Chapitre 3.4 : Planification et gestion de la collecte de données

Contexte

La collecte de données constitue généralement la dépense la plus importante de tout programme statistique. Afin que l'utilisation des ressources soit optimale, les opérations de collecte devraient être organisées, planifiées et menées aussi efficacement que possible. Le fardeau devrait également être réduit au minimum, tant pour les répondants que pour l'organisme. Les pratiques d'interviews devraient être cohérentes d'un programme statistique à l'autre et se conformer à des normes de qualité supérieure; en outre, l'actualité devrait toujours être perçue comme un objectif sous-jacent des initiatives d'amélioration de la collecte de données.

Dans un contexte de modernisation, de demande accrue de statistiques et de baisse des taux de réponse, les instituts nationaux de la statistique (INS) doivent également trouver des moyens novateurs d'améliorer leur façon de gérer la collecte de données. Ils doivent tirer pleinement parti des nouvelles technologies pour gagner en efficacité tout en améliorant la qualité des données recueillies. Cette situation comporte certaines difficultés. Les investissements et les changements dans les pratiques, les outils et les infrastructures de gestion de la collecte de données ont généralement des répercussions importantes sur le processus de production des données dans son ensemble. Par exemple, les nouvelles technologies assistées par ordinateur modifieront la conception des questionnaires et les pratiques de traitement des données telles que nous les connaissons.

Le présent chapitre porte sur les stratégies, les mécanismes et les outils qui pourraient être mis en œuvre pour améliorer l'efficacité des activités de collecte et moderniser les opérations de collecte de données. Veuillez prendre note que les questions liées aux relations avec les répondants sont présentées au chapitre 4.5 : Relations avec les répondants aux enquêtes.

Stratégies, mécanismes et outils

La présente section rend compte des quatre principaux éléments de la collecte de données qui, s'ils sont gérés efficacement, permettent aux instituts de la statistique de moderniser leurs organisations et d'accroître leur efficacité :

  • gouvernance de la collecte;
  • planification de la collecte;
  • pratiques et outils de gestion de la collecte;
  • surveillance de la collecte.

1. Gouvernance de la collecte

Il existe plusieurs approches de gouvernance pour organiser les opérations de collecte. L'indicateur ultime de l'adéquation des structures et des mécanismes de gouvernance choisis, cependant, est la mesure dans laquelle ils satisfont aux objectifs stratégiques suivants :

  • planification et coordination efficaces de la capacité et des moyens de l'infrastructure de collecte;
  • amélioration continue de l'efficacité, de la qualité et de l'actualité;
  • réduction efficace du fardeau de réponse et des coûts;
  • modernisation des outils et des processus de collecte comportant des niveaux de risque minimaux ou acceptables.

La structure de gouvernance la plus appropriée est probablement celle qui trouve un équilibre optimal entre la centralisation et la décentralisation dans le contexte du système statistique. Les activités de collecte décentralisée à l'échelon régional ou par domaine statistique peuvent parfois entraîner une amélioration de la qualité et, jusqu'à un certain point, une réduction des coûts, puisque les connaissances locales peuvent être utilisées pour améliorer les relations avec les répondants et augmenter l'efficacité en réduisant les coûts de suivi des questionnaires non remplis, des refus, des autres cas de non-réponse, etc. Par contre, une structure centralisée tend à faciliter la planification et la coordination tout en réduisant le chevauchement des efforts. Une structure centralisée facilite également la mise en œuvre de concepts et de procédures cohérents et normalisés d'une région et d'un programme d'enquête à l'autre. Ces concepts et ces procédures ont des répercussions déterminantes sur la qualité des données.

À Statistique Canada, toutes les activités de collecte ont été centralisées au sein de la Direction de la collecte et des services régionaux (DCSR). La création de ce centre d'expertise en planification, en développement et en recherche en matière de collecte ainsi qu'en gestion de collecte était l'une des priorités de l'Architecture opérationnelle du Bureau (voir le chapitre 3.1 : Architecture opérationnelle du Bureau). Dans le cadre de cette initiative de modernisation, toutes les activités de collecte menées dans les divers secteurs spécialisés ont été intégrées au sein de la DCSR, ce qui a permis à Statistique Canada de trouver des améliorations et de dégager des économies dans son processus de collecte, de consolider les liens entre les partenaires de collecte, d'améliorer les relations avec les répondants et de faciliter la modernisation des processus et des systèmes de collecte, peu importe le mode.

