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Les grossistes : des joueurs clés de l’économie canadienne

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par Alex Hays
Division de la statistique du commerce

Sommaire
L’un des secteurs dont la croissance est la plus forte
Croissance de l’emploi : les grossistes doublent les manufacturiers et les détaillants
Un secteur dynamique
Au-delà du quai de chargement
L’automobile : un moteur de croissance pour les grossistes
Aliments : évolution des goûts et grandes surfaces
Croissance spectaculaire des produits pharmaceutiques
Des produits fabriqués au Canada ? Probablement pas !

Sommaire

Le rôle des grossistes est peut-être l’un des secrets économiques les mieux gardés au Canada. Comme ils sont des intermédiaires, on n’entend pas beaucoup parler d’eux. Ils n’en sont pas moins des joueurs clés de l’économie canadienne, sur laquelle ils exercent une influence considérable.

Au Canada, la vente en gros est une activité économique de plusieurs milliards de dollars. En 2004, les grossistes ont enregistré un chiffre d’affaires d’environ 450 milliards de dollars. De 1997 à 2004, les revenus des grossistes ont augmenté de 42 %.

Compte tenu de la croissance de son produit intérieur brut, le commerce de gros a eu un meilleur rendement que l’ensemble de l’économie pendant cette période. En 2004, le commerce de gros s’est aussi classé au troisième rang des secteurs de l’économie les plus importants.

En outre, il a été une référence pour ce qui est de l’emploi, puisqu’il a généré de nouveaux emplois généralement bien rémunérés et à temps plein.

Les grossistes ont adopté rapidement les nouvelles technologies de l’information et des communications et ils ont obtenu une croissance au-dessus de la moyenne pour leurs dépenses en immobilisations. C’est ainsi que la productivité du travail dans ce secteur est l’une des plus élevées au Canada.

La mondialisation, la sous-traitance à l’étranger et l’implantation du commerce de détail de style américain, c.-à-d. les magasins à grandes surfaces et les magasins-entrepôts, sont autant d’éléments qui ont propulsé les affaires des grossistes. C’est particulièrement le cas pour les marchandises qui se vendent surtout au détail, comme les véhicules automobiles, les aliments, ainsi que les accessoires de maison et les articles personnels.

Par exemple, les grossistes ont beaucoup contribué à offrir aux Canadiens des véhicules automobiles produits ailleurs dans le monde. Seulement 5 des grands fabricants d’automobiles produisent des véhicules au Canada, et 6 automobiles sur 10 au Canada sont importées.

Par ailleurs, comme de moins en moins de produits de consommation (accessoires de maison, produits électroniques et vêtements) sont produits au Canada même, les grossistes ont profité de la situation puisqu’ils sont devenus les acheteurs et les distributeurs principaux de ces produits fabriqués ailleurs dans le monde.

Dans la présente étude, on examine le secteur du commerce de gros au Canada, sa croissance phénoménale, ainsi que son rôle et sa performance dans le contexte de la mondialisation et d’une forte demande intérieure par les consommateurs.

Définitions

Grossiste

Acheteur en grandes quantités et revendeur ultérieur (habituellement en plus petites quantités) à une vaste gamme de clients, comme les détaillants, l’industrie et les entreprises qui font usage de ces produits.

Le grossiste peut aussi exercer d’autres activités, comme assurer ou maximiser la pénétration sur le marché d’un produit ou d’une marchandise, faire de la publicité ou du marketing, regrouper les commandes, assurer la logistique comme l’expédition le même jour ou le jour suivant, faire la formation, offrir des services de réparation ou s’occuper des garanties.

Les intervenants du secteur sont souvent désignés de diverses façons : grossistes, distributeurs, intermédiaires, ou encore, plus particulièrement, marchands, agents, concessionnaires de rayon, marchands d’import-export.

Le grossiste peut travailler indépendamment, ou être associé soit à des fabricants ayant établi des divisions de commercialisation ou des bureaux de ventes, soit à des détaillants qui ont mis sur pied des centres de distribution pour leurs propres magasins ou leurs franchises.

Les produits achetés et vendus sont d’une grande diversité, depuis les produits primaires comme les billes de bois ou les poutres d’acier jusqu’aux produits finis de haute gamme comme les automobiles luxueuses ou les puces d’ordinateur.

