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La performance des exportations interprovinciales et internationales des provinces et territoires depuis 1992

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par Craig Byrd et Pierre Généreux
Division des entrées-sorties

Analyse en bref


Résumé
Terre-Neuve-et-Labrador
Île-du-Prince-Édouard
Nouvelle-Écosse
Nouveau-Brunswick
Québec
Ontario
Manitoba
Saskatchewan
Alberta
Colombie-Britannique
Yukon
Territoires du Nord-Ouest et Nunavut

Résumé : les provinces et les territoires comptent de plus en plus sur les exportations interprovinciales

Depuis 2000, face à un affaiblissement des marchés étrangers pour leurs produits et services, les économies provinciales et territoriales du Canada comptent de plus en plus sur les exportations interprovinciales comme source principale de croissance économique.

Les exportations interprovinciales se portent mieux que les exportations internationales depuis 2000. Il s’agit d’un changement majeur par rapport à la situation qui existait entre 1992 et 2000, lorsque les ventes ont crû à un rythme rapide excédant la croissance des exportations interprovinciales.

Durant les années 1990, les exportations internationales du Canada ont augmenté en moyenne de 12,4 % par année, tandis que le commerce interprovincial n’a progressé qu’à un rythme deux fois moindre, soit, en moyenne, de 6,3 % par année.

Entre 2000 et 2002, les exportations interprovinciales ont crû à un rythme plus lent mais encore solide de 3,2 % par année, alors que les exportations internationales du Canada ont reculé, en moyenne de 2,1 % par année.

Malgré cela, en 2002, les ventes de biens et de services à l’étranger ont été près de deux fois supérieures aux exportations interprovinciales. Les provinces et les territoires ont vendu des biens et des services à l’étranger pour une valeur de 443,1 milliards de dollars, tandis que leurs échanges à l’intérieur du Canada ont atteint 232,5 milliards de dollars.

En 2002, le total des exportations interprovinciales a représenté environ un cinquième de l’ensemble de la production économique du Canada, telle que mesurée par le produit intérieur brut. Cette proportion est pratiquement la même que celle enregistrée en 1992. Toutefois, les exportations internationales ont représenté 38 % du PIB en 2002, en hausse substantielle par rapport au taux de 26 % enregistré dix ans plus tôt.

Entre 2000 et 2002, les exportations interprovinciales ont augmenté dans chacune des provinces. Quant aux progressions observées dans les ventes internationales, elles ont été concentrées dans les provinces de l’Atlantique et au Manitoba.

Toutefois, le Nouveau-Brunswick a été la seule province où les exportations interprovinciales n’ont pas crû à un rythme plus rapide que les exportations internationales entre 2000 et 2002.

Dans le présent article, on examine les exportations interprovinciales et internationales enregistrées par chaque province et chaque territoire au cours des deux périodes précitées (de 1992 à 2000 et de 2000 à 2002). Cette analyse aide à comprendre la croissance économique soutenue qu’a connue le Canada en dépit du fléchissement de ses exportations internationales.

Graphique
Croissance des exportations, Canada

Graphique
Ratio des exportations sur le PIB, Canada

Note aux lecteurs

Toutes les données contenues dans le présent article sont en dollars courants et proviennent de la Division des entrées-sorties et de la Division des comptes des revenus et des dépenses de Statistique Canada. Ces données concordent avec les estimations sur le commerce publiées dans Comptes économiques provinciaux – Tableaux et document analytique (no 13-213-PPB au catalogue de Statistique Canada).

Les données au niveau du Canada comprennent les activités gouvernementales à l’étranger. Les exportations internationales n’incluent pas les réexportations.

Tous les taux de croissance annuelle indiqués dans le texte sont des taux composés.

Le rapport des exportations au PIB est une mesure de la dépendance des économies vis-à-vis des exportations. Toutefois, il ne s’agit pas de la mesure la plus fiable de la contribution des exportations au PIB. Cela s’explique par le fait que les coûts d’exportation comprennent le coût de matériel importé utilisé dans le processus de production, qui ne contribue pas au revenu intérieur. Ce contenu d’importation des exportations varie selon les marchandises et les provinces.