La DCSR comprend les unités suivantes :

  • La Division de la planification et de la recherche en matière de collecte (DPRC), située au bureau central, est le centre d'expertise en planification et en conception des enquêtes ainsi qu'en recherche en matière de collecte de données d'enquête. Les responsabilités de la DPRC comprennent ce qui suit : 1) la planification de la capacité et des moyens de l'infrastructure de collecte; 2) la prestation de services de collecte coordonnés pour les enquêtes auprès des ménages et des entreprises (consultations initiales, évaluations de faisabilité et estimation de coûts); 3) la conception de stratégies de collecte pour toutes les méthodes de collecte, dont les questionnaires électroniques, les interviews téléphoniques assistées par ordinateur (ITAO), les interviews sur place assistées par ordinateur (IPAO), les interviews utilisant papier et crayon et la collecte multimodale; 4) la mise à l'essai d'applications de collecte de données d'enquête et d'infrastructures liées aux technologies de l'information (TI) ainsi que le soutien nécessaire à leur utilisation; 5) la recherche en matière de collecte de données d'enquête, afin d'améliorer la qualité et l'actualité de la collecte de données et d'en réduire le coût, ainsi que la découverte de moyens d'alléger le fardeau du répondant.
  • Les bureaux régionaux coordonnent tous les modes d'activités de collecte de données d'enquête conformément aux budgets négociés et selon les besoins de l'enquête. Les bureaux régionaux sont responsables de la gestion quotidienne des opérations de collecte, des relations avec les répondants ainsi que de la détermination et de la résolution des problèmes liés à la collecte à mesure qu'ils se présentent.
  • Les Opérations des enquêtes statistiques (OES) sont un employeur distinct dirigé par les employés des bureaux régionaux. Cette organisation recueille des renseignements auprès des répondants de l'enquête concernant leur entreprise, leur ménage ou leur institution au nom de Statistique Canada. Les intervieweurs des OES jouent un rôle déterminant dans l'explication de l'importance des enquêtes de Statistique Canada et dans l'incitation des répondants à participer aux enquêtes. Environ 2 000 employés travaillent pour les OES et leur charge de travail dépend du volume et de l'échéancier de la collecte des données d'enquête. Les OES possèdent un groupe de classification d'employés, qui comporte deux niveaux : les intervieweurs et les intervieweurs principaux. Il existe également deux types d'intervieweurs : 1) les intervieweurs sur le terrain, qui mènent des activités d'enquête en personne appelées IPAO à l'extérieur des bureaux de Statistique Canada; 2) les intervieweurs qui mènent des interviews par téléphone appelées ITAO et qui travaillent principalement à partir des bureaux régionaux de Statistique Canada.

En ce qui concerne la coordination au sein de la gouvernance de l'ensemble de l'organisme, la DCSR sollicite des conseils auprès du Comité de planification de la collecte de l'organisme. Ce comité a pour mandat d'examiner et de recommander des stratégies pour dégager des gains d'efficacité dans la collecte, les relations avec les répondants et les opérations en matière de coût, de qualité et d'actualité. Les principaux objectifs de ce comité sont les suivants :

  • examiner et recommander des approches d'optimisation des services de collecte de Statistique Canada pour ce qui est des méthodes, des opérations, de la rentabilité et de l'allègement du fardeau de réponse;
  • examiner et recommander des mesures ou des pratiques exemplaires pour optimiser les taux de réponse, la qualité des données et la sensibilisation à l'appui des activités de collecte de données;
  • examiner la demande et les priorités en matière de services de collecte et recommander les ajustements nécessaires en matière de capacité;
  • examiner les taux internes des services de collecte et émettre des recommandations à cet égard au Conseil exécutif de gestion.

Le Comité élabore également un programme de travail annuel et rend compte des progrès accomplis directement au Conseil exécutif de gestion, en vue d'assurer une cohérence entre toutes les stratégies et pratiques de gestion au sein de l'organisme.

2. Planification de la collecte

Un bon système de planification de la collecte devrait permettre aux INS d'établir efficacement les priorités des activités de collecte, de coordonner la capacité et les moyens dans toute l'infrastructure de collecte et d'établir les rôles et responsabilités relatifs à tous les aspects de la collecte, dont l'exécution, l'évaluation, la surveillance, la planification de mesures d'urgence et la sécurité, ainsi que toutes les stratégies de communication connexes. Les exigences des divisions spécialisées, ainsi que les moyens de les satisfaire et la mesure dans laquelle elles devraient être respectées, font l'objet d'un examen et d'un accord. C'est à cette étape que les ressources, les besoins financiers et le calendrier des activités sont élaborés. La qualité de l'étape de planification est fondamentale pour la qualité du projet dans son ensemble. Une bonne planification exige de bonnes compétences en matière de gestion et des personnes ayant des connaissances approfondies et de l'expérience.