Couverture du commerce de gros

Aux fins du présent article, le secteur du commerce de gros exclut la vente en gros de produits du pétrole, de graines oléagineuses et de céréales. Les agents en gros, c.-à-d. les grossistes qui ne prennent pas possession des marchandises échangées et qui travaillent à commission, sont également exclus.

Unité de mesure 

Tous les montants sont en dollars constants, sauf indication contraire.

L’un des secteurs dont la croissance est la plus forte

Compte tenu de la croissance de son produit intérieur brut (PIB), de même que de la croissance des ventes depuis quelques années, le commerce de gros est l’un des secteurs les plus dynamiques et avant-gardistes au Canada.

De 1997 à 2004, la production des grossistes, mesurée selon le PIB, a augmenté en moyenne de 7,1 % par année, ce qui les classe au troisième rang pour ce qui est du taux de croissance parmi tous les grands secteurs d’activité économique. Cette augmentation est bien supérieure à la hausse de 4,2 % qu’a connue l’économie dans son ensemble.

En 2004, le commerce de gros a représenté 6,3 % de la production industrielle au Canada, par rapport à 5,3 % en 1997. Par conséquent, en 2004, il s’est classé au troisième rang des secteurs de l’économie les plus importants, alors qu’il occupait la cinquième place il y a sept ans.

Parmi les 18 secteurs d’activité définis dans le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN), la croissance du commerce de gros n’a été surpassée que par deux autres secteurs : les services professionnels, scientifiques et techniques, ainsi que l’industrie de l’information et l’industrie culturelle.

Tableau
Produit intérieur brut au prix de base, selon le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord, Canada, 1997 et 2004

En 2004, les grossistes du Canada ont vendu des biens et des services pour une valeur d’environ 450 milliards de dollars, ce qui constitue une hausse de 42 % par rapport à 1997.

Tous les sous-secteurs du commerce de gros ont progressé, mais on a observé la plus forte croissance dans les sous-secteurs où la clientèle est surtout composée de détaillants. De 1997 à 2004, les ventes en gros d’articles personnels et ménagers ont augmenté de 75 %, celles de véhicules automobiles et de leurs pièces, de 48 %, et celles de produits alimentaires, de boissons et de tabac, de 40 %.

Parmi ces sous-secteurs, les grossistes qui offrent des produits pharmaceutiques et des véhicules automobiles ont connu la plus forte progression.

Tableau
Ventes en gros, Canada, 1997 et 2004

Croissance de l’emploi : les grossistes doublent les manufacturiers et les détaillants

Le commerce de gros a aussi été une référence pour ce qui est de l’emploi. De 1997 à 2004, l’emploi dans le commerce de gros a augmenté de 28 %, ce qui constitue près du double du taux de croissance observé à la fois dans la fabrication et dans le commerce de détail.

En 2004, environ 584 000 personnes travaillaient dans le secteur du commerce de gros, ce qui représente environ 3 % de toute la population active du pays.

En outre, les nouveaux emplois dans le commerce de gros étaient surtout des emplois à temps plein bien rémunérés. Pendant cette période de sept ans, le nombre d’emplois à temps plein dans le secteur du commerce de gros a augmenté de 30 %, comparativement à 13 % dans chacun des secteurs de la fabrication et du commerce de détail.

Les emplois dans le commerce de gros sont aussi généralement mieux rémunérés. La rémunération hebdomadaire moyenne d’une personne travaillant dans ce secteur en 2004 s’élevait à 803,05 dollars, soit un peu moins du double des 453,61 dollars que recevait une personne travaillant dans le commerce de détail. En fait, les salaires dans le commerce de gros étaient en moyenne près de 23 % plus élevés que le salaire moyen de 653,76 dollars dans toutes les industries de service combinées.

Graphique
En 2004, la rémunération hebdomadaire moyenne dans le commerce de gros était élevée

Un secteur dynamique

Le commerce de gros a aussi dépassé la moyenne de l’ensemble des secteurs pour ce qui est des investissements dans la construction non résidentielle, comme les entrepôts et les centres de distribution. En outre, les grossistes ont été très astucieux dans l’adoption de nouvelles technologies comme Internet. Par conséquent, le commerce de gros est un secteur où la productivité de la main-d’œuvre a été l’une des plus élevées.