Par exemple, un dollar d’exportations de produits de l’automobile génère moins de revenus au Canada qu’un dollar d’exportations de produits du bois parce que les produits de l’automobile comprennent davantage de matériel importé que les produits du bois. La publication L’Observateur économique canadien (no 11-010-X et 11-010-X, vol. 16, no 6 au catalogue de Statistique Canada) contient une analyse de l’ampleur des importations dans les exportations internationales des provinces.

Pour obtenir plus de renseignements sur les flux du commerce provincial, voir Le calcul des flux du commerce provincial (interrégional) : l’expérience canadienne, par P. Généreux et B. Langen, série technique no 98, Division des entrées-sorties, Statistique Canada, 5 octobre 2002.

Terre-Neuve-et-Labrador : boom des exportations interprovinciales

C’est à Terre-Neuve-et-Labrador qu’on a constaté plus que partout ailleurs au Canada la dépendance accrue vis-à-vis des exportations interprovinciales.

Entre 2000 et 2002, les exportations interprovinciales y ont augmenté à un taux moyen annuel de 26,0 %. Ce taux était presque trois fois supérieur au taux moyen de croissance annuelle de 9,7 % enregistré entre 1992 et 2000.

D’autre part, la croissance des exportations internationales de Terre-Neuve-et-Labrador a considérablement ralenti entre ces deux périodes. Les ventes à l’étranger ont crû à un taux annuel de 15,8 % dans les années 1990, mais elles ont ralenti et atteint un taux de croissance moyen de 7,7 % entre 2000 et 2002. Malgré cela, ces deux taux de croissance ont été les plus élevés au Canada.

En 2002, Terre-Neuve-et-Labrador a vendu des biens et des services à l’étranger pour plus de 6,6 milliards de dollars, soit deux fois le montant de 3,3 milliards de dollars atteint au chapitre des biens et services vendus aux autres provinces et aux territoires.

Le taux de croissance annuel du total des exportations de Terre-Neuve-et-Labrador a été le plus élevé au Canada tout au long de la période de 10 ans allant de 1992 à 2002. Le total des exportations a représenté 60 % du produit intérieur brut de cette province en 2002, soit une proportion plus de deux fois supérieure à celle de seulement 29 % enregistrée en 1992.

La croissance phénoménale des exportations interprovinciales a été due en grande partie à une augmentation des activités d’extraction de pétrole brut provenant de gisements en mer (Hibernia et Terra Nova) et à la décision de raffiner davantage de pétrole brut marin dans des raffineries canadiennes au lieu de l’acheminer à des raffineries étrangères.

La progression des ventes à l’étranger a également été attribuable à des hausses des exportations de pétrole brut. En outre, les exportations de poissons et de fruits de mer de cette province ont beaucoup progressé entre 1992 et 2002.

Graphique
Croissance des exportations, Terre-Neuve-et-Labrador

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Ratio des exportations sur le PIB, Terre-Neuve-et-Labrador

Île-du-Prince-Édouard : augmentation des exportations interprovinciales

En moyenne, les exportations interprovinciales sont tout aussi importantes que les exportations internationales pour l’économie de l’Île-du-Prince-Édouard. En 2002, les ventes interprovinciales ont représenté 26 % du PIB de cette province, comparativement à une proportion de 28 % dans le cas des exportations internationales.

En 2002, l’Île-du-Prince-Édouard a vendu des biens et des services à l’étranger pour un peu plus de 1,0 milliard de dollars, soit un montant excédant de peu les 987 millions de dollars atteints par ses exportations à l’intérieur du Canada.

Entre 2000 et 2002, les exportations interprovinciales de l’Î.-P.-É. ont crû en moyenne de 7,3 % par année, soit à un rythme presque trois fois supérieur au taux de croissance moyen de 2,6 % enregistré entre 1992 et 2000, qui avait été le plus faible parmi toutes les provinces.