Voici des éléments importants à considérer dans la planification des activités de collecte de données d'enquête :

  • les objectifs de l'enquête (les besoins en matière de renseignements, les principaux usages et utilisateurs des données, les concepts, le contenu de l'enquête, les exigences en matière de qualité par domaine d'intérêt et le plan d'analyse);
  • la base de sondage (la population cible, les bases aréolaires par rapport aux bases listes, l'utilisation d'une base existante par rapport aux coûts d'en construire une nouvelle et la qualité de la base de sondage, y compris les coordonnées de la personne à contacter);
  • le plan d'échantillonnage (unités statistiques, taille de l'échantillon, distribution de l'échantillon);
  • la conception du questionnaire (c.-à-d. le contenu du questionnaire, les types de questions [fermées ou ouvertes], le caractère délicat des questions, l'ordre des questions, la longueur moyenne du questionnaire);
  • la méthode de collecte (c.-à-d. la collecte par autodénombrement ou assistée par interview; l'interview en personne ou par téléphone; l'interview utilisant papier et crayon; les questionnaires assistés par ordinateur ou les questionnaires électroniques; l'utilisation d'assistants numériques personnels). Il est essentiel de choisir la méthode de collecte appropriée et de tenir compte du taux de participation, du fardeau de réponse et des contraintes budgétaires et opérationnelles. Veuillez consulter l'encadré 3.4.1 (à la fin du présent chapitre), qui décrit les méthodes de collecte utilisées par les organismes de statistiques et leurs avantages et inconvénients respectifs en ce qui concerne le processus de collecte et de production de données dans son ensemble;
  • les considérations générales relatives à la gestion de la collecte (disponibilité du personnel, marché du travail, éloignement de la population cible, collaboration des répondants, dépenses liées au transport, coûts moyens de la conception et de l'impression des outils de collecte, langues parlées par les répondants et coûts de traduction, etc.).

Une fois que les principales décisions en matière de planification ont été prises, le calendrier du projet doit être établi. La mise sur pied du calendrier du projet consiste à préparer la liste des activités et des tâches, de même que les échéances, les principaux jalons et le nom des personnes responsables de leur exécution. Parmi les étapes de ce processus, on compte l'intégration des leçons qui ont été tirées du dernier exercice de collecte, au moyen d'un examen rétrospectif des documents et d'un examen par les pairs des procédures de la nouvelle enquête du comité de la collecte. Une autre étape consiste à analyser la capacité des intervieweurs afin de déterminer les éléments suivants : l'emplacement où sera attribué le travail, les rapports du système d'information de la gestion qui devraient être utilisés pour assurer un suivi de la collecte ainsi que les paramètres, les conditions et les principaux indicateurs de rendement nécessaires pour déterminer les principaux jalons de la collecte. Enfin, une entente de service concernant la collecte et les opérations est rédigée et approuvée par tous les secteurs de service participant aux différentes étapes du processus, de l'élaboration de l'enquête à la collecte.

À Statistique Canada, la planification a été grandement améliorée grâce à la création d'un point d'entrée organisationnel unique pour toutes les divisions spécialisées nécessitant des services de collecte : le Guichet de la collecte. Ce service est responsable de l'étape initiale d'évaluation de faisabilité de la collecte, pendant laquelle les spécifications de l'enquête sont examinées, les procédés d'enchaînement des opérations de collecte de données sont déterminés, la capacité requise est évaluée et les estimations de coûts préliminaires sont préparées. Le fait d'avoir des spécialistes de la collecte qui assistent les gestionnaires d'enquête dans la conception de leurs enquêtes et l'établissement des coûts liés à la collecte permet d'améliorer la qualité et l'efficacité en ce qui a trait à la planification générale et à la tenue d'enquêtes.

3. Pratiques et outils de gestion de la collecte

Au sein de la structure de collecte, les activités de collecte assistées par interviews sont habituellement accomplies au moyen d'une hiérarchie directe comprenant les gestionnaires de projet de la collecte, les superviseurs et les intervieweurs. Les gestionnaires de projet assurent la liaison avec les programmes d'enquête et veillent à ce que les exigences de la collecte, telles que les normes de qualité et les taux de réponse, soient satisfaites. Les échéanciers de collecte, les calendriers de collecte des données, les détails des jalons de l'enquête, les taux de réponse ciblés et les périodes de déclaration peuvent faciliter ce travail.

Les superviseurs sont habituellement responsables de l'embauche, de la formation et du suivi des intervieweurs, de la distribution de la charge de travail aux ressources disponibles et de la résolution des problèmes de gestion quotidiens. Les manuels des superviseurs les aident dans l'exercice de leurs fonctions. Ces outils pratiques comprennent habituellement des lignes directrices sur les points suivants : l'embauche et la formation des intervieweurs; la création d'affectations pour les intervieweurs; la santé et la sécurité au travail; les mesures de contrôle de la qualité et du rendement; la logistique, la sécurité et la protection de la vie privée; la conversion des refus en réponses; les méthodes pour composer avec les personnes ayant une incapacité et les problèmes de communication liés à la langue ainsi que les considérations particulières applicables aux répondants.

