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Jusqu'à maintenant, la majeure partie de la recherche sur la situation des immigrants au Canada s'est attachée à la situation de ceux-ci en regard du marché du travail et du revenu au cours des années suivant l'arrivée au pays. Cette recherche a sans cesse démontré que la situation des immigrants arrivés en 1990 et en 2000 s'est détériorée comparativement à celle des immigrants arrivés pendant les décennies précédentes. Ce message soulève la question de savoir s'il y a un écart entre les attentes qu'ont les immigrants quant à leur vie au Canada et leur expérience subséquente à ce chapitre. Dans le présent document, nous examinons, à la lumière de l'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada (ELIC), comment les nouveaux immigrants de la cohorte de 2000-2001 évaluent subjectivement leur vie au Canada. Plus précisément, nous tentons de répondre aux questions suivantes : Dans quelle mesure sont-ils personnellement satisfaits de leur vie au Canada? Leur vie au Canada est-elle à la mesure de leurs attentes? S'ils en avaient la possibilité, choisiraient-ils de nouveau d'immigrer au Canada? Les réponses à ces questions sont examinées en fonction d'une vaste gamme de caractéristiques démographiques, sociales et économiques.

La plupart des répondants de l'ELIC font une évaluation positive à ce chapitre. Quatre ans après leur arrivée, près des trois quarts des répondants se sont dits satisfaits ou très satisfaits de leur vie au Canada. Le cinquième des répondants s'en sont dits ni satisfaits ni insatisfaits, alors que 7 % en étaient insatisfaits ou très insatisfaits. Par ailleurs, 43 % des répondants ont affirmé que leur vie au Canada était beaucoup mieux ou un peu mieux que prévu, 33 % jugent qu'elle correspond à peu près à ce qu'ils avaient prévu, 24 % ont déclaré qu'elle est un peu moins bien ou pire que prévu. Enfin, quatre ans après leur arrivée au pays, 87 % des répondants de l'ELIC ont indiqué que s'il leur fallait choisir de nouveau, ils maintiendraient leur décision d'immigrer au Canada.

Malgré l'érosion considérable de l'échantillon de l'ELIC au cours de la période de quatre ans visée par l'Enquête, rien ne laisse penser que ce sont les immigrants les plus insatisfaits qui ont été non retenus dans l'échantillon.

Les évaluations subjectives sont associées à un large éventail de caractéristiques démographiques, sociales et économiques. Les évaluations positives sont plus fréquentes chez les immigrants âgés de 15 à 34 ans et moins fréquentes dans le groupe des 35 à 54 ans. On observe généralement une corrélation négative entre les évaluations positives et le niveau de scolarité : les diplômés universitaires sont significativement moins susceptibles que les autres de se déclarer satisfaits de leur vie au Canada ou d'indiquer que leur vie au Canada est à la hauteur de leurs attentes. Pour ce qui est des catégories d'admission des immigrants, les évaluations positives sont plus fréquentes chez les immigrants de la catégorie du regroupement familial et chez les réfugiés qu'elles ne le sont chez les demandeurs principaux de la catégorie des travailleurs qualifiés. La probabilité d'évaluer positivement la vie au Canada est fortement corrélée avec l'état de santé autoévalué et la capacité autoévaluée d'exécuter les activités quotidiennes.

De nombreux aspects du processus d'établissement sont corrélés avec l'évaluation de la vie au Canada. Les immigrants qui ont éprouvé des difficultés en matière d'accès au logement, aux soins de santé ou à l'éducation et à la formation sont moins susceptibles de se dire satisfaits de leur vie au Canada que ceux qui n'ont pas fait face à de tels problèmes. Ces immigrants sont également moins susceptibles de déclarer que leur vie au Canada a atteint ou dépassé leurs attentes. Les répondants qui estiment qu'ils ont dû changer leurs valeurs ou leurs comportements pour s'adapter à la vie au Canada et qui ont trouvé ces changements difficiles sont moins enclins que les autres à se déclarer satisfaits de leur vie au Canada ou à indiquer qu'ils prendraient la même décision quant à leur immigration au Canada. On observe aussi une forte corrélation monotone entre la discrimination perçue et les évaluations subjectives : les immigrants qui ont déclaré avoir été victimes de discrimination ou de traitements injustes parfois ou souvent étant les moins susceptibles d'évaluer positivement leur vie au Canada. Pour ce qui est du capital social, de bonnes relations avec les voisins, des contacts avec des amis et la participation à des activités religieuses sont tous associés à des évaluations positives.

Le revenu personnel est corrélé avec deux des trois mesures de résultats — la satisfaction et les attentes. Les répondants touchant un revenu de 40 000 $ ou plus sont significativement plus susceptibles que les répondants sans revenu personnel de se dire satisfaits de leur vie au Canada et de déclarer que leur expérience au Canada était beaucoup mieux ou un peu mieux que prévu. Les évaluations de la vie au Canada ne varient pas significativement selon le groupe de revenu parmi les 80 % des répondants de l'ELIC ayant un revenu personnel inférieur à 40 000 $. On observe les mêmes tendances lorsqu'on examine le revenu du ménage.

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