Les ventes à l’étranger de cette province ont augmenté en moyenne de 3,4 % par année depuis 2000; ce taux soutient bien la comparaison avec le reste du pays. Toutefois, cette croissance a représenté moins d’un quart de la progression annuelle de 14,8 % affichée par l’Î.-P.-É. entre 1992 et 2000 au chapitre des exportations internationales.

Entre 2000 et 2002, ce sont les exportations de pommes de terre (tant surgelées que fraîches) qui ont entraîné à la hausse les exportations interprovinciales, tandis que les produits du poisson et les pommes de terre fraîches ont représenté une part importante de la progression enregistrée dans les ventes à l’étranger.

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Croissance des exportations, Île-du-Prince-Édouard

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Ratio des exportations sur le PIB, Île-du-Prince-Édouard

Nouvelle-Écosse : la province mise davantage sur les exportations interprovinciales

Entre 2000 et 2002, la Nouvelle-Écosse a accru sa dépendance à l’égard des exportations interprovinciales, les ventes destinées à d’autres provinces ayant augmenté à un taux deux fois supérieur au taux de croissance de ses exportations internationales.

Les ventes interprovinciales ont augmenté à un taux annuel moyen de 3,5 %, comparativement à un taux de 1,8 % dans le cas des ventes à l’étranger. Les ventes de gaz naturel ont été déterminantes dans le cas des deux progressions, à la suite de la mise en exploitation, en 2000, du gisement de l’île de Sable.

D’autre part, au cours des années 1990, les exportations internationales de la Nouvelle-Écosse ont augmenté de 9,8 % par année, comparativement à une progression de seulement 5,4 % dans le cas des exportations interprovinciales.

En 2002, la Nouvelle-Écosse a enregistré des ventes à l’étranger d’une valeur de plus de 6,7 milliards de dollars, tandis que ses ventes interprovinciales ont atteint un peu plus de 5,6 milliards de dollars.

Les exportations internationales de la province représentaient 25 % de son produit intérieur brut, le taux le plus bas au pays, en hausse par rapport à la proportion de 17 % enregistrée dix ans plus tôt. Quant aux exportations interprovinciales, elles représentaient 21 % du PIB, légèrement en hausse par rapport au taux de 19 % observé en 1992.

Au chapitre des exportations interprovinciales, des progressions enregistrées dans le cas de divers services aux entreprises ont renforcé la croissance des exportations de gaz naturel. En revanche, des faiblesses dans les ventes internationales de wagons de marchandises et de produits du papier ont annulé en partie la progression enregistrée dans les ventes de gaz naturel.

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Croissance des exportations, Nouvelle-Écosse

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Ratio des exportations sur le PIB, Nouvelle-Écosse

Nouveau-Brunswick : l’économie canadienne la plus axée sur les exportations

En 2002, le Nouveau-Brunswick présentait l’économie canadienne la plus orientée vers les exportations. Il était également la seule province dans laquelle la croissance des exportations internationales a excédé la croissance des exportations interprovinciales entre 2000 et 2002.

En 2002, le total des exportations du Nouveau-Brunswick représentait 75 % de son produit intérieur brut; cette proportion était la plus élevée parmi toutes les provinces, en hausse par rapport au résultat de 52 % enregistré en 1992.

Entre 2000 et 2002, les exportations internationales du Nouveau-Brunswick ont progressé à un rythme plus de deux fois supérieur à la croissance des exportations interprovinciales. Les ventes à l’étranger ont augmenté à un taux annuel moyen de 7,2 %, précédé uniquement par celui de Terre-Neuve-et-Labrador, alors que le taux correspondant pour les ventes interprovinciales a été de 2,9 %.

Il s’agit pratiquement d’une répétition de la situation observée durant les années 1990, lorsque les exportations internationales ont progressé à un taux annuel moyen de 10,4 %, comparativement à une progression de 7,0 % enregistrée dans le cas des exportations interprovinciales.