Les intervieweurs peuvent être responsables de plusieurs des fonctions suivantes : établir la liste des répondants, les dépister et les interviewer; assurer le suivi des non-répondants; vérifier et coder. Ce type de travail ne demande pas une formation poussée, mais le rôle stratégique des intervieweurs dans la production des données exige un minimum de capacités et de qualités personnelles. Les critères à prendre en compte lors de l'embauche des intervieweurs comprennent l'entregent, la maîtrise des langues locales, les connaissances en informatique, la fiabilité, les connaissances spécialisées et la connaissance du secteur où l'enquête sera menée. La formation des intervieweurs devrait être axée sur les éléments suivants : 1) les compétences générales comme l'empathie, l'écoute active et l'habileté à convertir des refus en réponses; 2) la compréhension des concepts, du contenu et des particularités de l'enquête; 3) le processus de collecte, dont l'utilisation des outils de listage, de collecte et de codage. Les études dans le domaine des sciences cognitives montrent qu'une formation en classe combinée avec une formation à domicile, des interviews simulées et une rétroaction précoce sur le rendement tendent à produire de meilleurs résultats. Les formations d'appoint régulières et les manuels à l'intention des intervieweurs peuvent également faciliter la rétention de l'information fournie lors de la formation.

Les enquêtes autoadministrées n'exigent pas la même hiérarchie, mais peuvent néanmoins nécessiter des listes, du codage, des vérifications et un suivi en cas de non-réponse, dont la gestion peut être centralisée ou non. Une formation appropriée, des documents pertinents et un suivi sont donc nécessaires.

Récemment, des améliorations dans la conduite de la collecte des données d'enquête ont été mises en œuvre à la suite de l'analyse des données sur le processus de collecte. La recherche sur les paradonnées a été orientée vers une meilleure compréhension des processus de collecte des données et des profils de réponse, ouvrant ainsi la porte à de nouvelles possibilités d'amélioration stratégique. Par exemple, à Statistique Canada, les résultats de la recherche sur les paradonnées issues des enquêtes ITAO ont indiqué qu'une même approche de collecte ne fonctionne pas toujours avec la même efficacité dans l'ensemble du cycle de collecte. Il est donc nécessaire d'élaborer une stratégie de collecte qui soit plus souple, dynamique et efficace.

Une stratégie envisageable serait d'offrir une option de collecte multimodale à tous les répondants. Avec cette approche, la collecte de données d'enquête serait entamée selon un mode et poursuivie au moyen de toute autre combinaison de modes, en vue d'obtenir des données de la meilleure qualité possible, et ce, de la façon la plus efficace. Par exemple, l'approche utilisée pour le recensement du Canada commence par le mode le moins coûteux (questionnaire électronique ou QE) et se termine par le mode le plus coûteux qui produit aussi généralement des taux de réponse plus élevés (interview sur place). Pour rendre cette approche possible, l'organisme statistique doit être en mesure de transmettre les cas aisément et de façon sûre entre ses plateformes de questionnaires électroniques, ses nombreux centres d'appels et son personnel responsable des interviews en personne. Les appels doivent être effectués aux moments où ils sont le plus susceptible d'obtenir une réponse. En outre, les renseignements sur les cas individuels doivent être accessibles en temps réel, de façon à ce que l'organisme puisse détecter les problèmes liés au rendement de l'intervieweur ou du questionnaire. Tout ce travail doit être accompli au moyen du plus petit nombre possible de systèmes et de processus afin de réaliser des économies d'échelle.

Statistique Canada a commencé à mettre en œuvre cette vision en 2011 grâce au projet du Système intégré de collecte et des opérations (SICO). L'objectif de cette initiative est de mettre au point un environnement de système intégré de collecte afin d'atteindre le niveau de flexibilité ciblé entre les modes et les sites, en tirant pleinement profit d'Internet pour les questionnaires électroniques. En 2014, dans le cadre de la phase 1 du Portail de collecte des données auprès des entreprises du SICO (SICO-PCDE), on a commencé à utiliser un seul questionnaire électronique, autant pour les répondants que pour les intervieweurs, pour recueillir les données des enquêtes annuelles du Programme intégré de la statistique des entreprises. Au cours des prochaines années, le transfert des enquêtes auprès des entreprises vers le SICO-PCDE se poursuivra, dans le contexte de l'adoption d'outils communs de traitement des données et de la mise en œuvre d'un questionnaire électronique unique pour appuyer l'autodéclaration et la déclaration administrée par un intervieweur.

L'environnement de système intégré de collecte repose également sur l'utilisation du Portail de gestion de la collecte du SICO (SICO-PGC) pour répondre aux besoins des programmes de recensement, des enquêtes sociales et de certaines enquêtes sur les entreprises nécessitant une composante IPAO. Le Recensement de la population et le Recensement de l'agriculture de 2016 seront menés à partir de ce portail, qui soutiendra aussi le recrutement des employés du recensement en vertu de la Loi sur la statistique. Parallèlement, les travaux se poursuivront pour répondre aux exigences opérationnelles d'autres programmes d'enquêtes qui dépendent du SICO-PGC pour la collecte de leurs données. Plus particulièrement, durant cette période, le prototype d'une solution en différé sera mis en œuvre pour permettre la collecte de données pour le programme de l'Indice des prix à la consommation et les interviews sur place dans le cadre des enquêtes sociales. Ces travaux permettront à Statistique Canada de se positionner pour le début de la collecte de données sur place pour les enquêtes utilisant le SICO-PGC, à partir de 2017-2018.

