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Direction des études analytiques : documents de recherche

11F0019MIF

Volume 2007
Numéro 292

L'incidence des caractéristiques d'une université sur les résultats professionnels après le diplôme : témoignages de trois cohortes canadiennes récemment diplômées

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L'incidence des caractéristiques d'une université sur les résultats professionnels après le diplôme : témoignages de trois cohortes canadiennes récemment diplômées

par Julian Betts, Christopher Ferrall et Ross Finnie

Sommaire exécutif

Un des principaux rôles des universités consiste à préparer leurs étudiants à réussir sur le marché du travail après l'obtention de leur diplôme. Étonnamment, nous en savons très peu sur la façon dont les politiques éducatives des universités influent sur la réussite de leurs étudiants. Sur le plan des politiques, l'incidence du domaine d'études et des caractéristiques de l'université sur la réussite sur le marché du travail des finissants est un sujet fascinant. L'éducation alimente indirectement les budgets public et privé par l'entremise de gains au chapitre de la productivité, de la capacité bénéficiaire et de l'assiette fiscale. Comment devrait-on utiliser les fonds limités afin de favoriser la réussite des finissants sur le marché du travail?

Dans le document, nous utilisons les données sur le marché du travail issues des cycles de 1982, de 1986 et de 1990 de l'Enquête nationale auprès des diplômés (END) afin d'examiner comment les diplômés des programmes de baccalauréat des universités canadiennes s'en sont tirés sur le marché du travail. Notre objectif précis sera de vérifier si certains types de dépenses en éducation dans les universités canadiennes sont utiles pour augmenter le revenu des étudiants cinq ans après l'obtention de leur diplôme. De plus, nous recherchons un lien entre la probabilité d'emploi cinq ans après l'obtention du diplôme et les caractéristiques des universités.

Notre ensemble de données comprend les mesures des caractéristiques des universités pour trois périodes distinctes (propres à chaque cohorte de diplômés) en fonction des données recueillies entre 1978 et 1990. Un tel modèle tient entièrement compte de toutes les caractéristiques non observées de chaque université qui sont fixes dans le temps. Au moyen de l'approche relative aux effets universitaires constants, nous déterminons les répercussions de certaines caractéristiques universitaires, comme le rapport professeur-étudiant sur le salaire des étudiants cinq ans après l'obtention de leur diplôme, en mettant en corrélation (de manière conditionnelle) les changements applicables aux salaires entre les cohortes avec les changements dans le temps au sein de chaque université pour ces caractéristiques.

Nous avons calculé une régression du logarithme des salaires annuels cinq ans après la fin des études des hommes et des femmes qui ont obtenu leur diplôme en 1982, en 1986 et en 1990 sur un vecteur des caractéristiques personnelles et familiales. Parmi ces caractéristiques, on compte l'âge et son carré au moment de l'enquête, l'état matrimonial, le niveau d'études des parents, la présence d'enfants, la province de résidence, le niveau d'études atteint avant le baccalauréat, le domaine d'étude et le nombre de mois d'expérience de travail avant de terminer les études de baccalauréat. Les modèles tiennent compte d'un vecteur de caractéristiques universitaires, c'est-à-dire des mesures des rapports professeur-étudiants, des mesures de la composition du personnel enseignant et les salaires médians des professeurs.

Pour mesurer la réussite des étudiants sur le marché du travail, nous modélisons le revenu annuel des hommes et des femmes déclaré au moment du suivi effectué au cours de la cinquième année.

Afin de mesurer les ressources universitaires allouées à l'enseignement, nous fusionnons les données de l'END avec les données fournies par l'administration fédérale sur les caractéristiques de chaque université canadienne : le rapport personnel enseignant à temps plein-étudiants de premier cycle, la proportion d'enseignants selon leur rang (titulaires, agrégés, adjoints), les salaires médians des professeurs selon le rang et la proportion d'étudiants des cycles supérieurs parmi la population étudiante totale. La dernière de ces variables, la proportion de diplômés des cycles supérieurs, sert d'approximation pour mesurer le degré d'orientation de l'université vers la recherche.

Nous avons également examiné la relation entre les frais moyens (y compris les frais autres que les frais de scolarité) et le revenu subséquent des diplômés.

