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Direction des études analytiques : documents de recherche

11F0019MIF

Volume 2007
Numéro 295

Pourquoi les jeunes provenant de familles à plus faible revenu sont-ils moins susceptibles de fréquenter l'université? Analyse fondée sur les aptitudes aux études, l'influence des parents et les contraintes financières

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Pourquoi les jeunes provenant de familles à plus faible revenu sont-ils moins susceptibles de fréquenter l'université? Analyse fondée sur les aptitudes aux études, l'influence des parents et les contraintes financières

par Marc Frenette

Sommaire exécutif

Il est bien connu que les étudiants économiquement défavorisés au Canada sont moins susceptibles de poursuivre des études universitaires que ceux provenant de familles aisées. Un peu plus de la moitié (50,2 %) des jeunes de familles du quartile supérieur de la répartition du revenu fréquentent l'université à 19 ans, comparativement à moins du tiers des jeunes de familles du quartile inférieur (31,0 %). Même les jeunes de familles se situant dans le troisième quartile de revenu affichent un taux de fréquentation universitaire considérablement plus élevé (43,4 %) que celui des jeunes du quartile inférieur de revenu. Les jeunes du deuxième quartile sont seulement légèrement plus susceptibles de fréquenter l'université que ceux du quartile inférieur.

Ces écarts importants dans la fréquentation de l'université sont une source d'inquiétude pour les groupes d'étudiants, les parents, les analystes des politiques et les planificateurs de l'éducation, car ils peuvent avoir des répercussions négatives sur la transmission intergénérationnelle des gains. Récemment encore, il était très difficile de comprendre à quoi tiennent les écarts, étant donné les données limitées disponibles. Grâce à la diffusion des données du troisième cycle de l'Enquête auprès des jeunes en transition, Cohorte A, il est maintenant possible de relier la fréquentation universitaire des jeunes de 19 ans à une pléthore de renseignements recueillis chez ces jeunes à 15 ans, y compris les résultats aux tests normalisés, les notes obtenues au secondaire, le sentiment de contrôle (ou de maîtrise) de sa propre vie, l'estime de soi, le revenu des parents, le niveau d'études des parents, les attentes des parents, l'influence des pairs, l'école secondaire fréquentée et les contraintes financières, entre autres. La présente étude vise à permettre de mieux comprendre l'écart dans la participation aux études universitaires en fonction du revenu en s'appuyant sur cette nouvelle source de données.

Comparativement aux étudiants de familles à faible revenu, les jeunes provenant de familles aisées obtiennent généralement de meilleurs résultats aux tests normalisés de lecture, de mathématiques et de sciences; déclarent généralement des notes plus élevées; sont beaucoup plus susceptibles de vivre avec deux parents biologiques et beaucoup moins susceptibles de vivre avec un seul parent; sont plus susceptibles d'avoir des parents qui ont fait des études universitaires; sont plus susceptibles d'avoir des parents qui s'attendent à ce qu'ils obtiennent un diplôme universitaire; et une plus forte proportion de leurs amis prévoient poursuivre leurs études après l'école secondaire. En outre, les étudiants provenant de familles aisées sont plus susceptibles de fréquenter des écoles secondaires dont une forte proportion de diplômés s'inscrivent à l'université, après prise en compte des caractéristiques des élèves. Les jeunes de familles au revenu plus élevé sont également moins susceptibles de déclarer qu'ils ne fréquentent pas l'université pour des raisons financières.

Même si la plupart des caractéristiques susmentionnées sont associées à la fréquentation de l'université, certains facteurs jouent un rôle plus important que d'autres. Plus particulièrement, les notes aux tests normalisés, les notes obtenues au secondaire, le niveau d'études des parents, les attentes des parents, la qualité de l'école secondaire et les contraintes financières ont tendance à influer le plus sur la probabilité de poursuivre des études universitaires.