4. Surveillance de la collecte

La surveillance de la collecte doit être considérée comme un outil stratégique pour améliorer la qualité des données et l'efficacité des opérations de collecte. L'adoption de technologies de collecte informatisées aide à garantir 1) que le questionnaire est utilisé adéquatement, 2) que les techniques d'interview sont efficaces et uniformes d'un intervieweur à l'autre et 3) que les réponses des participants reflètent adéquatement ce que l'on cherche à mesurer. Par exemple, les technologies ITAO permettent souvent aux superviseurs d'écouter les interviews en direct. Certains systèmes IPAO peuvent maintenant enregistrer des parties d'interviews afin d'assurer le contrôle de la qualité. Les questionnaires électroniques peuvent aussi être programmés pour produire des questions de vérification supplémentaires au moyen de contrôles intégrés. Finalement, des assistants numériques personnels ou des tablettes dotées d'un système de positionnement global ont aussi été utilisés pour vérifier que les intervieweurs ont véritablement recueilli l'information à l'emplacement prévu. Cette technologie n'est pas encore mise en place à Statistique Canada; néanmoins, l'organisme est actuellement en train d'envisager son usage possible et sa faisabilité pour l'Indice des prix à la consommation.

Plus récemment, on a étudié la relation entre la qualité, les coûts, la productivité et le potentiel de taux de réponse des cas en suspens pendant une période de collecte. D'autres outils ont été mis au point pour mieux évaluer et suivre les progrès accomplis, la qualité et le rendement pendant la collecte et favoriser l'élaboration et la mise en œuvre d'une stratégie de collecte adaptative (SCA) pour les enquêtes ITAO. La SCA est une approche de collecte de données d'enquête qui utilise autant l'information disponible au début que les paradonnées accumulées au cours de la collecte (p. ex., la séquence d'appels) pour établir à quel moment on doit apporter des changements aux approches de collecte de données compte tenu de l'avancement de la collecte. L'idée principale est de constamment évaluer le processus de collecte des données en prenant en considération l'information la plus récente offerte, en vue d'utiliser le plus efficacement possible le reste des ressources disponibles (collecte adaptative).

En pratique, la SCA surveille et analyse l'avancement de la collecte en se basant sur un ensemble d'indicateurs prédéterminés à deux fins : déterminer les étapes essentielles de la collecte des données pour lesquelles des changements importants à l'approche de la collecte doivent être apportés et rajuster les stratégies de collecte afin d'utiliser le plus efficacement possible les ressources qui demeurent disponibles. Ce type de surveillance constitue un élément essentiel du Programme intégré de la statistique des entreprises, une approche adoptée par Statistique Canada (voir chapitre 3.4 : Améliorer la manière de mener les enquêtes).

Principaux facteurs de réussite

La planification et la gestion des opérations de collecte sont cruciales pour la réussite d'une enquête. Sans outils de collecte clairs et efficaces, une structure de gouvernance établie et cohérente et un programme participatif de relations avec les répondants, il n'y a pas de façon cohérente et efficace de comprendre quels sont les objectifs et comment ces derniers seront atteints.

En améliorant la planification et la gestion de la collecte de données, Statistique Canada cherche à améliorer et à consolider les principaux éléments suivants.

Premièrement, la structure de gouvernance de la planification et de la gestion de la collecte de données est soutenue par la relation étroite et la collaboration entre la DPRC (comme autorité de planification et de coordination) et les bureaux régionaux (responsables des opérations de collecte des données d'enquête). Comme la DPRC et les bureaux régionaux  se trouvaient sous la même direction à Statistique Canada, l'exercice de collecte de données était mieux défini, mieux structuré et plus efficace.

Deuxièmement, axer les efforts et la synergie sur la mise sur pied et la mise en valeur d'un outil commun de collecte intégré est une façon efficace d'assurer la cohérence et de dégager des économies en améliorant les relations avec les clients.

Finalement, investir en permanence dans la recherche et le développement, ainsi que dans des stratégies de communication qui vont améliorer l'efficience et les relations avec les répondants, est fondamental pour améliorer les taux et les temps de réponse et, par conséquent, la qualité des enquêtes. Pour en savoir plus sur les relations avec les répondants, veuillez consulter le chapitre 4.5.

Défis

Alors que la modernisation des outils de collecte de données représente une occasion d'améliorer les pratiques, la qualité et l'efficacité de la collecte, il y a toujours des coûts pour les INS qui désirent les adopter. L'acquisition de la technologie, le perfectionnement des compétences pour utiliser cette technologie ainsi que l'incidence sur le reste du processus de production de statistiques et la dépendance envers celui-ci doivent être pris en considération lorsqu'il est question de mettre sur pied une analyse de rentabilisation des investissements. L'adoption d'un outil de collecte universel, comme le SICO, est une solution pour optimiser le rapport coût-efficacité d'un nouvel outil. Une autre solution novatrice pour réduire les frais et les risques connexes consiste à adopter une approche coordonnée en vue de l'acquisition et de la mise en œuvre d'une nouvelle technologie. En ce sens, l'expérience du Cap-Vert d'avoir adopté des assistants numériques personnels lors de son recensement général de la population et de l'habitat de 2010 et la coopération Sud-Sud entre le Brésil, le Cap-Vert, la Côte d'Ivoire et le Sénégal, qui sont présentées dans l'encadré 3.4.2, valent certainement la peine d'être soulignées.

