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Le présent document examine le rapport entre le statut d'immigrant des élèves, leurs résultats au niveau secondaire et leur probabilité de poursuivre des études postsecondaires. L'accent est mis sur l'écart entre les taux de participation aux études postsecondaires des élèves issus de familles d'immigrants et des élèves non issus de telles familles. Le document comporte trois caractéristiques particulières. Tout d'abord, les résultats à l'école secondaire, ainsi que d'autres variables bien établies, servent à expliquer les différences entre les taux de participation aux études postsecondaires. Ces données ne sont disponibles que depuis peu. En deuxième lieu, le document est axé sur la participation aux études postsecondaires des élèves du secondaire obtenant de faibles résultats, ainsi que de tous les élèves au niveau postsecondaire. En troisième lieu, le document compare les constatations pour le Canada et la Suisse et aborde les raisons possibles des différences observées entre ces deux pays. Ces différences rendent compte dans une large mesure des différences entre l'Amérique du Nord et l'Europe en ce qui a trait aux résultats des immigrants.

En Suisse, les élèves issus de familles d'immigrants, qu'ils soient de la première ou de la deuxième génération, ont habituellement des niveaux plus faibles de participation aux études postsecondaires que les élèves ayant des antécédents suisses (de la troisième génération et des générations subséquentes). La présente étude montre que cette différence peut être attribuable presque entièrement aux plus faibles résultats au secondaire mesurés par le score de compétences en lecture du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), parmi les élèves issus de familles d'immigrants. Les résultats plus faibles au niveau secondaire sont expliqués en partie par les différences entre les antécédents familiaux et les différences socioéconomiques entre les élèves immigrants et les élèves dont les parents sont nés en Suisse. Par ailleurs, il existe une variation importante dans la participation aux études postsecondaires selon la région d'origine des immigrants. Les élèves issus de familles d'immigrants et provenant de pays de l'Union européenne, comme l'Allemagne, la France, la Belgique et l'Autriche, ont tendance à avoir des niveaux plus élevés de participation aux études postsecondaires que les élèves dont les parents sont suisses. Une faible part de cet écart positif est attribuable aux variables de l'analyse, y compris les résultats au niveau secondaire. Les élèves issus de familles d'immigrants et provenant de pays autres que l'Allemagne, la France, la Belgique et l'Autriche ont des niveaux plus faibles de participation aux études postsecondaires, du fait, pour une large part, de leurs résultats plus faibles au secondaire.

Les résultats pour le Canada sont très différents. Les élèves issus de familles d'immigrants, qu'ils soient de la première ou de la deuxième génération, ont un taux beaucoup plus élevé de participation aux études postsecondaires que leurs homologues dont les parents sont nés au Canada. Les variables explicatives de l'analyse sont à l'origine d'environ la moitié de la différence, les aspirations aux études postsecondaires des élèves et de leurs parents étant responsables de la partie la plus importante. Contrairement à la Suisse, toutefois, les différences entre les résultats au niveau secondaire au Canada sont à l'origine d'une faible part de la différence entre les taux de participation aux études postsecondaires des élèves issus ou non de familles d'immigrants. Encore une fois, il existe une variation importante selon la région d'origine. De façon plus particulière, les élèves issus de familles d'immigrants originaires d'Asie sont beaucoup plus susceptibles de poursuivre des études postsecondaires que les élèves dont la famille est originaire d'un autre pays et que les élèves dont les parents sont nés au Canada, même s'ils ont de faibles résultats au niveau secondaire.

Lorsque l'on met l'accent de façon particulière sur les élèves qui ont de faibles résultats au niveau secondaire, on voit que le taux de participation aux études postsecondaires est plus faible en Suisse qu'au Canada. Au Canada, une part relativement importante des élèves issus de familles d'immigrants qui obtiennent de faibles résultats poursuivent des études postsecondaires. Encore une fois, cela est particulièrement vrai pour les élèves obtenant de faibles résultats qui sont d'origine asiatique, dont les deux tiers poursuivent des études postsecondaires. Environ le tiers des élèves dont les parents sont nés au Canada et qui obtiennent de faibles résultats poursuivent des études postsecondaires. Les variables des scores du PISA, des antécédents familiaux et des aspirations sont à l'origine du tiers à la moitié de la différence entre ces groupes, les aspirations en matière d'études jouant encore une fois le rôle le plus important. En Suisse, les élèves de la première génération obtenant de faibles résultats sont moins susceptibles de poursuivre des études postsecondaires que les élèves dont les parents sont Suisses, et les variables incluses dans l'analyse expliquent une faible part de cet écart : d'autres effets non mesurés entrent en jeu.

Les différences de scolarité des parents jouent un rôle direct minime dans l'explication des différences entre le taux de participation aux études postsecondaires d'un groupe à l'autre. Toutefois, cette variable pourrait agir indirectement par l'entremise des résultats au niveau secondaire ou des aspirations des parents concernant le niveau d'études de leurs enfants.

Qu'est-ce qui explique les différences entre les résultats du Canada et ceux de la Suisse? Les différences entre les systèmes d'immigration ont probablement une influence. Le système canadien met l'accent sur la sélection d'immigrants ayant des niveaux élevés de scolarité. Les immigrants canadiens ont aussi tendance à provenir de régions, comme l'Asie, qui accordent une grande valeur au niveau de scolarité et au fait d'occuper un emploi de professionnel. Le système d'immigration suisse a toujours accueilli des immigrants moins qualifiés, même si cela a changé ces dernières années. Ces différences entre les pays dans les caractéristiques des immigrants auront des répercussions sur les résultats au chapitre des études de la première et de la deuxième génération dans les deux pays.

Les différences entre les systèmes d'éducation jouent aussi un rôle. Le système suisse, qui est plus structuré, donne moins de latitude aux élèves dans leur programme de formation générale au niveau secondaire. Les élèves immigrants sont surreprésentés dans les cheminements de formation générale plus faibles, ce qui a des répercussions sur leur probabilité de poursuivre des études postsecondaires. Le système scolaire canadien ne possède pas un tel processus de planification du cheminement. Toutefois, les élèves suisses ont accès à une bonne formation professionnelle au niveau secondaire, ce qui élimine la nécessité de poursuivre des études postsecondaires pour nombre d'entre eux.

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