2 Voies de l'intégration économique des immigrants et des minorités

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L'immigration massive a toujours été liée à l'émergence d'enclaves ethniques et d'économies ethniques dans les villes nord-américaines. Les enclaves ethniques, comme les quartiers juifs, italiens et chinois de Toronto, dans la première moitié du XX e siècle, représentaient un refuge où les nouveaux immigrants pouvaient échapper à un environnement étranger. Qui plus est, les enclaves ethniques offraient des débouchés économiques que certains nouveaux immigrants avaient de la difficulté à trouver ailleurs (Murdie et Teixeira, 2003). En ce sens, l'augmentation récente du nombre de regroupements de quartiers comportant une forte représentation de minorités visibles et d'entreprises ethniques dans les grands centres urbains au Canada n'est pas unique.

Ce qui est unique, toutefois, c'est l'évolution des forces structurelles qui affectent l'intégration socioéconomique des groupes de minorités visibles. Deux conditions historiques ont facilité l'assimilation socioéconomique des groupes d'immigrants européens par le passé (Massey, 1995; Waters et Jiménez, 2005). L'une d'elles est la longue parenthèse qui est allée des années 1930 aux années 1960, pendant laquelle la forte immigration d'Européens a pris fin. Cette parenthèse a permis à la société d'accueil de reprendre son souffle, afin de pouvoir absorber et intégrer des flux importants d'immigrants, grâce à la succession générationnelle, à la mobilité sociale et aux mariages interculturels (Massey, 1995, p. 643). L'autre condition était l'expansion économique soutenue qui est allée de la fin de la Deuxième Guerre mondiale aux années 1970 et qui a fourni l'occasion aux nouveaux groupes d'immigrants d'améliorer rapidement leur situation économique.

Les deux conditions historiques qui précèdent ne sont plus présentes pour les groupes de minorités visibles aujourd'hui. L'immigration internationale continue alimente les populations de minorités visibles, du fait de l'arrivée constante de nouveaux immigrants de l'étranger. Les aspects de la langue, de la culture et du mode de vie qui sont habituellement liés à un groupe de minorités seront probablement accentués par l'arrivée de personnes nouvelles (Massey, 1995). Par ailleurs, des vagues successives d'immigrants réussissent à surmonter les obstacles à leur inclusion complète dans les activités économiques dominantes. Le rendement des immigrants sur le marché du travail s'est détérioré tout au long des années 1980 et 1990, en dépit de l'amélioration de la situation macroéconomique à la fin des années 1990 et de l'augmentation du niveau de scolarité des immigrants (Picot, Hou et Coulombe, 2007). Dans le cas des personnes qui ont immigré avant les années 1980, il a fallu de 10 à 15 ans pour que les nouveaux arrivants réduisent les écarts au chapitre des gains qui les séparaient initialement des personnes nées au pays. Toutefois, tout au long des années 1980 et 1990, les écarts initiaux au chapitre des gains se sont élargis considérablement, ce qui a soulevé des questions quant à la capacité pour les immigrants de rattraper leurs homologues nés au pays au cours de leur vie professionnelle (Frenette et Morissette, 2005). La détérioration des résultats sur le marché du travail des nouveaux immigrants est liée à une vaste gamme de facteurs, y compris les nouvelles régions de provenance des immigrants, la connaissance de la langue du pays hôte, la baisse du rendement de l'expérience de travail acquise à l'étranger, une détérioration générale des résultats des nouveaux arrivants sur le marché du travail, la concurrence accrue avec les personnes très scolarisées nées au Canada et la discrimination (Aydemir et Skuterud, 2005; Green et Worswick, 2004; Picot et Sweetman, 2005; Reitz, 2001). L'offre continue de nouveaux immigrants et les possibilités moins grandes sur le marché du travail dominant pourraient accroître l'importance des économies ethniques comme autre option pour l'intégration économique des nouveaux arrivants et des minorités au Canada.