La capacité de la raffinerie du Nouveau-Brunswick a été accrue depuis peu, à la suite de la récente découverte de gisements de pétrole en mer. En raison de cette capacité supplémentaire, le Nouveau-Brunswick a commencé à importer du pétrole de Terre-Neuve-et-Labrador, a accru sa demande de pétrole brut étranger et a raffiné les deux types de pétrole, pour ensuite exporter sa production de produits pétroliers raffinés vers d’autres provinces ainsi qu’à l’étranger.

Le Nouveau-Brunswick a continué d’afficher de bons résultats au chapitre des exportations internationales de produits du poisson, dont la valeur a plus que triplé depuis 1992. Toutefois, ce sont les exportations de produits pétroliers raffinés qui ont été à l’origine de la majeure partie de la progression observée entre 2000 et 2002 dans le total des exportations internationales.

Les exportations interprovinciales de services aux entreprises ont également contribué à la hausse globale enregistrée dans les exportations à destination d’autres provinces. Les progressions réalisées dans les exportations de produits pétroliers raffinés et de divers services aux entreprises ont été partiellement annulées par des reculs importants observés depuis 2000 dans les exportations de produits du papier.

Graphique
Croissance des exportations, Nouveau-Brunswick

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Ratio des exportations sur le PIB, Nouveau-Brunswick

Québec : les exportations vers d’autres provinces demeurent vigoureuses

Les exportations internationales du Québec ont chuté de façon marquée entre 2000 et 2002, tandis que les exportations interprovinciales de cette province ont continué de progresser pratiquement au même rythme qu’au cours des années 1990.

Le recul enregistré au chapitre des ventes à l’étranger a été dû principalement à une baisse importante des exportations de produits des technologies de l’information et des communications (TIC) et de matériel connexe. Ce recul a annulé une grande partie de la progression enregistrée au chapitre des exportations de ces produits électroniques entre 1992 et 2000.

Le Québec a représenté à peu près la moitié du recul observé dans les exportations de matériel des TIC au niveau national.

En plus de la baisse des exportations de matériel des TIC, il y a eu une diminution importante des exportations internationales de véhicules automobiles. Une grande usine d’assemblage de voitures du Québec a réduit graduellement sa production, pour finalement fermer ses portes à la fin de 2002. Toutefois, les exportations internationales d’aluminium et de produits de l’industrie aéronautique ont été bonnes entre 2000 et 2002.

Les exportations internationales du Québec ont diminué de 2,7 % en moyenne de 2000 à 2002, après avoir atteint 13,6 % en moyenne entre 1992 et 2000.

Parallèlement, les exportations interprovinciales de cette province ont augmenté de 4,4 % en moyenne entre 2000 et 2002, soit à un taux semblable au taux de croissance moyen observé durant les années 1990 (4,9 %).

Les hausses enregistrées dans le total des exportations interprovinciales entre 2000 et 2002 ont été attribuables principalement aux produits pharmaceutiques, dont la production a fait un bond au cours de cette période. Le Québec a également enregistré une augmentation de ses exportations interprovinciales d’aluminium et ses alliages et de services divers.

Au total, en 2002, le Québec a exporté des biens à l’étranger pour une valeur de 85,7 milliards de dollars, comparativement au montant de 49,0 milliards de dollars enregistré dans le cas des exportations interprovinciales.

En 2002, les exportations internationales du Québec ont représenté 35 % de son produit intérieur brut, en hausse par rapport à la proportion de 21 % enregistrée en 1992. Les exportations interprovinciales de cette province ont représenté 20 % de son PIB en 2002, soit à peu près la même proportion que dix ans plus tôt.

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Croissance des exportations, Québec

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Ratio des exportations sur le PIB, Québec

Ontario : les exportations interprovinciales se portent mieux

Les exportations internationales sont restées un élément clé de l’économie ontarienne, même si elles ont diminué en moyenne de 0,8 % par année entre 2000 et 2002.

Ce résultat tranche avec la tendance observée entre 1992 et 2000, lorsque les exportations internationales augmentaient en moyenne de 12,4 % par année.