Perspectives d'avenir

La marche à suivre pour un organisme statistique est de poursuivre les recherches et de saisir les occasions qui lui sont offertes grâce aux nouvelles technologies pour améliorer l'efficacité des opérations de collecte de données, tout comme la rapidité d'exécution et la qualité des données recueillies.

Pour Statistique Canada, ces objectifs pourront être atteints en intégrant toutes les enquêtes dans une seule plateforme de collecte multimodale, y compris les recherches en cours sur les modes de collecte émergents comme les questionnaires électroniques et les applications mobiles. Dans les limites du possible, des données administratives seront aussi utilisées afin d'alléger le fardeau de réponse et les coûts associés aux activités de collecte de données.

Encadré 3.4.1 : Méthodes de collecte

La méthode de collecte de données devrait être choisie dans le but d'atteindre un taux élevé de participation et de recueillir des données aussi complètes et précises que possible, tout en réduisant le fardeau du  répondant, en prenant en compte les questions de confidentialité et en respectant le budget du client et les contraintes opérationnelles.

Deux types de méthodes de collecte peuvent être utilisés par les INS :

  • l'autodéclaration, ce qui veut dire que les répondants remplissent le questionnaire de façon autonome et qu'ils peuvent le renvoyer par voie électronique, par la poste, par télécopieur ou par cueillette;
  • la collecte assistée par interview, où les intervieweurs viennent en aide aux répondants pour remplir le questionnaire, en personne ou au téléphone.

En ce qui a trait aux modes de collecte et à la façon dont les données sont recueillies, plusieurs options existent :

  • la collecte par Internet à l'aide d'un questionnaire électronique, soit avec une saisie semi-automatique ou avec l'aide d'un intervieweur;
  • l'IPAO, l'ITAO, ou l'interview autoadministrée assistée par ordinateur (IAAO);
  • la collecte de données utilisant papier et crayon, connue sous le nom d'IPC.

Voici les méthodes de collecte de données les plus courantes à Statistique Canada.

Tableau 3.4.1 : Voici les méthodes de collecte de données les plus courantes à Statistique Canada.
Caractéristiques des méthodes et modes de collecte de données Avantages Inconvénients
1. L'autodéclaration exige un questionnaire bien structuré, facile à suivre, comportant des instructions claires pour les répondants.
  • Relativement facile à administrer.
  • Utile pour des enquêtes détaillées où les répondants peuvent consulter leurs données personnelles.
  • Fardeau réduit puisque l'enquête peut être réalisée à toute heure du jour
  • Plus confidentiel — pas d'interaction avec un intervieweur.
  • Peut exiger que les répondants soient mieux informés.
  • Le taux de réponse peut être plus faible.
  • Les périodes de collecte de données sont plus longues.
  • Exige souvent un suivi pour corriger les erreurs.
  • Biais de non-réponse.
2. La collecte assistée par interview est particulièrement utile pour les concepts d'enquêtes ou pour des questionnaires complexes, ou encore à tout moment où l'autodénombrement pourrait être difficile.
  • Meilleurs taux de réponse.
  • Une formation étendue de l'intervieweur fournit une qualité de données plus élevée.
  • L'intervieweur peut traiter les vérifications et les incohérences immédiatement.
  • Des coûts plus élevés en salaires, en formation ainsi qu'en frais de voyage, de bureau et de téléphone pour les intervieweurs.
  • Une gestion d'enquête complexe.
  • La réticence potentielle de certains répondants à répondre à des questions délicates.
2.1 Les interviews en personne sont menées sur place avec les répondants, généralement à leur lieu de résidence ou de travail.
  • Meilleur taux de réponse.
  • Permettent de faire des observations directes.
  • Meilleur taux de réussite pour la conversion de refus en réponses.
  • Suscitent plus d'enthousiasme et de confiance.
  • Plus coûteux.
  • Difficile de trouver des répondants.
  • Difficile de transférer des charges de travail.
  • Difficile de mettre en œuvre des mesures de contrôle de la qualité.
2.2 Les interviews téléphoniques sont menées à partir d'un centre d'appel centralisé.
  • Meilleurs taux de réponse.
  • Moins coûteux que les interviews en personne.
  • Pas de temps de déplacement et des conditions de travail plus sûres.
  • Permettent des mesures de contrôle de la qualité en temps réel (surveillance).
  • Difficile d'obtenir une bonne base de sondage au téléphone.
  • Grande infrastructure de centre d'appel à maintenir.
  • Premier contact plus difficile à obtenir.