Étant donné ces nouvelles conditions, on se demande si les immigrants de minorités visibles aujourd'hui suivront la voie d'assimilation que les vagues antérieures de nombreux immigrants européens ont suivie au chapitre de leur adaptation à la culture et à la société dominantes (Glazer et Moynihan, 1963; Lee et Bean, 2004; Massey, 1995; mais voir les études sur les Italiens et les Juifs aux États-Unis et au Canada de Glazer et Moynihan [1963], ainsi que Reitz [1990]). La théorie de l'assimilation segmentée postule trois voies possibles d'adaptation : l'acculturation et l'assimilation croissante à la classe moyenne de race blanche; le développement d'une sous-culture qui résiste aux normes et aux valeurs dominantes, et qui est absorbée par la sous-classe minoritaire; et la mobilité économique, accompagnée par la préservation délibérée des valeurs de la collectivité des immigrants et la solidarité ethnique (Portes et Zhou, 1993; Zhou, 1997). La voie qu'est susceptible de suivre un groupe d'immigrants dépend de l'interaction entre des facteurs contextuels — comme la stratification ethnique, les débouchés économiques et la ségrégation spatiale — et des caractéristiques propres au groupe — comme les ressources humaines, le capital financier et les ressources communautaires (Zhou, 1997).

En ce qui a trait particulièrement à l'intégration économique des immigrants et des minorités, plusieurs modèles ont été proposés comme options de rechange à l'intégration à tous les secteurs de l'économie dominante. Il s'agit notamment des minorités intermédiaires, du marché du travail segmenté, de l'économie ethnique et de l'économie d'enclave (Nee et Sanders, 2001; Zhou, 2004a). Les minorités intermédiaires sont essentiellement constituées d'entrepreneurs minoritaires qui exploitent leur entreprise dans des quartiers minoritaires pauvres qu'évitent les industries du commerce de détail et des services dominantes. Les entrepreneurs des minorités intermédiaires (par exemple, les propriétaires d'entreprises coréens dans des quartiers noirs de certaines grandes régions métropolitaines des États-Unis) ont souvent peu de liens sociaux avec leur clientèle et font souvent l'objet de ressentiment de la part de celle-ci (Zhou, 2004a). On prétend que le marché du travail segmenté fait en sorte que certains immigrants ou groupes de minorités n'ont pas accès à la mobilité économique parce qu'ils travaillent principalement dans des secteurs industriels caractérisés par l'instabilité, la faible rémunération, les avantages limités et les mauvaises conditions de travail.

Le concept d'économie ethnique découle des ouvrages publiés sur les minorités intermédiaires, tandis que celui d'économie d'enclave découle des perspectives du marché du travail segmenté (Light, Sabagh, Bozorgmehr et Der-Martirosian, 1994). Même si elles ont des origines conceptuelles différentes, l'économie ethnique et l'économie d'enclave font ressortir que le partage de la même origine ethnique par les membres des minorités ethniques constitue la base de la mobilité économique ascendante et du développement des collectivités (Sanders, 2002; Zhou, 2004b). Dans sa forme initiale, l'économie ethnique est définie par l'appartenance des employés à la même collectivité ethnique et englobe les entreprises dont la propriété, la supervision ou la dotation est le fait de membres de groupes de minorités ethniques, peu importe la taille, le type et les limites spatiales de ces entreprises. En tant que forme particulière d'économie ethnique, l'économie d'enclave nécessite une concentration géographique dans une collectivité ethnique identifiable, le regroupement d'activités économiques diversifiées qui sont régies par une forte solidarité et une confiance certaine, ainsi que des relations sociales fondées sur l'appartenance à la même ethnie des propriétaires et des travailleurs, selon une norme de réciprocité couramment acceptée (Zhou, 2004a).