En 2002, les exportations internationales de l’Ontario ont atteint plus de 219,0 milliards de dollars, soit près de deux fois et demie le montant de 89,3 milliards de dollars enregistré au chapitre des exportations interprovinciales.

En 2002, les exportations internationales ont représenté 46 % du produit intérieur brut de l’Ontario; cette proportion a été la plus élevée parmi toutes les provinces. Les exportations interprovinciales n’ont représenté que 19 % du PIB.

Entre 2000 et 2002, le commerce de l’Ontario avec les autres provinces a augmenté en moyenne de 3,2 % par année; ce taux de croissance représente une diminution importante par rapport au taux moyen de 5,6 % observé au cours des années 1990.

Divers services ont entraîné à la hausse les exportations interprovinciales de l’Ontario entre 2000 et 2002. Les services aux entreprises et les services informatiques, combinés aux services financiers, ont représenté plus de 50 % de l’augmentation des exportations interprovinciales observée au cours de cette période. Les services aux entreprises et les services informatiques sont fournis par un large éventail de branches d’activité, allant des cabinets d’experts-comptables aux entreprises spécialisées dans la conception de logiciels.

Une forte demande pour les prêts personnels et hypothécaires qui coïncidait avec des taux d’intérêt peu élevés a contribué à la hausse des exportations interprovinciales de services financiers. Les produits pharmaceutiques ont également joué un rôle important, mais la progression observée dans les exportations de ces produits a été quelque peu neutralisée par un recul des exportations de véhicules automobiles.

Au chapitre des exportations internationales, la baisse observée entre 2000 et 2002 a été attribuable principalement à une diminution des exportations de produits des technologies de l’information et des communications et de matériel connexe, qui a neutralisé en partie la croissance importante observée dans le cas de ces biens au cours des années 1990.

Les ventes à l’étranger de pièces pour véhicules automobiles ont fortement augmenté depuis 2000. Toutefois, les ventes de véhicules automobiles sur les marchés étrangers ont pratiquement stagné, après avoir propulsé les exportations internationales de l’Ontario au cours des années 1990.

Graphique
Croissance des exportations, Ontario

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Ratio des exportations sur le PIB, Ontario

Manitoba : les exportations interprovinciales continuent d’être supérieures aux exportations internationales

Le Manitoba est la seule province dont les exportations à destination d’autres provinces sont supérieures d’une manière constante à ses exportations vers des pays étrangers. En 2002, le Manitoba a exporté des biens et des services vers d’autres provinces pour une valeur de 11,8 milliards de dollars, alors que ses exportations internationales ont atteint 10,4 milliards de dollars.

Depuis 2000, cette province a enregistré un ralentissement marqué de la croissance de ses exportations, tant au niveau national que sur le plan international.

Entre 2000 et 2002, les exportations interprovinciales du Manitoba ont crû en moyenne de 3,9 % par année, en baisse par rapport au taux de croissance moyen de 7,5 % observé durant les années 1990.

Le ralentissement enregistré au chapitre des exportations internationales a été plus marqué. Depuis 2000, les exportations internationales du Manitoba ont augmenté en moyenne de seulement 3,4 % par année; ce taux est considérablement inférieur à la progression moyenne de 9,5 % observée entre 1992 et 2000.

Le Manitoba a été la seule province n’appartenant pas à la région de l’Atlantique à avoir enregistré une augmentation de ses exportations internationales depuis 2000.

De nombreux secteurs ont participé à la croissance des exportations interprovinciales de cette province depuis 2000. Divers produits agricoles, les services d’assurance et les exportations d’électricité ont notamment contribué à cette progression.

Entre 2000 et 2002, ce sont avant tout les produits agricoles qui ont entraîné les exportations internationales à la hausse.

En 2002, les exportations internationales ont représenté 28 % de la production économique du Manitoba, en hausse par rapport à la proportion de 19 % enregistrée dix ans plus tôt. Les exportations interprovinciales ont représenté 32 % du PIB en 2002, en hausse par rapport au résultat de 25 % affiché en 1992.

