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Le vieillissement de la population et la récente crise financière mondiale font ressortir l’importance des discussions concernant le caractère adéquat de la préparation à la retraite au Canada et la fiabilité du système de revenu de retraite canadien. La présente étude vise à déterminer si l’épargne personnelle des ménages canadiens est suffisante pour la retraite, compte tenu des prestations de régimes généraux et privés auxquels ils ont droit à la retraite.

L’épargne optimale pendant le cycle de vie sous-entendue par un modèle de consommation fournit un niveau repère normatif des ressources financières requises pour maintenir un niveau de vie similaire avant et après la retraite. Dans le cadre de l’étude, on évalue le caractère adéquat de l’épargne des ménages canadiens en comparant la richesse réelle à l’épargne optimale dérivée d’un modèle de cycle de vie étalonné de façon réaliste, qui tient compte des caractéristiques démographiques du ménage, du risque de mortalité, des incertitudes concernant les gains futurs et la couverture par un régime de retraite privé, des variations temporelles du système fiscal et de transfert canadien (tant fédéral que provincial) et du système des pensions au Canada.

Le modèle de cycle de vie adopté pour l’étude est étalonné au moyen de la Banque de données administratives longitudinales, qui fournit de l’information essentielle sur la réalisation de gains durant le cycle de vie, la couverture par des régimes de retraite privés et le système fiscal et de transfert. On utilise les données de l’Enquête sur la sécurité financière de 2005 pour déterminer la richesse accumulée par les ménages canadiens.

Les résultats de l’étude montrent qu’un ménage médian de 60 à 64 ans en 2005 avait un excédent d’épargne d’environ 73 000 $ (écart positif entre la richesse médiane observée et la richesse médiane optimale simulée par modélisation) et que 62 % des ménages de 60 à 64 ans en 2005 avaient accumulé une richesse supérieure à la médiane simulée. Cela laisse supposer qu’en général, dans le contexte du modèle, les ménages âgés de 60 à 64 ans en 2005 épargnaient suffisamment.

Les excédents d’épargne pour les ménages couverts par un régime de retraite privé et les couples sont les plus importants, s’établissant respectivement à environ 158 000 $ et 172 000 $. L’excédent d’épargne pour les ménages non couverts par un régime de retraite privé est le plus faible, étant d’environ 22 000 $.

Les ménages de personnes seules constituent le seul groupe présentant un déficit au chapitre de l’épargne (une différence négative entre la richesse médiane observée et la richesse médiane simulée). Le déficit n’est toutefois pas important, étant d’environ 30 000 $.

Il en va de même pour la part des ménages dont la richesse dépasse la richesse médiane simulée. Le pourcentage de ménages dont la richesse est plus grande que la richesse médiane simulée est le plus élevé pour les ménages couverts par un régime de retraite privé (70 %) et les couples (72 %). Il est aussi légèrement supérieur à 50 % pour les ménages non couverts par un régime de retraite privé et légèrement inférieur pour les personnes seules.

L’étude évalue aussi le risque d’épargne insuffisante pour différentes catégories de ménages canadiens. Le seuil du caractère adéquat de l’épargne est défini comme un point dans la répartition de la richesse au-dessus duquel la richesse réelle dépasse l’objectif simulé et en dessous duquel l’épargne est inférieure à l’objectif simulé.

Pour tous les ménages de 60 à 64 ans en 2005 se situant dans le 10e centile de la répartition de la richesse et en dessous, la richesse réelle est systématiquement inférieure à la richesse optimale simulée. Toutefois, au 25e centile et au-dessus, la richesse réelle est toujours supérieure à la richesse optimale prévue par le modèle. Le seuil semble se situer au 23e centile de la répartition de la richesse, ce qui indique que le risque global d’épargne insuffisante était faible pour tous les ménages de 60 à 64 ans en 2005.

Les seuils pour les personnes seules et les ménages sans régime de retraite privé sont considérablement plus élevés que pour l’ensemble des ménages, se situant respectivement au 60e centile et au 40e centile. Ces deux types de ménages présentent donc un risque supérieur d’épargne insuffisante. Les couples et les ménages couverts par un régime de retraite privé s’en tirent beaucoup mieux et dépassent les cibles simulées entre le 5e et le 10e centile.

Une série de vérifications de la robustesse sont effectuées pour évaluer la sensibilité des principales constatations à différents paramètres de modèle et à différents échantillons. Le caractère adéquat de l’épargne globale est très robuste aux autres valeurs de paramètre et au choix de l’échantillon, même si la modification de certaines hypothèses peut influer sur les résultats. La fraction des ménages dont la richesse dépasse la richesse médiane simulée est toujours supérieure à 50 % selon les divers scénarios, allant de 51 % lorsque seulement la moitié de la valeur nette du logement est incluse dans la mesure de l’épargne, à 66 % lorsqu’un coefficient plus faible d’aversion au risque est utilisé dans le modèle. Parallèlement, la constatation selon laquelle les couples et les ménages couverts par un régime de retraite privé obtiennent des résultats bien meilleurs que les personnes seules et les ménages non couverts par un régime de retraite privé est aussi robuste.

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