Dans des études empiriques, toutefois, les termes économie d'enclave et économie ethnique ont souvent été utilisés de façon interchangeable, le premier étant souvent élargi pour englober d'autres aspects de l'économie ethnique et le dernier s'appliquant à des cas particuliers (Light et Gold, 2000; Logan, Alba et Stults, 2003). En tant que métaphore de l'ambiguïté conceptuelle et de l'incertitude dans l'opérationnalisation empirique, ces concepts ont été décrits comme « une mixture à laquelle les chercheurs ont ajouté tellement d'ingrédients et d'assaisonnements qu'il est difficile d'en déterminer l'essence » [TRADUCTION] (Logan, Alba et McNulty, 1994, p. 693). À titre d'exemple de la confusion qui existe dans les ouvrages publiés, certains chercheurs définissent la participation à des économies ethniques sur la base de la concentration résidentielle à l'intérieur de régions métropolitaines ou entre elles, tandis que d'autres utilisent la concentration en milieu de travail ou dans les secteurs industriels/professionnels comme critère (Borjas, 2000; Edin, Fredriksson et Åslund, 2003; Fong et Lee, 2007; Sanders et Nee, 1987; Wilson et Portes, 1980).

Pour mieux comprendre les mécanismes d'établissement des économies ethniques, leur différence par rapport aux activités économiques dominantes et leurs répercussions, les chercheurs universitaires ont fait appel à des études plus ciblées sur des formes et des aspects particuliers d'économies ethniques (Waldinger, 1993; Waters et Eschbach, 1995). Le nombre croissant d'études sur le travail autonome ou les entrepreneurs ethniques constitue un pas important dans cette direction (Baily et Waldinger, 1991; Min et Bozorgmehr, 2000; Portes et Zhou, 1996; Raijman et Tienda, 2000; Sanders et Nee, 1996; Zhou, 2004a). Ces études ne comportent toutefois pas de distinction explicite entre l'entrepreneuriat ethnique et l'entrepreneuriat en général. Elles n'inscrivent pas non plus les activités économiques des immigrants dans le contexte des changements majeurs qui se produisent dans les économies urbaines avancées (Rath et Kloosterman, 2000).

Les avancées les plus récentes des ouvrages publiés comprennent la précision de plusieurs formes d'économies ethniques (Light et Gold, 2000; Logan, Alba et Stults, 2003; Logan, Alba et McNulty, 1994). Par exemple, Reitz décrit trois mesures d'économie ethnique : les professions ethniques, les groupes ethniques en milieu de travail (y compris les collègues, les superviseurs, les subordonnés), et l'emploi dans des entreprises ethniques (Reitz, 1990; Reitz et Sklar, 1997). Logan, Alba et Stults (2003) font état des trois modèles d'économie ethnique suivants : des créneaux d'emploi, des créneaux d'entreprenariat et des enclaves ethniques, qui sont fondés respectivement sur le regroupement de personnes dans certains secteurs économiques comme collègues, comme propriétaires, ou comme collègues et propriétaires, dans des régions métropolitaines particulières. Selon leurs conclusions, même si divers groupes minoritaires dans les trois grandes régions métropolitaines des États-Unis sont concentrés dans une large mesure dans certains secteurs industriels, il n'existe pas d'association uniforme entre les résultats au chapitre de l'emploi et le degré de concentration dans le secteur où travaille une personne.

Logan, Alba et Stults (2003) reconnaissent que le désavantage de leur étude, ainsi que d'autres qui sont uniquement fondées sur des données de recensement, est de laisser de côté une mesure directe de la représentation du groupe dans l'environnement de travail immédiat des personnes (Fong et Lee, 2007; Logan, Alba et McNulty, 1994; Sanders et Nee, 1987; Zhou et Logan, 1989). L'approximation fondée sur la concentration géographique dans des régions métropolitaines ou dans des quartiers à l'intérieur d'une région métropolitaine, ou encore sur la représentation relative dans des secteurs industriels/professionnels, sous-estimera les effets de la participation aux économies ethniques sur les résultats sur le marché du travail. D'une part, une telle mesure laisse de côté les entreprises ethniques qui ont des activités à l'extérieur des régions géographiques ou des secteurs économiques concentrés, et d'autre part, elle inclut des entreprises non ethniques dans ces régions et secteurs.