Voici d'autres formes de collecte de données : 1) les observations directes (Enquête canadienne sur les mesures de la santé ou Indice des prix à la consommation); 2) la déclaration électronique des données, utilisée pour les enquêtes sur les entreprises; 3) les données administratives; 4) les enquêtes supplémentaires, dans lesquelles des questions sont ajoutées aux enquêtes existantes; 5) les enquêtes omnibus, dans lesquelles plusieurs enquêtes sont combinées dans le même questionnaire.

Le graphique ci-dessous montre le pourcentage d'utilisation de chaque mode de collecte pour toutes les enquêtes (ménages et entreprises) en 2015 à Statistique Canada.

Figure 3.4.1

Méthodes de collecte

Source : Statistique Canada, Direction de la collecte et des services régionaux, 2015.

Description de la figure 3.4.1

Cette figure montre la répartition en pourcentage de chaque mode de collecte sur l’ensemble des activités de collecte (ménages et entreprises) en 2015 à Statistique Canada.

Au total, les ITAO représentent 54 %; la collecte multimodale, 15 %; les IPAO, 13 %; les appareils mobiles, 7 %; les IPC, un autre 7 %; et enfin, les QE, 4 %.

Comme l'indique le graphique, les ITAO sont de loin le mode de collecte de données le plus utilisé (54 % du total), suivi du multimode (15 %), des IPAO (13 %), des appareils mobiles (7 %) et des questionnaires électroniques (4 %). À noter que, même si le pourcentage des questionnaires électroniques semble bas, 46 % des enquêtes auprès des entreprises sont passées aux questionnaires électroniques combinés à une forme ou une autre de suivi, par la poste, par télécopieur ou par ITAO.

Encadré 3.4.2 : Défis dans l'optimisation de la collecte de données

par l'Institut National de Statistique du Cap-Vert (INS-CV)

L'incidence de l'introduction des appareils mobiles sur le processus de collecte de données

L'INS-CV a utilisé des appareils mobiles pour la collecte de données dans le cadre du recensement général de la population et de l'habitat de 2010. Cette utilisation a marqué un tournant pour l'institution et aussi pour le continent africain dans son ensemble puisqu'il s'agissait du premier recensement électronique autant pour l'INS que pour le continent. L'investissement en innovation découlait du besoin de montrer qu'il était possible de mener un recensement de façon différente sur le continent, en innovant à toutes ses étapes, en améliorant la qualité de la collecte de données et en offrant de plus grandes possibilités d'analyse, grâce à la combinaison de composantes alphanumériques et géographiques. En outre, il était essentiel de réduire les coûts existants et de raccourcir le temps nécessaire pour terminer la collecte et la publication des résultats.

De façon générale, l'introduction d'appareils mobiles exige la restructuration de toutes les étapes de la collecte de données, plus précisément la cartographie, le plan d'enquête, la sensibilisation, le recensement pilote, la collecte, le traitement et la diffusion. Par conséquent, les membres de l'INS doivent être préparés et ouverts au changement.

Pendant la phase de cartographie, la numérotation des emplacements et la délimitation des districts de recensement selon un système de coordonnées latitudinales et longitudinales ont été nécessaires. Afin d'accroître l'efficience, la majorité des logements ont été géoréférencés à partir du quartier général, et la validation, la description et la collecte des nouvelles caractéristiques ont eu lieu sur le terrain.

Pendant la phase de planification de l'enquête, des vérifications et des contrôles de la cohérence ont été pris en compte puisqu'ils pouvaient être intégrés à l'application installée sur l'appareil mobile, de façon à ce que cette partie de la vérification de données puisse se faire au moment de la collecte des données. Néanmoins, la possibilité de saisir plus de renseignements dans les appareils mobiles ne veut pas nécessairement dire qu'il y a une amélioration de la qualité. Par exemple, il serait possible d'inscrire l'occupation et l'activité économique directement dans le système puisque le recenseur aurait seulement à choisir le code ou la description appropriée. Par contre, la série de questions en vue d'une future codification a été retenue comme méthodologie plus précise puisque ces classifications ne se trouvaient pas dans l'application. Dans les opérations suivantes, des questions et des classifications ont été utilisées, et elles ont toutes deux contribué à un meilleur contrôle de la cohérence.

Pendant la phase de sensibilisation ou de relations publiques, la présentation des appareils de collecte de données a été importante puisque les téléphones intelligents n'étaient pas très courants en 2010. Une explication de leur utilité et de leur importance aux futurs répondants était nécessaire.