De 1997 à 2004, les dépenses par les grossistes pour des travaux de construction non résidentielle ont augmenté de 62 %, comparativement à 50 % pour l’ensemble de l’économie.

Les investissements des grossistes de véhicules automobiles et de leurs pièces ont plus que doublés de 1997 et 2002. Pendant cette période, les investissements ont augmenté en moyenne d’environ 232 millions de dollars par année. En 2003, ils étaient revenus au niveau de 1997. Les investissements dans les machines se sont élevés à 290 millions de dollars en 2004.

Pour ce qui est des grossistes de produits alimentaires, de boissons et de tabac, la construction d’entrepôts et de centres de distribution a plus que doublé et a atteint 329 millions de dollars en 2004. La construction a connu une poussée soudaine dans ce secteur en raison des regroupements et des fusions à la fin du millénaire. Les investissements dans les machines et le matériel ont atteint 597 millions de dollars en 2004, ce qui constitue une hausse de 20  % depuis 1997.

Les investissements dans les machines et le matériel ont été solides mais peu coûteux. En effet, ces immobilisations ont augmenté de 44 % dans l’ensemble de 1997 à 2004, mais leurs coûts, mesurés en dollars courants, on baissé de 4,3 %. Selon toute probabilité, les grossistes ont acheté des produits électroniques et des logiciels, marchandises dont le prix a constamment baissé.

La productivité de la main-d’œuvre des grossistes a également augmenté. Entre le premier trimestre de 1997 et le dernier trimestre de 2004, la productivité de la main-d’œuvre dans le commerce de gros a augmenté de 36 %, ce qui est supérieur à la hausse de 20 % dans le commerce de détail et de 25 % dans la fabrication.

En outre, pendant la dernière décennie, les grossistes se sont rendu compte rapidement des avantages pour l’entreprise d’adopter les nouvelles technologies de l’information et des communications, de sorte qu’ils ont surpassé la plupart des autres secteurs, y compris le commerce de détail. En 2003, 89 % des grossistes utilisaient Internet pour effectuer certaines opérations commerciales, par rapport à 75 % en 2000. Seulement 75 % des détaillants en 2003 faisaient de même, mais ils sont en voie de se rattraper rapidement. (L’Enquête sur le commerce électronique et la technologie de 2004 vient d’être publiée récemment et elle montre que l’utilisation d’Internet a augmenté légèrement à 91 % dans le commerce de gros et à 81 % dans le commerce de détail.)

Graphique
Les grossistes sont de grands utilisateurs d’Internet

Enfin, les grossistes ont baissé leur ratio des stocks aux ventes, peut-être dans l’intention d’éliminer les coûts élevés d’entreposage et d’atténuer le risque d’avoir à liquider les produits si la demande change. Un ratio plus bas indique peut-être aussi que les grossistes ont adopté la formule du juste à temps pour les expéditions.

De 1997 à 2004, les grossistes ont été en mesure de baisser leur ratio des stocks aux ventes de 1,36 à 1,23. (Le ratio est une mesure importante du nombre de mois qu’il faudrait, aux niveaux actuels des expéditions, pour épuiser les stocks actuels.)

La baisse la plus remarquable du ratio s’est produite chez les grossistes de véhicules automobiles et de leurs pièces, alors qu’ils ont ramené leur inventaire à un approvisionnement d’un peu moins d’un mois. Le ratio a baissé de 1,10 en 1997 à 0,94 en 2004.

Au-delà du quai de chargement

Au cours des années 1990 et dans les premières années du nouveau millénaire, des forces extérieures ont transformé radicalement la situation des grossistes au Canada. Des termes comme la mondialisation, la sous-traitance à l’étranger et les magasins à grandes surfaces sont devenus à la mode.

De nouvelles possibilités se sont présentées, et les particuliers et les entreprises ont été forcés de changer la façon de mener leurs affaires, ce qui a eu des répercussions sur les grossistes, sur leurs fournisseurs et en bout de ligne sur les clients.

Cette situation est clairement illustrée dans le cas des trois sous-secteurs du gros qui croissent le plus rapidement : les articles personnels et ménagers; les véhicules automobiles et leurs pièces, et les produits alimentaires, de boissons et de tabac.