Graphique
Croissance des exportations, Manitoba

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Ratio des exportations sur le PIB, Manitoba

Saskatchewan : modeste augmentation des exportations interprovinciales

Depuis 2000, la Saskatchewan a enregistré un ralentissement marqué de la croissance de ses exportations, tant interprovinciales qu’internationales. Toutefois, le recul a été beaucoup plus prononcé dans le cas des ventes à l’étranger.

Entre 2000 et 2002, les exportations internationales de cette province ont diminué en moyenne de 4,3 % par année, alors qu’elles avaient progressé de 11,2 % par année, en moyenne, durant les années 1990.

Les exportations interprovinciales de la Saskatchewan ont augmenté en moyenne de 2,7 % par année entre 2000 et 2002, mais ce taux est amplement inférieur au taux de croissance moyen de 8,6 % enregistré au cours des années 1990.

Les exportations sont un élément clé de l’économie de la Saskatchewan. En 2002, le total des exportations a représenté 65 % du produit intérieur brut de la province, une proportion légèrement supérieure à celle observée dans le cas de l’Ontario (64 %).

La modeste progression observée dans les exportations interprovinciales depuis 2000 a été attribuable au transport par pipeline et au pétrole brut. Quant aux exportations d’autres marchandises importantes pour cette économie axée sur les ressources, comme le bétail et le gaz naturel, elles ont diminué.

La baisse des exportations internationales de la Saskatchewan observée depuis 2000 a porté principalement sur trois types de biens : le pétrole brut, les fils de transmission et certains produits agricoles.

En 2002, le pétrole brut a représenté environ 30 % du total des exportations internationales de la Saskatchewan. Les progressions enregistrées dans les exportations internationales de bétail ont été un élément positif qui a neutralisé en partie les reculs précités.

En 2002, les exportations internationales de la Saskatchewan ont atteint 12,8 milliards de dollars, tandis que ses exportations interprovinciales se sont chiffrées à plus de 9,7 milliards de dollars.

Graphique
Croissance des exportations, Saskatchewan

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Ratio des exportations sur le PIB, Saskatchewan

Alberta : la province a affiché le ralentissement le plus marqué au pays, tant dans les exportations interprovinciales que dans les exportations internationales

Entre 2000 et 2002, l’Alberta a enregistré le ralentissement le plus important parmi toutes les provinces en ce qui a trait aux exportations internationales et interprovinciales. La performance des exportations interprovinciales a néanmoins été meilleure que celle des ventes à l’étranger.

Au cours de cette période, les exportations interprovinciales de l’Alberta ont crû en moyenne de seulement 1,6 % par année; il s’agit du deuxième taux de croissance le plus faible enregistré au pays. Au cours des années 1990, le taux de croissance moyen avait été de 8,8 %, un résultat qui arrivait alors au deuxième rang au Canada.

Durant les années 1990, les exportations internationales de l’Alberta ont augmenté en moyenne de 14,7 % par année. Depuis 2002, elles ont reculé en moyenne de 5,4 % par année.

L’important ralentissement observé dans le cas des exportations interprovinciales de l’Alberta a été concentré dans les produits énergétiques, et notamment dans les produits pétroliers raffinés. Ce recul a été partiellement neutralisé par des progressions observées dans le cas de nombreux autres secteurs. Le secteur des services, par exemple, enregistre de bons résultats depuis 2000.

Le ralentissement observé dans les exportations internationales de l’Alberta depuis 2000 s’explique principalement par une diminution des exportations de gaz naturel et de pétrole. Bien que l’Alberta s’appuie depuis toujours sur les produits énergétiques, le secteur des technologies de l’information et des communications a également joué un rôle important dans le recul enregistré au chapitre des exportations internationales.

Au total, les exportations internationales de l’Alberta ont atteint plus de 53,2 milliards de dollars en 2002, alors que ses exportations interprovinciales se sont chiffrées à un peu moins de 35,4 milliards de dollars.

En 2002, les exportations internationales de l’Alberta ont représenté 35 % de son produit intérieur brut, en hausse par rapport à la proportion de 27 % enregistrée dix ans plus tôt. Quant aux exportations interprovinciales, elles sont restées pratiquement inchangées à 24 % du PIB.