Le recensement pilote, d'autre part, exigeait une présence constante de la sous-section des TI parce que cette phase opérationnelle constituait une période d'essai importante pour l'application, aussi bien en ce qui concerne ses fonctions particulières que les fonctions méthodologiques (contrôles de la cohérence et saut automatique). La collecte exige aussi la présence des TI pour garantir le fonctionnement normal de l'application, par exemple, pour veiller à ce que l'information recueillie soit sauvegardée, étant donné que la transmission en continu des données a aussi permis un contrôle plus strict du progrès des opérations par l'intermédiaire d'un suivi constant de la collecte autant par le bureau central que par la population du Cap-Vert. Ce fut possible grâce au site Web mis sur pied dans ce but.

Le traitement des données a été plus facile étant donné qu'une partie de la vérification se faisait sur le terrain. Cela a réduit le temps consacré à cette phase. Il convient de mentionner que l'étape de l'entrée de données a été complètement éliminée (sauf pour 102 interviews avec des personnes itinérantes effectuées sur papier).

Finalement, pendant la phase de diffusion, des gains considérables en temps ont pu être réalisés dans la publication des résultats, étant donné que la collecte de données géoréférencées a permis une analyse géostatistique (p. ex., une étude sur un emplacement où se regroupent des enfants et des garderies, qui a permis aux agents locaux de cerner les besoins d'installations scolaires en fonction du nombre d'enfants). Il convient de souligner que, lors d'un recensement numérique, il est important d'investir de façon généralisée dans la formation des représentants sur le terrain et de mettre à l'essai l'application et la méthodologie.

Partenariats stratégiques

Afin de réaliser avec succès toutes les étapes du Recensement de 2010, l'INS a reçu l'appui de l'Institut brésilien de géographie et de statistiques (IBGE) sous la forme d'une expertise technique et de fourniture d'équipement utilisé pour la collecte de données, comme le précise l'entente de collaboration signée par l'INS et l'IBGE.

Le soutien continu de l'IBGE fut essentiel pour la réussite de l'opération. Néanmoins, le plus grand avantage s'est présenté plus tard : le modèle de collaboration a permis un transfert de connaissances dans le but de permettre l'indépendance technique des institutions dans le domaine de la programmation et de l'utilisation d'appareils mobiles. À la fin de 2011, la première application en vue d'une enquête planifiée a été utilisée sur le terrain et intégrait seulement un savoir-faire interne, ce qui a permis une amélioration continue. En outre, l'INS a travaillé avec des partenaires pour échanger les connaissances acquises et explorer de nouvelles possibilités.

Dans ce contexte, l'INS-CV a investi dans un partage d'expérience, particulièrement sur le plan de la coopération Sud-Sud. En 2013, l'INS a soutenu l'Agence Nationale de Statistique et de la Démographie du Sénégal pour effectuer son recensement général de la population et de l'habitat, de l'agriculture et de l'élevage. La collaboration technique était essentiellement fournie par l'INS, et la distribution d'appareils mobiles s'est effectuée sous la responsabilité de l'IBGE. Ces appareils ont ensuite été utilisés par l'INS en Côte d'Ivoire, ce qui démontre encore une fois la nécessité pour le continent africain de posséder ce type d'équipement couramment utilisé dans d'autres pays dans le cadre de la série de recensements de 2020, compte tenu de ses avantages démontrés.

Un grand nombre d'appareils mobiles est nécessaire au cours des séries de recensements; néanmoins, après ces recensements, l'utilisation de ces appareils est incertaine. Même si ces appareils sont en partie conservés par l'institution à des fins d'enquêtes, les enquêtes au Cap-Vert se tenant sur une échelle plus petite, il y aura un surplus d'appareils mobiles qui pourraient être gérés par le centre d'excellence et ainsi profiter au continent. De plus, le centre pourrait développer une expertise technologique pour la rendre accessible aux pays qui en ont besoin. C'est un énoncé que l'INS-CV soutient depuis le 5e Symposium sur le développement de la statistique en Afrique tenu au Sénégal en 2009.

Au cours des dernières années, des organismes de pays comme la Tunisie, l'Éthiopie, le Togo, le Burkina Faso, le Madagascar, la Mauritanie et le Niger ont fait des séjours à l'INS-CV entièrement consacrés à l'étude. La mise sur pied d'une structure formelle axée sur le soutien apporté à des homologues pourrait permettre un suivi plus étroit et plus efficace.

À noter que l'introduction de nouvelles technologies représente un défi pour tous les pays et que les pays africains n'y font pas exception. La réduction des coûts, tout comme la promotion et la formation permanente, est nécessaire, ce qui s'applique à tous les pays. Des investissements qui répondent aux besoins des INS en matière de statistiques offrent des gains importants.

Bibliographie

Laflamme, François et Milana Karaganis (2010). Development and Implementation of responsive collection design for CATI surveys at Statistics Canada. Conférence Européenne Qualité, Helsinki, Finlande.

Statistique Canada (2014). Responsive Collection Design — Users Guide (version 1.4). Document préparé par la Division de la planification et de la recherche en matière de collecte. Document interne fourni sur demande.

Statistique Canada (2015). Survey planning and management governance — User Guide (version 4.0). Document préparé par la Direction de la collecte et des services régionaux. Document interne fourni sur demande.

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