L’automobile : un moteur de croissance pour les grossistes

En moyenne, de 1998 à 2003, les grossistes canadiens de véhicules automobiles et de leurs pièces ont acheté plus de la moitié (56 %) de leurs produits à l’étranger. Ils ont également vu leur part de revenus provenant des exportations augmenter de 3 % à 25 %.

Les fortes ventes au détail et les répercussions de la mondialisation ont stimulé la croissance dans la vente en gros de véhicules automobiles et de leurs pièces. De 1997 à 2004, les ventes en gros dans ce sous-secteur ont augmenté de 48 %. Plus de la moitié des revenus d’exploitation provenaient des ventes aux détaillants.

À la fin de 2001 et au début de 2002, des fabricants d’automobiles ont pris des mesures incitatives énergiques pour attirer les consommateurs chez les concessionnaires après les événements du 11 septembre 2001. Ces incitatifs financiers ont aidé à relancer les ventes au détail de véhicules automobiles neufs, qui ont augmenté de 29 % de 1997 à 2004.

Une fois le consommateur attiré chez le concessionnaire, son intérêt croissant pour les véhicules importés a profité également aux grossistes. En effet, en moyenne, environ six automobiles sur dix vendues au Canada sont importées.

Seulement cinq des grands constructeurs d’automobiles ont des usines au Canada, et seulement pour certains modèles et marques. Des quelques 266 modèles différents d’automobiles et de camions légers vendus au Canada en 2003, seulement 29 modèles ont été fabriqués au Canada1. Tous les autres modèles et marques ont été produits par des fabricants étrangers et importés au Canada.

Les grossistes ont des liens étroits avec ces fabricants étrangers. Près des deux tiers des établissements œuvrant dans le commerce de gros de véhicules automobiles et de leurs pièces sont contrôlés par la société-mère qui fabrique ces produits, et ils sont généralement la division de commercialisation ou le bureau des ventes au Canada.

La vente en gros de véhicules automobiles et de leurs pièces est étroitement liée au commerce international. Les importations reflètent le goût des Canadiens pour les marques et les modèles importés; la production intérieure est quant à elle destinée principalement aux marchés étrangers.

De 1997 à 2004, les importations de véhicules automobiles et de leurs pièces ont enregistré une forte croissance, soit une augmentation de 26 % pour les voitures de tourisme importées, de 64 % pour les camions et les autres véhicules automobiles, et de 18 % pour les pièces.

Les exportations par les grossistes sont également élevées, mais dans une moindre mesure. De 1997 à 2004, les exportations de voitures de tourisme ont augmenté de 31 %, celles de camions et de camions tracteurs, de 6,9 %, et celles des pièces de véhicules automobiles, de 40 %.

Aliments : évolution des goûts et grandes surfaces

Depuis quelques années, les Canadiens ont modifié radicalement la façon dont ils achètent des aliments. Les méthodes américaines de vente au détail, comme les magasins à grandes surfaces et les magasins-entrepôts, ont révolutionné les modes de distribution des aliments. Non seulement le nombre de points de vente a augmenté, mais la diversité des aliments a aussi évolué.

Les ventes en gros de produits alimentaires, de boissons et de tabac ont augmenté de 40 % de 1997 à 2004, les grossistes profitant de leur association étroite avec les détaillants qui ont été le moteur de la croissance.

Trois établissements sur dix œuvrant dans ce sous-secteur du commerce de gros sont contrôlés par une société-mère de vente au détail, dans de nombreux cas par une grande chaîne nationale de magasins d’alimentation à l’intérieur de laquelle le grossiste fournit les magasins de la société ou leurs franchises.

C’est ainsi qu’environ 57 % des ventes en gros de produits alimentaires, de boissons et de tabac ont été faites à des détaillants. Les ventes en gros à des détaillants ont augmenté à elles seules de 31 % de 1998 à 2003. Au cours de la même période, les ventes au détail, que ce soit dans les magasins d’alimentation traditionnels ou dans d’autres points de vente, ont augmenté de 18 %.