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Croissance des exportations, Alberta

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Ratio des exportations sur le PIB, Alberta

Colombie-Britannique : recul marqué des exportations internationales

La croissance des exportations de la Colombie-Britannique, tant au niveau interprovincial qu’au niveau international, a ralenti de façon marquée depuis 2000. À l’instar d’autres provinces, la Colombie-Britannique a enregistré de meilleurs résultats dans le cas des exportations interprovinciales que dans le cas des exportations internationales.

Entre 2000 et 2002, les exportations internationales de la Colombie-Britannique ont chuté en moyenne de 7,7 % par année; ce recul est le plus important que l’on ait enregistré parmi toutes les provinces. Au cours des années 1990, les exportations internationales de cette province avaient augmenté en moyenne de 9,7 % par année.

Dans le cas des exportations interprovinciales, le taux de croissance annuel moyen a baissé, passant de 6,9 % entre 1992 et 2000 à seulement 0,8 % entre 2000 et 2002. Depuis 2000, ce taux de croissance a été le plus faible enregistré parmi toutes les provinces.

En dépit de la baisse importante du taux de croissance des exportations internationales, la valeur de celles-ci est demeurée deux fois plus importante que les exportations interprovinciales pour l’économie de la Colombie-Britannique. En 2002, les exportations internationales ont représenté 27 % du produit intérieur brut (PIB) de la Colombie-Britannique. Quant aux exportations interprovinciales, elles n’ont représenté que 14 % du PIB, soit la plus faible proportion parmi toutes les provinces.

Globalement, le total des exportations n’a représenté que 42 % de la production économique de la Colombie-Britannique en 2002; cette proportion a été la plus faible observée au Canada. En 2002, les exportations internationales de la province ont atteint près de 37,2 milliards de dollars, tandis que ses exportations interprovinciales se sont chiffrées à un peu plus de 19,5 milliards de dollars.

La modeste progression observée dans les exportations interprovinciales de la Colombie-Britannique en 2002 a été concentrée dans un nombre de secteurs assez restreint. Ainsi, on a enregistré une hausse dans les exportations de services aux entreprises et de gaz naturel. Ces augmentations ont été annulées en partie par un recul important des exportations de véhicules automobiles, principalement des camions, et de produits du bois.

Dans le cas des exportations internationales, ce sont les secteurs de l’électricité et des produits forestiers qui ont enregistré les reculs les plus prononcés. La baisse des exportations d’électricité a fait suite à une forte demande enregistrée en 2000 aux États-Unis, notamment pour répondre aux besoins énergétiques de la Californie.

Les exportations de produits forestiers, comme le bois d’œuvre, la pâte de bois et le papier journal, ont également reculé de manière importante depuis 2000. Les exportations internationales de bois d’œuvre ont subi les répercussions du récent conflit relatif au bois d’œuvre de résineux.

Graphique
Croissance des exportations, Colombie-Britannique

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Ratio des exportations sur le PIB, Colombie-Britannique

Yukon : diminution des exportations internationales et interprovinciales

Parmi toutes les provinces et tous les territoires, le Yukon est le seul à avoir vu diminuer aussi bien ses exportations interprovinciales que ses exportations internationales depuis 2000.

Ses exportations à destination de l’étranger ont diminué en moyenne de 5,2 % par année entre 2000 et 2002, tandis que ses exportations interprovinciales ont fléchi en moyenne de 4,1 % par année au cours de la même période.

La baisse enregistrée dans les exportations internationales a poursuivi une tendance observée depuis longtemps. Entre 1992 et 2000, les exportations internationales du Yukon ont diminué en moyenne de 12,3 % par année. À l’opposé, ses exportations interprovinciales ont augmenté en moyenne de 6,4 % par année durant cette même période.

En raison de cette situation, les exportations internationales du Yukon n’ont représenté que 13 % de son produit intérieur brut en 2002, soit la proportion la plus faible observée au Canada. Il s’agit d’un recul important par rapport à la proportion de 47 % enregistrée dix ans plus tôt.

