire la consommation d'énergie. Entre 2003 et 2007, 57 % des ménages vivant dans des logements construits avant 1946 ont indiqué qu'au moins une amélioration avait été apportée à leur logement, comparativement à 51 % des ménages vivant dans des logements construits entre 1978 et 1995, et 27 % de ceux vivant dans des logements construits depuis 1996 (tableau 8).

Sommaire

Les types et les quantités d'énergie consommée par les ménages canadiens variaient au pays. Même si les facteurs sociodémographiques, comme la composition du ménage, le revenu, la scolarité et le type de logement, contribuent tous à expliquer ces différences, aucun facteur n'en est entièrement responsable. Par ailleurs, le climat et la géographie jouent certainement un rôle dans les comportements en matière de consommation d'énergie des ménages canadiens.

Les pratiques d'économie d'énergie variaient selon les groupes démographiques. Les ménages appliquant davantage de pratiques de conservation étaient aussi plus susceptibles de vivre dans des logements individuels non attenants, de compter un nombre plus grand de membres, de chauffer des superficies plus grandes et d'avoir des revenus plus élevés et un plus haut niveau de scolarité.