Afin d'illustrer ce point, il convient d'examiner l'approche habituelle qui sert à définir les créneaux d'emploi. Un créneau d'emploi pour un groupe ethnique est souvent défini comme un secteur dans lequel la représentation du groupe parmi les travailleurs est de 50 % plus élevée que dans le reste de la main-d'œuvre 1 (Fong et Lee, 2007; Logan, Alba et Stults, 2003; Logan, Alba et McNulty, 1994; Wilson, 2003). Dans le cas des Chinois dans la région métropolitaine de New York, où ils représentent moins de 3 % de l'effectif total, un secteur industriel sera désigné comme un créneau d'emplois pour les Chinois si plus de 4,5 % des personnes qui y travaillent sont d'origine chinoise. Dans ce secteur particulier, la majorité des travailleurs ne sont pas des Chinois, ce qui fait que la probabilité qu'un Chinois travaille avec un autre Chinois est assez faible. Par ailleurs, la représentation relative d'un groupe peut varier en fonction du niveau de détail dans les secteurs économiques et de la taille des régions géographiques. La différence découlant de ces sources est probablement la principale explication de l'écart important dans l'étendue déclarée des créneaux ethniques aux États-Unis. Par exemple, Light et Gold (2000) indiquent que la part de concentration moyenne de groupes ethniques dans des créneaux ethniques est d'environ 41 %. En comparaison, Wilson (2003) déclare une proportion de 14 %.

Outre que cela fournit une mesure plus précise, le fait de mettre l'accent sur la concentration de membres de la même collectivité ethnique dans l'environnement de travail immédiat présente des perspectives d'analyse uniques, qui sont complémentaires aux études fondées sur la concentration dans les régions urbaines ou dans les secteurs industriels/professionnels de grande taille. Ce dernier contexte s'applique davantage aux enjeux au niveau du groupe ou de la collectivité, par exemple, le rapport entre le développement d'entreprises ethniques et le capital social et le réseau social de la collectivité, les différences entre les groupes en ce qui a trait à la participation à des entreprises ethniques, le degré de dépendance des fonctions sociales et économiques dans les entreprises ethniques, et le fait que les économies ethniques profitent à un groupe ethnique dans son ensemble (Logan, Alba et Stults, 2003; Zhou, 2004a).

En comparaison, l'examen de la concentration de membres de la même collectivité ethnique dans l'environnement de travail immédiat est plus approprié dans le contexte des enjeux liés aux causes et aux conséquences de la participation aux économies ethniques au niveau individuel. Par exemple, les travailleurs pourraient profiter individuellement de la formation informelle en cours d'emploi et de l'apprentissage en milieu de travail à l'intérieur d'entreprises ethniques, d'une évaluation plus efficace par les employeurs appartenant à la même collectivité ethnique des titres de compétences acquis à l'étranger, ainsi que de la plus grande productivité dans ces entreprises, du fait du regroupement de travailleurs parlant la même langue (Galster, Metzger et Waite, 1999). Par ailleurs, les environnements de travail ethniquement homogènes peuvent être associés à de mauvaises conditions de travail et à une faible rémunération (Reitz, 1990; Sanders et Nee, 1987). Les réseaux fermés à l'intérieur de groupes dans les entreprises ethniques peuvent aussi nuire à l'emploi des travailleurs dans l'économie en général et réduire les incitatifs à acquérir des connaissances linguistiques, de l'expérience de travail et des titres de scolarité propres au pays hôte (Fong et Ooka, 2002). Tous ces effets possibles se font sentir principalement dans l'environnement de travail immédiat.