De plus, nous avons obtenu des données sur la proportion d'étudiants de première année arrivant à l'université avec des moyennes du secondaire de 75 % ou plus, de même que les notes moyennes du secondaire des étudiants de première année. Les données, fournies par Maclean's, sont pour l'année 1994. Bien que ces données ne soient pas jumelées à chaque cohorte et dépassent l'année d'obtention du diplôme de chaque étudiant de 2 à 12 ans, nous avons utilisé ces variables dans certains modèles pour appuyer les données américaines selon lesquelles le degré de sélectivité relative à l'admission aux universités est associé positivement au revenu subséquent des étudiants.

Notre échantillon de régression comprend des hommes et des femmes qui ont obtenu un baccalauréat en 1982, 1986 ou 1990, et pour qui les données d'âge, de province de résidence, d'expérience de travail avant le diplôme, de langue parlée et de revenus étaient valides. Les revenus ont fait l'objet d'un plafonnement de 150 000 $ par année.

Comme point de départ, nous avons utilisé un modèle d'effets aléatoires qui a réglé les logarithmes des salaires en fonction de nos deux mesures de 1994 tirées de la revue Maclean's, des notes des élèves du secondaire arrivant à l'université. Les coefficients des deux mesures des résultats des élèves du secondaire arrivant à l'université étaient positifs, peu importe s'ils étaient entrés ensemble ou séparément, ce qui corrobore faiblement les données présentées dans la littérature américaine selon lesquelles la sélectivité des programmes de baccalauréat influe positivement sur les revenus subséquents des diplômés.

Les résultats des hommes (lorsqu'un ensemble à la fois de caractéristiques universitaires est ajouté au modèle de base y compris les caractéristiques personnelles démographiques ainsi que les études antérieures) laissent entendre que le revenu des diplômés masculins est lié positivement aux rapports professeur-étudiant. Il est prévu qu'une augmentation de 0,01 dans le rapport professeur-étudiant fera monter le revenu des étudiants cinq ans après l'obtention du diplôme d'environ 0,25 %. Cela représente une hausse modeste du personnel universitaire, vu que pour l'étudiant moyen de notre échantillon, le rapport professeur-étudiant était de 0,089, avec un écart-type de 0,084.

Par contraste, un certain nombre d'autres caractéristiques universitaires, telles que le salaire médian des professeurs et la proportion d'étudiants des cycles supérieurs au sein de la population étudiante globale, ne sont pas fortement liées aux revenus des diplômés du premier cycle cinq ans après l'obtention du diplôme.

Des frais plus élevés, du moins tels qu'ils sont mesurés par le total des frais payés par les étudiants de premier cycle en arts, sont associés positivement aux revenus futurs des hommes, fournissant ainsi des preuves indirectes selon lesquelles les étudiants ont bénéficié dans une certaine mesure des hausses des droits de scolarité et des augmentations des dépenses qui ont suivi, de la part des universités, pour les études de premier cycle pendant la période faisant l'objet de l'étude.

Il y a une autre variable explicative à signaler, soit que les coefficients des variables nominales indiquant le domaine dans lequel le diplômé du baccalauréat s'est spécialisé sont très importants. Apparemment, la majeure d'une personne de sexe masculin influence considérablement ses revenus. Dans l'ensemble, on note un écart d'environ 60 % entre les revenus prévus du domaine le mieux payé, « Autres domaines de la santé » et ceux de la majeure la moins payée, « Beaux arts/Lettres et sciences humaines ».

Chez les hommes et les femmes, une hausse du taux d'inscription de 1 000, soit une hausse d'environ 8 % dans une université typique, est associée à une baisse de revenus de l'ordre de 1 %, cinq ans après l'obtention du diplôme. Mais, pour les femmes, dans le modèle final qui incorpore toutes les caractéristiques universitaires, le taux d'inscription reste la seule variable universitaire importante, par contraste avec les résultats des hommes.

Si on ne tient pas compte des majeures, chez les hommes, le rapport professeur-étudiant, le taux d'inscription aux programmes universitaires de premier cycle et les frais restent importants, mais les coefficients augmentent d'un tiers pour atteindre la moitié. Cela suppose que les expansions du rapport professeur-étudiant, la hausse des frais et la réduction du taux d'inscription total offrent aux étudiants une meilleure occasion de s'inscrire à des majeures qui rapportent beaucoup sur le marché du travail.