La présente étude porte principalement sur la contribution des différences dans ces facteurs qui expliquent les écarts dans la fréquentation de l'université entre les niveaux de la répartition du revenu. À cette fin, je procède à une série de décompositions qui répartissent l'écart total dans la participation aux études universitaires en une partie attribuable aux différences dans les caractéristiques observables et une partie qui ne peut être attribuée à ces différences. En outre, la partie qui peut être attribuée aux différences dans les caractéristiques peut être ventilée encore davantage selon les caractéristiques individuelles.

Je conclus que 96 % de l'écart total dans la fréquentation de l'université entre les jeunes se situant au quartile supérieur de revenu et ceux appartenant au quartile inférieur s'explique par des différences dans les caractéristiques observables. Les différences dans les facteurs à long terme comme les notes aux tests normalisés de lecture et les notes scolaires obtenues à 15 ans, l'influence des parents et la qualité de l'école secondaire expliquent 84 % de l'écart. En revanche, seulement 12 % de l'écart est relié aux contraintes financières. Les résultats sont comparables pour les différents quartiles de revenu et lorsque j'utilise des notes aux tests normalisés de mathématiques et de sciences. Toutefois, une plus grande partie de l'écart est attribuable aux notes en lecture qu'aux notes à d'autres tests.

Le revenu familial peut constituer différents obstacles à la poursuite d'études universitaires. Premièrement, les différences dans le rendement scolaire d'un niveau de la répartition du revenu à l'autre peuvent elles mêmes tenir à des différences dans le revenu familial. Les familles ayant plus de ressources financières peuvent dépenser plus pour acheter des livres aux enfants ou amener leurs enfants au musée, dépenser davantage en frais de garde d'enfants durant la petite enfance, s'installer dans des quartiers dotés de meilleures écoles, etc. Ces mesures peuvent se traduire par de meilleurs résultats aux tests normalisés et scolaires et donc par une plus forte probabilité de poursuivre des études universitaires plus tard. Deuxièmement, les étudiants qui décident de s'inscrire à l'université peuvent avoir un autre obstacle à surmonter, lié à la situation financière de leur famille, soit des contraintes de crédit. Toutefois, la preuve présentée dans la présente étude permet de mettre en doute l'existence généralisée des contraintes de crédit au Canada. Carneiro et Heckman (2002) ont également trouvé très peu de preuves de contraintes de crédit aux États-Unis.

Malgré la faible preuve de l'existence de contraintes de crédit, il convient de garder présentes à l'esprit deux importantes mises en garde. Premièrement, même si les contraintes de crédit ne sont pas très importantes pour la population de jeunes dans l'ensemble, elles peuvent l'être pour un certain groupe d'étudiants dans certains cas. Par exemple, pour les étudiants de la classe moyenne en Ontario, la probabilité de poursuivre des études menant à l'obtention d'un diplôme professionnel a fortement diminué à la suite de la déréglementation importante et soudaine des frais de scolarité de ces programmes dans les universités dans cette province (Frenette, 2005b). Les étudiants qui ont grandi dans une localité qui n'est pas à distance de navettage d'une université sont un autre exemple. Le coût supplémentaire lié à la fréquentation d'une université loin du domicile parental est supérieur à 5 000 $ ( Barr-Telford et coll., 2003), ce qui semble réduire les inscriptions chez les étudiants de familles à faible revenu qui doivent quitter le domicile de leurs parents pour fréquenter l'université (Frenette, 2004). Deuxièmement, même s'il était possible « d'éliminer » les contraintes de crédit, il importe de souligner que cela dépendrait du système d'aide financière existant. La suppression de ce système pourrait créer (ou ne pas créer) de telles contraintes.

Les résultats de l'étude laissent supposer qu'étant donné la faible preuve de l'existence de contraintes de crédit généralisées, nous devrions maintenant tâcher de mieux comprendre pourquoi les étudiants provenant de familles à faible revenu ont tendance à obtenir de moins bons résultats aux tests normalisés et scolaires que les étudiants de familles au revenu plus élevé.

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Date de modification : 2007-02-08 Avis importants