Certaines études ethnographiques et petites enquêtes visant des groupes donnés dans des régions métropolitaines particulières comportent certaines mesures directes de la composition ethnique dans l'environnement de travail immédiat (Fong et Ooka, 2002; Nee, Sanders et Sernau, 1994; O'Bryan, Reitz et Kuplowska, 1976; Reitz, 1980; Reitz, Calzavara et Dasko, 1981; Wilson et Portes, 1980). Ces études jouent en fait un rôle essentiel en ce qui a trait à l'avancement théorique de l'étude des économies ethniques, mais elles sont aussi limitées du point de vue de leur couverture des activités sur le marché du travail, des groupes ethniques ou des régions géographiques. On ne sait donc pas clairement dans quelle mesure la portée et les conséquences de la concentration de membres de la même collectivité ethnique en milieu de travail peuvent être généralisées au-delà de leur contexte particulier.

La présente étude, qui profite d'un vaste échantillon de divers groupes de minorités visibles/ethniques représentatifs de la population nationale, ainsi que d'une mesure directe de la concentration de membres de la même collectivité ethnique en milieu de travail, vise à combler de plusieurs façons les lacunes des ouvrages spécialisés. En premier lieu, elle permet d'estimer le niveau de concentration en milieu de travail de divers groupes minoritaires dans les grandes régions métropolitaines du Canada. Elle comporte en outre une comparaison des niveaux entre les groupes, selon le statut d'immigrant, ainsi qu'avec le niveau de concentration résidentielle mesuré dans des quartiers définis de façon stricte (îlots).

En deuxième lieu, la présente étude vise à déterminer comment les personnes qui travaillent principalement avec des personnes appartenant à la même ethnie qu'elles diffèrent des autres travailleurs et des personnes qui ne font pas partie de la population active. Cela permettra, au moins partiellement, de démontrer si la concentration de membres de la même collectivité ethnique en milieu de travail est une stratégie de survie pour ceux dont le capital humain est moins en demande sur le marché ou encore la voie choisie en matière d'activité économique pour ceux qui préfèrent un environnement constitué de personnes appartenant à la même ethnie qu'eux. Les variables explicatives clés dans ce cas sont la scolarité, la connaissance de la ou des langues du pays hôte et l'appartenance ethnique, du point de vue de l'identité ethnique et des réseaux d'amis.

En troisième lieu, la présente étude examine les variations des gains liés au niveau de concentration de membres de la même collectivité ethnique en milieu de travail. Les études antérieures sur les effets de la participation à des économies ethniques sur les gains des personnes sont principalement fondées sur la concentration dans des régions urbaines ou des secteurs économiques de grande taille. À partir de ces études, il est souvent difficile de déterminer si les inconvénients ou les avantages observés au chapitre des gains sont propres aux entreprises ethniques. La présente étude permet le contrôle de facteurs importants qui ne sont pas inhérents aux entreprises ethniques, y compris les variables démographiques et du capital humain des personnes, le temps de travail, l'industrie et la profession.

Enfin, la présente étude examine le degré de satisfaction à l'égard de la vie lié au fait de travailler dans un environnement ethniquement homogène. De nombreux chercheurs ont souligné les répercussions des économies ethniques, qui vont au-delà de l'emploi et du revenu des personnes, mais peu d'études ont porté sur les résultats non économiques (Fong, 2001; Fong et Ooka, 2002). Étant donné que le lieu de travail est devenu le centre social de la vie des gens, la concentration de membres de la même collectivité ethnique facilite l'interaction sociale entre des personnes qui partagent la même langue et la même culture, ce qui contribue à une amélioration globale de leur bien-être psychologique. Par ailleurs, si un environnement de travail ethniquement homogène est lié à de mauvaises conditions de travail et à des avantages minimes, il se peut que les personnes qui y travaillent en souffrent au niveau psychologique (Fong, 2001).

 

1. Cela est exprimé formellement comme un rapport de cotes de 1,5. Le rapport de cotes est calculé par ( Eij/Oij )/( Ej-1 / Oj-1 ), où Eij correspond au nombre de travailleurs du groupe ethnique i dans le secteur industriel/professionnel j, Oij, au nombre de travailleurs de tous les autres groupes ethniques dans le secteur industriel/professionnel j, et Ej-1 et Oj-1, aux travailleurs dans tous les autres secteurs industriels.