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Ces derniers mois, le bien-être des retraités canadiens est devenu un enjeu politique d'une grande importance. Bien que la crise financière récente ait joué un rôle en ce qui concerne ce regain d'attention, d'autres problèmes ont également ravivé le débat sur la situation de suffisance financière des retraités canadiens. Ces problèmes comprennent la mesure dans laquelle les jeunes Canadiens sont suffisamment préparés à la retraite, la durabilité des régimes de pension privés et publics, le recul constant du ratio travailleurs-retraités, ainsi qu'une foule de problèmes liés au vieillissement de la population. Ces préoccupations ont été relevées récemment par Mintz (2009) et ont donné lieu à une série de rapports sur le système de sécurité du revenu du Canada.

Le présent document examine l'évolution des dépenses et des habitudes de consommation au fil du temps pour une cohorte de ménages ayant à leur tête une personne en fin de quarantaine au début des années 1980. Des groupes synthétiques de personnes considérées comme « représentatives » de ce groupe ont été créés au moyen de versions transversales subséquentes de l'Enquête sur les dépenses des familles (EDF) et de l'Enquête sur les dépenses des ménages (EDM). On a alors examiné la consommation et les dépenses à cinq moments clés du cycle de vie d'une cohorte de Canadiens au fil des années.

Lorsqu'on les examine globalement, on constate que les dépenses et la consommation non rajustées des ménages ont toutes deux diminué pendant la période, mais pas autant que le revenu total. Cependant, cette baisse pourrait être attribuable aux besoins moins élevés des ménages, le nombre de membres du ménage ayant diminué de 3,4 à 1,7 en moyenne pendant cette période pour la cohorte à l'étude.

Pour tenir compte de l'effet de la diminution de la taille des ménages, les résultats ont également été exprimés sur une base « équivalent par adulte ». En fonction de cette approche, les dépenses ont également diminué, mais dans une mesure bien moindre. Par ailleurs, la consommation est demeurée relativement stable. En effet, les ménages dirigés par des personnes au début de la septantaine à la fin des années 2000 consommaient 95 % du montant consommé par les personnes en fin de quarantaine exactement 26 ans plus tôt. En comparaison, on a observé un taux de remplacement du revenu total par adulte de 85 %, la définition de ce revenu comprenant les flux provenant des services de logement.

S'il est vrai que la consommation a peu varié au fil du temps, du moins par adulte, la composition de la consommation a quant à elle changé. Pour les ménages septuagénaires, une plus forte proportion des dépenses de consommation étaient consacrées au logement, et une proportion moindre à la nourriture, aux vêtements et aux soins (principalement en raison des dépenses moins élevées au titre de la nourriture et des vêtements). Quoique la consommation de biens et services de santé ait augmenté, elle demeurait très modeste en moyenne.

Enfin, contrairement à la dispersion des revenus, la dispersion de la consommation n'a pas beaucoup varié pendant la période chez les ménages (la dispersion de la consommation se maintenant en moyenne autour de 30 % de la moyenne comparativement à 40 % à 55 % pour la dispersion du revenu). Cependant, la source de la variance a changé au fil du temps, la source de la variance totale étant devenue caractérisée essentiellement par des variations de la consommation liée au logement pour tous les ménages, et beaucoup moins par des variations de la consommation de nourriture, de vêtements et de soins.

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