Si on ne tient pas compte des majeures pour les femmes, chaque caractéristique universitaire, à l'exception du salaire des professeurs, prend de l'importance sur le plan statistique. De plus, les coefficients augmentent généralement d'environ la moitié en taille absolue. C'est ainsi que les changements observés dans un grand nombre de caractéristiques universitaires pourraient produire des changements de majeures chez les femmes, influant à leur tour sur les salaires. Parmi les facteurs qui semblent encourager les femmes à s'inscrire à des majeures plus rémunératrices, on peut citer une hausse du rapport professeur-étudiant, une baisse du taux d'inscription total, une hausse de la proportion d'étudiants des cycles supérieurs dans la population étudiante totale et une hausse des frais.

Pour vérifier les non-linéarités, nous avons rediffusé les modèles de base après avoir ajouté les termes au carré pour chaque caractéristique universitaire. Pour les hommes, nous avons pu déterminer la relation concave entre les logarithmes des salaires et les droits et frais de scolarité, et qu'il existe une relation positive entre les logarithmes des salaires et les droits et frais de scolarité jusqu'à environ 5 900 $. Ces résultats continuent de laisser supposer que les avantages de l'éventuelle hausse des droits et frais de scolarité se vérifient principalement dans les universités où les frais de scolarité sont les plus bas et où l'écart est le plus marqué entre les dépenses souhaitées et le budget réel.

Pour les femmes, une relation concave positive s'établit entre les logarithmes des salaires et deux caractéristiques universitaires, soit les droits et frais de scolarité et le salaire médian des professeurs. La relation quadratique des logarithmes des salaires avec les droits et frais de scolarité ressemble beaucoup à celle qui est relevée chez les hommes, le pic se situant à 5 800 $; cependant, cette relation n'a qu'une importance minime. Ce qui est très important est la relation quadratique du salaire médian des professeurs, où se dessine un lien positif décroissant avec les logarithmes des salaires, et ce, jusqu'à 58 800 $; au-delà de ce point, la relation devient négative.

Pour les hommes, aucune caractéristique universitaire n'est fortement liée à la probabilité d'emploi. Pour les femmes, à une exception importante près, aucune caractéristique universitaire n'est importante et les cimes des coefficients correspondent aux résultats chez les hommes. Comme chez les hommes, la variable la plus significative est le salaire médian des professeurs, mais contrairement au modèle des hommes, elle devient légèrement significative (t = 1,91). Une hausse de 1 000 $ du salaire médian des professeurs devrait faire augmenter de 0,36 % la probabilité d'emploi des diplômées.

Ce document présente la première analyse du lien entre les ressources universitaires et les revenus des étudiants canadiens de premier cycle après l'obtention de leur diplôme. C'est aussi dans ce document que les effets universitaires fixes ont été utilisés pour la première fois dans le but de tenir compte des caractéristiques non observées et fixes de l'université. Nous tirons des preuves évidentes qu'il existe des effets salariaux fixes et non observés associés à la fréquentation de différentes universités en particulier le rapport professeur-étudiant, le taux d'inscription et les frais peuvent expliquer certaines des différences en matière de revenus entre les universités.

Que laissent entendre nos conclusions concernant la littérature antérieure sur la qualité des universités américaines, qui s'est fondée sur la variation purement transversale pour définir l'incidence des dépenses universitaires? En premier lieu, notre rejet cohérent et fort de l'hypothèse selon laquelle les revenus des étudiants de premier cycle étaient identiques d'un campus à l'autre après prise en compte de la série de mesures standard de la qualité des universités, des antécédents personnels et de la sélectivité sur le plan des admissions, soulève de sérieuses questions sur l'interprétation des précédentes conclusions. En deuxième lieu, notre approche des effets fixes offre une orientation stratégique plus directe. Notre analyse ne peut nous permettre de dire aux étudiants de premier cycle quelle université il est préférable de fréquenter, mais nous pouvons faire des prévisions sur le résultat probable lorsque les ressources changent au fil du temps.

La conclusion la plus importante de l'étude concerne le caractère négligeable de ces effets. Les variations en matière de dépenses universitaires pourraient avoir une incidence beaucoup plus faible sur les revenus des diplômés que les variations relatives aux caractéristiques non observées parmi les universités et les grandes variations observées en matière de revenus d'une majeure universitaire à l'autre.

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Date de modification : 2007-02-26 Avis importants