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Entre octobre 2008 et octobre 2009, on a enregistré la perte d'environ 500 000 emplois rémunérés sur le marché du travail canadien. Cela a eu pour effet de raviver l'intérêt à l'égard du sort des travailleurs déplacés. Il existe plusieurs études concluantes à propos des répercussions de la perte d'un emploi sur le revenu, mais on connaît moins les facteurs pouvant contribuer à atténuer la perte de revenu. La présente étude porte sur l'un de ces facteurs, soit le fait de suivre une formation dans un établissement d'enseignement postsecondaire.

Les travaux consacrés à l'incidence sur le revenu de la formation à la suite de la perte d'un emploi concluaient généralement que la formation n'entraîne pas de hausse de revenu. Il y a au moins deux raisons pouvant expliquer cette conclusion. D'abord, les études évaluent généralement le revenu sur une courte période de suivi, de sorte que certains avantages à plus long terme engendrés par la formation pourraient ne pas être observés. Ensuite, ces études mettent l'accent sur la formation à court terme offerte par l'administration américaine (en dehors d'un milieu d'enseignement régulier); cette formation vise en général des personnes adultes « défavorisées », en particulier les personnes peu qualifiées et qui traversent de longues périodes de chômage. Par contre, lorsque les auteurs utilisent une approche différente (Jacobson, LaLonde et Sullivan, 2005a et 2005b), le rendement estimatif associé à une année d'études collégiales est marqué, et il ressort de leurs travaux qu'il faut un certain temps avant que les avantages découlant de la formation se concrétisent.

La présente étude fournit pour la première fois des données à grande échelle et à long terme sur la fréquence et l'efficacité du recyclage chez les travailleurs déplacés au Canada, à partir du Fichier de données longitudinales sur la main-d'oeuvre (FDLMO) — qui constitue en fait une base de données administratives représentant 10 % des travailleurs canadiens et permettant d'identifier les travailleurs déplacés et de déterminer la fréquentation d'établissements d'enseignement postsecondaire. Le FDLMO donne la possibilité de faire un suivi longitudinal des travailleurs au cours d'une période allant de cinq ans avant le déplacement à neuf ans après ce dernier, de sorte qu'il est possible d'analyser l'incidence que peut avoir sur le revenu le fait de suivre une formation à la suite d'un déplacement ainsi que la relation entre déplacement et formation postsecondaire.

Selon les résultats de l'étude, à l'intérieur de la période débutant cinq ans avant le moment de la perte d'emploi et se terminant neuf ans après ce moment, les travailleurs ayant entamé des études postsecondaires peu après le déplacement (au cours de l'année civile suivante) ont gagné un revenu qui était de près de 7 000 $ plus élevé que celui des autres travailleurs déplacés. On observe des gains significatifs selon le sexe, l'âge, l'état matrimonial et le fait d'être syndiqué ou non, les hommes âgés de 35 à 44 ans constituant l'exception. Mais malgré les avantages qui semblent être liés à la scolarité, on constate que le déplacement n'est associé qu'à une hausse modeste de la fréquentation d'établissements d'enseignement postsecondaire (environ 1 point de pourcentage, le pourcentage de base étant d'environ 10 %), et ce, pour tous les groupes examinés.

En conclusion, l'étude donne à penser que le fait d'étudier peut apporter des avantages importants aux travailleurs déplacés. La grande question est de savoir si l'on peut considérer qu'il y a un lien causal entre les écarts de revenu mis en lumière et les études ou si l'évolution différente du revenu entre le groupe de traitement et le groupe témoin est attribuable à une sélection non aléatoire en ce qui touche les études postsecondaires. Des analyses plus poussées devraient permettre de distinguer les tendances relatives au revenu au niveau des travailleurs, car les travailleurs qui décident de suivre une formation après un déplacement peuvent avoir un profil différent en ce qui touche l'augmentation de leur revenu avant le déplacement.

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