Les exportations interprovinciales du Yukon ont représenté 15 % du PIB, en hausse par rapport à la proportion de 11 % enregistrée en 1992.

En 2002, les exportations interprovinciales du Yukon ont atteint 181 millions de dollars, un montant légèrement supérieur au total des exportations internationales, qui s’est chiffré à 160 millions de dollars. Dix ans plus tôt, les ventes à l’étranger du Yukon représentaient presque cinq fois la valeur de ses exportations interprovinciales.

Depuis 2000, le facteur clé en matière d’exportations internationales a été le recul enregistré dans le secteur de l’or, le principal bien d’exportation du Yukon. Cette baisse a été due principalement à la fermeture d’une exploitation minière d’or en 2001. En 2002, les exportations d’or du Yukon provenaient principalement d’exploitations de placers aurifères. Ces exportations se situent maintenant au-dessous du niveau atteint en 1992.

La baisse des exportations interprovinciales a été attribuable principalement au gaz naturel, qui est exporté entièrement à destination de la Colombie-Britannique.

Graphique
Croissance des exportations, Yukon

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Ratio des exportations sur le PIB, Yukon

Territoires du Nord-Ouest et Nunavut : hausse des exportations internationales et interprovinciales

Aux fins de la première partie de la présente analyse, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut ont été considérés comme un ensemble. (Le territoire du Nunavut a vu le jour le 1er avril 1999.).

Ensemble, entre 2000 et 2002, les territoires ont enregistré des progressions tant dans leurs exportations interprovinciales que dans leurs exportations internationales, même si les hausses ont été moins fortes qu’au cours des années 1990.

Les exportations interprovinciales ont augmenté en moyenne de 1,4 % depuis 2000, alors qu’elles avaient crû de 9,5 % par année en moyenne durant les années 1990. Les exportations internationales ont augmenté en moyenne de 5,5 % par année depuis 2000, comparativement à une progression annuelle moyenne de 11,3 % au cours des années 1990.

En 2002, les territoires réunis ont exporté des biens pour une valeur de plus de 1,1 milliard de dollars, tandis que leurs ventes interprovinciales ont atteint 863 millions de dollars.

Les exportations internationales des territoires ont représenté 29 % du produit intérieur brut en 2002, en hausse par rapport à la proportion de 20 % enregistrée dix ans plus tôt, tandis que les exportations interprovinciales ont représenté 22 % du PIB; en 1992, la proportion avait été de 19 %.

Toutefois, les résultats en matière d’exportations internationales et d’exportations interprovinciales n’ont pas été les mêmes pour les deux territoires depuis 2000. Dans les Territoires du Nord-Ouest, une augmentation rapide et continue des exportations de diamants à destination de marchés étrangers a fait augmenter de manière substantielle le taux de croissance annuel moyen des exportations internationales, qui a atteint 9,7 % entre 2000 et 2002. Parallèlement, les exportations de pétrole brut, la marchandise la plus importante exportée à l’intérieur du Canada par les Territoires du Nord-Ouest, ont diminué considérablement.

Dans le cas du Nunavut, entre 2000 et 2002, les exportations ont suivi une tendance inverse. Ainsi, les exportations internationales ont diminué, principalement en raison d’une baisse des exportations de minerais métalliques, alors que les exportations interprovinciales ont crû, grâce notamment à une hausse des exportations de services divers.

Graphique
Croissance des exportations, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut

Graphique
Ratio des exportations sur le PIB, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut

Tableaux

Tableau
Taux de croissance annuels composés des exportations interprovinciales et internationales, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut, 2000 à 2002

Tableau
Exportations interprovinciales et internationales, Canada, provinces et territoires, taux de croissance annuels composés relatifs aux périodes 1992-2000 et 2000-2002, et valeurs de 2002

Tableau
Exportations interprovinciales et internationales en proportion du PIB, Canada, provinces et territoires, 1992, 2000 et 2002