Même si l’augmentation des ventes aux détaillants canadiens explique bien la performance du commerce de gros, la mondialisation a aussi pu avoir un effet. Il ne faut pas s’étonner du fait qu’environ un cinquième des denrées alimentaires achetées par les grossistes proviennent de l’étranger.

Le Canada doit importer ses fruits et ses légumes pendant les mois d’hiver. En outre, les Canadiens aiment bien les produits fins, ethniques ou exotiques importés.

Bien que seulement 8 % des revenus du commerce de gros proviennent des denrées alimentaires destinées à l’étranger, la valeur de ce segment a presque doublé de 1998 à 2003.

Croissance spectaculaire des produits pharmaceutiques

La quête d’une bonne santé et du confort au foyer, ainsi que le désir de posséder des accessoires de maison et des articles personnels dernier cri en provenance de partout dans le monde, a beaucoup bénéficié aux grossistes.

De 1997 à 2004, les ventes en gros d’articles personnels et ménagers ont augmenté de 75 %; il s’agit de la plus forte croissance parmi tous les sous-secteurs du gros. Ce sous-secteur comprend les produits pharmaceutiques, les accessoires de maison et les articles personnels, et les vêtements.

En tête de liste, on trouve la vente en gros de produits pharmaceutiques, qui a fait un bond de 185 % pendant la période, ce qui représente les deux tiers de la croissance totale du sous-secteur.

En 2003, près des deux tiers des revenus de la vente en gros de produits pharmaceutiques provenaient des ventes aux détaillants. Les fabricants de produits pharmaceutiques et leurs grossistes travaillent étroitement ensemble pour commercialiser les médicaments. Toutefois, il arrive souvent que les grandes chaînes de pharmacies soient aussi des grossistes qui distribuent leurs produits à leurs propres magasins de détail et à leurs franchises.

Les ventes en gros de produits pharmaceutiques aux détaillants ont triplé de 1998 à 2003. En 2002, les pharmacies ont exécuté plus de 335 millions d’ordonnances, par rapport à 254 millions en 1998, ce qui constitue une hausse de 32 %2. Au cours de la même période, les ventes au détail de médicaments (médicaments en vente libre et médicaments d’ordonnance) ont augmenté de 57 %.

Les ventes au détail totales des pharmacies et des magasins d’articles de soins personnels ont augmenté de 41 % de 1997 à 2004.

La mondialisation a peut-être eu aussi un certain effet puisque environ le quart de tous les produits pharmaceutiques sont importés, surtout par les fabricants ou les grossistes. Près du tiers de tous les achats des grossistes de produits pharmaceutiques provient de l’étranger; cela est peut-être dû aux exclusivités mondiales des produits. Les grossistes ne tirent des exportations qu’une petite partie de leurs revenus, soit 8 %.

Des produits fabriqués au Canada ? Probablement pas !

Pour ce qui est des accessoires de maison et des articles personnels, les grossistes ont su tirer profit de ce qu’on appelle communément le « cocooning » et du vigoureux marché de l’habitation et de la rénovation, qui a stimulé les ventes au détail.

Les ventes en gros d’accessoires de maison et d’articles personnels, c.-à-d. de produits comme les appareils électroniques pour la maison, les appareils ménagers, les accessoires de maison, les jouets et les articles de sport, ont augmenté de 43 %. La plupart de ces ventes (56 %) ont été faites aux détaillants.

De 1997 à 2004, les ventes au détail des magasins de meubles, d’accessoires de maison et d’appareils électroniques ont connu une forte croissance, la deuxième en importance parmi tous les magasins de vente au détail (+62 %). Les magasins de matériaux de construction et de produits pour l’extérieur de la maison, endroits de plus en plus fréquentés pour l’achat d’accessoires de maison et d’électroménagers, ont enregistré la hausse la plus élevée (+72 %).

Par ailleurs, de moins en moins de ces produits proviennent du Canada. Les grossistes ont pu tirer avantage du fait qu’ils sont devenus les premiers acheteurs et distributeurs de ces produits fabriqués ailleurs dans le monde. La croissance des importations canadiennes de produits de consommation — les accessoires de maison (+64 %), les montres, les articles de sport et les jouets (+50 %) — a été l’une des plus élevées de 1997 à 2004. Plus de la moitié des achats des grossistes de ces produits provient de l’étranger.

En outre, les ventes en gros de vêtements, ce qui inclut les textiles, ont augmenté de 21 % de 1997 à 2004. Tout comme les accessoires de maison et les articles personnels, de moins en moins de vêtements portés par les Canadiens sont fabriqués au Canada3. Les importations de vêtements ont augmenté de 64 % de 1997 à 2004. Plus des deux tiers (68 %) des vêtements vendus en gros proviennent de l’étranger.

En moyenne, environ 50 % des ventes en gros de vêtements sont faites aux détaillants. Toutefois, les ventes aux détaillants n’ont progressé que de 5 %. En revanche, les ventes aux clients industriels et commerciaux ont augmenté de 33 %. Il s’agit d’une situation où les grossistes ont été en mesure d’être les fournisseurs non seulement de vêtements finis pour les détaillants, mais aussi de textiles pour le segment industriel canadien.

Tableau
Influence du commerce international sur les industries du commerce de gros, Canada, moyenne de 1998 à 2001

Tableau
Les grossistes sont souvent contrôlés par des sociétés faisant partie d’autres secteurs d’activité, Canada, moyenne de 1998 à 2002

Sources des données

L’Enquête mensuelle sur le commerce de gros (EMCG) sert à mesurer les ventes et les stocks mensuels du secteur du commerce de gros, à l’exclusion des négociants en gros du pétrole, des graines oléagineuses et des céréales, ainsi que des agents en gros.

L’Enquête annuelle sur le commerce de gros (EACG) sert à mesurer annuellement les caractéristiques de l’exploitation et des finances du secteur du commerce de gros. L’univers de l’enquête est fondé sur le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord de 1997. Les estimations pour les ventes en gros sont publiées par province et pour 15 groupes de commerce.

L’Enquête sur les marchandises vendues en gros selon l’origine et la destination sert à mesurer l’origine et la destination des marchandises négociées par les marchands en gros; il s’agit d’un élément important dans la mesure des flux commerciaux interprovinciaux.

L’Enquête mensuelle sur le commerce de détail (EMCD) sert à recueillir mensuellement les statistiques sur les ventes et sur le nombre de points de vente au détail par province et par territoire à partir d’un échantillon de détaillants.

L’Enquête trimestrielle sur les marchandises vendues au détail (ETMVD) sert à recueillir des données sur les ventes de marchandises au détail au Canada.

Commerce international de marchandises du Canada (base douanière) contient des données statistiques et offre une analyse de la valeur, du volume et du prix des exportations et des importations de marchandises au Canada, selon les marchandises et selon le pays partenaire.

L’Enquête sur la population active (EPA) sert à recueillir et à donner des estimations de l’emploi et du chômage. Elle porte sur la population civile non institutionnalisée de 15 ans et plus.

L’Enquête sur les dépenses en immobilisations et en réparation sert à recueillir des données sur les intentions relatives aux investissements en capital et aux dépenses. Les données sur les dépenses en capital procurent une indication utile de la conjoncture du marché tant pour l’économie dans son ensemble que pour certains secteurs d’activité économique.

L’ Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures (EERH) est la seule source canadienne de données détaillées sur le nombre total d’employés rémunérés, sur la rémunération et sur les heures travaillées pour chaque secteur d’activité économique, chacune des provinces et chacun des territoires.

Enquête sur le commerce électronique et la technologie (ECET) sert à mesurer l’utilisation des diverses technologies de l’information et des communications (TIC) par les entreprises canadiennes et dans quelle mesure Internet sert à acheter et à vendre des biens et des services.

Les Comptes canadiens trimestriels de productivité (CCTP) contiennent une série chronologique de données sur la productivité de la main-d’œuvre; le coût unitaire de la main-d’œuvre; et des variables connexes comme la production, l’emploi, les heures travaillées et la rémunération.

Notes en fin de document

  1. DesRosiers Automotive Consultants Inc., Automotive Yearbook, édition 2004, Richmond Hill.
  2. Rogers Media, 10e rapport annuel sur les tendances en pharmacie, 2003 (consulté le 14 avril 2005).
  3. Diana Wyman, « Extension ou contraction ? Les industries du textile et du vêtement au Canada », Analyse en bref, produit no 11-621-MIF2005022 au catalogue de Statistique Canada.